« Mathilde » : différence entre les versions

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[[Fichier:mathildep1.jpg|center|Photogramme 1 : "Mathilde", Plan 1. Le bateau en feu.]]
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<br/>
==Aspects techniques du film==
==Aspects techniques du film==
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Capitaine Croate : Ksenija Marinkovic<br/>
Capitaine Croate : Ksenija Marinkovic<br/>


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==Résumé du film==
==Résumé du film==


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Auteur : Internet (après correction)
Auteur : Internet (après correction)


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==Introduction : ''Mathilde'' - Le montage en « dentelle » ou les plans parfaits==
==Introduction : ''Mathilde'' - Le montage en « dentelle » ou les plans parfaits==


Mathilde est le premier long métrage de la réalisatrice Croate, Mimica Nina. C’est encore un film fascinant, lumineux et plein de nouvelles ressources. La composition du film est complexe et sophistiquée, le montage et les découpages des plans sont très élaborés, avec des nombreux montages alternés entre des parties de film. De plus, le nombre des plans est relativement élevé, 1862 plans, en comparaison avec [[Maître (Le)|Le Maître]] , de Piotr Trzaskalski, seulement 219 plans, pour à peu près une même durée, donne une idée de l’écoulement turbulent et tumultueux du flot filmique. C’est pour cette raison qu’il nous semble que Mimica Nina, comme nous allons le voir, fait de la « dentelle » avec la pellicule, elle « tricote » la pellicule. Contrairement au film de Trzaskalski, qui reste un film « intimiste », avec seulement sept protagonistes, Mathilde brasse le monde entier à son passage et ne laisse personne indifférent. Il faut dire que nous passons à un régime de guerre, de turbulence, d’incertitude, de repentir (De Petris sur le bateau), de [[détermination]] (Paradic, le criminel de guerre serbe), de désolation (les ruines), de convoitise (le Major), de tristesse (Mme De Petris), et entre l’ensemble de ces blocs de situations sombres, noires et lourdes, Mathilde passe, (nous devrons dire) « vole » avec une certaine allégresse, souvent en pas de danse légers, presque avec jubilation, les conditions les plus pesantes et les plus dramatiques de l’âme humaine. Et c’est certainement à partir de cette première donnée, la traversée d’une innocente les affres de la guerre, que la réalisatrice démontre l’étendue de son art.
Mathilde est le premier long métrage de la réalisatrice Croate, Mimica Nina. C’est encore un film fascinant, lumineux et plein de nouvelles ressources. La composition du film est complexe et sophistiquée, le montage et les découpages des plans sont très élaborés, avec des nombreux montages alternés entre des parties de film. De plus, le nombre des plans est relativement élevé, 1862 plans, en comparaison avec [[Maître (Le)|Le Maître]] , de Piotr Trzaskalski, seulement 219 plans, pour à peu près une même durée, donne une idée de l’écoulement turbulent et tumultueux du flot filmique. C’est pour cette raison qu’il nous semble que Mimica Nina, comme nous allons le voir, fait de la « dentelle » avec la pellicule, elle « tricote » la pellicule. Contrairement au film de Trzaskalski, qui reste un film « intimiste », avec seulement sept protagonistes, Mathilde brasse le monde entier à son passage et ne laisse personne indifférent. Il faut dire que nous passons à un régime de guerre, de turbulence, d’incertitude, de repentir (De Petris sur le bateau), de [[Déterminisme|détermination]] (Paradic, le criminel de guerre serbe), de désolation (les ruines), de convoitise (le Major), de tristesse (Mme De Petris), et entre l’ensemble de ces blocs de situations sombres, noires et lourdes, Mathilde passe, (nous devrons dire) « vole » avec une certaine allégresse, souvent en pas de danse légers, presque avec jubilation, les conditions les plus pesantes et les plus dramatiques de l’âme humaine. Et c’est certainement à partir de cette première donnée, la traversée d’une innocente les affres de la guerre, que la réalisatrice démontre l’étendue de son art.


La situation géographique est clairement définie dans le film. Les protagonistes évoluent sur une ligne brisée, Trieste (Italie) – Split (Croatie) – Mostar (Bosnie-Herzégovine). (Cf. Plan géographique. )
La situation géographique est clairement définie dans le film. Les protagonistes évoluent sur une ligne brisée, Trieste (Italie) – Split (Croatie) – Mostar (Bosnie-Herzégovine). (Cf. Plan géographique. )




[[Fichier:geop1.jpg|200px|thumb|right|Plan géographique  : Les protagonistes évoluent sur une ligne brisée, Trieste (Italie) – Split (Croatie) – Mostar (Bosnie-Herzégovine)]]
<span id="ancre_geop1"></span>[[Fichier:geop1.jpg|200px|thumb|right|Plan géographique  : Les protagonistes évoluent sur une ligne brisée, Trieste (Italie) – Split (Croatie) – Mostar (Bosnie-Herzégovine)]]
(06 mai 2010 - 15 mars 2011)
(06 mai 2010 - 15 mars 2011)


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==Séquences simplifiées du film==
==Séquences simplifiées du film==


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'''[D]''' Réaction de l’épouse de De Petris.  
'''[D]''' Réaction de l’épouse de De Petris.  


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'''Avertissement :'''  
'''Avertissement :'''  
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Par ailleurs, l’un des grands avantages du découpage est d’éviter les répétitions et les redondances, ainsi, il suffit de faire allusion ou un lien à un plan, pour savoir duquel il s’agit. Un simple chiffre qui remplace tout un commentaire.
Par ailleurs, l’un des grands avantages du découpage est d’éviter les répétitions et les redondances, ainsi, il suffit de faire allusion ou un lien à un plan, pour savoir duquel il s’agit. Un simple chiffre qui remplace tout un commentaire.


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<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>


=== Ouverture : La mort du Colonel De Petris I ===
=== Ouverture : La mort du Colonel De Petris I ===
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<br/>


===Mathilde avec un « h »===
===Mathilde avec un « h »===
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<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
===Le Plan Parfait I===
===Le Plan Parfait I===
 
 
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<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
===Le billet pour Mostar===
===Le billet pour Mostar===


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<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
===Les découvertes du « Docteur »===
===Les découvertes du « Docteur »===


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<center>*</center>


<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
=== « Le mariage imaginaire slave »===
=== « Le mariage imaginaire slave »===
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<center>*</center>


<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
=== Mostar===
=== Mostar===


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<center>*</center>
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
===L’appât : Baie de Vruia===
===L’appât : Baie de Vruia===


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</table>
</table>


<center>*</center>
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
 
<br/>
===La mort de De Petris II===
===La mort de De Petris II===
Ligne 1 427 : Ligne 1 437 :
</table>
</table>


<center>*</center>


<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
=== Le Plan Parfait II===
=== Le Plan Parfait II===


Ligne 1 492 : Ligne 1 503 :
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</table>


<center>*</center>


<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
===  Postlogue===
===  Postlogue===


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<center>* * *</center>
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>


==Photogrammes du film - Analyse et liens spécifiques du film==
==Photogrammes du film - Analyse et liens spécifiques du film==
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===''Mathilde'', de Mimica Nina (2004) ===
===''Mathilde'', de Mimica Nina (2004) ===


====Ouverture====
<span id="ancre_mat201"> </span>
<br/>
<center>'''Chapitre 1'''</center>
<br/>


<span id="ancre_1">'''Photogramme 1 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 1 [B - 1]- Plan 1.'''</span> '' 0h 00' 00&quot;''  : Le [[bateau]] en [[feu]].
====Ouverture====


[[Fichier:mathildep1.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 1 : ''Mathilde'', '''Plan 1.''' Le bateau en feu.]]


<span id="ancre_2">'''Photogramme 2 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 2 [B - 1]- Plan 6. '''</span> ''0h 00' 21&quot;'' : L’enfant chevauchant un balai en [[feu]].


[[Fichier:mathildep2.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 2 : ''Mathilde'', '''Plan 6.''' L’enfant chevauchant un balai en feu.]]
<span id="ancre_1">'''Photogramme 1''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 1 [B - 1]- '''Plan 1.'''</span> '' 0h 00' 00&quot;'' : Le [[bateau]] en [[feu]].


<span id="ancre_1">'''Photogramme 3 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] [B - 1]- Plan 7.'''</span> '' 0h 00' 25&quot;'' : Une [[balançoire]] subitement abandonnée.
<span id="ancre_1p"></span>
[[Fichier:mathildep1.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 1''' : ''Mathilde'', '''Plan 1.''' Le bateau en feu.]]


[[Fichier:mathildep3.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 3 : ''Mathilde'', '''Plan 7.''' Une balançoire subitement abandonnée.]]
<span id="ancre_2">'''Photogramme 2''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 2 [B - 1]- '''Plan 6. '''</span> ''0h 00' 21&quot;'' : L’enfant chevauchant un balai en [[feu]].


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] [B - 2] - Plan 8 ''' '': 0h 00' 25&quot;'': Des soldats de l’ONU viennent convoquer le Docteur au près de Mathilde.
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[[Fichier:mathildep2.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 2''' : ''Mathilde'', '''Plan 6.''' L’enfant chevauchant un balai en feu.]]


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] [B - 3]- Plan 29 :''' '' 0h 01' 43'': Le corps inerte du colonel De Petris et ballotté par des vaguelettes au bord d’une plage. Des nombreux soldats de l’ONU sont occupés à des tâches diverses.
<span id="ancre_3">'''Photogramme 3'''</span> : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] [B - 1]- '''Plan 7.''' '' 0h 00' 25&quot;'' : Une [[balançoire]] subitement abandonnée.


<span id="ancre_4">'''Photogramme 4 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] [B - 3] - Plan 35.'''</span> '' 0h 01' 55&quot;'' : Un soldat tend une photo pliée du colonel qui représente ce dernier avec son épouse.
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[[Fichier:mathildep3.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 3''' : ''Mathilde'', '''Plan 7.''' Une balançoire subitement abandonnée.]]


<span id="ancre_5">'''Photogramme 5 : Séquence 3 [B - 3]- Plan 38. '''</span> ''0h 02' 00&quot;'' : Un autre soldat demande à ce qu’on glisse la photographie dans la pochette humide du colonel.
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] [B - 2] - '''Plan 8 ''' '': 0h 00' 25&quot;'': Des soldats de l’ONU viennent convoquer le Docteur au près de Mathilde.


<span id="ancre_6">'''Photogramme 6 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 3 [B - 3] - Plan 46. '''</span> ''0h 02' 14&quot;'' : Un soldat fait glisser la [[bague]] du colonel dans son annulaire gauche.
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] [B - 3]- '''Plan 29 :''' '' 0h 01' 43'': Le corps inerte du colonel De Petris et ballotté par des vaguelettes au bord d’une plage. Des nombreux soldats de l’ONU sont occupés à des tâches diverses.


<gallery caption="La mise en scène de la mort de de Petris">
<span id="ancre_4">'''Photogramme 4''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] [B - 3] - '''Plan 35.'''</span> '' 0h 01' 55&quot;'' : Un soldat tend une photo pliée du colonel qui représente ce dernier avec son épouse.
Fichier:mathildep4.jpg|Photogramme 4 : ''Mathilde'', '''Plan 35.''' Un soldat tend une photo pliée du colonel qui représente ce dernier avec son épouse.
Fichier:mathildep5.jpg|Photogramme 5 : ''Mathilde'', '''Plan 38.''' on glisse la photographie dans la pochette humide du colonel.
Fichier:mathildep6.jpg|Photogramme 6 : ''Mathilde'', '''Plan 46.''' On fait glisser la bague du colonel dans son annulaire gauche.
</gallery>


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[[Fichier:mathildep4.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 4''' : ''Mathilde'', '''Plan 35.''' Un soldat tend une photo pliée du colonel qui représente ce dernier avec son épouse.]]


<center>*</center>
<span id="ancre_5">'''Photogramme 5''' : Séquence 3 [B - 3]- '''Plan 38. '''</span> ''0h 02' 00&quot;'' : Un autre soldat demande à ce qu’on glisse la photographie dans la pochette humide du colonel.


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 4 [C - 1] - Plan 61 :''' '' 0h 02' 44&quot;'': '''Flashforward.''' Première apparition de Mathilde en présence du Docteur. Ils sont silencieux.


<center>*</center>
<span id="ancre_5p"></span>
[[Fichier:mathildep5.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 5''' : ''Mathilde'', '''Plan 38.''' on glisse la photographie dans la pochette humide du colonel.]]


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 5 [B - 4]- Plan 69 : ''' ''0h 03' 03&quot;'': '''Flashback.''' Le Docteur est en compagnie dun capitaine sur la plage près de corps de De Petris. Il est chargé de questionner Mathilde, car elle a avouée qu’elle a tuée le colonel. Le Docteur incrédule demande : « ''Pourquoi-moi ?''<br/>
<span id="ancre_6">'''Photogramme 6''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 3 [B - 3] - '''Plan 46. '''</span> ''0h 02' 14&quot;'' : Un soldat fait glisser la [[bague]] du colonel dans son annulaire gauche.
- ''Parce que vous connaissez le véritable meurtrier : un criminel de guerre serbe, responsable du meurtre de plus de 200 enfants (…) Aidez-nous à capturer l’homme qui a tué votre femme et votre fils.'' » Il s’agit de Paradic, que nous verrons furtivement dans le plan suivant. Mimica Nina utilise souvent cette technique narrative de montrer une chose dès que l’on a parlé d’elle.


<center>*</center>
<span id="ancre_6p"></span>
[[Fichier:mathildep6.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 6''' : ''Mathilde'', '''Plan 46.''' On fait glisser la bague du colonel dans son annulaire gauche.]]


<span id="ancre_7">'''Photogramme 7 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 6 [Aa - 1] - Plan 79. '''</span> ''0h 03' 40&quot;'' : '''Flashback.''' Un insert en noir et blanc qui montre Paradic à [[cheval]].


[[Fichier:mathildep7.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 7 : ''Mathilde'', '''Plan 79.''' Un insert en noir et blanc qui montre Paradic à cheval.]]
<center>[[#ancre_1|]]</center>
<br/>
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<center>*</center>
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 4 [C - 1] - '''Plan 61 :''' '' 0h 02' 44&quot;'': '''Flashforward.''' Première apparition de Mathilde en présence du Docteur. Ils sont silencieux.


<span id="ancre_8">'''Photogramme 8 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 7 [C - 2]- Plan 81.'''</span> '' 0h 03' 44&quot;'' : '''Flashforward.''' Le Docteur tente de faire parler Mathilde : « ''On peut-être des amis, Mathilde ?'' » En guise de réponse, Mathilde écrit quelques [[Mot|mots]] sur une feuille : « ''Fuck You'' ».
<center>[[#ancre_1|]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat107"> </span>


[[Fichier:mathildep8.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 8 : ''Mathilde'', '''Plan 81.''' Le Docteur tente de faire parler Mathilde : « ''On peut-être des amis, Mathilde ?'' » En guise de réponse, Mathilde écrit quelques mots sur une feuille : « ''Fuck You'' ».]]
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 5 [B - 4]- '''Plan 69 : ''' ''0h 03' 03&quot;'': '''Flashback.''' Le Docteur est en compagnie dun capitaine sur la plage près de corps de De Petris. Il est chargé de questionner Mathilde, car elle a avouée qu’elle a tuée le colonel. Le Docteur incrédule demande : « ''Pourquoi-moi ?''<br/>
- ''Parce que vous connaissez le véritable meurtrier : un criminel de guerre serbe, responsable du meurtre de plus de 200 enfants (…) Aidez-nous à capturer l’homme qui a tué votre femme et votre fils.'' »  


<center>*</center>
Il s’agit de Paradic, que nous verrons furtivement dans le plan suivant. Mimica Nina utilise souvent cette technique narrative de montrer une chose dès que l’on a parlé d’elle.


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 8 [B - 5] - Plan 101 :''' '' 0h 04' 27&quot;'': Le Capitaine croate continue à informer le Docteur : « ''De Petris et Mathilde ont passé une nuit ensemble.'' Elle n’a révélée que ça.<br/>
<center>[[#ancre_1|]]</center>
- ''Que s’est-il passé, en bas ?<br/>
<br/>
- Elle le sait, elle. Faites-la parler, cette garce.'' »
<span id="ancre_mat108"> </span>


<center>*</center>
<span id="ancre_7">'''Photogramme 7''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 6 [Aa - 1] - '''Plan 79. '''</span> ''0h 03' 40&quot;'' : '''Flashback.''' Un insert en noir et blanc qui montre Paradic à [[cheval]].


<span id="ancre_9">'''Photogramme 9 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 9 [C - 3] - Plan 103 :'''</span> '' 0h 04' 41&quot;'': '''Flashforward'''. Mathilde ne veut toujours pas parler, elle est très agitée, elle donne un coup de pieds à une poubelle, en disant au Docteur : « ''T’as qu’à parler, toi.''
- ''Voyons voir. Il était une fois une jeune fille qui s’appelait Mathilde.'' » Transition narrative avec le plan suivant.


[[Fichier:mathildep9.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 9 : ''Mathilde'', '''Plan 103.''' Mathilde ne veut toujours pas parler, elle est très agitée, elle donne un coup de pieds à une poubelle.]]


<center>*</center>
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[[Fichier:mathildep7.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 7''' : ''Mathilde'', '''Plan 79.''' Un insert en noir et blanc qui montre Paradic à cheval.]]


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 10 [Aa - 2] - Plan 111 :''' '' 0h 05' 24&quot;'': '''Flashback'''. La guerre. Une explosion. Paradic à [[cheval]]. Mathilde qui cours vers Misho, le fils de Paradic.
<center>[[#ancre_1|]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat109"> </span>


<span id="ancre_10">'''Photogramme 10 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 11 [Aa - 3]- Plan 122. '''</span> ''0h 05' 39&quot;'' : Misho est sourd aux explosions, il joue avec un petit [[bateau]]. L’image est flamboyante. L’enfant fait naviguer, innocemment, son bateau sur un champ de fleurs rouge imaginé par l'esprit innocent de l'enfant.
<span id="ancre_8">'''Photogramme 8''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 7 [C - 2]- '''Plan 81.'''</span> '' 0h 03' 44&quot;'' : '''Flashforward.''' Le Docteur tente de faire parler Mathilde : « ''On peut-être des amis, Mathilde ?'' » En guise de réponse, Mathilde écrit quelques [[Mot|mots]] sur une feuille : « ''Fuck You'' ».


<span id="ancre_11">'''Photogramme 11 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 11 [Aa - 3]- Plan 135.'''</span> '' 0h 05' 54&quot;'' : Mais hélas, la flamboyance colorée du plan précédent sera de très courte durée, car aussitôt après, le ciel s’assombrit, et des volutes de fumée s’élèvent.


<span id="ancre_12">'''Photogramme 12 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 11 [Aa - 3]- Plan 137.'''</span> '' 0h 06' 01&quot;'' : Les volutes de fumée vont s’emparer du ciel.
<span id="ancre_8p"></span>
[[Fichier:mathildep8.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 8''' : ''Mathilde'', '''Plan 81.''' Le Docteur tente de faire parler Mathilde : « ''On peut-être des amis, Mathilde ?'' » En guise de réponse, Mathilde écrit quelques mots sur une feuille : « ''Fuck You'' ».]]


<span id="ancre_13">'''Photogramme 13 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 12 [Aa - 4]- Plan 139. '''</span> ''0h 06' 03&quot;'' : Elles se transforment alors en un [[corbeau]] géant qui vole vers Misho et tel un dragon, [[Crachat|crache]] par son bec, un énorme jet de [[feu]] qui effraie Misho.
<center>[[#ancre_1|]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat110"> </span>


<gallery caption="La fin de l'enfance">
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 8 [B - 5] - '''Plan 101 :''' '' 0h 04' 27&quot;'': Le Capitaine croate continue à informer le Docteur : « ''De Petris et Mathilde ont passé une nuit ensemble. Elle n’a révélée que ça.''<br/>
Fichier:mathildep10.jpg|Photogramme 10 : ''Mathilde'', '''Plan 122.''' Misho est sourd aux explosions, il joue avec un petit bateau. L’image est flamboyante. L’enfant fait naviguer, innocemment, son bateau sur un champ de fleurs rouge imaginé par l'esprit innocent de l'enfant.
- ''Que s’est-il passé, en bas ?''<br/>
Fichier:mathildep11.jpg|Photogramme 11 : ''Mathilde'', '''Plan 135.''' La flamboyance colorée  sera de très courte durée, car le ciel s’assombrit, et des volutes de fumée s’élèvent.
- ''Elle le sait, elle. Faites-la parler, cette garce.'' »
Fichier:mathildep12.jpg|Photogramme 12 : ''Mathilde'', '''Plan 137.''' Les volutes de fumée vont s’emparer du ciel.
Fichier:mathildep13.jpg|Photogramme 13 : ''Mathilde'', '''Plan 139.''' Les volutes de fumée se transforment alors en un corbeau géant qui vole vers Misho et tel un dragon, crache par son bec, un énorme jet de feu.
</gallery>


<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat111"> </span>


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 12 [Aa - 4] - Plans 140 – 173 :''' '' 0h 06' 04&quot; - 0h 07' 01&quot;'': Sous une pluie d’obus. Mathilde saisit Misho par la [[main]] et commencent à courir. Ils se réfugient dans un petit bois. Misho a peur, il demande à Mathilde : « ''Le corbeau va nous trouver ?''<br/>
<span id="ancre_9">'''Photogramme 9''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 9 [C - 3] - '''Plan 103 :'''</span> '' 0h 04' 41&quot;'': '''Flashforward'''. Mathilde ne veut toujours pas parler, elle est très agitée, elle donne un coup de pieds à une poubelle, en disant au Docteur : « ''T’as qu’à parler, toi.''<br/>
''- Non, mais ne nous trahis pas.''<br/>
- ''Voyons voir. Il était une fois une jeune fille qui s’appelait Mathilde.'' » Transition narrative avec le plan suivant.
- ''Comment ça ?''<br/>
- ''Le corbeau sait que le petit roi à un fils qui s’appelle Misho et a du mal à prononcer les « r ». Il va envoyer des soldats demander à tous les enfants de dire : « Le terrible *'' (* : en roulant les « r ») ''corrrbeau* fera rrrôtir* le petit Rrroi*.'' » ''Ceux qui ne sauront pas dire ça seront mis à griller. Tu comprends ?''<br/>
- L''e Terrible…''<br/>
- ''Chut !'' (Croassement de corbeau.)
- ''Tu veux qu’il t’entende. Ne dis rien à personne, jamais.''<br/>
- ''D’accord.''<br/>
- ''Même pas ça.''


Mathilde promet à Misho qu’ils seront bientôt à Split, et qu’elle sait comment gagner de l’argent.
<span id="ancre_9p"></span>
[[Fichier:mathildep9.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 9''' : ''Mathilde'', '''Plan 103.''' Mathilde ne veut toujours pas parler, elle est très agitée, elle donne un coup de pieds à une poubelle.]]


<center>* * *</center>
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat112"> </span>


====Mathilde avec un « h »====
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 10 [Aa - 2] - '''Plan 111 :''' '' 0h 05' 24&quot;'': '''Flashback'''. La guerre. Une explosion. Paradic à [[cheval]]. Mathilde qui cours vers Misho, le fils de Paradic.


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 13 [Aa - 5] - Plan 175 :''' '' 0h 07' 11&quot;'': Changement de décor. La nuit. Mathilde les mains sur les hanches, trône sur un empilement de conteneurs<ref> Mot francisé de l’anglais « container »</ref>, du port de Split. Elle harangue des soldats de l’ONU en délire. Les soldats veulent qu’elle saute, l’un d’eux crie : « ''Vas-y, dis combien tu veux !'' » Un autre : « ''70 $.'' » Un autre encore : « ''100$, si tu plonges à poil.'' » Mathilde crie : « ''Il faut du cran pour plonger.'' »
<span id="ancre_10">'''Photogramme 10''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 11 [Aa - 3]- '''Plan 122. '''</span> ''0h 05' 39&quot;'' : Misho est sourd aux explosions, il joue avec une petite [[barque]]. L’image est flamboyante. L’enfant fait naviguer, innocemment, sa barque sur un champ de fleurs rouge imaginé par l'esprit innocent de l'enfant.


<span id="ancre_14">'''Photogramme 14 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 13 [Aa - 5]- Plan 177.'''</span> '' 0h 07' 21&quot;'' : Misho avec une casquette rouge descend des conteneurs, pour ramasser les paris. Cette casquette semble être un indice. Derrière lui, nous apercevons Mathilde, le [[Main|poing]] serré, signe de [[détermination]].
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[[Fichier:mathildep10.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 10''' : ''Mathilde'', '''Plan 122.''' Misho est sourd aux explosions, il joue avec une petite barque. L’image est flamboyante. L’enfant fait naviguer, innocemment,  
sa barque sur un champ de fleurs rouge imaginé par l'esprit innocent de l'enfant.]]


[[Fichier:mathildep14.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 14 : ''Mathilde'', '''Plan 177.''' Misho avec une casquette rouge descend des conteneurs, pour ramasser les paris. Cette casquette semble être un indice. Derrière lui, nous apercevons Mathilde, le poing serré, signe de détermination.]]
<span id="ancre_11">'''Photogramme 11''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 11 [Aa - 3]- '''Plan 135.'''</span> '' 0h 05' 54&quot;'' : Mais hélas, la flamboyance colorée du plan précédent sera de très courte durée, car aussitôt après, le ciel s’assombrit, et des volutes de fumée s’élèvent.


<span id="ancre_15">'''Photogramme 15 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 13 [Aa - 5]- Plan 195.'''</span> '' 0h 07' 53&quot;'' : Entre temps, non loin de là, une voiture dépose un officier près d’un navire de guerre. Les soldats le salut respectueusement. C’est le colonel De Petris. Il emprunte l’[[échelle]] de coupée <ref> La coupée est un élément mobile qui permet au personnel de terre de monter à bord des navires.</ref> du navire, accède au pont. Un major l’attend. Ils regardent vers Mathilde. De Petris dit au major : « ''C’est elle la clé.'' » (Plan 195)
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[[Fichier:mathildep11.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 11''' : ''Mathilde'', '''Plan 135.''' La flamboyance colorée  sera de très courte durée, car le ciel s’assombrit, et des volutes de fumée s’élèvent.]]


[[Fichier:mathildep15.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 15 : ''Mathilde'', '''Plan 195.''' Non loin de là, une voiture dépose un officier près d’un navire de guerre.  C’est le colonel De Petris. Il emprunte l’échelle de coupée du navire, accède au pont. Un major l’attend. Ils regardent vers Mathilde. De Petris dit au major : « ''C’est elle la clé.'' » ]]
<span id="ancre_12">'''Photogramme 12''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 11 [Aa - 3]- '''Plan 137.'''</span> '' 0h 06' 01&quot;'' : Les volutes de fumée vont s’emparer du ciel.


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 13 [Aa - 5] - Plans 200 - 245 :''' '' 0h 08' 47&quot; - 0h 10' 06&quot;'': Aussitôt après, le colonel téléphone au général Coultar et lui dit d’un ton militaire : « ''On a l’appât. Si on a l’appât, on tient Paradic.''<br/>
<span id="ancre_12p"></span>
- ''Approchez-là, le plan ne marchera que si vous obtenez sa confiance.''<br/>
[[Fichier:mathildep12.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 12''' : ''Mathilde'', '''Plan 137.''' Les volutes de fumée vont s’emparer du ciel.]]
- ''Laissez-moi une nuit.''<br/>
- ''On lance l’opération à l’aube.'' »


A l’autre bout du port, Mathilde saute du haut des conteneurs. De Petris, se dirige vers l’endroit ou elle a plongée. Il trouve Misho très inquiet. Il demande à Misho, où se trouve Mathilde. Misho obéissant à Mathilde ne dit pas un mot (car son accent serbe pourra le trahir). Mais, il fait comprendre au colonel, qu’il doit plonger. Ce dernier plonge. Changement de décor. Retour au bâtiment de l’ONU.
<span id="ancre_13">'''Photogramme 13''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 12 [Aa - 4]- '''Plan 139. '''</span> ''0h 06' 03&quot;'' : Elles se transforment alors en un [[corbeau]] géant qui vole vers Misho et tel un dragon, [[Crachat|crache]] par son bec, un énorme jet de [[feu]] qui effraie Misho.


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[[Fichier:mathildep13.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 13''' : ''Mathilde'', '''Plan 139.''' Les volutes de fumée se transforment alors en un corbeau géant qui vole vers Misho et tel un dragon, crache par son bec, un énorme jet de feu.]]
 
 
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 12 [Aa - 4] - '''Plans 140 – 173 :''' '' 0h 06' 04&quot; - 0h 07' 01&quot;'': Sous une pluie d’obus. Mathilde saisit Misho par la [[main]] et commencent à courir. Ils se réfugient dans un petit bois. <span id="ancre_140"></span> Misho a peur, il demande à Mathilde : « ''Le corbeau va nous trouver ?''<br/>
- ''Non, mais ne nous trahis pas.''<br/>
- ''Comment ça ?''<br/>
- ''Le corbeau sait que le petit roi à un fils qui s’appelle Misho et a du mal à prononcer les « r ». Il va envoyer des soldats demander à tous les enfants de dire : « Le terrible *'' (* : en roulant les « r ») ''corrrbeau* fera rrrôtir* le petit Rrroi*.'' » ''Ceux qui ne sauront pas dire ça seront mis à griller. Tu comprends ?''<br/>
- ''Le Terrible…''<br/>
- ''Chut !'' (Croassement de corbeau.)<br/>
- ''Tu veux qu’il t’entende. Ne dis rien à personne, jamais.''<br/>
- ''D’accord.''<br/>
- ''Même pas ça.''


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 14 [C - 4] - Plan 248 :''' '' 0h 10' 17&quot;'': '''Flashforward.''' Mathilde qui dit au Docteur : « ''Tout ça, c’est un film pour toi. Pas vrai ? Facile à raconter, facile à oublier.''<br/>
Mathilde promet à Misho qu’ils seront bientôt à Split, et qu’elle sait comment gagner de l’argent.
- ''Pour toi, c’était quoi ?''<br/>
- ''J’en sais rien. Des petites choses. Les Casques Bleus voulaient faire la paix avec moi au lit.'' »


<center>* </center>
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>


<span id="ancre_16">'''Photogramme 16 :[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 15 [Aa - 6] - Plan 280.'''</span> '' 0h 11' 43&quot;'' : '''Flashback'''. Après son plongeon, De Petris cherche Mathilde : « ''Où tu es ?''<br/>
<span id="ancre_mat202"> </span>
- ''Et toi ?''<br/>
<br/>
- ''Continue à parler, que je te localise.''<br/>
<center>'''Chapitre 2'''</center>
- ''Fait gaffe aux requins. Regarde autour de toi !''<br/>
<br/>
- ''Continue à parler, mais change de sujet.''<br/>
====Mathilde avec un « h »====
- ''C’est tout ce qui me vient à l’esprit !''<br/>
- ''Dis-moi ton [[nom]].''<br/>
- ''Je m’appelle Mathilde.'' »


[[Fichier:mathildep16.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 16 : ''Mathilde'', '''Plan 280.''' Après son plongeon, De Petris cherche Mathilde : « ''Où tu es ?''<br/>
- ''Et toi ?''<br/>
- ''Continue à parler, que je te localise.''<br/>
- ''Fait gaffe aux requins. Regarde autour de toi !'']]


Ce dialogue est révélateur, il sous-entend un [[clédon]]. Nous savons que De Petris connaissait très bien Mathilde. Il avait enquêté durant un an sur elle et sur Paradic. Et quand Mathilde lui demande de faire attention aux requins. De Petris, effrayé, commençait à regarder tout autour de lui. Mais l’avertissement de Mathilde, ne désignait pas le prédateur marin, mais en fait, les prédateurs humains, qui ne vont pas tarder à se manifester.


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<span id="ancre_14p"></span>
[[Fichier:mathildep14.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 14''' : ''Mathilde'', '''Plan 177.''' Misho avec une casquette rouge descend des conteneurs, pour ramasser les paris. Cette casquette semble être un indice. Derrière lui, nous apercevons Mathilde, le poing serré, signe de détermination.]]


<span id="ancre_17">'''Photogramme 17 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 16 [Ab - 1] - Plan 293.'''</span> '' 0h 12' 13&quot;'' : Dans une auberge (bordel). Mathilde se présente devant Rita, la propriétaire : « Je m’appelle Mathilde avec un « h ». C’est le ''nom'' d’une déesse, ça veut dire « puissante au combat ». Derrière Mathilde une fille de joie se balançait sur une [[balançoire]], et du coin supérieur gauche de l’image, le colonel et le major font leur [[apparition]].
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 13 [Aa - 5] - '''Plan 175 :''' '' 0h 07' 11&quot;'': Changement de décor. La nuit. Mathilde les mains sur les hanches, trône sur un empilement de conteneurs<ref> Mot francisé de l’anglais « container »</ref>, du port de Split. Elle harangue des soldats de l’ONU en délire. Les soldats veulent qu’elle saute, l’un d’eux crie : « ''Vas-y, dis combien tu veux !'' » Un autre : « ''70 $.'' » Un autre encore : « ''100$, si tu plonges à poil.'' » Mathilde crie : « ''Il faut du cran pour plonger.'' »


[[Fichier:mathildep17.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 17 : ''Mathilde'', '''Plan 293.''' Derrière Mathilde une fille de joie se balançait sur une balançoire, et du coin supérieur gauche de l’image, le colonel et le major font leur apparition. ]]
<span id="ancre_14">'''Photogramme 14''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 13 [Aa - 5]- '''Plan 177.'''</span> '' 0h 07' 21&quot;'' : Misho avec une casquette rouge descend des conteneurs, pour ramasser les paris. Cette casquette semble être un indice. Derrière lui, nous apercevons Mathilde, le [[Main|poing]] serré, signe de [[Déterminisme|détermination]].


Il nous semble que cette image propose un « transfert psychologique » ou une « [[résonance]] » qui s’applique sur le prolongement des mouvements de la [[balançoire]] avec l’[[apparition]] soudaine du colonel et du major. Comme la balançoire, le colonel « balancera », si l’on ose dire, entre sa mission et son affection amoureuse croissante qu’il portera envers Mathilde.
<span id="ancre_15p"></span>
[[Fichier:mathildep15.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 15''' : ''Mathilde'', '''Plan 195.''' Non loin de là, une voiture dépose un officier près d’un navire de guerre.  C’est le colonel De Petris. Il emprunte l’échelle de coupée du navire, accède au pont. Un major l’attend. Ils regardent vers Mathilde. De Petris dit au major : « ''C’est elle la clé.'' » ]]


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<span id="ancre_15">'''Photogramme 15''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 13 [Aa - 5]- '''Plan 195.'''</span> '' 0h 07' 53&quot;'' : Entre temps, non loin de là, une voiture dépose un officier près d’un navire de guerre. Les soldats le salut respectueusement. C’est le colonel De Petris. Il emprunte l’[[échelle]] de coupée <ref> La coupée est un élément mobile qui permet au personnel de terre de monter à bord des navires.</ref> du navire, accède au pont. Un major l’attend. Ils regardent vers Mathilde. De Petris dit au major : « ''C’est elle la clé.'' » (Plan 195)


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 17 [C - 5] - Plan 305 :''' '' 0h 12' 40&quot;'': Flashforward. Rita raconte au Docteur son entretien avec Mathilde : (à propos de Mathilde avec un « h ») « ''Pourquoi me dis-tu ça ? Lui ai-je demandé.''<br/>
- ''Si j’avais un nom banal, vous ne me prendriez pas au sérieux.'' »


<center>* </center>


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 18 [Ab - 2] - Plan 311 :''' '' 0h 12' 57&quot;'': '''Flashback'''. Mathilde: « ''J’ai un deal pour vous. Acceptez et vous serez dans le coup. Refusez et vous saurez jamais quoi.''<br/>
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 13 [Aa - 5] - '''Plans 200 - 245 :''' '' 0h 08' 47&quot; - 0h 10' 06&quot;'': Aussitôt après, le colonel téléphone au général Coultar et lui dit d’un ton militaire : « ''On a l’appât. Si on a l’appât, on tient Paradic.''<br/>
- ''Tu veux que je fasse un deal, sans savoir ce que c’est.''<br/>
- ''Approchez-là, le plan ne marchera que si vous obtenez sa confiance.''<br/>
- ''Oui.''<br/>
- ''Laissez-moi une nuit.''<br/>
- ''Qu’ai-je à gagner.''<br/>
- ''On lance l’opération à l’aube.'' »
- ''Des gros sous.'' »


<span id="ancre_18">'''Photogramme 18 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 19 [Ab - 3] - Plan 318 :'''</span> '' 0h 13' 47&quot;'': Mathilde [[danse]] sur une [[table]] au milieu de l’auberge. De Petris au premier plan allume une [[cigarette]]. C’est la dernière qu’il fumera cette nuit là. Car, il sera consumer par le feu de l’amour.
A l’autre bout du port, Mathilde saute du haut des conteneurs. De Petris, se dirige vers l’endroit ou elle a plongée. Il trouve Misho très inquiet. Il demande à Misho, où se trouve Mathilde. Misho obéissant à Mathilde ne dit pas un mot (car son accent serbe pourra le trahir). Mais, il fait comprendre au colonel, qu’il doit plonger. Ce dernier plonge. Changement de décor. Retour au bâtiment de l’ONU.


[[Fichier:mathildep18.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 18 : ''Mathilde'', '''Plan 318.''' Mathilde danse sur une table au milieu de l’auberge. De Petris au premier plan allume une cigarette. C’est la dernière qu’il fumera cette nuit là. Car, il sera consumer par le feu de l’amour.]]
<center>[[#ancre_1|]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat202a"> </span>


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 19 [Ab - 3] - Plan 324 :''' '' 0h 14' 00&quot;'': Dans le prolongement du plan précédent, un dialogue est intéressant. Une hôtesse de l’auberge accoste De Petris : « ''Hé l’étranger ! Tu veux que je te dise un secret ?''<br/>
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 14 [C - 4] - '''Plan 248 :''' '' 0h 10' 17&quot;'': '''Flashforward.''' Mathilde qui dit au Docteur : « ''Tout ça, c’est un film pour toi. Pas vrai ? Facile à raconter, facile à oublier.''<br/>
- ''Chut… je ne suis pas digne de confiance.'' »
- ''Pour toi, c’était quoi ?''<br/>
- ''J’en sais rien. Des petites choses. Les Casques Bleus voulaient faire la paix avec moi au lit.'' »


De Petris évite la conversation en partant. Puisqu’il est en mission.
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
Toutefois, l’hôtesse s’approche de Rita et lui demande : « ''Tu connais ce type ? Si je lui mets le grappin dessus tu lui lis les lignes de la main ?'' <br/>
<br/>
- ''Je n’ai pas besoin de ça, pour connaître son avenir.'' »
<span id="ancre_mat202b"> </span>


Là encore, nous sommes en présence d’un [[clédon]]. Puisqu’il est vrai, et cela Mathilde mettra du temps pour le comprendre, De Petris « n’est pas digne de confiance ». Par ailleurs, quand Rita répond à l’hôtesse, qu’elle connaît son avenir. Il suffit de regarder dans l’auberge pour voir que tous les soldats étaient occupés avec les filles, en train de boire et de s’amuser, seul De Petris était stoïque, concentré, sur ses gardes, observant les gestes raffinés et délicats de la [[danse]] de Mathilde.
<span id="ancre_16p"></span>
[[Fichier:mathildep16.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 16''' : ''Mathilde'', '''Plan 280.''' Après son plongeon, De Petris cherche Mathilde : « ''Où tu es ?''<br/>
- ''Et toi ?''<br/>
- ''Continue à parler, que je te localise.''<br/>
- ''Fait gaffe aux requins. Regarde autour de toi !'']]


<center>* </center>
<span id="ancre_16">'''Photogramme 16''' :[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 15 [Aa - 6] - '''Plan 280.'''</span> '' 0h 11' 43&quot;'' : '''Flashback'''. Après son plongeon, De Petris cherche Mathilde : « ''Où tu es ?''<br/>
- ''Et toi ?''<br/>
- ''Continue à parler, que je te localise.''<br/>
- ''Fait gaffe aux requins. Regarde autour de toi !''<br/>
- ''Continue à parler, mais change de sujet.''<br/>
- ''C’est tout ce qui me vient à l’esprit !''<br/>
- ''Dis-moi ton [[nom]].''<br/>
- ''Je m’appelle Mathilde.'' »


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 20 [D - 1] - Plan 328 : ''' ''0h 14' 22&quot;'': '''Flashforward.''' Changement de décor. Nous sommes à 600 km. au nord de Split, à [[Image:geop1:Trieste en Italie]]. Barbara, l’épouse De Petris reçoit la cantine de son mari défunt.


<span id="ancre_19">'''Photogramme 19 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 20 [D - 1] - '''Plan 344''' :'''</span> '' 0h 15' 42&quot;'': Barbara ouvre la cantine, sort la chemise maculée de rouge, et découvre la [[#ancre_4|photographie]] que les soldats ont disposés méthodiquement. Elle fond en larmes.


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 20 [D - 1] - Plan 350 :''' '' 0h 16' 20&quot;'': Sur ses tristes faits, le général Coultar apparaît devant la porte. (Il semblerait que Barbara et le général étaient des amants, il lui refusait rien. Cet aspect est important pour la suite des événements.) Mais, s’apercevant de la profonde tristesse de Barbara, il disparaît.
Ce dialogue est révélateur, il sous-entend un [[clédon]]. Nous savons que De Petris connaissait très bien Mathilde. Il avait enquêté durant un an sur elle et sur Paradic. Et quand Mathilde lui demande de faire attention aux requins. De Petris, effrayé, commençait à regarder tout autour de lui. Mais l’avertissement de Mathilde, ne désignait pas le prédateur marin, mais en fait, les prédateurs humains, qui ne vont pas tarder à se manifester.


<span id="ancre_20">'''Photogramme 20 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 20 [D - 1] - Plan 355 :'''</span> '' 0h 16' 55&quot;'': Barbara gît au milieu des affaires de son mari, elle fume une [[cigarette]]. A un moment, elle [[Tourner|tourne]] le paquet et découvre un curieux message : « COME BACK I WILL DANCE FOR YOU. » (« Reviens je danserai pour toi. ») Tout à coup, le visage de Barbara change et devient perplexe, elle s’interroge sur la signification de ce message.
<center>[[#ancre_1|]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat202c"> </span>


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Fichier:mathildep19.jpg|Photogramme 19 : ''Mathilde'', '''Plan 344.''' Barbara ouvre la cantine, sort la chemise maculée de rouge, et découvre la [[#ancre_4|photographie]] que les soldats ont disposés méthodiquement. Elle fond en larmes.
[[Fichier:mathildep17.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 17''' : ''Mathilde'', '''Plan 293.''' Derrière Mathilde une fille de joie se balançait sur une balançoire, et du coin supérieur gauche de l’image, le colonel et le major font leur apparition. ]]
Fichier:mathildep20.jpg|Photogramme 20 : ''Mathilde'', '''Plan 355.''' Barbara gît au milieu des affaires de son mari, elle fume une cigarette. A un moment, elle tourne le paquet et découvre un curieux message : « COME BACK I WILL DANCE FOR YOU. » (« Reviens je danserai pour toi. »)
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<span id="ancre_17">'''Photogramme 17''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 16 [Ab - 1] - '''Plan 293.'''</span> '' 0h 12' 13&quot;'' : Dans une auberge (bordel). Mathilde se présente devant Rita, la propriétaire : « Je m’appelle Mathilde avec un « h ». C’est le ''[[nom]]'' d’une déesse, ça veut dire « puissante au combat ». Derrière Mathilde une fille de joie se balançait sur une [[balançoire]], et du coin supérieur gauche de l’image, le colonel et le major font leur [[apparition]].


<span id="ancre_21">'''Photogramme 21 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 21 [Ab - 4] - Plan 384 : '''</span> ''0h 18' 30&quot;'': '''Flashback'''. Retour à Split. Mathilde continue sa [[danse]] sur une [[table]] au milieu de l’auberge. Les personnes présentes sont à la fois stupéfaites et émerveillées de la présence d’une danseuse en ballerine, habillée d'un tutu blanc, au milieu d’un bordel. Le contraste est saisissant et captivant. La scène dégage une poésie surréaliste.


Tout à coup, nous entendons un coup de feu. Tout le monde se retourne vers le lieu de la détonation. Un colosse allongé sur des cousins se met en colère : « ''C’est quoi, ce bordel ? C’est un air serbe, çà.'' » Mathilde lui répond « ''Hé, dugland ! T’es jamais allé à l’école ?''<br/>
- ''Descends de là, pétasse.''<br/>
- ''Sinon, tu saurais que c’est un air slave. Et « slave », ça ne veut pas juste dire « serbe ».'' (plan 394).<br/>
Le colosse se lève, tire une seconde fois : « ''On ne chante pas la même chose que ces foutus serbes.'' »


[[Fichier:mathildep21.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 21 : ''Mathilde'', '''Plan 389.''' Tout à coup, nous entendons un coup de feu. Tout le monde se retourne vers le lieu de la détonation. Un colosse allongé sur des cousins se met en colère : « ''C’est quoi, ce bordel ? C’est un air serbe, çà.'' » Mathilde lui répond « ''Hé, dugland ! T’es jamais allé à l’école ?'' ]]
Il nous semble que cette image propose un « transfert psychologique » ou une « [[résonance]] » qui s’applique sur le prolongement des mouvements de la [[balançoire]] avec l’[[apparition]] soudaine du colonel et du major. Comme la balançoire, le colonel « balancera », si l’on ose dire, entre sa mission et son affection amoureuse croissante qu’il portera envers Mathilde.
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
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'''Plans 441 - 458 :''' '' 0h 19' 46&quot; - 0h 21' 13&quot;'': A partir de là. Tout ce précipite. Il y a une agitation intense dans l’auberge. Le colosse veut la peau de Mathilde. De Petris profite de l’occasion pour aller au secours de Mathilde. Il l’emporte sur son épaule. Ils montent un [[escalier]], et quand ils sont à l'abri derrière un petit muret, De Petris dit à Mathilde : « ''Ton ange gardien n’a aucun répit.''<br/>
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 17 [C - 5] - '''Plan 305 :''' '' 0h 12' 40&quot;'': Flashforward. Rita raconte au Docteur son entretien avec Mathilde : (à propos de Mathilde avec un « h ») « ''Pourquoi me dis-tu ça ? Lui ai-je demandé.''<br/>
- ''Il a l’habitude, avec le temps.''<br/>
- ''Si j’avais un [[nom]] banal, vous ne me prendriez pas au sérieux.'' »
- ''Pas moi.''<br/>
- ''Je m’en sors très bien. Tout ça fait partie du '''Plan Parfait'''.''<br/>
- ''Plan parfait, mon œil !''<br/>
- ''P'ourquoi t’es là ? La guerre, ce n’est pas pour les mauviettes !'' » (Passe le colosse sur une moto : « ''Je vais la tuer la salope.'' »


Mathilde profite de la situation pour [[Disparition|disparaître]]. De Petris ne la retrouvant pas, commence à l’interpeller : « ''Mathilde… Où es-tu ?''<br/>
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
- ''Ferme les [[yeux]] et tu me retrouveras.''<br/>
<br/>
- ''C’est bon, ça va, arrête ton petit jeu. Il faut qu’on retourne.''<br/>
<span id="ancre_mat202e"> </span>
- Où ça ?<br/>
- (Par là !) »<br/>
De Petris ferme les yeux. Elle était là. Elle lui dit : « ''Tu vois. Ça marche. Viens.'' »


<center>* </center>
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 18 [Ab - 2] - '''Plan 311 :''' '' 0h 12' 57&quot;'': '''Flashback'''. Mathilde: « ''J’ai un deal pour vous. Acceptez et vous serez dans le coup. Refusez et vous saurez jamais quoi.''<br/>
- ''Tu veux que je fasse un deal, sans savoir ce que c’est.''<br/>
- ''Oui.''<br/>
- ''Qu’ai-je à gagner.''<br/>
- ''Des gros sous.'' »


<span id="ancre_22">'''Photogramme 22 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 22 [C - 6] - Plan 459 : '''</span> ''0h 21' 52&quot;'': '''Flashforward'''. Mathilde fume une cigarette en présence du Docteur. Elle pose la cigarette debout sur la table. Elle s’incline de côté, en regardant les volutes de fumée, et dit, presque pour elle-même : « ''Regarde, c’est des nuages qui dansent au-dessus des océans.'' » Progressivement, le Docteur commence à s’attacher à Mathilde (comme d’ailleurs, tous ceux qui l’approchent). Il la regarde avec émerveillement.
<span id="ancre_18p"></span>
[[Fichier:mathildep18.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 18''' : ''Mathilde'', '''Plan 318.''' Mathilde danse sur une table au milieu de l’auberge. De Petris au premier plan allume une [[cigarette]]. C’est la dernière qu’il fumera cette nuit là. Car, il sera consumer par le feu de l’amour.]]


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<span id="ancre_18">'''Photogramme 18''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 19 [Ab - 3] - '''Plan 318 :'''</span> '' 0h 13' 47&quot;'': Mathilde [[danse]] sur une [[table]] au milieu de l’auberge. De Petris au premier plan allume une [[cigarette]]. C’est la dernière qu’il fumera cette nuit là. Car, il sera consumer par le feu de l’amour.
Fichier:mathildep22.jpg|Photogramme 22 : ''Mathilde'', '''Plan 459.''' Mathilde fume une cigarette en présence du Docteur. Elle pose la cigarette debout sur la table. Elle s’incline de côté, en regardant les volutes de fumée, et dit, presque pour elle-même : « ''Regarde, c’est des nuages qui dansent au-dessus des océans.'' »
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<center>* * *</center>


====« Le Plan Parfait I » (La fameuse nuit)====
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 19 [Ab - 3] - '''Plan 324 :''' '' 0h 14' 00&quot;'': Dans le prolongement du plan précédent, un dialogue est intéressant. Une hôtesse de l’auberge accoste De Petris : « ''Hé l’étranger ! Tu veux que je te dise un secret ?''<br/>
- ''Chut… je ne suis pas digne de confiance.'' »


<span id="ancre_23">'''Photogramme 23 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 23 [Ac – 1] - Plans 464 - 482 :'''</span> '' 0h 22' 25&quot; - 0h 23' 22&quot;'': '''Flashback.''' Retour à Split. Après l’incident de l’auberge avec le colosse. Mathilde emmène De Petris sur des rochers, au bord la mer. Il lui dit : « ''Cet air sur lequel tu as dansé à la boîte, ma nourrice me le chantait. Elle était slave. Elle me racontait des histoires effrayantes.''<br/>
De Petris évite la conversation en partant. Puisqu’il est en mission.
- ''Elle volait sur un balai aussi ?''<br/>
Toutefois, l’hôtesse s’approche de Rita et lui demande : « ''Tu connais ce type ? Si je lui mets le grappin dessus tu lui lis les lignes de la main ?'' <br/>
- ''Non, mais un jour, elle m’a tapé avec.''<br/>
- ''Je n’ai pas besoin de ça, pour connaître son avenir.'' »
- ''C’est pour ça que tu marches aussi lentement.''<br/>
 
- ''T’n’as pas peur qu’on vous suive ton frère et toi ?''<br/>
Là encore, nous sommes en présence d’un [[clédon]]. Puisqu’il est vrai, et cela Mathilde mettra du temps pour le comprendre, De Petris « n’est pas digne de confiance ». Par ailleurs, quand Rita répond à l’hôtesse, qu’elle connaît son avenir. Il suffit de regarder dans l’auberge pour voir que tous les soldats étaient occupés avec les filles, en train de boire et de s’amuser, seul De Petris était stoïque, concentré, sur ses gardes, observant les gestes raffinés et délicats de la [[danse]] de Mathilde.
- ''Peur ? Il n’y a que ceux qui m’aiment qui me suivent.''<br/>
- ''Hé, ma petite dame ! Ecoute bien. Je n’ai pas de vue sur toi. Je suis là pour te protéger.'' »<br/>
[[Instant (précis)|Soudain]], le [[pied]] de De Petris s’enfonce et [[Trébuchement|perd l’équilibre]]. Mathilde ironique lui dit : « ''Tu enrages parce que tu ne contrôles pas la situation.''<br/>
- ''Eh bien, dis-moi... Qu’est-ce qui contrôle la situation.''<br/>
- ''Le Plan Parfait.''<br/>
- ''Le quoi ? »'' <br/>(Il se [[Doigt|blesse avec des aiguilles]] d’oursin).


[[Fichier:mathildep23.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 23 : ''Mathilde'', '''Plan 482.''' le [[pied]] de De Petris s’enfonce et [[Trébuchement|perd l’équilibre]]. Mathilde ironique lui dit : « ''Tu enrages parce que tu ne contrôles pas la situation.''<br/>
<center>* </center>
- ''Eh bien, dis-moi... Qu’est-ce qui contrôle la situation.''<br/>
- ''Le Plan Parfait.''<br/>
- ''Le quoi ? »'' <br/>(Il se [[Doigt|blesse avec des aiguilles]] d’oursin).]]


Deux avertissements se succèdent, mais hélas, aucun des deux protagonistes ne tiennent pas compte de ces indices. Le premier avertissement c'est le [[trébuchement]] du colonel au moment précis ou il disait qu'il était là pour la protéger. Le second avertissement c'est quand il se pique avec les aiguilles d'un oursin...
<span id="ancre_19p"></span>
[[Fichier:mathildep19.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 19''' : ''Mathilde'', '''Plan 344.''' Barbara ouvre la cantine, sort la chemise maculée de rouge, et découvre la [[#ancre_4|photographie]] que les soldats ont disposés méthodiquement. Elle fond en larmes.]]


<span id="ancre_24">'''Photogramme 24 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 23 [Ac - 1] - Plan 502 :'''</span> '' 0h 24' 14&quot;'': Mathilde enchaîne sur la blessure de De Petris, qui, il faut le dire est très révélatrice : « ''Tu vois !'' (Elle lui lèche le [[doigt]]) « ''Le Plan Parfait est partout, y a rien de plus simple ! Tu as juste à te demander tout haut si tu dois faire tel truc ou pas. Et tu [[Attente|attends]] de voir.''<br/>
- ''C’est tout ?''<br/>
- ''Le Plan te dit oui ou non.''<br/>
- ''Quoi, il parle ?''<br/>
- ''Il t’envoie des signes, idiot !''<br/>
- ''Les signes négatifs, c’est non, les bons, oui.''<br/>
- ''Et, tu crois, en ces signes ?''<br/>
- ''Hé, le Plan Parfait ! J’ai raison de te faire confiance ?'' »


Ils attendent quelques secondes. Rien ne se produit. De Petris hausse les épaules. Et puis, [[Instant (précis)|tout à coup]], à travers la nuit noire, une [[mouette]] passe.
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 20 [D - 1] - '''Plan 328 : ''' ''0h 14' 22&quot;'': '''Flashforward.''' Changement de décor. Nous sommes à 600 km. au nord de Split, à [[#ancre_geop1|Trieste en Italie]]. Barbara, l’épouse De Petris reçoit la cantine de son mari défunt.


[[Fichier:mathildep24.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 24 : ''Mathilde'', '''Plan 502.''' « ''Le Plan Parfait est partout, y a rien de plus simple ! Tu as juste à te demander tout haut si tu dois faire tel truc ou pas. Et tu [[Attente|attends]] de voir.''<br/>
<span id="ancre_19">'''Photogramme 19''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 20 [D - 1] - '''Plan 344 :'''</span> '' 0h 15' 42&quot;'': Barbara ouvre la cantine, sort la chemise maculée de rouge, et découvre la [[#ancre_4|photographie]] que les soldats ont disposés méthodiquement. Elle fond en larmes.
- ''C’est tout ?''<br/>
- ''Le Plan te dit oui ou non.''<br/>
- ''Quoi, il parle ?''<br/>
- ''Il t’envoie des signes, idiot !''<br/>
- ''Les signes négatifs, c’est non, les bons, oui.''<br/>
- ''Et, tu crois, en ces signes ?''<br/>
- ''Hé, le Plan Parfait ! J’ai raison de te faire confiance ?'' »]]


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 23 [Ac - 1] - Plans 503 - 513 ''' '': 0h 24' 16&quot;- 0h 24' 28&quot;'': Mathilde, exaltée : « ''Tu vois ! Il a dit oui.'' » De Petris réagit aussitôt : « ''Hé, Plan Parfait, Mathilde raconte des conneries'' » Mathilde va le mordre à la main, et De Petris poussera un grand cri, elle va lui dire : « ''Tu vois, il a dit non.''<br/>
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 20 [D - 1] - '''Plan 350 :''' '' 0h 16' 20&quot;'': Sur ses tristes faits, le général Coultar apparaît devant la porte. (Il semblerait que Barbara et le général étaient des amants, il lui refusait rien. Cet aspect est important pour la suite des événements.) Mais, s’apercevant de la profonde tristesse de Barbara, il disparaît.
- ''C’est toi, ça.''<br/>
- ''Et alors, je fais partie de ce Plan Parfait.'' »


<center>* </center>
<span id="ancre_20">'''Photogramme 20''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 20 [D - 1] - '''Plan 355 :'''</span> '' 0h 16' 55&quot;'': Barbara gît au milieu des affaires de son mari, elle fume une [[cigarette]]. A un moment, elle [[Tourner|tourne]] le paquet et découvre un curieux message : « COME BACK I WILL DANCE FOR YOU. » (« Reviens je danserai pour toi. ») Tout à coup, le visage de Barbara change et devient perplexe, elle s’interroge sur la signification de ce message.


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 24 [Aa - 7] - Plan 514 :''' '' 0h 24' 52&quot;'': '''Flashback'''. Les soldats de l’ONU préparent l’opération pour capturer Paradic. Sous une tente, l’état major écoute les explications de De Petris : « ''En montagne, on n’a aucune chance de capturer Paradic. Il faut l’attirer sur la côte. On placera l’appât à Vruia. Le site est encaissé. On en sort difficilement. (...)'' »
<span id="ancre_20p"></span>
[[Fichier:mathildep20.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 20''' : ''Mathilde'', '''Plan 355.''' Barbara gît au milieu des affaires de son mari, elle fume une cigarette. A un moment, elle tourne le paquet et découvre un curieux message : « COME BACK I WILL DANCE FOR YOU. » (« Reviens je danserai pour toi. »)]]


Il est à constater que la baie de Vruia ressemble étrangement à celle de "la fameuse nuit", l'endroit ou le colonel [[Trébuchement|trébuche]] et se pique au [[doigt]]...


<span id="ancre_25">'''Photogramme 25 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 26 [Aa -9] - Plan 544 : '''</span> ''0h 26' 20&quot;'': L’état major, le général en tête se déplace sur la baie de Vruia pour vérifier le terrain. A un moment le major passe près du colonel et lui dit : « ''Ça m’a tout l’air d’être le plan parfait.'' » Le colonel est surpris par cette remarque. Et, tout à coup, il entend une [[mouette]] passée. Il lève la tête avec stupéfaction. Transition avec la séquence de la « fameuse nuit ».
<center>[[#ancre_1|]]</center>
<br/>
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[[Fichier:mathildep25.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 25 : ''Mathilde'', '''Plan 544.'''A un moment le major passe près du colonel et lui dit : « ''Ça m’a tout l’air d’être le plan parfait.'' » Le colonel est surpris par cette remarque. Et, tout à coup, il entend une mouette passée.]]
<span id="ancre_21p"></span>
[[Fichier:mathildep21.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 21''' : ''Mathilde'', '''Plan 389.''' Tout à coup, nous entendons un coup de feu. Tout le monde se retourne vers le lieu de la détonation. Un colosse allongé sur des cousins se met en colère : « ''C’est quoi, ce bordel ? C’est un air serbe, çà.'' » Mathilde lui répond « ''Hé, dugland ! T’es jamais allé à l’école ?'' ]]


<center>* </center>
<span id="ancre_21">'''Photogramme 21''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 21 [Ab - 4] - '''Plan 384 : '''</span> ''0h 18' 30&quot;'': '''Flashback'''. Retour à Split. Mathilde continue sa [[danse]] sur une [[table]] au milieu de l’auberge. Les personnes présentes sont à la fois stupéfaites et émerveillées de la présence d’une danseuse en ballerine, habillée d'un tutu blanc, au milieu d’un bordel. Le contraste est saisissant et captivant. La scène dégage une poésie surréaliste.


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 27 [Ac - 2] - Plans 554 - 580 :''' '' 0h 26' 49&quot;- 0h 27' 46&quot;'': '''Flashforward'''. Mathilde montre avec le [[doigt]] à De Petris le mouvement des vaguelettes : « ''Regarde, le Plan Parfait nous montre le [[chemin]].''<br/>
Tout à coup, nous entendons un coup de feu. Tout le monde se retourne vers le lieu de la détonation. Un colosse allongé sur des cousins se met en colère : « ''C’est quoi, ce bordel ? C’est un air serbe, çà.'' » Mathilde lui répond « ''Hé, dugland ! T’es jamais allé à l’école ?''<br/>
- ''C’est juste le courant.''<br/>
- ''Descends de là, pétasse.''<br/>
- ''Tu ne sens pas la brise.''<br/>
- ''Sinon, tu saurais que c’est un air slave. Et « slave », ça ne veut pas juste dire « serbe ».'' (plan 394).<br/>
- J''uste le coup de froid parfait.''<br/>
Le colosse se lève, tire une seconde fois : « ''On ne chante pas la même chose que ces foutus serbes.'' »
- ''Tu es un sacré hypocrite.''<br/>
- ''Pourquoi ?''<br/>
- ''Tu te plains de tous. Et ensuite, tu le fais. Tu ne crois pas au Plan Parfait. Pourtant, tu suis ses signes.''<br/>
- ''Je ne crois que ce que je vois.'' »


<span id="ancre_26">'''Photogramme 26 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 27 [Ac - 2] - Plan 581 :'''</span> '' 0h 27' 48&quot;'': Mathilde ne voulait pas mouiller son tutu, elle demande à De Petris de la porter, et lui demande de réaliser son vœu. De Petris mal à l’aise dans l’[[eau]], lui demande : « ''Quel vœu ?''<br/>
- ''La brasse papillon !''<br/>
- ''Faudra apprendre à nager, avant.''<br/>
- ''J’n’ai pas besoin d’apprendre.''
- ''Je me deman...'' » Il veut finir sa phrase, mais en déséquilibre, ils [[Catalogie|tombent]] dans l’[[eau]] avec des grands éclats de rires.


[[Fichier:mathildep26.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 26 : ''Mathilde'', '''Plan 581.'''Mathilde ne voulait pas mouiller son tutu, elle demande à De Petris de la porter. ]]


<center>* </center>
<span id="ancre_21a">'''Plans 441 - 458</span> :''' '' 0h 19' 46&quot; - 0h 21' 13&quot;'': A partir de là. Tout ce précipite. Il y a une agitation intense dans l’auberge. Le colosse veut la peau de Mathilde. De Petris profite de l’occasion pour aller au secours de Mathilde. Il l’emporte sur son épaule. Ils montent un [[escalier]], et quand ils sont à l'abri derrière un petit muret, De Petris dit à Mathilde : « ''Ton ange gardien n’a aucun répit.''<br/>
- ''Il a l’habitude, avec le temps.''<br/>
- ''Pas moi.''<br/>
- ''Je m’en sors très bien. Tout ça fait partie du '''Plan Parfait'''.''<br/>
- ''Plan parfait, mon œil !''<br/>
- ''P'ourquoi t’es là ? La guerre, ce n’est pas pour les mauviettes !'' » (Passe le colosse sur une moto : « ''Je vais la tuer la salope.'' »


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 28 [Aa - 10] - Plans 585 - 589 :''' '' 0h 28' 13&quot;- 0h 30' 02&quot;'': '''Flashback.''' Le colonel est assis au [[pied]] d’un [[arbre]]. L’envie lui prend de fumer une [[cigarette]]. Il constate qu’il y avait un message écrit en rouge. Mais, le général arrive et lui dit que son plan est bon, mais il ne veut pas l’intervention des forces croates. De Petris répond : « ''Vous plaisantez ? Le plan ne fonctionnera pas sans les zodiacs croates. Si Paradic plonge… c’est fini.''<br/>
Mathilde profite de la situation pour [[Disparition|disparaître]]. De Petris ne la retrouvant pas, commence à l’interpeller : « ''Mathilde… Où es-tu ?''<br/>
- ''Il nous faut Paradic. Mais je n’ai jamais précisé « vivant ».''<br/>
- ''Ferme les [[yeux]] et tu me retrouveras.''<br/>
- ''C’est une opération de l’ONU, bordel !'' » Les officiers présents commencent à s’inquiéter de l’altercation du général et du colonel. De Petris dit au général en le regardant droit dans les yeux : « ''On a beau opérer en secret, une fusillade est exclue. J’ai des civils là-bas. On ne peut pas exposer l’appât.''<br/>
- ''C’est bon, ça va, <span id="ancre_21a">arrête ton petit jeu.</span> Il faut qu’on retourne.''<br/>
- ''Ne me faites pas la leçon, Marcus ! Faire le distinguo entre une cible et des civils, c’est le b.a.-ba.''<br/>
- ça ?<br/>
- ''Je ne peux pas prendre le risque.''<br/>
- (Par là !) »<br/>
- ''Si on implique les Croates et que ça foire, ils s’arrangeront pour alerter les médias. Ils déblatèrent déjà sur nous !''<br/>
De Petris ferme les yeux. Elle était là. Elle lui dit : « ''Tu vois. Ça marche. Viens.'' »
- ''Je m’occupe des Croates.'' »<br/>
 
Le Major qui suivait avec attention la discussion animait entre les deux hommes intervient : « ''Si on organisait un match de basket ce soir-, eux contre nous, ça les occuperait, ils adorent nous battre.'' » Le général est séduit : « ''Bonne idée. Filez à Split, organisez-moi ça.'' » Ensuite, se retournant vers De Petris, il lui lance : « ''Au moins quelqu’un qui comprend la situation !'' »
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat202g"> </span>


De Petris déçu, allume sa [[cigarette]], et dubitatif, écrit un [[mot]] sur une petite feuille.
<span id="ancre_22">'''Photogramme 22''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 22 [C - 6] - '''Plan 459 : '''</span> ''0h 21' 52&quot;'': '''Flashforward'''. Mathilde fume une cigarette en présence du Docteur. Elle pose la cigarette debout sur la table. Elle s’incline de côté, en regardant les volutes de fumée, et dit, presque pour elle-même : « ''Regarde, c’est des nuages qui dansent au-dessus des océans.'' » Progressivement, le Docteur commence à s’attacher à Mathilde (comme d’ailleurs, tous ceux qui l’approchent). Il la regarde avec émerveillement.


<center>* </center>
<span id="ancre_22p"></span>
[[Fichier:mathildep22.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 22''' : ''Mathilde'', '''Plan 459.''' Mathilde fume une cigarette en présence du Docteur. Elle pose la cigarette debout sur la table. Elle s’incline de côté, en regardant les volutes de fumée, et dit, presque pour elle-même : « ''Regarde, c’est des nuages qui dansent au-dessus des océans.'' »]]


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 29 [Ac - 3] - Plans 590 - 604 : ''' ''0h 30' 04&quot;- 0h 31' 05&quot;'': '''Flashforward'''. La nuit. De Petris plonge dans la mer et nage la brasse papillon. Il nage jusqu’au rocher où se trouve Mathilde, et lui dira après des propos enthousiastes : « ''Moi aussi, j’ai un vœu.''<br/>
- ''C’est quoi ?''<br/>
- ''C’est de recommencer.'' »


<center>* </center>
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>


<span id="ancre_27">'''Photogramme 27 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 30 [Ab - 5] - Plans 606 - 647 :'''</span> '' 0h 31' 07&quot;- 0h 33' 01&quot;'': '''Flashback.''' Dans l’auberge. Mathilde [[danse]] sur un sol mouillé (terrain glissant), avec des gros sabots destinés à récurer le sol. Le Major la regarde avec des yeux pleins de convoitise. Il lui donne le message que De Petris lui adresse. Elle le lit, et lui demande : « [[Pourquoi il vient pas lui-même ?]]<br/>
<span id="ancre_mat203"> </span>
- ''Il est en mission. (…) Il est à Mostar. Les combats continuent là-bas. Il essaie de sauver des vies. C’est un sacré héros, ton copain.''<br/>
<br/>
- ''Pas toi, vu que t’es là !''<br/>
<center>'''Chapitre 3'''</center>
- ''Si tu t’ennuies en attendant, je peux toujours le remplacer. Lui et moi, on est aussi proches que ça.'' » Il lui montre deux [[Doigt|doigts]] de la main collés.<br/>
<br/>
- « ''J’en suis pas si sûre.'' »<br/>
Le Major part vexer, et essaye de négocier avec Rita le tarif pour être avec Mathilde. Cette dernière lui dit que Mathilde n’a pas de prix, « ''Elle est notre porte-bonheur.'' »


[[Fichier:mathildep27.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 27 : ''Mathilde'', '''Plan 615.''' Mathilde [[danse]] sur un sol mouillé (terrain glissant), avec des gros sabots destinés à récurer le sol. Le Major la regarde avec des yeux pleins de convoitise. Il lui donne le message que De Petris lui adresse. Elle le lit. Le fond de l'image, une [[Grillage|grille]], ne semble pas être innocent, c'est un indice qui témoigne de la main mise du colonel sur l'appât.]]
====« Le Plan Parfait I » (La fameuse nuit)====


Le fond de l'image, une [[Grillage|grille]], ne semble pas être innocent, c'est un indice qui témoigne de la main mise du colonel sur l'appât. A cela, il faut ajouter, la [[faute]] du mot "dance" dans le message de Mathilde.


<center>* </center>
<span id="ancre_23p"></span>
[[Fichier:mathildep23.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 23''' : ''Mathilde'', '''Plan 482.''' le [[pied]] de De Petris s’enfonce et [[Trébuchement|perd l’équilibre]]. Mathilde ironique lui dit : « ''Tu enrages parce que tu ne contrôles pas la situation.''<br/>
- ''Eh bien, dis-moi... Qu’est-ce qui contrôle la situation.''<br/>
- ''Le Plan Parfait.''<br/>
- ''Le quoi ? »'' <br/>(Il se [[Doigt|blesse avec des aiguilles]] d’oursin).]]


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 31 – 33 [Aa 11 - 13] - Plans 648 - 669 :''' '' 0h 33' 02&quot;- 0h 34' 43&quot;'': Retour à la baie de Vruia. Le colonel et le général ont repris leur conversation sur le plan de capture de Paradic. De Petris dit au général : « ''Impliquer des enfants, c’est déjà une entorse au règlement. On ne peut pas les mêler à un combat !''<br/>
<span id="ancre_23">'''Photogramme 23''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 23 [Ac 1] - '''Plans 464 - 482 :'''</span> '' 0h 22' 25&quot; - 0h 23' 22&quot;'': '''Flashback.''' Retour à Split. Après l’incident de l’auberge avec le colosse. Mathilde emmène De Petris sur des rochers, au bord la mer. Il lui dit : « ''Cet air sur lequel tu as dansé à la boîte, ma nourrice me le chantait. Elle était slave. Elle me racontait des histoires effrayantes.''<br/>
- ''Vous avez du sommeil en retard, allez vous reposer. Et calmez-vous.''<br/>
- ''Elle volait sur un balai aussi ?''<br/>
- J''e suis calme, c’est vous qui débloquez. »
- ''Non, mais un jour, elle m’a tapé avec.''<br/>
Le général demande à un sergent de sortir de la tente : « Qu’est-ce qui vous arrive, Marcus ? C’est vous qui m’avez convaincu de coincer ce type ! (...)''<br/>
- ''C’est pour ça que tu marches aussi lentement.''<br/>
- ''On ne doit pas se conduire comme Paradic.''<br/>
- ''T’n’as pas peur qu’on vous suive ton frère et toi ?''<br/>
- ''C’est un génocidaire, bordel (…) !''<br/>
- ''Peur ? Il n’y a que ceux qui m’aiment qui me suivent.''<br/>
- ''Combien de guerres ? Trois ? Quatre ? Pourquoi on peut encore se regarder dans les yeux ? Parce qu’on a toujours été réglo. On n’a rien à cacher !''<br/>
- ''Hé, ma petite dame ! Ecoute bien. Je n’ai pas de vue sur toi. Je suis là pour te protéger.'' »<br/>
- ''Alors, pourquoi vous n’avez pris aucune permission en deux ans.'' »<br/>
[[Instant (précis)|Soudain]], le [[pied]] de De Petris s’enfonce et [[Trébuchement|perd l’équilibre]]. Mathilde ironique lui dit : « ''Tu enrages parce que tu ne contrôles pas la situation.''<br/>
Changement de décor. La guerre. La désolation. L’horreur à l’état pur. Des corps massacrés, mutilés. L’on se demande si c’est vraiment des êtres humains qui ont fait ces atrocités ou alors des bêtes sauvages.
- ''Eh bien, dis-moi... Qu’est-ce qui contrôle la situation.''<br/>
- ''Le Plan Parfait.''<br/>
- ''Le quoi ? »'' <br/>(Il se [[Doigt|blesse avec des aiguilles]] d’oursin).


Retour à la tente, un soldat se précipite pour annoncer qu’il y a un problème dans le village.


<span id="ancre_28">'''Photogramme 28 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 34 [Aa - 14] - Plans 671 :'''</span> '' 0h 35' 04&quot;'': Le colonel et le soldat se précipitent avec un jeep au village, et là, ils sont étonnés de voir une [[vache]] sur un toit. Il semblerait que c’est à cause des coups de feu !
Deux avertissements se succèdent, mais hélas, aucun des deux protagonistes ne tiennent pas compte de ces indices. Le premier avertissement c'est le [[trébuchement]] du colonel au moment précis ou il disait qu'il était là pour la protéger. Le second avertissement c'est quand il se pique avec les aiguilles d'un oursin...


<center>* </center>
<span id="ancre_24p"></span>
[[Fichier:mathildep24.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 24''' : ''Mathilde'', '''Plan 502.''' « ''Le Plan Parfait est partout, y a rien de plus simple ! Tu as juste à te demander tout haut si tu dois faire tel truc ou pas. Et tu [[Attente|attends]] de voir.''<br/>
- ''C’est tout ?''<br/>
- ''Le Plan te dit oui ou non.''<br/>
- ''Quoi, il parle ?''<br/>
- ''Il t’envoie des signes, idiot !''<br/>
- ''Les signes négatifs, c’est non, les bons, oui.''<br/>
- ''Et, tu crois, en ces signes ?''<br/>
- ''Hé, le Plan Parfait ! J’ai raison de te faire confiance ?'' »]]


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 30 [Ab - 6] - Plans 674 - 685 :''' '' 0h 35' 13&quot;- 0h 35' 55&quot;'': Mathilde et Misho qui dessinait sont sur un port. Mathilde décide de préparer un repas. Son plan c’est de se rendre au centre d’approvisionnement de l’ONU et de se servir.
<span id="ancre_24">'''Photogramme 24''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 23 [Ac - 1] - '''Plan 502 :'''</span> '' 0h 24' 14&quot;'': Mathilde enchaîne sur la blessure de De Petris, qui, il faut le dire est très révélatrice : « ''Tu vois !'' (Elle lui lèche le [[doigt]]) « ''Le Plan Parfait est partout, y a rien de plus simple ! Tu as juste à te demander tout haut si tu dois faire tel truc ou pas. Et tu [[Attente|attends]] de voir.''<br/>
- ''C’est tout ?''<br/>
- ''Le Plan te dit oui ou non.''<br/>
- ''Quoi, il parle ?''<br/>
- ''Il t’envoie des signes, idiot !''<br/>
- ''Les signes négatifs, c’est non, les bons, oui.''<br/>
- ''Et, tu crois, en ces signes ?''<br/>
- ''Hé, le Plan Parfait ! J’ai raison de te faire confiance ?'' »


Les deux séquences vont s’alterner, à savoir, d’une part le sauvetage de Rouja par De Petris [[#Légendes des colonnes|(Aa)]], et d’autre part, la préparation du repas de Mathilde [[#Légendes des colonnes|(Ab)]]. Nous allons prendre en considération quatre moments forts des deux séquences :
Ils attendent quelques secondes. Rien ne se produit. De Petris hausse les épaules. Et puis, [[Instant (précis)|tout à coup]], à travers la nuit noire, une [[mouette]] passe.


<center>* </center>


<span id="ancre_29">'''Photogramme 29 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 42 [Aa - 18] - Plan 714 : '''</span> ''0h 36' 29&quot;'': De Petris est sur le toit de la [[maison]] est tente en vain de plier la [[vache]] à sa volonté. Il ne savait pas comment s’y prendre pour l’approcher. Un Croate lui tend un bouquet de fleur, en lui disant que la vache aime les marguerites. De Petris s’approche de la vache comme un amoureux, avec le bouquet, et évidemment cette situation a rendu le village hilare. Il est à noter que nous avons encore une fois affaire à un [[#ancre_15|appât]], qui finalement, commence à être la spécialité du colonel.


<gallery caption="">
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 23 [Ac - 1] - '''Plans 503 - 513 ''' '': 0h 24' 16&quot;- 0h 24' 28&quot;'': Mathilde, exaltée : « ''Tu vois ! Il a dit oui.'' » De Petris réagit aussitôt : « '', Plan Parfait, Mathilde raconte des conneries'' » Mathilde va le mordre à la main, et De Petris poussera un grand cri, elle va lui dire : « ''Tu vois, il a dit non.''<br/>
Fichier:mathildep28.jpg|Photogramme 28 : ''Mathilde'', '''Plan 671.'''Le colonel et le soldat se précipitent avec un jeep au village, et là, ils sont étonnés de voir une [[vache]] sur un toit.
- ''C’est toi, ça.''<br/>
Fichier:mathildep29.jpg|Photogramme 29 : ''Mathilde'', '''Plan 714.''' De Petris est sur le toit de la [[maison]] est tente en vain de plier la [[vache]] à sa volonté. Il ne savait pas comment s’y prendre pour l’approcher. Un Croate lui tend un bouquet de fleur, en lui disant que la vache aime les marguerites. De Petris s’approche de la vache comme un amoureux, avec le bouquet.
- ''Et alors, je fais partie de ce Plan Parfait.'' »
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<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
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[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 24 [Aa - 7] - '''Plan 514 :''' '' 0h 24' 52&quot;'': '''Flashback'''. Les soldats de l’ONU préparent l’opération pour capturer Paradic. Sous une tente, l’état major écoute les explications de De Petris : « ''En montagne, on n’a aucune chance de capturer Paradic. Il faut l’attirer sur la côte. On placera l’appât à Vruia. Le site est encaissé. On en sort difficilement. (...)'' »


<span id="ancre_30">'''Photogramme 30 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 43 [Ab - 10] - Plan 726 '''</span> '': 0h 36' 43&quot;'': Mathilde réussit à s’introduire dans le centre d’approvisionnement de l’ONU sans éveiller les soupçons. Elle traverse les rayons du centre, et nous apercevons rapidement, au cours de son passage furtif, un petit panneau sur lequel est inscrit le mot : VEGETABLES (légumes). Le photogramme en question est à peine perceptible en mouvement réel. Là non plus, il nous semble que l’image pose une question que nous allons, au fur et à mesure, découvrir la portée.
Il est à constater que la baie de Vruia ressemble étrangement à celle de "la fameuse nuit", l'endroit ou le colonel [[Trébuchement|trébuche]] et se pique au [[doigt]]...


<span id="ancre_31">'''Photogramme 31 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 45 [Ab - 11] - Plan 730 :'''</span> '' 0h 36' 51&quot;'': Mathilde, vole au hasard une caisse de « légumes » des étagères du centre de l’ONU. Il faut souligner la grande peine de Mathilde à soulever la caisse.
<span id="ancre_25p"></span>
[[Fichier:mathildep25.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 25''' : ''Mathilde'', '''Plan 544.'''A un moment le major passe près du colonel et lui dit : « ''Ça m’a tout l’air d’être le plan parfait.'' » Le colonel est surpris par cette remarque. Et, tout à coup, il entend une mouette passée.]]


<gallery caption="">
<span id="ancre_25">'''Photogramme 25''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 26 [Aa -9] - '''Plan 544 : '''</span> ''0h 26' 20&quot;'': L’état major, le général en tête se déplace sur la baie de Vruia pour vérifier le terrain. A un moment le major passe près du colonel et lui dit : « ''Ça m’a tout l’air d’être le plan parfait.'' » Le colonel est surpris par cette remarque. Et, tout à coup, il entend une [[mouette]] passée. Il lève la tête avec stupéfaction. Transition avec la séquence de la « fameuse nuit ».
Fichier:mathildep30.jpg|Photogramme 30 : ''Mathilde'', '''Plan 726.''' Mathilde réussit à s’introduire dans le centre d’approvisionnement de l’ONU sans éveiller les soupçons. Elle traverse les rayons du centre, et nous apercevons rapidement, au cours de son passage furtif, un petit panneau sur lequel est inscrit le mot : VEGETABLES (légumes).
Fichier:mathildep31.jpg|Photogramme 31 : ''Mathilde'', '''Plan 730.''' Mathilde, vole au hasard une caisse de « légumes » des étagères du centre de l’ONU. Il faut souligner la grande peine de Mathilde à soulever la caisse.
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<span id="ancre_32">'''Photogramme 32 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 46 [Aa - 20] - Plan 731 : '''</span> ''0h 36' 52&quot;'': Les efforts du colonel sont enfin, couronnés de succès, il arrive à disposer la [[vache]] au centre du filet, afin de pouvoir l’évacuer.
<center>[[#ancre_1|]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat203b"> </span>


Là encore, l’image ouvre des questions innombrables. Est-ce cela le rôle des forces de l’ONU, sauver des vaches en détresse ? D’ailleurs, que représente, symboliquement la [[vache]] ?
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 27 [Ac - 2] - '''Plans 554 - 580 :''' '' 0h 26' 49&quot;- 0h 27' 46&quot;'': '''Flashforward'''. Mathilde montre avec le [[doigt]] à De Petris le mouvement des vaguelettes : « ''Regarde, le Plan Parfait nous montre le [[chemin]].''<br/>
- ''C’est juste le courant.''<br/>
- ''Tu ne sens pas la brise.''<br/>
- ''Juste le coup de froid parfait.''<br/>
- ''Tu es un sacré hypocrite.''<br/>
- ''Pourquoi ?''<br/>
- ''Tu te plains de tous. Et ensuite, tu le fais. Tu ne crois pas au Plan Parfait. Pourtant, tu suis ses signes.''<br/>
- ''Je ne crois que ce que je vois.'' »


Parfois, en ouvrant des questions, nous avons plus de réponses qu’il en faut…
<span id="ancre_26p"></span>
[[Fichier:mathildep26.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 26''' : ''Mathilde'', '''Plan 581.'''Mathilde ne voulait pas mouiller son tutu, elle demande à De Petris de la porter. ]]


[[Fichier:mathildep32.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 32 : ''Mathilde'', '''Plan 731.''' De Petris arrive à disposer la [[vache]] au centre du filet, afin de pouvoir l’évacuer. ]]
<span id="ancre_26">'''Photogramme 26''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 27 [Ac - 2] - '''Plan 581 :'''</span> '' 0h 27' 48&quot;'': Mathilde ne voulait pas mouiller son tutu, elle demande à De Petris de la porter, et lui demande de réaliser son vœu. De Petris mal à l’aise dans l’[[eau]], lui demande : « ''Quel vœu ?''<br/>
- ''La brasse papillon !''<br/>
- ''Faudra apprendre à nager, avant.''<br/>
- ''J’n’ai pas besoin d’apprendre.''
- ''Je me deman...'' » Il veut finir sa phrase, mais en déséquilibre, ils [[Catalogie (de l'objet)|tombent]] dans l’[[eau]] avec des grands éclats de rires.


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 46 [Aa - 20] - Plan 738 :''' '' 0h 37' 02&quot;'' ': Entre temps, l’état-major est impatient de contacter le colonel, nom de code : Puma 1. Il ne cessait d’appeler : « Puma 1, Puma 1, vous m’entendez ! » Des enfants qui ont profités de l’agitation dans le village, ont pris l’émetteur de la jeep, et ont répondu : « ''Vache une, vache une.'' »


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 49 [Ab - 13] - Plans 763 - 782 : ''' ''0h 37' 52&quot;- 0h 38' 43&quot;'' : Mathilde essaye d’ouvrir la caisse de l’ONU, devant Rita, qui est de mauvaise humeur,  visiblement la caisse est soigneusement fermée. Rita mécontente dit à Mathilde : « ''Tu as volée l’aide destinée aux enfants sans foyer.''<br/>
- ''Je me suis volée moi-même, alors !''<br/>
- ''Tu crois qu’il va revenir pour toi, pauvre gourde ? Il a une femme dans chaque port !''<br/>
- ''C’n’est pas un marin, mais le chef des opérations militaires. (…)''<br/>
- ''Si je vais en prison, tu crois qu’il m’aidera ? » Puisque Rita est à présent la complice de Mathilde.''


<span id="ancre_33">'''Photogramme 33 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 49 [Ab - 13] - Plan 783 :'''</span> '' 0h 38' 43&quot;'': Mathilde réussit à ouvrir la caisse, et les personnes présentes dans la cuisine découvrent avec étonnement, qu’il s’agit des armes, des mitrailleuses. Une hôtesse qui dit : « ''C’est de l’aide sociale là.'' » La présence du [[coq]] au milieu de la table est à souligner.
<center>[[#ancre_1|]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat203c"> </span>


[[Fichier:mathildep33.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 33 : ''Mathilde'', '''Plan 783.''' Mathilde réussit à ouvrir la caisse, et les personnes présentes dans la cuisine découvrent avec étonnement, qu’il s’agit des armes, des mitrailleuses. La présence du coq au milieu de la table est à souligner. ]]
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 28 [Aa - 10] - '''Plans 585 - 589 :''' '' 0h 28' 13&quot;- 0h 30' 02&quot;'': '''Flashback.''' Le colonel est assis au [[pied]] d’un [[arbre]]. L’envie lui prend de fumer une [[cigarette]]. Il constate qu’il y avait un message écrit en rouge. Mais, le général arrive et lui dit que son plan est bon, mais il ne veut pas l’intervention des forces croates. De Petris répond : « ''Vous plaisantez ? Le plan ne fonctionnera pas sans les zodiacs croates. Si Paradic plonge… c’est fini.''<br/>
 
- ''Il nous faut Paradic. Mais je n’ai jamais précisé « vivant ».''<br/>
<center>* </center>
- ''C’est une opération de l’ONU, bordel !'' » Les officiers présents commencent à s’inquiéter de l’altercation du général et du colonel. De Petris dit au général en le regardant droit dans les yeux : « ''On a beau opérer en secret, une fusillade est exclue. J’ai des civils là-bas. On ne peut pas exposer l’appât.''<br/>
- ''Ne me faites pas la leçon, Marcus ! Faire le distinguo entre une cible et des civils, c’est le b.a.-ba.''<br/>
- ''Je ne peux pas prendre le risque.''<br/>
- ''Si on implique les Croates et que ça foire, ils s’arrangeront pour alerter les médias. Ils déblatèrent déjà sur nous !''<br/>
- ''Je m’occupe des Croates.'' »<br/>
Le Major qui suivait avec attention la discussion animait entre les deux hommes intervient : « ''Si on organisait un match de basket ce soir-là, eux contre nous, ça les occuperait, ils adorent nous battre.'' » Le général est séduit : « ''Bonne idée. Filez à Split, organisez-moi ça.'' » Ensuite, se retournant vers De Petris, il lui lance : « ''Au moins quelqu’un qui comprend la situation !'' »


<span id="ancre_34">'''Photogramme 34 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 49 [Ab - 13] - Plan 784 :'''</span> '' 0h 38' 45&quot;'' : Dans la continuité de la séquence, la radio locale annonce qu’il y a de nouveau des tirs dans Mostar et que la ville est coupée du reste du pays. Mathilde croyant que De Petris est à Mostar (pour sauver des innocents), aura le visage qui va se décomposer, et décidera sur le champ d’aller à Mostar.
De Petris déçu, allume sa [[cigarette]], et dubitatif, écrit un [[mot]] sur une petite feuille.


[[Fichier:mathildep34.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 34 : ''Mathilde'', '''Plan 784.''' La radio locale annonce qu’il y a de nouveau des tirs dans Mostar et que la ville est coupée du reste du pays. ]]
<center>[[#ancre_1|]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat203d"> </span>


<center>* * * </center>
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 29 [Ac - 3] - '''Plans 590 - 604 : ''' ''0h 30' 04&quot;- 0h 31' 05&quot;'': '''Flashforward'''. La nuit. De Petris plonge dans la mer et nage la brasse papillon. Il nage jusqu’au rocher où se trouve Mathilde, et lui dira après des propos enthousiastes : « ''Moi aussi, j’ai un vœu.''<br/>
- ''C’est quoi ?''<br/>
- ''C’est de recommencer.'' »


====Le billet pour Mostar====
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat203e"> </span>


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 51 [Ab - 14] - Plan 802 :''' '' 0h 39' 26&quot;'': Mathilde une sucette dans la bouche, veut absolument se rendre à Mostar. Elle négocie avec un soldat son billet pour Mostar, en échange de la caisse d’armes. Le soldat semble être le colosse du bordel.
<span id="ancre_27p"></span>
[[Fichier:mathildep27.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 27''' : ''Mathilde'', '''Plan 615.''' Mathilde [[danse]] sur un sol mouillé (terrain glissant), avec des gros sabots destinés à récurer le sol. Le Major la regarde avec des yeux pleins de convoitise. Il lui donne le message que De Petris lui adresse. Elle le lit. Le fond de l'image, une [[Grillage|grille]], ne semble pas être innocent, c'est un indice qui témoigne de la main mise du colonel sur l'appât.]]


<center>* </center>
<span id="ancre_27">'''Photogramme 27''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 30 [Ab - 5] - '''Plans 606 - 647 :'''</span> '' 0h 31' 07&quot;- 0h 33' 01&quot;'': '''Flashback.''' Dans l’auberge. Mathilde [[danse]] sur un sol mouillé (terrain glissant), avec des gros sabots destinés à récurer le sol. Le Major la regarde avec des yeux pleins de convoitise. Il lui donne le message que De Petris lui adresse. Elle le lit, et lui demande : « ''Pourquoi il vient pas lui-même ?''<br/>
- ''Il est en mission. (…) Il est à Mostar. Les combats continuent là-bas. Il essaie de sauver des vies. C’est un sacré héros, ton copain.''<br/>
- ''Pas toi, vu que t’es là !''<br/>
- ''Si tu t’ennuies en attendant, je peux toujours le remplacer. Lui et moi, on est aussi proches que ça.'' » Il lui montre deux [[Doigt|doigts]] de la main collés.<br/>
- « ''J’en suis pas si sûre.'' »<br/>
Le Major part vexer, et essaye de négocier avec Rita le tarif pour être avec Mathilde. Cette dernière lui dit que Mathilde n’a pas de prix, « ''Elle est notre porte-bonheur.'' »


<span id="ancre_35">'''Photogramme 35 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 52 [Aa - 23] - Plan 807 :'''</span> '' 0h 39' 44&quot;'': De Petris est ivre. Il est assis au bout d’une table dans une petite auberge d’un port de pêche, il se rappelle de tout ce que Mathilde lui avait dit, à propos du [[#ancre_24|« Plan Parfait »]]. Il se rappelle également ce que le général lui avait dit, qu’il n’avait pas pris une permission depuis deux ans. Et, c’est encore une fois, une mouette qui lui donne la « réponse », en se dirigeant vers un bateau qui va à Trieste en Italie. Il se précipite vers le [[bateau]] de pêche et s’embarque pour Trieste.


[[Fichier:mathildep35.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 35 : ''Mathilde'', '''Plan 807.''' De Petris est ivre. Il est assis au bout d’une table dans une petite auberge d’un port de pêche, il se rappelle de tout ce que Mathilde lui avait dit, à propos du « Plan Parfait ».  Et, c’est encore une fois, une mouette qui lui donne la « réponse », en se dirigeant vers un bateau qui va à Trieste en Italie.]]


<center>* </center>
Le fond de l'image, une [[Grillage|grille]], ne semble pas être innocent, c'est un indice qui témoigne de la main mise du colonel sur l'appât. A cela, il faut ajouter, la [[faute]] du mot "dance" dans le message de Mathilde.


<span id="ancre_36">'''Photogramme 36 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 53 [Ab - 15] - Plan 812 : '''</span> ''0h 40' 08&quot;'': Toute la scène de la négociation du billet pour Mostar est suivie attentivement par Misho, caché derrière des [[Rideau|rideaux]] de camouflage militaire.
<center>[[#ancre_1|]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat203f"> </span>


<span id="ancre_37">'''Photogramme 37 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 53 [Ab - 15] - Plan 814 :'''</span> '' 0h 40' 12&quot;'': Misho est inquiet de voir Mathilde partir pour Mostar. Il décide à son tour de voler la caisse posé à l’intérieur d’un caddie de marché rouge, lui enlevant de la sorte son billet pour Mostar.
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 31 – 33 [Aa – 11 - 13] - '''Plans 648 - 669 :''' '' 0h 33' 02&quot;- 0h 34' 43&quot;'': Retour à la baie de Vruia. Le colonel et le général ont repris leur conversation sur le plan de capture de Paradic. De Petris dit au général : « ''Impliquer des enfants, c’est déjà une entorse au règlement. On ne peut pas les mêler à un combat !''<br/>
- ''Vous avez du sommeil en retard, allez vous reposer. Et calmez-vous.''<br/>
- J''e suis calme, c’est vous qui débloquez. »
Le général demande à un sergent de sortir de la tente : « Qu’est-ce qui vous arrive, Marcus ? C’est vous qui m’avez convaincu de coincer ce type ! (...)''<br/>
- ''On ne doit pas se conduire comme Paradic.''<br/>
- ''C’est un génocidaire, bordel (…) !''<br/>
- ''Combien de guerres ? Trois ? Quatre ? Pourquoi on peut encore se regarder dans les yeux ? Parce qu’on a toujours été réglo. On n’a rien à cacher !''<br/>
- ''Alors, pourquoi vous n’avez pris aucune permission en deux ans.'' »<br/>
Changement de décor. La guerre. La désolation. L’horreur à l’état pur. Des corps massacrés, mutilés. L’on se demande si c’est vraiment des êtres humains qui ont fait ces atrocités ou alors des bêtes sauvages.


<gallery caption="">
Retour à la tente, un soldat se précipite pour annoncer qu’il y a un problème dans le village.
Fichier:mathildep36.jpg|Photogramme 36 : ''Mathilde'', '''Plan 812.''' Toute la scène de la négociation du billet pour Mostar est suivie attentivement par Misho, caché derrière des rideaux de camouflage militaire.
Fichier:mathildep37.jpg|Photogramme 37 : ''Mathilde'', '''Plan 726.''' Misho est inquiet de voir Mathilde partir pour Mostar. Il décide à son tour de voler la caisse posé à l’intérieur d’un caddie de marché rouge.
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<span id="ancre_28p"></span>
[[Fichier:mathildep28.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 28''' : ''Mathilde'', '''Plan 671.'''Le colonel et le soldat se précipitent avec un jeep au village, et là, ils sont étonnés de voir une [[vache]] sur un toit.]]
<span id="ancre_28">'''Photogramme 28''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 34 [Aa - 14] - '''Plans 671 :'''</span> '' 0h 35' 04&quot;'': Le colonel et le soldat se précipitent avec un jeep au village, et là, ils sont étonnés de voir une [[vache]] sur un toit. Il semblerait que c’est à cause des coups de feu !
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat203g"> </span>
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 30 [Ab - 6] - '''Plans 674 - 685 :''' '' 0h 35' 13&quot;- 0h 35' 55&quot;'': Mathilde et Misho qui dessinait sont sur un port. Mathilde décide de préparer un repas. Son plan c’est de se rendre au centre d’approvisionnement de l’ONU et de se servir.
Les deux séquences vont s’alterner, à savoir, d’une part le sauvetage de Rouja par De Petris [[#Légendes des colonnes|(Aa)]], et d’autre part, la préparation du repas de Mathilde [[#Légendes des colonnes|(Ab)]]. Nous allons prendre en considération quatre moments forts des deux séquences :
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat203h"> </span>


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<span id="ancre_38">'''Photogramme 38 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 54 [Aa - 25] - Plans 816 - 875 :'''</span> '' 0h 40' 34&quot;- 0h 42' 17&quot;'': De Petris toujours ivre, est réveillé subitement, sous la hilarité générale des passagers du [[bateau]], par un flot de poissons qui se déverse sur lui. L’image est pertinente, car elle représente cette fois-ci De Petris dans un filet. Il regarde autour de lui, et pose une question : « ''On arrive quand, à Trieste ?'' » Une passagère répond : « ''A l’aube.'' » Il se lève en titubant, il se tient à un petit mât : « ''Je devrais déjà y être !'' » Le pêcheur est furieux, le pousse : « ''Dégage de mon filet !'' » De Petris ne se sent pas bien, il a la tête qui tourne (nous l’apprenons grâce aux images décadrées, incertaines et changeantes). Il s’affaisse près des cageots de poissons, certains poissons se débattent encore. De Petris observe les poissons avec compassion, et prends en une dans la main, afin de la remettre dans l’eau. Un passager qui assiste à la scène lui dit : « ''Laisse-les mourir en paix, ils savent quand leur heure est venue.''<br/>
- ''C’est des conneries. Personne ne sait.'' » Et là, il se retourne en ayant une vision des massacres des innocents (symbolisé ici par un slash, la barre oblique [/] ) : « ''Ils savaient pas.'' » [/1.] [/2.] [/3.]Puis il crie « ''Leur guerre était finie, bordel !'' » [/4.] « ''Ils nous attendaient.'' » [/5.] « ''Pour nous souhaiter la bienvenue .'' » [/6. Explosion.] [/6.2.] [/6.3.] De Petris se prend la tête dans les mains avec une grimace douloureuse qui signifie une intense épreuve. [/7.] Il se calme, il fume une cigarette, en regardant le vide : « ''Mais il est arrivé le premier. Paradic et ses hommes.'' » Une passagère fait le signe de la croix, pour éloigner le mal. A présent les passagers l’écoutent attentivement : « ''On aurait pu arriver un jour plus tôt.''» [/8.] « ''On aurait pu !'' » Il pleure, il souffre, un marin comprends le désarroi de De Petris « L''aisse tomber, c’est pas ta [[faute]].''<br/>
- ''J’aurais pu y être ! On a été retardés. On faisait...''» Long temps de silence « ''On faisait la fête. On étais en train de danser, de boire.'' »


[[Fichier:mathildep38.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 38 : ''Mathilde'', '''Plan 820.''' De Petris, ivre, est réveillé subitement, sous la hilarité générale des passagers du bateau, par un flot de poissons qui se déverse sur lui. L’image est pertinente, car elle représente cette fois-ci De Petris dans un filet.]]
<span id="ancre_29">'''Photogramme 29''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 42 [Aa - 18] - '''Plan 714 : '''</span> ''0h 36' 29&quot;'': De Petris est sur le toit de la [[maison]] est tente en vain de plier la [[vache]] à sa volonté. Il ne savait pas comment s’y prendre pour l’approcher. Un Croate lui tend un bouquet de fleur, en lui disant que la vache aime les marguerites. De Petris s’approche de la vache comme un amoureux, avec le bouquet, et évidemment cette situation a rendu le village hilare. Il est à noter que nous avons encore une fois affaire à un [[#ancre_15|appât]], qui finalement, commence à être la spécialité du colonel.


<span id="ancre_29p"></span>
[[Fichier:mathildep29.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 29''' : ''Mathilde'', '''Plan 714.''' De Petris est sur le toit de la [[maison]] est tente en vain de plier la [[vache]] à sa volonté. Il ne savait pas comment s’y prendre pour l’approcher. Un Croate lui tend un bouquet de fleur, en lui disant que la vache aime les marguerites. De Petris s’approche de la vache comme un amoureux, avec le bouquet.]]
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'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 55 [Ca - 7] - Plans 882 - 903 :''' '' 0h 42' 56&quot;- 0h 44' 25&quot;'' : '''Flashforward.''' Mathilde très affectée, regarde le vide par une fenêtre. Le Docteur hésitant, lui demande doucement : « ''Mathilde, le colonel a été tué par un 5,75. Tes armes à toi, c’était vraiment des 5,75 ?''<br/>
- ''Sûrement que oui.''<br/>
- ''Je devrais le savoir.''<br/>
- ''D’habitude, je deale des winchesters.''<br/>
- ''Chut ! Ces cons pourraient te croire.''<br/>
- ''Je veux qu’ils me croient. Et toi aussi. Qu’est-ce que tu veux d’ailleurs ?''<br/>
- ''Je veux que Paradic paie pour tous ces crimes. Je veux te voir libre.'' » Mathilde prend un sandwich enveloppé d’un aluminium :<br/>
- « ''Qui te dit que je ne suis pas libre ?''
- ''Comment tu comptes sortir d’ici ? Grâce à ton [[#ancre_24|Plan Parfait]] ?''<br/> »
Mathilde sourit quand elle a entendue les deux mots magiques « Plan Parfait » et jette le sandwich dans la [[#ancre_9|poubelle]].


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'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 56 [Ab - 16] - Plan 916 :''' '' 0h 44' 52&quot;'' : '''Flashback.''' Mathilde est violemment frappé par le colosse : « ''Ton frère a volé les armes ?''<br/>
<span id="ancre_30">'''Photogramme 30''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 43 [Ab - 10] - '''Plan 726 '''</span> '': 0h 36' 43&quot;'': Mathilde réussit à s’introduire dans le centre d’approvisionnement de l’ONU sans éveiller les soupçons. Elle traverse les rayons du centre, et nous apercevons rapidement, au cours de son passage furtif, un petit panneau sur lequel est inscrit le mot : VEGETABLES (légumes). Le photogramme en question est à peine perceptible en mouvement réel. Là non plus, il nous semble que l’image pose une question que nous allons, au fur et à mesure, découvrir la portée.
- ''Je les retrouverai.''<br/>
 
- ''Mes clients sont moins coulants, eux.''<br/>
<span id="ancre_30p"></span>
- ''Faut que j’aille à Mostar.''<br/>
[[Fichier:mathildep30.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 30''' : ''Mathilde'', '''Plan 726.''' Mathilde réussit à s’introduire dans le centre d’approvisionnement de l’ONU sans éveiller les soupçons. Elle traverse les rayons du centre, et nous apercevons rapidement, au cours de son passage furtif, un petit panneau sur lequel est inscrit le mot : VEGETABLES (légumes).]]
- ''Approche pas, connasse. Sinon, je te démolis. T’auras l’air de revenir de Mostar.'' »


<center>* </center>
<span id="ancre_31">'''Photogramme 31''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 45 [Ab - 11] - '''Plan 730 :'''</span> '' 0h 36' 51&quot;'': Mathilde, vole au hasard une caisse de « légumes » des étagères du centre de l’ONU. Il faut souligner la grande peine de Mathilde à soulever la caisse.


<span id="ancre_39">'''Photogramme 39 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 60, 62, 64 et 66 [Ac – 4 -7] - Plans 922 -942 :'''</span> '' 0h 45' 44&quot;- 0h 48' 10&quot;'': Changement de décor. Retour à la [[#« Le Plan Parfait I » (La fameuse nuit)|« Fameuse Nuit »]]. Dans une curieuse cabane branlante au bord de la mer qui reflète l’instabilité du moment. De Petris se repose, Mathilde s’approche doucement de lui : (…) « ''Je t’imaginais tout autrement. Moins grisonnant et maigrichon.''<br/>
- ''C’est une tentative pathétique pour me draguer ?''<br/>
- ''Oui, oui !'' » Elle l’embrasse à l’oreille avec ardeur.
- « ''Mathilde, arrête, va. J’ai deux fois ton âge.''<br/>
- ''La femme de Van Gogh était sa cousine, et elle avait 13 ans.''<br/>
- ''Van Gogh était fou.''<br/>
- ''Tu es fou de moi !''<br/>
- ''Peut-être que je suis fou. Stupide c’est sûre. Sinon, qu’est-ce que je ferais ici ?''<br/>
- ''Où est-ce que tu préférerais être ?''<br/>
- ''Si je pouvais être n’importe où dans le monde ? Au choix ?'' » Mathilde hoche la tête pour dire oui.
- « ''A cet instant précis ? Voyons voir. Eh bien... l’endroit où je choisirais d’être… c’est ici.''<br/>
- ''On y va !''<br/>
- ''Où ça ?''<br/>
- ''Quand c’est si beau, c’est que ça touche à sa fin.'' »


[[Fichier:mathildep39.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 39 : ''Mathilde'', '''Plan 924.''' Retour à la « Fameuse Nuit ». Dans une curieuse cabane branlante au bord de la mer qui reflète l’instabilité du moment. De Petris se repose, Mathilde s’approche doucement de lui.]]
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[[Fichier:mathildep31.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 31''' : ''Mathilde'', '''Plan 730.''' Mathilde, vole au hasard une caisse de « légumes » des étagères du centre de l’ONU. Il faut souligner la grande peine de Mathilde à soulever la caisse.]]
 
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<span id="ancre_32">'''Photogramme 32''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 46 [Aa - 20] - '''Plan 731 : '''</span> ''0h 36' 52&quot;'': Les efforts du colonel sont enfin, couronnés de succès, il arrive à disposer la [[vache]] au centre du filet, afin de pouvoir l’évacuer.
 
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[[Fichier:mathildep32.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 32''' : ''Mathilde'', '''Plan 731.''' De Petris arrive à disposer la [[vache]] au centre du filet, afin de pouvoir l’évacuer. ]]
 
Là encore, l’image ouvre des questions innombrables. Est-ce cela le rôle des forces de l’ONU, sauver des vaches en détresse ? D’ailleurs, que représente, symboliquement la [[vache]] ?
 
Parfois, en ouvrant des questions, nous avons plus de réponses qu’il en faut…
 
 
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 46 [Aa - 20] - '''Plan 738 :''' '' 0h 37' 02&quot;'' ': Entre temps, l’état-major est impatient de contacter le colonel, nom de code : Puma 1. Il ne cessait d’appeler : « Puma 1, Puma 1, vous m’entendez ! » Des enfants qui ont profités de l’agitation dans le village, ont pris l’émetteur de la jeep, et ont répondu : « ''Vache une, vache une.'' »
 
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 49 [Ab - 13] - '''Plans 763 - 782 : ''' ''0h 37' 52&quot;- 0h 38' 43&quot;'' : Mathilde essaye d’ouvrir la caisse de l’ONU, devant Rita, qui est de mauvaise humeur,  visiblement la caisse est soigneusement fermée. Rita mécontente dit à Mathilde : « ''Tu as volée l’aide destinée aux enfants sans foyer.''<br/>
- ''Je me suis volée moi-même, alors !''<br/>
- ''Tu crois qu’il va revenir pour toi, pauvre gourde ? Il a une femme dans chaque port !''<br/>
- ''C’n’est pas un marin, mais le chef des opérations militaires. (…)''<br/>
- ''Si je vais en prison, tu crois qu’il m’aidera ? » Puisque Rita est à présent la complice de Mathilde.''
 
 
 
<span id="ancre_33">'''Photogramme 33''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 49 [Ab - 13] - '''Plan 783 :'''</span> '' 0h 38' 43&quot;'': Mathilde réussit à ouvrir la caisse, et les personnes présentes dans la cuisine découvrent avec étonnement, qu’il s’agit des armes, des mitrailleuses. Une hôtesse qui dit : « ''C’est de l’aide sociale là.'' » La présence du [[coq]] au milieu de la table est à souligner.
 
<span id="ancre_33p"></span>
[[Fichier:mathildep33.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 33''' : ''Mathilde'', '''Plan 783.''' Mathilde réussit à ouvrir la caisse, et les personnes présentes dans la cuisine découvrent avec étonnement, qu’il s’agit des armes, des mitrailleuses. La présence du coq au milieu de la table est à souligner.]]
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
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<span id="ancre_34">'''Photogramme 34''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 49 [Ab - 13] - '''Plan 784 :'''</span> '' 0h 38' 45&quot;'' : Dans la continuité de la séquence, la radio locale annonce qu’il y a de nouveau des tirs dans Mostar et que la ville est coupée du reste du pays. Mathilde croyant que De Petris est à Mostar (pour sauver des innocents), aura le visage qui va se décomposer, et décidera sur le champ d’aller à Mostar.
 
 
'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 67 [Ab - 19] - Plans 950 -986 : ''' ''0h 48' 11&quot; - 0h 51' 01&quot;'': Mathilde n’ayant pas pu vendre les armes, elle accepte contrainte et forcée la [[#ancre_27|proposition du Major]]. Dans cette séquence, nous découvrons le vrai visage du major, lubrique, concupiscent et trompeur. Mathilde se plie aux exigences sexuelles du Major.
<span id="ancre_34p"></span>
 
[[Fichier:mathildep34.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 34''' : ''Mathilde'', '''Plan 784.''' La radio locale annonce qu’il y a de nouveau des tirs dans Mostar et que la ville est coupée du reste du pays.]]
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====Les découvertes du Docteur====
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
 
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<br/>
<center>'''Chapitre 4'''</center>
<br/>
 
====Le billet pour Mostar====
 
 
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 51 [Ab - 14] - '''Plan 802 :''' '' 0h 39' 26&quot;'': Mathilde une sucette dans la bouche, veut absolument se rendre à Mostar. Elle négocie avec un soldat son billet pour Mostar, en échange de la caisse d’armes. Le soldat semble être le colosse du bordel.
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat204a"> </span>
 
 
 
<span id="ancre_35">'''Photogramme 35''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 52 [Aa - 23] - '''Plan 807 :'''</span> '' 0h 39' 44&quot;'': De Petris est ivre. Il est assis au bout d’une table dans une petite auberge d’un port de pêche, il se rappelle de tout ce que Mathilde lui avait dit, à propos du [[#ancre_24|« Plan Parfait »]]. Il se rappelle également ce que le général lui avait dit, qu’il n’avait pas pris une permission depuis deux ans. Et, c’est encore une fois, une mouette qui lui donne la « réponse », en se dirigeant vers un bateau qui va à Trieste en Italie. Il se précipite vers le [[bateau]] de pêche et s’embarque pour Trieste.
 
<span id="ancre_35p"></span>
[[Fichier:mathildep35.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 35''' : ''Mathilde'', '''Plan 807.''' De Petris est ivre. Il est assis au bout d’une table dans une petite auberge d’un port de pêche, il se rappelle de tout ce que Mathilde lui avait dit, à propos du « Plan Parfait ».  Et, c’est encore une fois, une mouette qui lui donne la « réponse », en se dirigeant vers un bateau qui va à Trieste en Italie.]]
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat204b"> </span>
 
 
 
<span id="ancre_36">'''Photogramme 36''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 53 [Ab - 15] - '''Plan 812 : '''</span> ''0h 40' 08&quot;'': Toute la scène de la négociation du billet pour Mostar est suivie attentivement par Misho, caché derrière des [[Rideau|rideaux]] de camouflage militaire.
 
<span id="ancre_36p"></span>
[[Fichier:mathildep36.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 36''' : ''Mathilde'', '''Plan 812.''' Toute la scène de la négociation du billet pour Mostar est suivie attentivement par Misho, caché derrière des rideaux de camouflage militaire.]]
 
<span id="ancre_37">'''Photogramme 37''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 53 [Ab - 15] - '''Plan 814 :'''</span> '' 0h 40' 12&quot;'': Misho est inquiet de voir Mathilde partir pour Mostar. Il décide à son tour de voler la caisse posé à l’intérieur d’un caddie de marché rouge, lui enlevant de la sorte son billet pour Mostar.
 
 
<span id="ancre_37p"></span>
[[Fichier:mathildep37.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 37''' : ''Mathilde'', '''Plan 814.''' Misho est inquiet de voir Mathilde partir pour Mostar. Il décide à son tour de voler la caisse posé à l’intérieur d’un caddie de marché rouge.]]
 
 
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat204c"> </span>
 
<span id="ancre_38p"></span>
[[Fichier:mathildep38.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 38''' : ''Mathilde'', '''Plan 820.''' De Petris, ivre, est réveillé subitement, sous la hilarité générale des passagers du bateau, par un flot de poissons qui se déverse sur lui. L’image est pertinente, car elle représente cette fois-ci De Petris dans un filet.]]
 
<span id="ancre_38">'''Photogramme 38''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 54 [Aa - 25] - '''Plans 816 - 875 :'''</span> '' 0h 40' 34&quot;- 0h 42' 17&quot;'': De Petris toujours ivre, est réveillé subitement, sous la hilarité générale des passagers du [[bateau]], par un flot de poissons qui se déverse sur lui. L’image est pertinente, car elle représente cette fois-ci De Petris dans un filet. Il regarde autour de lui, et pose une question : « ''On arrive quand, à Trieste ?'' » Une passagère répond : « ''A l’aube.'' » Il se lève en titubant, il se tient à un petit mât : « ''Je devrais déjà y être !'' » Le pêcheur est furieux, le pousse : « ''Dégage de mon filet !'' » De Petris ne se sent pas bien, il a la tête qui tourne (nous l’apprenons grâce aux images décadrées, incertaines et changeantes). Il s’affaisse près des cageots de poissons, certains poissons se débattent encore. De Petris observe les poissons avec compassion, et prend en une dans la main, afin de la remettre dans l’eau. Un passager qui assiste à la scène lui dit : « ''Laisse-les mourir en paix, ils savent quand leur heure est venue.''<br/>
<span id="ancre_820"></span>- ''C’est des conneries. Personne ne sait.'' » Et là, il se retourne en ayant une vision des massacres des innocents (symbolisé ici par un slash, la barre oblique [/] ) : « ''Ils savaient pas.'' » [/1.] [/2.] [/3.]Puis il crie « ''Leur guerre était finie, bordel !'' » [/4.] « ''Ils nous attendaient.'' » [/5.] « ''Pour nous souhaiter la bienvenue .'' » [/6. Explosion.] [/6.2.] [/6.3.] De Petris se prend la tête dans les mains avec une grimace douloureuse qui signifie une intense épreuve. [/7.] Il se calme, il fume une cigarette, en regardant le vide : « ''Mais il est arrivé le premier. Paradic et ses hommes.'' » Une passagère fait le signe de la croix, pour éloigner le mal. A présent les passagers l’écoutent attentivement : « ''On aurait pu arriver un jour plus tôt.''» [/8.] « ''On aurait pu !'' » Il pleure, il souffre, un marin comprend le désarroi de De Petris « L''aisse tomber, c’est pas ta [[faute]].''<br/>
- ''J’aurais pu y être ! On a été retardés. On faisait...''» Long temps de silence « ''On faisait la fête. On étais en train de danser, de boire.'' »
 
 
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat204d"> </span>
 
<span id="ancre_882"></span>[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 55 [Ca - 7] - '''Plans 882 - 903 :''' '' 0h 42' 56&quot;- 0h 44' 25&quot;'' : '''Flashforward.''' Mathilde très affectée, regarde le vide par une fenêtre. Le Docteur hésitant, lui demande doucement : « ''Mathilde, le colonel a été tué par un 5,75. Tes armes à toi, c’était vraiment des 5,75 ?''<br/>
- ''Sûrement que oui.''<br/>
- ''Je devrais le savoir.''<br/>
- ''D’habitude, je deale des winchesters.''<br/>
- ''Chut ! Ces cons pourraient te croire.''<br/>
- ''Je veux qu’ils me croient. Et toi aussi. Qu’est-ce que tu veux d’ailleurs ?''<br/>
- ''Je veux que Paradic paie pour tous ces crimes. Je veux te voir libre.'' » Mathilde prend un sandwich enveloppé d’un aluminium :<br/>
- « ''Qui te dit que je ne suis pas libre ?''
- ''Comment tu comptes sortir d’ici ? Grâce à ton [[#ancre_24|Plan Parfait]] ?''<br/> »
Mathilde sourit quand elle a entendue les deux mots magiques « Plan Parfait » et jette le sandwich dans la [[#ancre_9|poubelle]].
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat204e"> </span>
 
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 56 [Ab - 16] - '''Plan 916 :''' '' 0h 44' 52&quot;'' : '''Flashback.''' Mathilde est violemment frappé par le colosse : « ''Ton frère a volé les armes ?''<br/>
- ''Je les retrouverai.''<br/>
- ''Mes clients sont moins coulants, eux.''<br/>
- ''Faut que j’aille à Mostar.''<br/>
- ''Approche pas, connasse. Sinon, je te démolis. T’auras l’air de revenir de Mostar.'' »
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
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[[Fichier:mathildep39.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 39''' : ''Mathilde'', '''Plan 924.''' Retour à la « Fameuse Nuit ». Dans une curieuse cabane branlante au bord de la mer qui reflète l’instabilité du moment. De Petris se repose, Mathilde s’approche doucement de lui.]]
 
<span id="ancre_39">'''Photogramme 39''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 60, 62, 64 et 66 [Ac – 4 -7] - '''Plans 922 -942 :'''</span> '' 0h 45' 44&quot;- 0h 48' 10&quot;'': Changement de décor. Retour à la [[#« Le Plan Parfait I » (La fameuse nuit)|« Fameuse Nuit »]]. Dans une curieuse cabane branlante au bord de la mer qui reflète l’instabilité du moment. De Petris se repose, Mathilde s’approche doucement de lui : (…) « ''Je t’imaginais tout autrement. Moins grisonnant et maigrichon.''<br/>
- ''C’est une tentative pathétique pour me draguer ?''<br/>
- ''Oui, oui !'' » Elle l’embrasse à l’oreille avec ardeur.
- « ''Mathilde, arrête, va. J’ai deux fois ton âge.''<br/>
- ''La femme de Van Gogh était sa cousine, et elle avait 13 ans.''<br/>
- ''Van Gogh était fou.''<br/>
- ''Tu es fou de moi !''<br/>
- ''Peut-être que je suis fou. Stupide c’est sûre. Sinon, qu’est-ce que je ferais ici ?''<br/>
- ''Où est-ce que tu préférerais être ?''<br/>
- ''Si je pouvais être n’importe où dans le monde ? Au choix ?'' » Mathilde hoche la tête pour dire oui.
- « ''A cet instant précis ? Voyons voir. Eh bien... l’endroit où je choisirais d’être… c’est ici.''<br/>
- ''On y va !''<br/>
- ''Où ça ?''<br/>
- ''Quand c’est si beau, c’est que ça touche à sa fin.'' »
 
 
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
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[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 67 [Ab - 19] - '''Plans 950 -986 : ''' ''0h 48' 11&quot; - 0h 51' 01&quot;'': Mathilde n’ayant pas pu vendre les armes, elle accepte contrainte et forcée la [[#ancre_27|proposition du Major]]. Dans cette séquence, nous découvrons le vrai visage du major, lubrique, concupiscent et trompeur. Mathilde se plie aux exigences sexuelles du Major.
 
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
 
<span id="ancre_mat205"> </span>
<br/>
<center>'''Chapitre 5'''</center>
<br/>
 
====Les découvertes du Docteur====
 
 
<span id="ancre_40p"></span>
[[Fichier:mathildep40.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 40''' : ''Mathilde'', '''Plan 987.''' Rita lui arrache un dessin de Misho de la main du Docteur est écrit au dos, un nom : Kraj. C’est le village natale de Mathilde.]]
 
<span id="ancre_40">'''Photogramme 40''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 68 [Cb - 1] - '''Plan 987 :'''</span> '' 0h 51' 02&quot;'': '''Flashforward.''' Le Docteur essaye de soutirer des informations auprès de Rita. Cette dernière refuse. Le Docteur insiste. Rita lui arrache un dessin de Misho de la [[main]] du Docteur est écrit au dos, un [[nom]] : Kraj. C’est le village natale de Mathilde, Rita ajoute : « ''Les parents de Mathilde sont morts. Tués par le premier obus qui a touché le village.'' »
 
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 69 [Cb - 2] - '''Plan 1002 : ''' ''0h 52' 12&quot;'' : A Kraj, un village en ruines, le Docteur rencontre un facteur qui continuait à distribuer le courrier dans des [[Maison|maisons]] inexistantes. Le Docteur demande au facteur s’il connaît Mathilde. Ce dernier répond : « ''Mathilde ? Elle s’appelle Maria ! Elle nous rendait fous avec tous ses [[Nom|noms]]. Qu’est-ce qu’elle devient ?''<br/>
- ''Je cherche sa maison.''<br/>
- ''Moi aussi. J’ai des amendes à déposer.'' »
 
 
<span id="ancre_41">'''Photogramme 41''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 69 [Cb - 2] - '''Plan 1028 :'''</span> '' 0h 52' 35&quot;'': Le docteur, à l’appui d’un dessin de Misho, suppose que la [[maison]] de Mathilde est une maison avec une girouette munie d’un [[coq]]. <ref> La question de la girouette est intéressante, nous avons retenu cette signification de Dubois Eric : « Il ne s'agit pas du coq gaulois, mais bien du coq de Saint Pierre. Il a été placé sur le toit de nos églises (en France) pour nous rappeler que l'homme est une girouette, comme Saint Pierre qui un soir avec Jésus se faisait fort de mourir pour lui, et peu après, par peur des romains, le trahit 3 fois avant que le coq ne chante 2 fois. Mais de son regard, Jésus le pardonna, comme il nous pardonne à nous aussi si nous regrettons nos fautes. ([http://www.fi-coq.com/symboles/symbolecoqdeclocher.htm Lire la page.])</ref>
 
<span id="ancre_41p"></span>
[[Fichier:mathildep41.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 41''' : ''Mathilde'', '''Plan 1028.''' Le docteur, à l’appui d’un dessin de Misho, suppose que la maison de Mathilde est une maison avec une girouette munie d’un coq.]]
 
Par ailleurs, le dessin de l’enfant est révélateur, nous distinguons, un coq bleu qui baigne dans un ciel orange, chargé de nuage bleus mais par endroit le ton est plus clair. La sérénité du ciel est troublée par la présence de nombreux traits. Est ce que ces traits suggèrent la représentation enfantine des petits bonhommes, en forme de bâtons ? Dans ce cas alors, l’image peut représenter la [[mort]], les âmes des trépassés qui montent au ciel. Nous y reviendrons sur ce dessin.
 
 
<span id="ancre_42p"></span>
<span id="ancre_42">'''Photogramme 42''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 69 [Cb - 2] - '''Plan 1031 :'''</span> '' 0h 52' 46&quot;'': Le Docteur indique au facteur en pointant le desin de Misho sur une maison au bout du village avec une girouette, en lui disant : « ''C’est celle là.''<br/>
- ''Vous êtes fou ? C’est la maison de Paradic.'' » [ Séquence 70 : Ca - 8 ] « ''Celle de Maria est plus loin.'' »
 
<span id="ancre_42p"></span>
[[Fichier:mathildep42.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 42''' : ''Mathilde'', '''Plan 1031.''' Le Docteur indique au facteur en pointant le dessin de Misho sur une maison au bout du village avec une girouette, en lui disant : « ''C’est celle là.'']]
 
 
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 75 [Cb – 5] - '''Plans 1023 - :''' '' 0h 53' 26&quot;'' : Le facteur demande au Docteur de dire à Mathilde (Maria) de : « ''Payer l’électricité. S’ils s’aperçoivent que personne ne vit ici, je perds mon boulot. Et j’ai une mère, une grand-mère et un [[chien]] à nourrir. Maria elle n’a personne à charge.''<br/>
- ''Elle a un petit frère.'' » [Séquence 76 : Ca -10]<br/>
- « Non, elle est fille unique.<br/>
- ''Et Misho, alors ?''<br/>
- ''Vous le connaissez ?'' »
 
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat205a"> </span>
 
<span id="ancre_43p"></span>
<span id="ancre_43">'''Photogramme 43''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 76 [Ca - 11] - '''Plan 1027 :'''</span> '' 0h 53' 36&quot;'': Image révélatrice. Mathilde qui embrasse une clé disposée en collier autour du cou. Est-ce la clé de sa maison ? Par ailleurs, l’image est une altération des premiers propos du colonel quand il la voit sur les quais, en disant au major : « [[#ancre_15|''C’est elle la clé.'']] » On peut à présent dire, qu’elle n’est pas seulement la clé, mais qu’elle « a » cette clé…
 
[[Fichier:mathildep43.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 43''' : ''Mathilde'', '''Plan 1027.''' Image révélatrice. Mathilde qui embrasse une clé disposée en collier autour du cou. ]]
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat205b"> </span>
 
[[#Légendes des colonnes|Séquences]] 77, 79 et 81 [Cb – 6 - 8] - '''Plans 1028 - 1040 :''' '' 0h 53' 38&quot;- 0h 54' 20&quot;'' : Le facteur est surpris que le Docteur connaît l’existence de Misho, il demande : « ''5, 6 ans ?'' » Un [[corbeau]] passe en off. « ''C’est le fils de Paradic.'' [Séquence 78 : Ca -12] ''Pas mal de gens aimeraient coincer ce petit bâtard serbe. Vous savez où il est, hein ? Il ne survivra pas longtemps. Son accent serbe va le trahir. Pas besoin d’[[yeux]].'' » [Séquence 80 : Ca -13]<br/>
- « ''C’est un enfant !''<br/>
- ''Ouais… Les louvetaux, ça grandit. Vaut mieux le tuer avant qu’il se fasse les dents.'' » [Séquence 82 : Ca -14] « ''Si vous avez eu affaire à Paradic, vous devez savoir que ces dents sont acérées.'' »
 
En apprenant toutes ces nouvelles, le Docteur est pris d’une colère terrible, à l’aide d’un bâton, il casse tout ce qui se trouve son passage.
 
<span id="ancre_44">'''Photogramme 44''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 85 [Cb - 10] - '''Plan 1067 : '''</span> ''0h 55' 58&quot;'': Et, tout à coup, parmi les gravats, il découvre une petite figurine blanche qui représente une ballerine avec un socle musicale. Il s’assied pour faire correspondre les deux parties, mais aussitôt il éclate en sanglots.
 
<span id="ancre_45">'''Photogramme 45''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 85 [Cb - 10] - '''Plan 1077 : '''</span> ''0h 56' 22&quot;'': [Mathilde lui ayant demandé de trouver Misho et de l’aider.] Le Docteur est à présent devant la petite cabane. Il fait quelques pas à l’intérieur de la cabane, mais il sent que sous ses [[Pied|pieds]] le son est creux. Il pose la petite ballerine sur une petite tablette, et commence à déblayer la surface de terre qui sonne creux. Une [[main]] (celle de Misho) surgit dans le noir pour saisir la petite ballerine.
 
<span id="ancre_46">'''Photogramme 46''' :[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 85 [Cb - 10] - '''Plan 1078 :''' '' 0h 56' 28&quot;'': Le Docteur déblaie la terre et trouve une caisse en bois, il ouvre la caisse et découvre les armes, il marmonne : « ''Bon Dieu.'' »
 
<span id="ancre_44p"></span>
<gallery caption=" ">
Fichier:mathildep44.jpg|'''Photogramme 44''' : ''Mathilde'', '''Plan 1067.''' Et, tout à coup, parmi les gravats, il découvre une petite figurine blanche qui représente une ballerine avec un socle musicale. Il s’assied pour faire correspondre les deux parties, mais aussitôt il éclate en sanglots.
Fichier:mathildep45.jpg|'''Photogramme 45''' : ''Mathilde'', '''Plan 1077.''' Mathilde lui ayant demandé de trouver Misho et de l’aider. Le Docteur est  devant la petite cabane. Il fait quelques pas à l’intérieur de la cabane, mais il sent que sous ses pieds le son est creux. Il pose la petite ballerine sur une petite tablette et, une main (celle de Misho) surgit dans le noir pour saisir la petite ballerine.
Fichier:mathildep46.jpg|'''Photogramme 46''' : ''Mathilde'', '''Plan 1078.'''Le Docteur déblaie la terre et trouve une caisse en bois, il ouvre la caisse et découvre les armes, il marmonne : « ''Bon Dieu.'' »
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<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
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<span id="ancre_47">'''Photogramme 47''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 86 [Ca - 16] - '''Plan 1086 :'''</span> '' 0h 56' 52&quot;'': Retour dans le bâtiment de l’ONU. Mathilde d’abord seul, commence à ce dédoubler en deux Mathilde, ensuite en trois. L’image et le cadre sont hautement poétique. L’interprétation et la signification portent à méditer…
 
 
<span id="ancre_47p"></span>
[[Fichier:mathildep47.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 47''' : ''Mathilde'', '''Plan 1086.'''Retour dans le bâtiment de l’ONU. Mathilde d’abord seul, commence à ce dédoubler en deux Mathilde, ensuite en trois. L’image et le cadre sont hautement poétique.]]
 
 
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
 
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<br/>
<center>'''Chapitre 6'''</center>
<br/>
 
====Le « Mariage imaginaire slave »====
 
 
 
<span id="ancre_48p"></span>
[[Fichier:mathildep48.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 48''' : ''Mathilde'', '''Plan 1098.''' Cette séquence est la suite de la séquence 67. Elle est également la fin de la « Fameuse Nuit ». C’est leur avant-dernière rencontre. Mathilde avait invité De Petris à la suivre. Elle l’emmène sur une colline. Ils arrivent près d’un mûrier, ils commencent à en manger.]]
 
<span id="ancre_48">'''Photogramme 48''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 87 [Ac - 8] - '''Plans 1087 - 1101 : '''</span> ''0h 57' 26&quot; - 0h 55' 07&quot;'' : '''Flashback.''' Cette séquence est la suite de la [[#ancre_39|séquence 66]]. Elle est également la fin de la [[#ancre_23|« Fameuse Nuit »]]. C’est leur avant-dernière rencontre. Mathilde avait invité De Petris à la suivre. Elle l’emmène sur une colline. Ils arrivent près d’un mûrier <ref> Ovide raconte que les fruits du mûrier étaient primitivement blancs, mais qu’ils seraient devenus rouges à la suite du suicide de deux amants, Pyrame et Thisbé, qui se donnaient rendez-vous à l’ombre d’un mûrier près d’une source. '''Chevalier/Gherrbrant,''' ''Dictionnaire des Symboles, op. cit.'', p. 654.</ref>, ils commencent à en manger, De Petris dit à Mathilde : « ''J’ai tant de choses à te dire.''<br/>
- ''Je sais !''<br/>
- ''Tu ne sais pas.''<br/>
- ''Tu as peur ! Ne t’en fais pas. Tout ça, c’est un [[rêve]]. Cet endroit, nous deux, ces mûres… Tout en fait partie.'' » Elle lui met une mûre dans la bouche. De Petris triste lui dit : « ''Ma vie ne ressemble pas à ça.''<br/>
- ''Ta vie aussi, c’est un [[rêve]].'' » Une patrouille de l’ONU se pointe au bout d’un chemin, De Petris demande : « ''Et eux.''<br/>
- ''Eux, ils font partie du cauchemar.'' » Ils se lèvent, et marchent, Mathilde demande « ''Tu veux m’épouser ou quoi.''<br/>
- ''Je suis déjà marié.''<br/>
- ''Mais pas à la slave !''<br/>
- ''Je suis pas slave.''<br/>
- ''Et alors ? Dieu se contrefout de la nationalité. Viens.'' »
 
 
<span id="ancre_49p"></span>
[[Fichier:mathildep49.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 49''' : ''Mathilde'', '''Plan 1117.''' Le couple entrent dans une église en ruines. Aussitôt, Mathilde commence à danser, comme dans une espèce de transe, et à ce moment là, les apparences changent, Mathilde est entourée de plusieurs personnes habillées des costumes locaux et de masques, qui dansent également autour d’un grand feu.]]
 
<span id="ancre_49">'''Photogramme 49''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 88 [Ac - 9] - '''Plans 1117 - 1134 :'''</span> '' 0h 59' 31&quot;- 0h 59' 57&quot;'' : Le couple entrent dans une église en ruines. Aussitôt, Mathilde commence à [[Danse|danser]], comme dans une espèce de transe, et à ce moment là, les apparences changent, Mathilde est entourée de plusieurs personnes [[Habit|habillées]] des costumes locaux et de masques <ref> Jean Laude écrit, « les cérémonies masquées sont des cosmogénies en acte qui régénèrent le temps et l’espace : elles tentent par ce moyen de soustraire l’homme et les valeurs dont il est dépositaire à la dégradation qui atteint toute chose dans le temps historique. Mais ce sont aussi de véritables spectacles cathartiques, au cours desquels l’homme prend conscience de sa place dans l’univers, voit sa vie et sa mort inscrites dans un drame collectif qui leur donne un sens. » ''Les arts de l’Afrique Noire,'' Paris, 1966. pp. 196. 201-203, 250-251.</ref>, qui dansent également autour d’un grand feu. Mathilde commence à dire : « ''La fée tourne autour du grand [[feu]]. Puisse ton feu ne jamais être réduit en cendres ! Puisse-t-il réchauffer tous tes rêves !'' »
 
<span id="ancre_50">'''Photogramme 50''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 89 [Ac - 10] - '''Plan 1145 : '''</span> ''0h 59' 58&quot;'': De Petris est très agacé de la [[danse]] et du comportement étrange de Mathilde, il lui demande d’arrêter ce petit [[jeu]]. C’est la troisième fois qu’il lui demande « ''d’arrêter ce petit jeu'' ». En fait, il veut se confesser, et tout lui dire : (…) « ''Je dois m’absenter de Split quelques jours. Je participe à une opération. Et toi aussi, tu fais partie de cette opération. Il faut que tu saches. On ne s’est pas rencontrés par hasard.''<br/>
- ''Tu l’as enfin compris., Il était temps !''<br/>
- ''Ecoute-moi ! Je sais tout sur toi. Je sais qui tu es.''<br/>
- ''Je te connais, moi aussi. Depuis toujours.''»
 
<span id="ancre_51">'''Photogramme 51''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 90 [Ac - 11] - '''Plan 1178 : '''</span> ''1h 01' 14&quot;'': Les apparences changent de nouveau. Nous glissons de nouveau dans le monde imaginaire de Mathilde, mais cette fois-ci, De Petris rejoint son monde slave. Il est habillé aussi dans un costume local, et rejoint la [[danse]]. La mère de Mathilde apparaît elle lui dispose d’une [[couronne]] autour de la tête et lui dit : « ''Puisse tous tes rêves devenir réalité, mon enfant.''<br/>
- ''L’un d’eux le devient maman''. » En regardant amoureusement De Petris.
 
<span id="ancre_52">'''Photogramme 52''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 90 [Ac - 11] - '''Plan 1179 :'''</span> '' 1h 01' 18&quot;'': La mère de Mathilde prend de l’eau dans le creux de ses deux mains et verse le liquide transparent sur le feu. Ainsi, le mariage des contraires est accomplit.
 
<span id="ancre_50p"></span>
<gallery caption=" ">
Fichier:mathildep50.jpg|'''Photogramme 50''' : ''Mathilde'', '''Plan 1145.''' De Petris est très agacé de la danse et du comportement étrange de Mathilde, il lui demande d’arrêter ce petit jeu. C’est la troisième fois qu’il lui demande « d’arrêter ce petit jeu ». En fait, il veut se confesser, et tout lui dire.
Fichier:mathildep51.jpg|'''Photogramme 51''' : ''Mathilde'', '''Plan 1178.''' Les apparences changent de nouveau. Nous glissons de nouveau dans le monde imaginaire de Mathilde, mais cette fois-ci, De Petris rejoint son monde slave. Il est habillé aussi dans un costume local, et rejoint la danse. La mère de Mathilde apparaît elle lui dispose une couronne autour de la tête.
Fichier:mathildep52a.jpg|'''Photogramme 52''' : ''Mathilde'', '''Plan 1079.'''La mère de Mathilde prend de l’eau dans le creux de ses deux mains et verse le liquide transparent sur le feu. Ainsi, le mariage des contraires est accomplit.
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<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
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<span id="ancre_53">'''Photogramme 53''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 91 [Ab - 20] - '''Plan 1181 :'''</span> '' 1h 01' 24&quot;'': Misho grâce à un lance-pierre envoie loin dans le ciel un caillou qui s’éclate en plein jour en des centaines d’étoiles. L’image est chargée d’une poésie subtile et légendaire.
 
<span id="ancre_53p"></span>
[[Fichier:mathildep53a.jpg|400px|thumb|center|Photogramme 53 : ''Mathilde'', '''Plan 1181.'''Misho grâce à un lance-pierre envoie loin dans le ciel un caillou qui s’éclate en plein jour en des centaines d’étoiles.  ]]
 
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
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<span id="ancre_54p"></span>
[[Fichier:mathildep54a.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 54''' : ''Mathilde'', '''Plan 1195.'''De Petris est de retour à Trieste, chez son épouse Barbara. Il n’ose pas se montrer. Barbara est en train de nourrir des oiseaux que son mari lui a offert. L’image est encore une fois très pertinente.  ]]
 
<span id="ancre_54">'''Photogramme 54''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 92 [Aa - 30] - '''Plan 1195 :'''</span> '' 1h 02' 55&quot;'': De Petris est de retour à Trieste, chez son épouse Barbara. Il n’ose pas se montrer. Barbara est en train de nourrir des [[Oiseau|oiseaux]] que son mari lui a offert. L’image est encore une fois très pertinente.
 
 
[[#Légendes des colonnes|Séquence]]  92 [Aa - 30] - '''Plan 1196 - 1281 :''' '' 1h 03' 23&quot; - 1h 05' 50&quot;'' : La mère de Barbara parle à une personne (en off) : « ''Cet [[oiseau]] vient de Croatie. Son mari lui a envoyé pour son anniversaire. Cette espèce-là a l’œil pour repérer un cadavre bien avant les vautours. Ce prédateur, ma fille essaie d’en faire un végétarien. On ne peut pas déjouer la nature. Mais elle ne l’admettra que lorsqu’elle n’aura plus de [[Doigt|doigts]].'' »
De Petris apparaît. Il se cache. Il apparaît de nouveau, Barbara est surprise. A l'écart, il demande à sa femme : « ''J’ai un service à te demander. Je suis censé être en Croatie.''<br/>
- ''Mais…''<br/>
- ''J’ai besoin de toi.'' » Barbara regarde son mari avec un regard plein d’incompréhension et d’incrédulité. « ''Aide-moi à sauver la petite goutte en plus qui rend la vie sublime.''<br/>
- ''Quoi ?''<br/>
- ''Chaque fois que je regarde la mer, elle est une goutte plus grande que dans mon souvenir. Je ferme les yeux et j’imagine cette mer, avec cette petite goutte en plus.'' » Barbara est perdue elle ne comprend rien... Il continue : « ''Toi, moi… Nos souvenirs communs, même mauvais, cet instant… Tout ça, c’est une « petite goutte en plus'' ».<br/>
- ''C’est ta première visite en 2 ans et tu parles… Que se passe-t-il ? Tu n’es plus toi-même !''<br/>
- ''J’ai rencontré une fille extra.''<br/>
- ''Et tu l’aimes ?''<br/>
- ''Non, c’est une gamine. Mais elle aussi, c’est une « petit goutte en plus ».''<br/>
- ''Tu mens.''
- ''Je ne mens pas. Le temps presse. Sa vie est en danger.''<br/>
- ''Et ma vie à moi, tu y penses ?''<br/>
- ''Toi, tu es fortes.''<br/>
- ''Elle n’a personne. Rien que moi pour l’aider.''<br/>
- ''Qu’attends-tu de moi ? Quel est ce « service » à te rendre ?''<br/>
- ''Si c’est toi qui le demandes, le général Coultar acceptera d’annuler l’opération. Il ferait n’importe quoi pour toi.'' »
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat206c"> </span>
 
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 93 [D - 2] - '''Plan 1282 : ''' ''1h 05' 51&quot;'' : Flashforward. Barbara rejoint le général Coultar est demande à voir Mathilde.
 
<span id="ancre_55p"></span>
[[Fichier:mathildep55.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 55''' : ''Mathilde'', '''Plan 1310.'''C’est l’unique rencontre entre Barbara et Mathilde. La séquence commence par la main de Barbara qui écrase une cigarette sur les parois d’une poubelle, unique accessoire d’une grande salle vide, hormis une table et deux chaises. La poubelle est pleine de victuailles non consommées, pomme, banane, cuisse de poulet, sandwichs enveloppés d’aluminium.  ]]
 
<span id="ancre_55">'''Photogramme 55''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 94 [D - 3] - '''Plan 1310 :'''</span> '' 1h 07' 03&quot;'': C’est l’unique rencontre entre Barbara et Mathilde. La séquence commence par la main de Barbara qui écrase une [[cigarette]] sur les parois d’une [[#ancre_19|poubelle]], unique accessoire d’une grande salle vide, hormis une table et deux chaises. La poubelle est pleine de victuailles non consommées, pomme, banane, cuisse de poulet, sandwichs enveloppés d’aluminium.
 
 
 
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 94 [D - 3] - '''Plan 1330 :''' '' 1h 07' 03&quot;'': Mathilde est poussée par un soldat dans la salle, elle s’assied sur une chaise et s’assoupit de côté. Barbara s’assied à son tour, en regardant Mathilde avec un air dédaigneux mélangé certainement de jalousie. Elle demande à Mathilde : « ''Parlez-vous l’anglais ?'' » Mathilde lui montre un briquet et lui dit : « ''briquet.'' » Ensuite elle enchaîne, en allumant le briquet : « ''Feu.'' » Barbara voulait parler, Mathilde dit : « ''Bouche.'' » « ''Nez.'' » « ''[[Yeux]].'' » « ''Caresse.'' » Barbara excédée se lève de sa chaise, et gifle Mathilde « ''J’ai une seule chose à vous dire. Il est peut-être mort avec vos histoires à dormir debout en tête. Mais c’est ma [[#ancre_4|photo]] qu’il avait en poche.'' » Mathilde regarde Barbara droit dans les yeux et lui dit après un certain temps : « ''Menteuse.'' » Plan de coupe, sans transition avec le plan suivant :
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat206d"> </span>
 
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 95 [Aa - 31] - '''Plan 1334 : ''' ''1h 09' 10&quot;'' : '''Flashback.''' Barbara et au téléphone avec John (le général Coultar) « ''Merci, John. Je te suis très reconnaissante. (…) Je m’exécute, mais ne me demande pas de comprendre. Je ne comprends pas non plus. Il fait une dépression, je crois.'' » Elle regarde à travers la fenêtre, De Petris est affairé autour d’un grand [[feu]].
 
<span id="ancre_56p"></span>
[[Fichier:mathildep56.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 56''' : ''Mathilde'', '''Plan 1346.''' De Petris  brûle les cages des oiseaux, après avoir libéré l’oiseau qu’il a offert à Barbara. Il parlait à une dame, visiblement affolé : « ''Qui a pressenti la guerre ?''  ]]
<span id="ancre_56">'''Photogramme 56''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 95 [Aa - 31] - '''Plans 1335 - 1362 :'''</span> '' 1h 09' 26&quot; - 1h 11' 18&quot;'': En fait, De Petris était en train de brûler les [[Cage|cages]] des [[Oiseau|oiseaux]], après avoir libéré l’oiseau qu’il avait offert à Barbara. Il parlait à une dame, visiblement affolé : « ''Qui a pressenti la guerre ?''<br/>
- ''Les Serbes ?''<br/>
- ''Non.''<br/>
- ''Les Croates alors ?''<br/>
- ''Non.''<br/>
- ''Les [[Mouette|mouettes]] ! Elles s’étaient rassemblées sur les plages, plusieurs mois avant le début des bombardements. Comme si elles savaient qu’une guerre allait éclater. Par milliers, elles regardaient fixement la mer, sachant que les touristes seraient rares cette année-là. Hélas, on n’a pas compris ces signes.'' »
 
Barbara sort dire à son mari, que l’opération est annulée, et que le général lui impose deux semaines de permission. Et qu’enfin, ils allaient s’occuper de Mathilde et de Misho.
 
 
 
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
 
<span id="ancre_mat207"> </span>
<br/>
<center>'''Chapitre 7'''</center>
<br/>
 
==== Mostar====
 
 
<span id="ancre_57">'''Photogramme 57''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 96 [Ab - 21] - '''Plan 1376 :'''</span> '' 1h 11' 20&quot;'': Mathilde est dans un hélicoptère prête à partir pour Mostar, Elle n’a plus la robe de ballerine, le tutu, mais une veste verte militaire. Au sol, le Major et en communication, et fait allusion à un cadeau d’adieu que Mathilde lui a donnée. Il s’agit de ses chaussons de [[danse]]. Ensuite, il annonce le début d’un nouveau plan pour la capture de Paradic : ''L’opération Requin''.
 
 
 
<span id="ancre_58">'''Photogramme 58''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 98 [Ab - 22] - '''Plans 1384 - 1389 :'''</span> '' 1h 13' 16&quot;- 1h 14' 07&quot;'': Mathilde cherche désespérément De Petris dans la ville de Mostar en ruines. Elle s’adresse à des soldats qui courent dans la ville désertique : « ''Je cherche le chef des opérations militaires de l’ONU ! Vous savez où il est ? Où est-ce que je peux le trouver ?'' »
 
<span id="ancre_59">'''Photogramme 59''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]]e 100 [Ab - 23] - '''Plan 1392 :'''</span> '' 1h 13' 37&quot;'': Téméraire, Mathilde continue ses recherches, mais il est difficile de progresser sur un sol instable, meurtrie et sans forme, elle [[Trébuchement|trébuche]], perd son équilibre et tombe.
 
<span id="ancre_57p"></span>
<gallery caption=" ">
Fichier:mathildep57.jpg|'''Photogramme 57''' : ''Mathilde'', '''Plan 1376.''' Mathilde est dans un hélicoptère prête à partir pour Mostar. Au sol, le Major et en communication, et fait allusion à un cadeau d’adieu que Mathilde lui a donnée. Il s’agit de ses chaussons de danse.
Fichier:mathildep58.jpg|'''Photogramme 58''' : ''Mathilde'', '''Plan 1384.''' Mathilde cherche désespérément De Petris dans la ville de Mostar en ruines. Elle s’adresse à des soldats qui courent dans la ville désertique.
Fichier:mathildep59.jpg|'''Photogramme 59''' : ''Mathilde'', '''Plan 1392.''' Téméraire, Mathilde continue ses recherches, mais il est difficile de progresser sur un sol instable, meurtrie et sans forme, elle trébuche, perd son équilibre et tombe.
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<span id="ancre_60p"></span>
[[Fichier:mathildep60.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 60''' : ''Mathilde'', '''Plan 1394.''' Au même moment, à 600 km. de Mathilde, De Petris tente de consoler son épouse Barbara, protégé derrière des solides barreaux stylisés. ]]
 
<span id="ancre_60">'''Photogramme 60''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 100 [Ab - 23] - '''Plan 1394 :'''</span> '' 1h 13' 40&quot;'': Au même moment, à 600 km. de Mathilde, De Petris tente de consoler son épouse Barbara, protégé derrière des solides barreaux stylisés.
 
 
 
<span id="ancre_61">'''Photogramme 61''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 100 [Ab - 23] - '''Plans 1391 - 1404 :'''</span> '' 1h 13' 45&quot; - 1h 14' 06&quot;'': Mathilde trouve un abri, parmi les nombreuses personnes, elle s’adresse à un reporter-cameraman qui faisait des réglages sur sa volumineuse caméra : « ''Vous connaissez le colonel De Petris ? Il était en mission spéciale.''<br/>
- ''Et comment ! Il est venu ici il y a un an. Il cherchait des renseignements sur Paradic.''<br/>
- ''Quoi ? Sur Paradic ?'' »
 
Ce qui doit être souligner dans cette scène, c’est qu’en fin de compte, la vérité va jaillir de la bouche d’un cameraman, une personne chargée, au sacrifice de sa vie, de filmer les pires cauchemars de l’humanité. Il nous semble apercevoir dans cette image un portrait indirecte de la réalisatrice du film, avec un message sous-jacent : un film représente « la » vérité…
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat207a"> </span>
 
<span id="ancre_62">'''Photogramme 62''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 102 [Ac - 12] - '''Plan 1405 :'''</span> '' 1h 14' 13&quot;'': Mathilde est complètement désemparée, les mains ballantes, la bouche grande ouverte, elle ne croit pas ses oreilles. Elle éclate en sanglots, elle commence à se rappeler les propos de De Petris : « ''Je sais tout sur toi. Je sais qui tu es.'' »
 
La grande valeur de cette image ne réside pas seulement dans la haute finesse de ses caractéristiques plastiques : un flou vaporeux, des nuages d’incertitude opaques et soudés qui flottent autour de Mathilde, le chromatisme militaire, la figure humaine transformée, des yeux obscurcis, une bouche douloureuse ; mais aussi, parce que cette image devient une image de transition, avec le plan suivant : un cauchemar qui va réveiller brusquement De Petris en sueur.
 
<span id="ancre_61p"></span>
<gallery caption=" ">
Fichier:mathildep61.jpg|'''Photogramme 61''' : ''Mathilde'', '''Plan 1401.''' Mathilde s’adresse à un reporter-cameraman : « ''Vous connaissez le colonel De Petris ? Il était en mission spéciale.''
Fichier:mathildep62.jpg|'''Photogramme 62''' : ''Mathilde'', '''Plan 1405.''' Mathilde est complètement désemparée, les mains ballantes, la bouche grande ouverte, elle ne croit pas ses oreilles. Elle éclate en sanglots, elle commence à se rappeler les propos de De Petris : « ''Je sais tout sur toi. Je sais qui tu es.'' »
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<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat207b"> </span>
 
[[Fichier:mathildep63.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 63''' : ''Mathilde'', '''Plan 1409.''' Le brusque réveil de De Petris. Il s’interroge. Il est perplexe. Il a un pressentiment. Il téléphone à Split. Il découvre qu’il est relevé de ses fonctions. ]]
 
<span id="ancre_63p"></span>
<span id="ancre_63">''' Photogramme 63''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 103 [Aa - 32] - '''Plan 1409 : '''</span> ''1h 14' 42&quot;'': Le brusque réveil de De Petris. Il s’interroge. Il est perplexe. Il a un [[pressentiment]]. Il [[téléphone]] à Split. Il découvre avec stupéfaction que l’opération est maintenue, et qu’il est relevé de ses fonctions. Il sort précipitamment de chez lui.
 
 
 
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
 
<span id="ancre_mat208"> </span>
<br/>
<center>'''Chapitre 8'''</center>
<br/>
 
==== L’appât : Baie de Vruia====
 
 
<span id="ancre_64">'''Photogramme 64''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 104 [Aa - 33] - '''Plan 1426 : '''</span> ''1h 16' 30&quot;'' : Le Major observe Misho avec des jumelles. Le général Coultar arrive, un soldat de son état-major lui dit : « ''Lynch'' (le nom du Major) «''n’a pas encore repéré le requin.''<br/>
- ''Et [[#ancre_15|l’appât]] ?''<br/>
- ''Toujours frais ?''<br/>
- ''Extrafrais. Espérons qu’il ne vire pas, vu la chaleur.''<br/>
-'' Faites bonne pêche !'' »
 
<span id="ancre_64p"></span>
[[Fichier:mathildep64.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 64''' : ''Mathilde'', '''Plan 1426.''' Le Major observe Misho avec des jumelles.]]
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat208a"> </span>
 
<span id="ancre_65">'''Photogramme 65''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 106 [Ab - 24] - '''Plans 1430 - 1444 :'''</span> '' 1h 16' 46&quot; - 1h 17' 43&quot;'' : Mathilde furieuse, entre dans l’auberge en courant, elle s’adresse à une fille : « ''Où ils l’ont emmené ?''<br/>
- ''Qui ça ?''<br/>
- ''Mon frère, connasse !''<br/>
- ''A la pêche. A la pêche au requin. Tu savais pas ? Le commandant a dit que le colonel et toi vous les rejoindriez. Misho ne voulait pas y aller, mais le commandant lui a montré tes chaussons de danse. Alors, il a changé d’avis.''<br/>
- ''Où est-ce qu’on pêche le requin ?''<br/>
- On pêche le requin là où il y a des requins. Dans la baie de Vruia. »
 
<span id="ancre_65p"></span>
[[Fichier:mathildep65.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 65''' : ''Mathilde'', '''Plan 1430.''' Mathilde furieuse, entre dans l’auberge en courant, elle s’adresse à une fille : « ''Où ils l’ont emmené ?''<br/>
- ''Qui ça ?''<br/>
- ''Mon frère, connasse !'']]
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat208b"> </span>
 
<span id="ancre_66">'''Photogramme 66''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 108 [Ca – 17 ] - '''Plan 1446 :'''</span> '' 1h 17' 48&quot;'' : '''Flashforward.''' Transition avec le plan précédant, Mathilde, à demi évanouie, dit au docteur : « ''Alors, j’ai filé là-bas.''<br/>
- ''Je suis pas sûr de vouloir connaître la fin. Tu avais une arme. Et une bonne raison de t’en servir. C’était peut-être toi. Ou peut-être Misho.'' »
 
<span id="ancre_67">'''Photogramme 67''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 108 [Ca – 17 ] - '''Plans 1447 - 1474 : '''</span> ''1h 18' 07&quot; - 1h 20' 13&quot;'': Dans la continuité du plan précédant, Le Docteur commence à raconter une histoire qui concerne son fils, et le chat Dotty. La séquence est très intéressante, car elle inclut un jeu d’ombre qui se reflète sur un des murs de la salle. Ainsi commence son histoire : « ''Il y a quelques années de ça, mon fils avait 4 ans. Il jouait au salon avec Dotty, notre chat. Voulant s’échapper, Dotty a sauté sur la table. Mais mon fils l’a attrapé par la queue pour le tirer vers lui. Et il a entraîné la nappe et une lampe en porcelaine qui s’est cassée. « C’est pas de ma faute, papa. » Mon fils était en larmes. « Je sais, c’est la faute de Dotty » ai-je dit, pensant le calmer. Mais mon fils a pleuré de plus belle. « Non, papa. C’est pas la faute de Dotty. » Bien qu’effrayé, il ne voulait pas accabler son ami. Il ne trouvait pas le courage de me dire la vérité. » A ce moment, le père commençait à pousser son fils sur une balançoire. Tout en continuant son histoire : « Alors, je lui ai demandé : « Qui pourrait bien avoir fait ça ? » Mon fils s’est arrêté de pleurer, et ses yeux se sont illuminés. Il m’a dit : « Je sais, papa ! C’est le vent. »''
 
A sa dernière phrase, le Docteur se retourne, et constate que Mathilde s’est évanouie et qu’elle est inerte sur le sol de la salle. Il appelle avec affolement les gardiens.
 
<span id="ancre_66p"></span>
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Fichier:mathildep66.jpg|'''Photogramme 66''' : ''Mathilde'', '''Plan 1446.''' Transition avec le plan précédant, Mathilde, à demi évanouie.
Fichier:mathildep67.jpg|'''Photogramme 67''' : ''Mathilde'', '''Plan 1470.''' La séquence est très intéressante, car elle inclut un jeu d’ombre qui se reflète sur un des murs de la salle, représentant le Docteur qui pousse son fils sur une balançoire.
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[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 109 [Ca - 18] - '''Plan 1475 :''' '' 1h 20' 15&quot;'' : Mathilde est dans le coma, car elle est sous-alimentée, elle n’a pas mangée depuis des jours. Le Docteur se dirige vers une infirmière : « ''Je les ai vus apporter à manger.''<br/>
- ''L’avez-vous vue manger ?'' »
Le Docteur se rappelle alors, le nombre de fois que Mathilde jetait la nourriture dans la poubelle. Il marmonne : « ''Le Plan Parfait. Elle a jetée la nourriture, elle avait son plan à elle, un plan parfait pour nous échapper, à nous tous.''<br/>
- ''Nous pouvons la nourrir de force. Mais il ne tient qu’à elle seule de se réveiller ou pas. Cela nous dépasse.'' »
 
<span id="ancre_68">'''Photogramme 68''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 111 [Ca - 20] - '''Plan 1493 :'''</span> '' 1h 21' 18&quot;'': Un corbeau malveillant se dresse à côté de la tête de Mathilde. Elle rêve…
 
<span id="ancre_68p"></span>
[[Fichier:mathildep68.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme 68''' : ''Mathilde'', '''Plan 1475.''' Un corbeau malveillant se dresse à côté de la tête de Mathilde.]]
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat208c"> </span>
 
<span id="ancre_69">'''Photogramme 69''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 112 [Ac - 10] - '''Plans 1494 - 1506 : '''</span> ''1h 21' 22&quot; - 1h 22' 55&quot;'': '''Flashback.''' C’est le matin, après la « fameuse nuit », Mathilde demande à De Petris : « ''Emmène-moi.''<br/>
- ''C’est impossible.''<br/>
- ''Rien n’est impossible.'' » De Petris regarde le ciel est demande :<br/>
- « ''Plan parfait, Mathilde doit m’accompagner ?'' » Il profite du moment ou Mathilde regarde, à son tour, le ciel, il saisit une grosse pierre et la jette dans le précipice. « ''Ca m’a tout l’air d’un &quot;non&quot;.''<br/>
- ''Plan parfait, et si le colonel n’avait pas jeté la pierre ?''<br/>
- ''Ne me fais pas ça. Arrête. Tu as un boulot. Moi, j’ai une mission.'' » Ils s’enlacent tendrement.
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat208d"> </span>
 
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 113 [Ca - 21] - '''Plan 1507 : ''' ''1h 22' 56&quot;'' : '''Flashforward'''. C’est le même plan de Mathilde dans le coma avec le corbeau.
 
<center>[[#ancre_1|▲]]</center>
<br/>
<span id="ancre_mat208e"> </span>
 
<span id="ancre_70">'''Photogramme 70''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 114 [Ac - 11] - '''Plans 1509 - 1516 :'''</span> '' 1h 23' 03&quot; - 1h 24' 25&quot;'': '''Flashback.''' Le Major est revenu reprendre De Petris. Mathilde est en train d’écrire avec un crayon rouge sur le [[#ancre_20|paquet de cigarette]]. Il s’approche d’elle afin de prendre congé, elle lui demande : « ''Pourquoi tu me regardes avec cet air-là ?''<br/>
- ''Je me disais… tu m’as fait oublier, exceptionnellement pour toute une nuit…'' » (Mathilde met le paquet de [[cigarette]] dans la pochette du colonel), ''que je fume''. »
 
<span id="ancre_69p"></span>
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Fichier:mathildep69.jpg|'''Photogramme 69''' : ''Mathilde'', '''Plan 1430.''' De Petris profite du moment ou Mathilde regarde, à son tour, le ciel, il saisit une grosse pierre et la jette dans le précipice. « ''Ca m’a tout l’air d’un &quot;non&quot;.''
Fichier:mathildep70.jpg|'''Photogramme 70''' : ''Mathilde'', '''Plan 1509.''' Mathilde met le paquet de cigarette dans la pochette du colonel.
</gallery>
 
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
 
<span id="ancre_mat209"> </span>
<br/>
<center>'''Chapitre 9'''</center>
<br/>
 
====La mort de De Petris II====
 
 
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] Séquence 116 - 117 [Aa1 – 36 -37] - '''Plans 1518 - 1556 :''' '' 1h 24' 37&quot; - 1h 25' 30&quot;'' : Le second plan de l’ONU pour capturer Paradic est opérationnel. Mais, contrairement au souhait du général Coultar qui voulait que l’opération soit entreprise seulement par les forces de l’ONU, le Major sera surpris de voir l’arrivée des forces Croates prévenues par De Petris, revenu, afin de protéger Mathilde et Misho.
 
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] Séquence 118 [Aa2 - 1] - '''Plan 1557 :''' '' 1h 25' 31&quot;'' : De Petris surprenant, est à l’intérieur de la cabane, il essaye de calmer énergiquement, la fureur de Mathilde, très en colère après ses découvertes à Mostar sur la vraie personnalité et mission de De Petris.
 
A partir de là, les séquences [Aa1, extérieur de la baie de Vruia] et [Aa2, intérieur de la cabane], vont s’alterner jusqu’à l’issue fatale, à savoir : la grande méprise d’avoir pris De Petris pour Paradic et de l’avoir abattu. Nous allons prendre en considération quelques moment forts.
 
De Petris insiste auprés de Mathilde : « D''ehors, il y a deux armées qui rêvent de tuer le père de Misho.'' » [Séquence 122 : Aa2 -3] « ''J’ai prévenu les Croates. L’ONU devra arrêter Paradic, pas l’abattre.'' » [Séquence 124 : Aa2 -4]
 
<span id="ancre_71p"></span>
[[Fichier:mathildep71.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 71''' : ''Mathilde'', '''Plan 1591.''' Un soldat de l’ONU muni des lunettes de vision thermique, informe le Major : « ''Paradic est dans la cabane.'' ]]
 
<span id="ancre_71">'''Photogramme 71''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 125 [Aa1 - 41] - '''Plan 1591 : '''</span> ''1h 26' 16&quot;'': Un soldat de l’ONU muni des lunettes de vision thermique, informe le Major : « ''Paradic est dans la cabane.'' »
 
 
 
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] Séquence 126 [Aa2 - 5] - '''Plan 1592 :''' '' 1h 26' 20&quot;'' : De Petris maintient fermement Mathilde : « ''Tiens-toi tranquille, tais-toi.''<br/>
- ''J’en reviens pas d’avoir été si conne !''<br/>
- ''J’ai essayé de l’empêcher. J’ai essayé d’arrêter tout ça. (…) Je suis dans l’armée.''<br/>
- ''C’est pour ça que tu t’es servi de moi ?''<br/>
- ''Quand tout sera fini, je t’emmènerai loin, très loin de cette merde. Je connais une île sous le soleil en plein mer.''<br/>
- ''Je n’ai pas confiance en toi.''»
 
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] Séquence 128 [Aa2 - 6] - '''Plan 1608 :''' '' 1h 27' 40&quot;'' : De Petris préviens Mathilde : « Ne réveille pas Misho.
- Paradic ne viendra pas » (L’enfant ouvre les yeux). « C’est un fantôme que tu attends. »
 
<span id="ancre_72p"></span>
[[Fichier:mathildep72.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 72''' : ''Mathilde'', '''Plan 1646.''' Retour au début du film. C’est le développement des inserts concernant Paradic à cheval, comme par exemple, au plan 79. Or, nous allons apprendre, qu’à ce moment précis, Paradic voulait sauver son fils qui jouait avec le bateau ([[#ancre_10|plan 122]]). Mais il sera abattu par les résistants Croates, et tombera de son cheval. Mathilde prendra la relève en sauvant Misho.]]
 
<span id="ancre_72">'''Photogramme 72''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 131 [Aa1 - 45] - '''Plan 1646 :'''</span> '' 1h 28' 47&quot;'': Flashback. Retour au début du film. C’est le développement des inserts concernant Paradic à [[cheval]], comme par exemple, au '''[[#ancre_7|plan 79]]'''. Or, nous allons apprendre, qu’à ce moment précis, Paradic voulait sauver son fils qui jouait avec le bateau ('''[[#ancre_10|plan 122]]'''). Mais il sera abattu par les résistants Croates, et tombera de son cheval. Mathilde prendra la relève en sauvant Misho. L’enfant écoutera avec une oreille attentive le récit de Mathilde.
 
 
 
[[#Légendes des colonnes|Séquence]] Séquence 132 [Aa2 - 7] - '''Plan 1676 :''' '' 1h 29' 21&quot;'' : De Petris est abattu moralement « ''Quel plan déroutant ! Si cruel. Si simple. Si parfait.''» A peine il termine sa phrase, le canon d’une mitrailleuse est pointé sur sa tempe. Mathilde demande à Misho d’enlever l’arme. « ''Il est pas mort, mon papa. C’est le Petit Roi !'' » De Petris est pris au dépourvu : « ''Tu es grand, maintenant. Le Petit Roi n’existe pas.''<br/>
- ''Si, là, dehors. Regarde ! Regarde !'' »
 
<span id="ancre_73">'''Photogramme 73''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 133 [Aa2 - 8] - '''Plan 1699 :'''</span> '' 1h 30' 31&quot;'': De Petris regarde dehors. Nous avons une illusion d’un bateau en feu. De Petris se retourne vers l’enfant et lui dit : « ''Il n’y a rien, là-bas. Allez donne-moi l’arme.'' »
 
<span id="ancre_1699"></span>- «''Traître ! T’as peur que papa te voie.''» De Petris s’adresse à Mathilde : « ''Dis-lui. Dis-lui la vérité.''» A ce moment-là, nous entendons un tir de la mitrailleuse. A l’extérieur, le Major ordonne : «'' Préparez-vous à tirer.'' »
 
<span id="ancre_74">'''Photogramme 74''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 136 [Aa2 - 10] - '''Plan 1763 : '''</span> ''1h 31' 37&quot;'': La situation bascule. Misho sort de la cabane en criant « ''Papa !'' » On tire sur De Petris. Le corbeau-dragon apparaît dans un ciel rougeoyant. De Petris s’affale au bord de la plage. Mathilde sort à son tour en criant.
 
<span id="ancre_75">'''Photogramme 75''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 137 [Aa2 - 11] - '''Plan 1781 :'''</span> '' 1h 32' 10&quot;'': Transformation de l’image. Une lumière éclatante et irréelle irradie les deux amants. De Petris est habillé du costume de mariage slave avec la [[couronne]], il est tenu par les bras de Mathilde en larmes.
 
<span id="ancre_73p"></span>
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Fichier:mathildep73.jpg|'''Photogramme 73''' : ''Mathilde'', '''Plan 1699.''' De Petris regarde dehors. Nous avons une illusion d’un bateau en feu. De Petris se retourne vers l’enfant et lui dit : « ''Il n’y a rien, là-bas. Allez donne-moi l’arme.'' »
Fichier:mathildep74.jpg|'''Photogramme 74''' : ''Mathilde'', '''Plan 1763.''' La situation bascule. Misho sort de la cabane en criant « ''Papa !'' » On tire sur De Petris. Le corbeau-dragon apparaît dans un ciel rougeoyant. De Petris s’affale au bord de la plage. Mathilde sort à son tour en criant.
Fichier:mathildep75.jpg|'''Photogramme 75''' : ''Mathilde'', '''Plan 1781.''' Transformation de l’image. Une lumière éclatante et irréelle irradie les deux amants. De Petris est habillé du costume de mariage slave avec la couronne, il est tenu par les bras de Mathilde en larmes.
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<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
 
<span id="ancre_mat210"> </span>
<br/>
<center>'''Chapitre 10'''</center>
<br/>
 
====« Le Plan Parfait II »====
 
 
 
[[#Légendes des colonnes|Séquences]]  140 - 142 [Ca – 24 et 25] - '''Plans 1812 - 1852 : ''' ''1h 33' 34&quot;-1h 34' 47&quot;'' : '''Flashforward'''. Le Docteur, d’un pas décidé entre dans l’hôpital. Il est étonné de voir des soldats de l’ONU occupaient autour du lit de Mathilde. Une infirmière passe à côté du Docteur et lui dit « ''Elle nous a quittés.'' » Une autre s’approche : « ''Il y a quelques heures.'' » Le Docteur est pris d’une colère terrible, il se jette sur le général Coultar : «'' Vous l’avez tuée, salopards !'' » Aussitôt, il est maîtrisé par d’autres soldats qui le frappent avec acharnement, et le laisse au sol.
 
<span id="ancre_76p"></span>
[[Fichier:mathildep76.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 76''' : ''Mathilde'', '''Plan 1853.''' Le Docteur traîne jusqu’à la fenêtre en riant, il découvre la petite ballerine, il se lève vers la vitre cassée : « ''Le Plan Parfait…''<br/>
- ''Quoi ?''<br/>
- ''Le Plan Parfait !'']]
 
<span id="ancre_76">'''Photogramme 76''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 143 [Ca - 26] - '''Plan 1853 :'''</span> '' 1h 34' 48&quot;'': Une infirmière se précipite près du Docteur : « ''Qu’est-ce qui vous a pris ? Mathilde est partie. Elle a filé. Elle est sortie du coma, cette nuit. Regardez ! Quelqu’un a dû l’aider de l’extérieur. Elle n’a pas pu casser la fenêtre seule.'' » Le Docteur traîne jusqu’à la fenêtre en riant, il découvre la petite ballerine, il se lève vers la vitre cassée : « ''Le Plan Parfait…''<br/>
- ''Quoi ?''<br/>
- ''Le Plan Parfait !'' »
 
 
 
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
 
<span id="ancre_mat211"> </span>
<br/>
<center>'''Chapitre 11'''</center>
<br/>
 
====Postlogue====
 
 
<span id="ancre_77">'''Photogramme 77''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 144 [Postlogue 1] - '''Plan 1857 :'''</span> '' 1h 35' 03&quot;'': Sur un ciel bleu et limpide, une mouette signe la fin du film : Mathilde. En voix off, Mahtilde dit : « ''Vous voyez. Ca marche !'' »
 
<span id="ancre_78">'''Photogramme 78''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 146 [Postlogue 3] - '''Plan 1860 :'''</span> '' 1h 35' 15&quot;'': Sur un bateau avec une voile blanche immaculée, le Docteur porte Misho, derrière eux, nous retrouvons Mathilde, heureuse et joyeuse, en train de danser, elle passe à côté de sa mère, qui donne à manger des marguerites à Rouja, la vache, puis Mathilde se dirige vers son amie de l’auberge, elle l’enlace, son amie lui indique avec le doigt quelque chose vers le haut du bateau (une voile à fixer ?), ensuite, c’est au tour de Rita, la propriétaire de l’auberge, qui lui donne une corde. Mathilde tire avec la corde.
 
<span id="ancre_79">'''Photogramme 79''' : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 147 [Postlogue 4] - '''Plan 1861 : '''</span> ''1h 36' 14&quot;'': Et enfin, Mathilde surprend De Petris par derrière en lui cachant les yeux, et commencent à discuter ensemble. Le bateau vogue allégrement sur un champ de fleur rouge.
 
<span id="ancre_77p"></span>
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Fichier:mathildep77.jpg|'''Photogramme 77''' : ''Mathilde'', '''Plan 1857.''' Sur un ciel bleu et limpide, une mouette signe la fin du film : Mathilde. En voix off, Mahtilde dit : « ''Vous voyez. Ca marche !'' »
Fichier:mathildep78.jpg|'''Photogramme 78''' : ''Mathilde'', '''Plan 1860.''' Rita, la propriétaire de l’auberge, qui lui donne une corde. Mathilde tire avec la corde.
Fichier:mathildep79.jpg|'''Photogramme 79''' : ''Mathilde'', '''Plan 1861.''' Et enfin, Mathilde surprend De Petris par derrière en lui cachant les yeux, et commencent à discuter ensemble. Le bateau vogue allégrement sur un champ de fleur rouge.
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<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
 
<span id="ancre_mat220"> </span>
 
==Conclusions provisoires – Les raccords parfaits==
 
 
===Les deux formes de films===
 
Grâce au film ''Mathilde'', nous allons développé les définitions que nous attribuons à la forme globale d’un film en général (sa ligne architecturale). Il nous semble en effet, qu’il y a deux types de films. Nous allons accorder une image particulière pour chaque forme, afin de les désigner rapidement.
 
<center>*</center>
 
<span id="ancre_mat221"> </span>
====Le film « flèche »====
 
En général, le film « flèche » est constitué de trois parties (un début, le milieu et la fin) qui commence souvent avec un problème à résoudre, une intrigue à dénouer, une enquête à mener. La fin du film est la plupart du temps cohérente avec le discours de la diégèse, de l’atmosphère, de l’ambiance, de l’époque, des personnes, de l’espace, etc. Ces films sont donc, confortables aux spectateurs. Nous estimons le pourcentage de ce type de film à plus de 90% du cinéma mondial.
 
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[[Fichier:filmflechep1.jpg|center|Image Film "Flèche"]]
 
Certes, il y a des variantes à ce schéma général, comme par exemple, le film « flèche » qui termine en boucle. Mais, l’une des plus belles réussites est certainement le film d’[[Tarkovski Andreï|Andreï Tarkovski]], ''[[Andreï Roublev]]'' qui prend la forme d’une [[cloche]].
 
<center>*</center>
 
<span id="ancre_mat222"> </span>
====Le film « éventail »====
 
Tout autre sont les films « éventails », ils commencent par un point ou un centre, et ensuite, à partir de ce centre initial, il y aura des projections multiples qui rayonnent d’une manière inégale (et c’est ce qui rend ces films déroutants), vers plusieurs directions ou orientations. Nous n’avons pas (ou plus) la fin, dans le sens d’un film « flèche » (parfois la fin, n’a pas une grande importance, – dans ''Mathilde'' par exemple, nous connaissons d’emblée la fin du film.) Les fins des films « éventails » sont souvent (pour ne pas dire, toujours) des fins énigmatiques (''Mathilde''), mystérieuses, parfois aléatoires, ou incertains, suspendues.
 
<span id="ancre_eve1p"></span>
[[Fichier:filmeventailp1.jpg|center|Image Film "Eventail"]]
 
Tel est le cas du film ''Mathilde'', l’ouverture du film est bouleversant, les plans se précipitent et s’enchaînent à un rythme terrible, pour ne pas dire infernal. Chaque plan nous livre une direction particulière, parfois une direction polyvalente. Il en est ainsi, du [[Premier (plan d'un film)|premier plan]] du film, le [[#ancre_1|bateau en feu]] qui conduira d’une part, vers d’autres images de bateau qui auront un rôle important dans le film, puisque le dernier plan du film est un [[#ancre_79|bateau avec une voile blanche immaculée]], et d’autre part vers le feu qu’on retrouvera souvent au cœur du film, comme par exemple, les séquences du [[#ancre_13|« corbeau-dragon »]] qui sont très sensibles, liaison du [[feu]] avec un [[oiseau]], qui a son tour est en relation avec les [[#ancre_24|mouettes]], oiseau messager. Les séquences du « corbeau-dragon » démontrent avec un détour hautement poétique la transformation ou le [[passage]] de l’enfant Misho dans la dure réalité de la guerre, rappelons que la séquence est précédée par un [[#ancre_10|bateau en jouet]] que l’enfant s’amuse à faire naviguer dans le ciel. Nous retrouvons également le feu au plan 6, avec le [[#ancre_2|balai en feu]], sur lequel un enfant s’amuse à jouer au sorcière. Mais de nouveau, nous retrouvons le balai plus loin dans le film, quand De Petris raconte à mathilde que sa nourrice lui racontait des histoires effrayantes, Mathilde lui demande alors : ''[[#ancre_23|Elle volait sur un balai aussi ?]]'' Mais ce n’est pas tout, aussitôt après le '''[[#ancre_3|plan 6]]''', nous retrouvons une [[balançoire]], subitement abandonnée, qui oscille, afin, peut-être, d’éventée ces feux ardents qui consume le pays. Et de nouveau, nous retrouverons une première [[#ancre_17|balançoire dans le bordel]], et une seconde avec l’histoire du [[#ancre_67|chat Dotty]], et justement, au cours de cette histoire, nous apprenons que ce n’est pas le chat qui a cassé le vase, mais le [[vent]]…
 
Ainsi, chaque plan du film ''Mathilde'' est connecté avec d’autres plans. Le film devient un corps organique ou chaque cellule est en rapport avec d’autres, elles en dépendent et sont articulés avec les autres, les plans n’ont pas une fonction de « remplissage », mais bien au contraire une fonction de nécessité intérieur, une fonction vitale, si l’on ose dire…
 
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
 
<span id="ancre_mat223"> </span>
 
===Les formes de jeux dans le film===
 
 
====Les jeux d’enfants====
 
Nous venons de le voir, le film commence et accorde une place privilégiée au [[jeu]]. Mais, le film continue à livrer des relations avec le jeu. A commencer, tout d’abord, par le jeu de Mathilde sur son fameux [[#« Le Plan Parfait I » (La fameuse nuit)|« Plan Parfait »]]. Au début, ni De Petris, ni le Docteur, ont prêtés une attention quelconque à ce « jeu ». Et ensuite, au fur et à mesure, ils commençaient à saisir la portée de ce jeu. C’est une [[#ancre_35|mouette]] qui a décidé à De Petris de retourner en Italie. Il en est de même avec le Docteur, quand il a compris le « plan » d’évasion de Mathilde, avec la signature finale d’une mouette.
 
Ensuite, il y a les injonctions de De Petris quand il dit à Mathilde, par trois fois : Arrête ce petit jeu. La première fois, après l’altercation avec le soldat Croate (le colosse), au '''[[#ancre_21a|plan 441]]''', Mathilde s’éclipse, il l’appelle : « ''Mathilde…. Où es-tu ?''<br/>
- ''Ferme les yeux et tu me retrouveras.''<br/>
- ''C’est bon, ça va, arrête ton petit jeu. Il faut qu’on retourne.''<br/>
- ''Où ça ? ''
- ''(Par là !)'' »
De Petris ferme les yeux. Elle était là. Elle lui dit : « ''Tu vois. Ça marche. Viens.'' » D’ailleurs, et c’est un fait important, l’expression de Mathilde « ''Tu vois. Ça marche.'' » C’est la [[#ancre_76|dernière phrase]] du film, sauf qu’elle n’est pas au singulier, mais au pluriel, ce qui semble impliquer les spectateurs. De plus, une centaine de plans plus loin, au cours de la « fameuse nuit », au '''[[#ancre_24|plan 502]]''' quand Mathilde expliquait à De Petris le fonctionnement du « Plan Parfait », il lui dit : « ''Je ne crois que ce que je vois.'' » Ce qui constitue une contradiction avec ce qu’il a fait au plan 441, quand il a fermé les [[yeux]].
 
La seconde fois que De Petris dit à Mathilde d’arrêter (ce petit jeu), c’est quand ils étaient dans la [[#ancre_39|cabane]], et que Mathilde embrasse De Petris à l’oreille. Et enfin, la troisième fois, c’est lors du mariage slave, au '''[[#ancre_50|plan 1145]]'''. Mathilde [[Danse|dansait]] avec un groupe de personne habillé avec des costumes folkloriques, autour d’un [[feu]] imaginaire. C’est d’ailleurs, une autre caractéristique du film, des morceaux de réalité qui apparaissent pour Mathilde et Misho qui ne sont pas visibles par les autres protagonistes, hormis, durant le mariage, quand De Petris sera lui aussi habillé du costume folklorique et de la couronne, témoignage de l’accomplissement d’une union, démontré visuellement à l’écran par le versement de l’[[#ancre_51|eau sur le feu]] par la mère (morte) de Mathilde.
 
<center>*</center>
 
<span id="ancre_mat224"> </span>
====Les jeux d’adultes : la question des appâts====
 
Si les jeux des enfants sont innocents et spontanés, les jeux des adultes poursuivent un objectif précis et sont mûrement réfléchis. Dès les [[Premier (plan d'un film)|premiers plans]] du film, nous avons une mise en scène (qui est en quelque sorte un jeu de déplacement et de replacement), de la mort de De Petris, au '''[[#ancre_4|plan 35]]''' et '''[[#ancre_6|46]]'''. Ensuite, successivement, aux '''[[#ancre_15|plans 200 – 245]]''', quand De Petris téléphone au général, en lui annonçant : « ''On a l’appât. Si on a l’appât, on tient Paradic'' » ; et au plan 514, la préparation de l’état-major de l’ONU de la mise en scène de l’appât. Cette séquence sera suivie par un épisode burlesque, le sauvetage de la vache Rouja sur un toit, au '''[[#ancre_29|plan 714]]''', cette dernière sera appâtée par des marguerites. Enfin, quand De Petris est relevé de ses fonctions et que le major lance l’opération requin, il va appâté Misho grâce aux chaussons de Mathilde, au '''[[#ancre_57|plan 1376]]'''. Mais tous ces efforts déployés étaient vains et inutiles, car nous l’apprendrons à la fin du film, au plan 1608, que Paradic est mort, et que l’ONU attendait un « ''fantôme'' ».
 
Ainsi, enfin de compte, ce qui est significatif, c’est le regard critique que la réalisatrice jette sur l’ONU, l’Organisation des Nations Unies. En effet, nous pouvons constater qu’à travers plusieurs séquences, que les apparences sont soigneusement mise en scène, et qui font poser des questions sur la partialité et l’objectivité de l’Organisation. En outre, nous remarquons dans le film, que l’ONU est toujours en retard. Nous l’apprendrons, durant la confession de De Petris sur le bateau de pêche, aux '''[[#ancre_38|plans 816 – 875]]''' et ensuite au plan 1608.
 
Par ailleurs, l'on peut se demander, qui se cache derrière le terrible corbeau ? A un premier niveau de lecture, on peut dire, qu'il s'agit d'une représentation de la guerre. Mais, si nous tenons compte des propos de Mathilde, le corbeau-dragon est soit le colonel De Petris, qui sait que Paradic a un fils qui s'appelle Misho, et dans ce cas, c'est de nouveau l'ONU qui est visé ; ou alors, c'est les Croates eux-mêmes, car, comme on va le voir à deux moments du film : 1. la scène du colosse qui va poursuivre Mathilde ; 2. la scène du [[#ancre_43|facteur]] qui distribue le courrier dans une ville en ruine ; dans les deux scènes en question, c'est l'accent du langage qui est susceptible de trahir l'enfant. C'est donc pour cette raison que l'enfant sera muet durant presque l'ensemble du film, sauf à la fin...
 
Mais, l’image la plus révélatrice qui remet en cause l’ONU, c’est le '''[[#ancre_30|plan 726]]''', quand Mathilde voulait préparer un repas, elle va dérober un coffre du centre de dépôt de l’ONU, et nous découvrirons qu’il y avait des [[#ancre_33|armes]] à l’intérieur, et qui serons la cause de la mort de De Petris. Par ailleurs, l’épisode du coffre ouvre d’autres perspectives, c’est le propos du paragraphe suivant.
 
<center>*</center>
<span id="ancre_mat225"> </span>
====Les jeux des objets : la question de « miniaturisation-monumentalisation »====
 
Plusieurs objets dans le film vont subir un jeu de dilatation ou d’agrandissement. Nous avons abordé cet aspect dans l’analyse du film ''[[Nostalghia]]'' d’[[Tarkovski Andreï|Andreï Tarkovki]]. Dans ''Mathilde'' cet aspect va acquérir aussi une grande importance. Tout d’abord, nous l’avons vu, il y a le jeu du [[#ancre_1|bateau en feu]], et le [[#ancre_10|bateau en jouet]] ; ensuite, il y a la tenue de Mathilde en [[#ancre_18|ballerine]] et la [[#ancre_44|statuette de la ballerine]], que le Docteur retrouvera la première fois dans les ruines du village, au plan 1067, et la seconde fois, quand Mathilde va retrouver sa liberté, au '''[[#ancre_76|plan 1853]]'''. Enfin, nous revenons à l’épisode du coffre, et nous nous posons la question de savoir, aux [[#Mathilde avec un « h »|plans 174 – 195]], qu’est-ce qu’il y avait dans les conteneurs dans le port de Split, quand Mathilde avait lancé son défi ?
 
<span id="ancre_80p"></span>[[Fichier:mathildep80.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme 80''' : ''Mathilde'', Mathilde sur les conteneurs dans le port de Split. ]]
 
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
 
<span id="ancre_mat226"> </span>
 
===Les clédons et autres indices cinémantiques dans le film===
 
 
Le film en général et [[#« Le Plan Parfait I » (La fameuse nuit)|« La fameuse nuit »]] en particulier, donnent en étude un nombre important d’indices [[Thèse:Résumé|cinémantiques]] que nous avons pris en considération, tout en tenant compte des objections que ce genre de propos peut soulevées. Mais les faits, les images et les arguments sont bien présents, à savoir : le [[trébuchement]] du colonel ('''[[#ancre_23|plan 469]]'''), la piqûre avec les aiguilles de l’oursin (plan 475), la [[mouette]] qui passe aussitôt après que Mathilde ai posé sa question (plan 502), le [[clédon]] du major : « ''Ça m’a tout l’air d’être le plan parfait.'' » suivit par une seconde mouette qui passe à ce moment précisément ('''[[#ancre_25|plan 553]]'''), le déséquilibre du couple Mathilde/De Petris ('''[[#ancre_26|plan 582]]'''), la grille devant laquelle Mathilde lis le message du colonel et la faute dans le même message ('''[[#ancre_27|plan 615]]'''), la méprise de la caisse que Mathilde vole ('''[[#ancre_31|plan 730]]'''). <span id="ancre_irrationnel"></span>Ainsi, les questions sont toujours les mêmes, il s’agit d’une part, de savoir du degré de distinction entre le cinéma et la [[réalité]] ; et d’autre part, il reste la question, il faut le dire, tabou, touchant le domaine de l’'''[[irrationnel]]''', pour ne pas dire de la [[superstition]], mais est-ce qu’il s’agit vraiment d’une superstition ? Les questions restent ouvertes, et des éléments de réponses sont fournis d’une part par C. G. Jung, à propos de la [[synchronicité]], et d’autre part, par S. Freud, à propos des [[Méprise|méprises]] et des [[Maladresse|maladresses]]. Enfin, comme nous venons de le voir, les arguments cités ont des répercussions importantes dans le film.
 
Il reste encore d’autres indices à développer, il faut dire que le film en propose un nombre considérable, à savoir : <span id="ancre_casq"></span>le '''feu''' et la relation avec la couleur rouge, notamment la casquette rouge de Misho ('''[[#ancre_14|plans 177]]''', 783, '''[[#ancre_36|812]]''', '''[[#ancre_37|814]]''', '''[[#ancre_52|1181]]'''), la [[cigarette]] (plans '''[[#ancre_18|318]]''', '''[[#ancre_20|355]]''', '''[[#ancre_22|459]]''', 585, '''[[#ancre_38|816]]''', '''[[#ancre_554|1310]]''', '''[[#ancre_70|1509]]'''), les dessins, la poubelle ('''[[#ancre_9|plans 103]]''', 882, '''[[#ancre_55|1310]]''', 1475), le [[rideau]] de camouflage ('''[[#ancre_36|plan 812]]'''), les habits de Mathilde avec la robe orange pâle (plans 61, '''[[#ancre_9|103]]''', 140-173, '''[[#ancre_14|177]]''', '''[[#ancre_27|606-647]]''', '''[[#ancre_30|726]]''', '''[[#ancre_33|783]]''', 802, '''[[#ancre_47|1086]]'''), Mathilde en ballerine ('''[[#ancre_18|plans 318]]''', 384, '''[[#ancre_23|464-513]]''', '''[[#ancre_26|581-589]]''', '''[[#ancre_39|922-942]]'''), les chaussons, les [[Couronne|couronnes]] ('''[[#ancre_51|plans 1178]]''' et '''[[#ancre_75|1781]]'''), la [[corde]] ('''[[#ancre_78|plan 1860]]'''), la [[bague]] ('''[[#ancre_6|plan 46]]'''),l’arbre, le mûrier ('''[[#ancre_48|plan 1087]]'''), la question du [[nom]] (plans 280, '''[[#ancre_17|293]]''', 1002), du [[mot]] ('''[[#ancre_8|plans 81]]''', '''[[#ancre_20|355]]''', '''[[#ancre_27|607]]''', '''[[#ancre_40|987]]''', 1330), le [[grillage]] ('''[[#ancre_27|plans 615]]''', '''[[#ancre_53|1195]]''', 1394), la [[danse]] de Mathilde, la question de confiance.
 
Enfin, la question des [[Animal|animaux]] est aussi très importante, ils pullulent : Paradic sur un [[cheval]] ('''[[#ancre_7|plans 79]]''', 111, '''[[#ancre_72|1646]]'''), le [[chat]] Dotty ('''[[#ancre_66|plan 1446]]'''), le [[corbeau]] ('''[[#ancre_13|plans 139]]''', 140-173, '''[[#ancre_68|1493]]''', 1507, '''[[#ancre_74|1763]]'''), la [[mouette]] ( '''[[#ancre_24|plans 502]]''', '''[[#ancre_35|807]]''', '''[[#ancre_56|1335]]''', '''[[#ancre_77|1857]]'''), le requin (plans 280, 1376, '''[[#ancre_65|1430]]'''), la [[vache]] ('''[[#ancre_28|plans 671]]''' et 738), les poissons ('''[[#ancre_38|plan 816]]'''), le [[coq]] ('''[[#ancre_33|plans 783]]''', '''[[#ancre_41|1028]]''', '''[[#ancre_42|1031]]'''), les louveteaux (plan 1028). Nous développerons ces indices au cas par cas dans le cœur du dictionnaire.
 
 
 
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
 
 
== Notes et références ==
<references />


<span id="ancre_40">'''Photogramme 40 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 68 [Cb - 1] - Plan 987 :'''</span> '' 0h 51' 02&quot;'': '''Flashforward.''' Le Docteur essaye de soutirer des informations auprès de Rita. Cette dernière refuse. Le Docteur insiste. Rita lui arrache un dessin de Misho de la [[main]] du Docteur est écrit au dos, un [[nom]] : Kraj. C’est le village natale de Mathilde, Rita ajoute : « ''Les parents de Mathilde sont morts. Tués par le premier obus qui a touché le village.'' »


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 69 [Cb - 2] - Plan 1002 : ''' ''0h 52' 12&quot;'' : A Kraj, un village en ruines, le Docteur rencontre un facteur qui continuait à distribuer le courrier dans des [[Maison|maisons]] inexistantes. Le Docteur demande au facteur s’il connaît Mathilde. Ce dernier répond : « ''Mathilde ? Elle s’appelle Maria ! Elle nous rendait fous avec tous ses [[Nom|noms]]. Qu’est-ce qu’elle devient ?''<br/>
- ''Je cherche sa maison.''<br/>
- ''Moi aussi. J’ai des amendes à déposer.'' »


<span id="ancre_41">'''Photogramme 41 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 69 [Cb - 2] - Plan 1028 :'''</span> '' 0h 52' 35&quot;'': Le docteur, à l’appui d’un dessin de Misho, suppose que la maison de Mathilde est une maison avec une girouette munie d’un coq. <ref> La question de la girouette est intéressante, nous avons retenu cette signification de Dubois Eric : « Il ne s'agit pas du coq gaulois, mais bien du coq de Saint Pierre. Il a été placé sur le toit de nos églises (en France) pour nous rappeler que l'homme est une girouette, comme Saint Pierre qui un soir avec Jésus se faisait fort de mourir pour lui, et peu après, par peur des romains, le trahit 3 fois avant que le coq ne chante 2 fois. Mais de son regard, Jésus le pardonna, comme il nous pardonne à nous aussi si nous regrettons nos fautes. ([http://www.fi-coq.com/symboles/symbolecoqdeclocher.htm Lire la page.])</ref>
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>


Par ailleurs, le dessin de l’enfant est révélateur, nous distinguons, un coq bleu qui baigne dans un ciel orange, chargé de nuage bleus mais par endroit le ton est plus clair. La sérénité du ciel est troublée par la présence de nombreux traits. Est ce que ces traits suggèrent la représentation enfantine des petits bonhommes, en forme de bâtons ? Dans ce cas alors, l’image peut représenter la mort, les âmes des trépassés qui montent au ciel. Nous y reviendrons sur ce dessin.


<span id="ancre_42">'''Photogramme 42 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 69 [Cb - 2] - Plan 1031 :'''</span> '' 0h 52' 46&quot;'': Le Docteur indique au facteur en pointant le desin de Misho sur une maison au bout du village avec une girouette, en lui disant : « ''C’est celle là.''<br/>
- ''Vous êtes fou ? C’est la maison de Paradic.'' » [ Séquence 70 : Ca - 8 ] « ''Celle de Maria est plus loin.'' »


'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 75 [Cb – 5] - Plans 1023 - :''' '' 0h 53' 26&quot;'' : Le facteur demande au Docteur de dire à Mathilde (Maria) de : « ''Payer l’électricité. S’ils s’aperçoivent que personne ne vit ici, je perds mon boulot. Et j’ai une mère, une grand-mère et un chien à nourrir. Maria elle n’a personne à charge.''<br/>
[[Accueil|Accueil - Dictionnaire de la Cinémancie]]
- ''Elle a un petit frère.'' » [Séquence 76 : Ca -10]<br/>
- « Non, elle est fille unique.<br/>
- ''Et Misho, alors ?''<br/>
- ''Vous le connaissez ?'' »


<gallery caption="">
Fichier:mathildep40.jpg|Photogramme 40 : ''Mathilde'', '''Plan 987.''' Rita lui arrache un dessin de Misho de la main du Docteur est écrit au dos, un nom : Kraj. C’est le village natale de Mathilde.
Fichier:mathildep41.jpg|Photogramme 41 : ''Mathilde'', '''Plan 1028.''' Le docteur, à l’appui d’un dessin de Misho, suppose que la maison de Mathilde est une maison avec une girouette munie d’un coq.
Fichier:mathildep42.jpg|Photogramme 42 : ''Mathilde'', '''Plan 1031.''' Le Docteur indique au facteur en pointant le desin de Misho sur une maison au bout du village avec une girouette, en lui disant : « ''C’est celle là.''
</gallery>




<center>* </center>
[[Thèse:Résumé|Résumé de la cinémancie]]


<span id="ancre_43">'''Photogramme 43 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 76 [Ca - 11] - Plan 1027 :'''</span> '' 0h 53' 36&quot;'': Image révélatrice. Mathilde qui embrasse une clé disposée en collier autour du cou. Est-ce la clé de sa maison ? Par ailleurs, l’image est une altération des premiers propos du colonel quand il la voit sur les quais, en disant au major : « ''C’est elle la clé.'' » On peut à présent dire, qu’elle n’est pas seulement la clé, mais qu’elle « a » cette clé…
[[Thèse:Introduction|Introduction à la cinémancie]]


[[Fichier:mathildep43.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 43 : ''Mathilde'', '''Plan 1027.''' Image révélatrice. Mathilde qui embrasse une clé disposée en collier autour du cou. ]]


<center>* </center>
*[[Dictionnaire:Liste des mots|Liste des mots]]
 
*[[Dictionnaire:Liste des films|Liste des films]]
'''[[#Légendes des colonnes|Séquences]] 77, 79 et 81 [Cb – 6 - 8] - Plans 1028 - 1040 :''' '' 0h 53' 38&quot;- 0h 54' 20&quot;'' : Le facteur est surpris que le Docteur connaît l’existence de Misho, il demande : « ''5, 6 ans ?'' » Un corbeau passe en off. « ''C’est le fils de Paradic.'' [Séquence 78 : Ca -12] ''Pas mal de gens aimeraient coincer ce petit bâtard serbe. Vous savez où il est, hein ? Il ne survivra pas longtemps. Son accent serbe va le trahir. Pas besoin d’yeux.'' » [Séquence 80 : Ca -13]<br/>
*[[Dictionnaire:Liste des réalisateurs|Liste des réalisateurs]]
- « ''C’est un enfant !''<br/>
*[[Dictionnaire:Liste des photogrammes|Liste des photogrammes]]
- ''Ouais… Les louvetaux, ça grandit. Vaut mieux le tuer avant qu’il se fasse les dents.'' » [Séquence 82 : Ca -14] « ''Si vous avez eu affaire à Paradic, vous devez savoir que ces dents sont acérées.'' »
*[[Dictionnaire:Liste géo-chronologique|Liste géo-chronologique]]
 
En apprenant toutes ces nouvelles, le Docteur est pris d’une colère terrible, à l’aide d’un bâton, il casse tout ce qui se trouve son passage.
 
<span id="ancre_44">'''Photogramme 44 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 85 [Cb - 10] - Plan 1067 : '''</span> ''0h 55' 58&quot;'': Et, tout à coup, parmi les gravats, il découvre une petite figurine blanche qui représente une ballerine avec un socle musicale. Il s’assied pour faire correspondre les deux parties, mais aussitôt il éclate en sanglots.
 
[[Fichier:mathildep44.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 44 : ''Mathilde'', '''Plan 1067.''' Et, tout à coup, parmi les gravats, il découvre une petite figurine blanche qui représente une ballerine avec un socle musicale. Il s’assied pour faire correspondre les deux parties, mais aussitôt il éclate en sanglots.]]
 
<span id="ancre_45">'''Photogramme 45 : [[#Légendes des colonnes|Séquence]] 85 [Cb - 10] - Plan 1077 : '''</span> ''0h 56' 22&quot;'': [Mathilde lui ayant demandé de trouver Misho et de l’aider.] Le Docteur est à présent devant la petite cabane. Il fait quelques pas à l’intérieur de la cabane, mais il sent que sous ses pieds le son est creux. Il pose la petite ballerine sur une petite tablette, et commence à déblayer la surface de terre qui sonne creux. Une main (celle de Misho) surgit dans le noir pour saisir la petite ballerine.
 
[[Fichier:mathildep45.jpg|200px|thumb|right|Photogramme 45 : ''Mathilde'', '''Plan 1077.''' Mathilde lui ayant demandé de trouver Misho et de l’aider. Le Docteur est  devant la petite cabane. Il fait quelques pas à l’intérieur de la cabane, mais il sent que sous ses pieds le son est creux. Il pose la petite ballerine sur une petite tablette et, une main (celle de Misho) surgit dans le noir pour saisir la petite ballerine.]]
 
'''[[#Légendes des colonnes|Séquence]] 85 [Cb - 10] - Plan 1078 :''' '' 0h 56' 28&quot;'': Le Docteur déblaie la terre et trouve une caisse en bois, il ouvre la caisse et découvre les armes, il marmone : « ''Bon Dieu.'' »
 
<center>* </center>
 
== Notes et références ==
<references />

Dernière version du 11 février 2016 à 21:17

Photogramme 1 : "Mathilde", Plan 1. Le bateau en feu.


Aspects techniques du film

Mathilde :

Réalisation : Nina Mimica
Année de réalisation : 2004
Titre original : Mathilde
Pays : Italie, Espagne, Angleterre, Allemagne
97 minutes, couleur et noir/blanc
Nombre de plans (ici, "plan" désigne,"tout morceau de film compris entre deux changements de… plan) : 1862
Langue : Anglais
Production : E.T. Fiction Group, Silva Film, Aquarius Film Company, Institut del Català, Daniel Zuta, Film Production 2005
Producteurs : Ghenardo Pagliei, Adriano Arié
Scénario : Nina Mimica
Directeur Photographie : Phedon Papamichael ASC
Décors :
Costumes :
Son :
Musique : Guseppe Napoli
Chanson « Mathilde » : Nenad Jalié
Montage : Raimondo Aiello

Principaux acteurs :

Colonel Marcus De Petris : Jeremy Irons
Mathilde : Nutsa Kukmianidze
Docteur : Miki Manojlovic
Rita : Stéphane Audran
Misho : Pio Di Stefano
Major : Finbau Lynch
Barbara (épouse de De Petris) : Sinead Cusack
Bella : Lea Karen Gramsdorff
Général Coultar : John Shrapnel
Paradic : Svetozar Cvetkovic
Capitaine Croate : Ksenija Marinkovic

▲ ▲ ▲

Résumé du film

Sur une plage, on retrouve le cadavre d'un colonel des Casques bleus. Auprès de lui, une adolescente mutique, Mathilde. De nationalité croate, la jeune fille est accusée du crime et arrêtée. Un docteur (pédo-psychologue) est chargé par l'ONU de comprendre comment le chemin de cette enfant perdue a croisé celui du défunt. Il découvre peu à peu la vérité : l'officier De Petris avait choisi Mathilde comme appât pour débusquer un des criminels de guerre recherchés par le Tribunal pour l'ex-Yougoslavie. Mais son plan ne prévoyait pas qu'il tombe lui-même amoureux et se trouve ainsi entraîné dans un piège mortel.

Auteur : Internet (après correction)

▲ ▲ ▲

Introduction : Mathilde - Le montage en « dentelle » ou les plans parfaits

Mathilde est le premier long métrage de la réalisatrice Croate, Mimica Nina. C’est encore un film fascinant, lumineux et plein de nouvelles ressources. La composition du film est complexe et sophistiquée, le montage et les découpages des plans sont très élaborés, avec des nombreux montages alternés entre des parties de film. De plus, le nombre des plans est relativement élevé, 1862 plans, en comparaison avec Le Maître , de Piotr Trzaskalski, seulement 219 plans, pour à peu près une même durée, donne une idée de l’écoulement turbulent et tumultueux du flot filmique. C’est pour cette raison qu’il nous semble que Mimica Nina, comme nous allons le voir, fait de la « dentelle » avec la pellicule, elle « tricote » la pellicule. Contrairement au film de Trzaskalski, qui reste un film « intimiste », avec seulement sept protagonistes, Mathilde brasse le monde entier à son passage et ne laisse personne indifférent. Il faut dire que nous passons à un régime de guerre, de turbulence, d’incertitude, de repentir (De Petris sur le bateau), de détermination (Paradic, le criminel de guerre serbe), de désolation (les ruines), de convoitise (le Major), de tristesse (Mme De Petris), et entre l’ensemble de ces blocs de situations sombres, noires et lourdes, Mathilde passe, (nous devrons dire) « vole » avec une certaine allégresse, souvent en pas de danse légers, presque avec jubilation, les conditions les plus pesantes et les plus dramatiques de l’âme humaine. Et c’est certainement à partir de cette première donnée, la traversée d’une innocente les affres de la guerre, que la réalisatrice démontre l’étendue de son art.

La situation géographique est clairement définie dans le film. Les protagonistes évoluent sur une ligne brisée, Trieste (Italie) – Split (Croatie) – Mostar (Bosnie-Herzégovine). (Cf. Plan géographique. )


Plan géographique  : Les protagonistes évoluent sur une ligne brisée, Trieste (Italie) – Split (Croatie) – Mostar (Bosnie-Herzégovine)

(06 mai 2010 - 15 mars 2011)

▲ ▲ ▲

Séquences simplifiées du film

Légendes des colonnes

1. N° d’ordre de la séquence (il s’agit d’un ou plusieurs plans, d'une seconde à quelque minutes, qui concernent un seul événement) ;
2. N° d’ordre du plan ;
3. Temps chronologique du film.

[A] Parties du film qui précède la mort de De Petris. Cette partie sera divisée par la suite en trois sous-parties :

[Aa] Les événements concernant De Petris avec son unité de l’ONU ;
[Ab] Les événements concernant Mathilde ;
[Ac] Les événements concernant la rencontre De Petris et de Mathilde.

[B] Le film commence avec cette partie, elle est courte, elle concerne la mort de De Petris.

[C] Parties du film qui suit la mort de De Petris. Cette partie sera divisée par la suite en deux sous-parties :

[Ca] L’interrogatoire de Mathilde par le pédo-psychologue, nous l’appellerons le « Docteur » ;
[Cb] L’enquête du « Docteur ».

[D] Réaction de l’épouse de De Petris.


Avertissement :

Le découpage des plans, des séquences et des parties du film sont personnelles, et il suffit d’une seule omission pour modifier l’ensemble du film, or, au cours de notre analyse, nous avons constaté des omissions au niveau du numéro d’ordre des plans et des séquences. Nous n’avons pas estimé qu’il est important de corriger le décompte de l’ensemble, puisqu’il nous semble que l’essentiel c’est d’avoir d’une part l’ensemble du film du début à la fin, et d’autre part de désigner de quel plan nous parlons. Nous nous tenons donc au chiffre attribué.

Par ailleurs, l’un des grands avantages du découpage est d’éviter les répétitions et les redondances, ainsi, il suffit de faire allusion ou un lien à un plan, pour savoir duquel il s’agit. Un simple chiffre qui remplace tout un commentaire.

▲ ▲ ▲

Ouverture : La mort du Colonel De Petris I

1 2 3 A B C
Croatie Mort de De Petris (Bâtiment ONU)
01 001 00’00" 1. Bateau en feu
02 008 00'21" 2. Pédo-psychologue : le Docteur
03 029 01'43" 3. De Petris mort
04 061 02'44" 1. Mathilde
05 069 03'03" 4. Docteur /Colonel
06 079 03'40" 1. Paradic
07 081 03'44" 2. Billet : «Fuck you»
08 101 04'27" 5. Remontée du corps
09 103 04'41" 3. « Il était une fois. »
10 111 05'24" 2. Explosion : guerre
11 122 05'39" 3. Misho, l'enfant
12 139 06'03" 4. Corbeau-dragon


Mathilde avec un « h »

Légendes des colonnes

1 2 3 Aa Ab C D
Split (Croatie) Auberge (Bordel) Bâtiment OTAN
13 175 07’11" 5. « C’est elle la clé. »
14 248 10’17" 4. « Pour toi, c’était quoi ? »
15 271 11’31" 6. Plongée 2.
16 293 12’13" 1. « Mathilde avec un h. »
17 305 12’40" 5.« Pourquoi me dis-tu ça ? »
18 311 12’57" 2. « Un deal pour vous. »
19 318 13’47" 3. Mathilde danse
20 328 14’23" 1. Trieste (Italie)
21 357 17’04" 4. Danse avec le feu
22 452 21’52" 6. La cigarette debout



Le Plan Parfait I

Légendes des colonnes

1 2 3 Aa Ab Ac
Split Auberge (Bordel) (La Fameuse Nuit)
23 464 22’25" 1. « Le Plan Parfait 1»
24 514 24’52" 7. Plan de l’ONU
25 543 26’15" 8. Paradic 2.
26 544 26’20" 9. « Plan parfait 2 »
27 554 26’49" 2. Nuit 2
28 585 28’13" 10. Paquet cigarette
29 590 30’04" 3. « J’ai un vœu. »
30 606 31’07" 5. Le Major
31 648 33’02" 11. Général Coultar
32 656 33’34" 12. Paradic 3.
33 657 33’35" 13. Général / Guerre
34 671 34’44" 14. Vache sur le toit
35 674 35’13" 6. Dépôt ONU
36 686 35’56" 15. Rouja
37 702 36’11" 7.
38 705 36’15" 16.
39 707 36’18" 8.
40 710 36’24" 17.
41 711 36’25" 9.
42 714 36’29" 18. Fleurs (margueritte)/Vache
43 726 36’43" 10. ‘Vegetables’
44 727 36’46" 19.
45 730 36’51" 11.
46 731 37’52" 20. Vache dans un filet
47 737 37’00" 12. Mathilde Vole une caisse
48 738 37’02" 21.
49 763 37’52" 13. Caisse d’armes
50 795 39’04" 22. Général
51 802 39’26" 14. Caisse à Mostar
52 807 39’44" 23. Hésitation de De Petris
53 812 40’08" 15.



Le billet pour Mostar

Légendes des colonnes

1 2 3 Aa Ab Ac Ca
De Petris dans un bateau pour Trieste Port de Split (La fameuse nuit) Bâtiment ONU
54 816 40’34" 24. Confession De Petris
55 882 42’56’ 7. Sandwich / Poubelle
56 916 44’52" 16. Mathilde Battue
57 917 45’22" 25.
58 919 45’44" 17.
59 921 45’39" 27.
60 922 45’44" 4. Cabane bord de mer
61 928 46’02" 18. Le Major
62 929 46’19" 5. « Van Gogh est un fou. »
63 931 46’23" 28.
64 932 46’24" 6.
65 941 47’41" 29.
66 942 47’53" 7.
67 950 48’11" 19. La soirée avec le Major



Les découvertes du « Docteur »

Légendes des colonnes

1 2 3 Ca Cb
Bâtiment ONU L’enquête du « Docteur »
68 987 51’02" 1. Kraj
69 1002 52’12" 2. Village de Paradic
70 1013 52’42" 8.
71 1014 52’44" 3. Maison de Paradic en ruine
72 1016 52’53" 9.
73 1018 53’09" 4.
74 1022 53’25" 10.
75 1023 53’26" 5. « Petit frère. »
76 1027 53’36" 11. Mathilde / Clé
77 1028 53’38" 6. « 5-6 ans. »
78 1031 53’49" 12. Mathilde / Couverture
79 1033 53’58" 7. « Petit bâtard. »
80 1038 54’15’ 13.
81 1040 54’20" 8. « Les louvetaux ça grandit. »
82 1043 54’27" 14.
83 1047 54’35" 9. Colère du « Docteur ».
84 1064 55’25" 15.
85 1067 55’37" 10. La figurine de la ballerine
86 1086 56’52" 16.



« Le mariage imaginaire slave »

Légendes des colonnes

1 2 3 Aa Ab Ac D
Trieste, Italie Split Split
87 1087 0h 57’26" 8. Petit arbre
88 1128 0h 59’31’ 9. Danse et Mariage
89 1145 0h 59’58" 10. « Arrête ce petit jeu. »
90 1178 1h 01’14" 11. Mathilde / Couronne
91 1181 1h 01’24" 20. Misho / Lance-Pierre
92 1195 1h 02’08" 30. De Petris /Italie
93 1282 1h 05’51" 2. Mme Petris rencontre le Général
94 1310 1h 07’02" 3. Mme Petris/ Mathilde
95 1335 1h 09’10" 31. De Petris brûle les cages



Mostar

Légendes des colonnes

1 2 3 Aa Ab Ac D
Trieste, Italie Mostar Split Split
96 1376 1h 11’20" 21. Mathilde/Hélicoptère
97 1384 1h 12’14" 4.
98 1388 1h 12’55" 22.
99 1389 1h 13’00" 5.
100 1390 1h 13’16" 23. Découverte de Mathilde/De Petris
101 1402 1h 14’07" 12.
102 1405 1h 14’13" 13. « Je sais qui tu es. »
103 1409 1h 14’26" 32. Réveil de De Petris



L’appât : Baie de Vruia

Légendes des colonnes

1 2 3 Aa Ab Ac Ca
Baie de Vruia Split Split Hôpital ONU
104 1426 1h 16’30" 33. Misho à la pêche
105 1428 1h 16’37" 34.
106 1430 1h 16’46" 24. Mathilde cherche Misho
107 1445 1h 17’44" 35.
108 1446 1h 17’48" 17. L’histoire du chat ‘Dotty’
109 1475 1h 20’15" 18. Mathilde/Hôpital
110 1481 1h 20’33" 19. Poubelle
111 1493 1h 21’18" 20. Mathilde/corbeau à son chevet
112 1494 1h 21’22" 10. La pierre du ‘plan parfait’
113 1507 1h 22’56" 21. 20 bis.
114 1509 1h 23’03" 11.
115 1517 1h 24’26" 22. ‘Docteur’


La mort de De Petris II

Légendes des colonnes

1 2 3 Aa1 Aa2
Baie de Vruia (extérieur) Baie de Vruia (intérieur de la cabane)
116 1518 1h 24’37" 36. Plan ONU
117 1545 1h 25’15" 37. Plan repéré par les forces Croates
118 1557 1h 25’31" 1. De Petris, Mathilde et Misho endormi
119 1566 1h 25’41" 38.
120 1579 1h 25’53" 2. Mathilde se débat
121 1582 1h 25’59" 39.
122 1586 1h 26’03" 3.
123 1587 1h 26’07" 40.
124 1588 1h 26’08" 4.
125 1591 1h 26’16" 41. (Insert : Paradic)
126 1592 1h 26’20" 5.
127 1603 1h 27’30" 42.
128 1608 1h 27’40" 6.
129 1612 1h --’--" 43. (Suite : Paradic à cheval)
130 1614 1h 28’07" 44.
131 1624 1h --’--" 45. (Bis. Début du film ‘ Paradic)
132 1676 1h 29’21" 7.
133 1699 1h 30’31" 8. Bateau en feu
134 1725 1h 31’06" 46. Ordre : « Préparez-vous à tirez. »
135 1729 1h 31’11" 9. Misho sort de la cabanne, suivi de De Petris
136 1763 1h 31’37" 10. Corbeau rouge
137 1781 1h 32’10" 11. De Petris/Couronne



Le Plan Parfait II

Légendes des colonnes

1 2 3 Aa1 Ca
Baie de Vruia Hôpital ONU
138 1810 1h 33’25" 23.
139 1811 1h --’--" 47. De Petris mort
140 1812 1h 33’34" 24.
141 1813 1h 33’38" 48.
142 1815 1h 33’45" 25. « Elle nous a quittés ! »
143 1853 1h 34’48" 26. La Ballerine



Postlogue

Légendes des colonnes

1 2 3
144 1857 1h 35’03" 1. Mouette
145 1859 1h --’--" 2. Générique
146 1860 1h 35’15" 3. Docteur + Misho
147 1861c 1h 36’14" 4. Bateau sur champ de fleurs rouge
148 1862 1h 36’24" 5. Fin
▲ ▲ ▲

Photogrammes du film - Analyse et liens spécifiques du film

Mathilde, de Mimica Nina (2004)


Chapitre 1


Ouverture

Photogramme 1 : Séquence 1 [B - 1]- Plan 1. 0h 00' 00"  : Le bateau en feu.

Photogramme 1 : Mathilde, Plan 1. Le bateau en feu.

Photogramme 2 : Séquence 2 [B - 1]- Plan 6. 0h 00' 21" : L’enfant chevauchant un balai en feu.

Photogramme 2 : Mathilde, Plan 6. L’enfant chevauchant un balai en feu.

Photogramme 3 : Séquence [B - 1]- Plan 7. 0h 00' 25" : Une balançoire subitement abandonnée.

Photogramme 3 : Mathilde, Plan 7. Une balançoire subitement abandonnée.

Séquence [B - 2] - Plan 8 : 0h 00' 25": Des soldats de l’ONU viennent convoquer le Docteur au près de Mathilde.

Séquence [B - 3]- Plan 29 : 0h 01' 43: Le corps inerte du colonel De Petris et ballotté par des vaguelettes au bord d’une plage. Des nombreux soldats de l’ONU sont occupés à des tâches diverses.

Photogramme 4 : Séquence [B - 3] - Plan 35. 0h 01' 55" : Un soldat tend une photo pliée du colonel qui représente ce dernier avec son épouse.

Photogramme 4 : Mathilde, Plan 35. Un soldat tend une photo pliée du colonel qui représente ce dernier avec son épouse.

Photogramme 5 : Séquence 3 [B - 3]- Plan 38. 0h 02' 00" : Un autre soldat demande à ce qu’on glisse la photographie dans la pochette humide du colonel.


Photogramme 5 : Mathilde, Plan 38. on glisse la photographie dans la pochette humide du colonel.

Photogramme 6 : Séquence 3 [B - 3] - Plan 46. 0h 02' 14" : Un soldat fait glisser la bague du colonel dans son annulaire gauche.

Photogramme 6 : Mathilde, Plan 46. On fait glisser la bague du colonel dans son annulaire gauche.



Séquence 4 [C - 1] - Plan 61 : 0h 02' 44": Flashforward. Première apparition de Mathilde en présence du Docteur. Ils sont silencieux.


Séquence 5 [B - 4]- Plan 69 : 0h 03' 03": Flashback. Le Docteur est en compagnie dun capitaine sur la plage près de corps de De Petris. Il est chargé de questionner Mathilde, car elle a avouée qu’elle a tuée le colonel. Le Docteur incrédule demande : « Pourquoi-moi ?
- Parce que vous connaissez le véritable meurtrier : un criminel de guerre serbe, responsable du meurtre de plus de 200 enfants (…) Aidez-nous à capturer l’homme qui a tué votre femme et votre fils. »

Il s’agit de Paradic, que nous verrons furtivement dans le plan suivant. Mimica Nina utilise souvent cette technique narrative de montrer une chose dès que l’on a parlé d’elle.


Photogramme 7 : Séquence 6 [Aa - 1] - Plan 79. 0h 03' 40" : Flashback. Un insert en noir et blanc qui montre Paradic à cheval.


Photogramme 7 : Mathilde, Plan 79. Un insert en noir et blanc qui montre Paradic à cheval.


Photogramme 8 : Séquence 7 [C - 2]- Plan 81. 0h 03' 44" : Flashforward. Le Docteur tente de faire parler Mathilde : « On peut-être des amis, Mathilde ? » En guise de réponse, Mathilde écrit quelques mots sur une feuille : « Fuck You ».


Photogramme 8 : Mathilde, Plan 81. Le Docteur tente de faire parler Mathilde : « On peut-être des amis, Mathilde ? » En guise de réponse, Mathilde écrit quelques mots sur une feuille : « Fuck You ».


Séquence 8 [B - 5] - Plan 101 : 0h 04' 27": Le Capitaine croate continue à informer le Docteur : « De Petris et Mathilde ont passé une nuit ensemble. Elle n’a révélée que ça.
- Que s’est-il passé, en bas ?
- Elle le sait, elle. Faites-la parler, cette garce. »


Photogramme 9 : Séquence 9 [C - 3] - Plan 103 : 0h 04' 41": Flashforward. Mathilde ne veut toujours pas parler, elle est très agitée, elle donne un coup de pieds à une poubelle, en disant au Docteur : « T’as qu’à parler, toi.
- Voyons voir. Il était une fois une jeune fille qui s’appelait Mathilde. » Transition narrative avec le plan suivant.

Photogramme 9 : Mathilde, Plan 103. Mathilde ne veut toujours pas parler, elle est très agitée, elle donne un coup de pieds à une poubelle.


Séquence 10 [Aa - 2] - Plan 111 : 0h 05' 24": Flashback. La guerre. Une explosion. Paradic à cheval. Mathilde qui cours vers Misho, le fils de Paradic.

Photogramme 10 : Séquence 11 [Aa - 3]- Plan 122. 0h 05' 39" : Misho est sourd aux explosions, il joue avec une petite barque. L’image est flamboyante. L’enfant fait naviguer, innocemment, sa barque sur un champ de fleurs rouge imaginé par l'esprit innocent de l'enfant.

Photogramme 10 : Mathilde, Plan 122. Misho est sourd aux explosions, il joue avec une petite barque. L’image est flamboyante. L’enfant fait naviguer, innocemment, sa barque sur un champ de fleurs rouge imaginé par l'esprit innocent de l'enfant.

Photogramme 11 : Séquence 11 [Aa - 3]- Plan 135. 0h 05' 54" : Mais hélas, la flamboyance colorée du plan précédent sera de très courte durée, car aussitôt après, le ciel s’assombrit, et des volutes de fumée s’élèvent.

Photogramme 11 : Mathilde, Plan 135. La flamboyance colorée sera de très courte durée, car le ciel s’assombrit, et des volutes de fumée s’élèvent.

Photogramme 12 : Séquence 11 [Aa - 3]- Plan 137. 0h 06' 01" : Les volutes de fumée vont s’emparer du ciel.

Photogramme 12 : Mathilde, Plan 137. Les volutes de fumée vont s’emparer du ciel.

Photogramme 13 : Séquence 12 [Aa - 4]- Plan 139. 0h 06' 03" : Elles se transforment alors en un corbeau géant qui vole vers Misho et tel un dragon, crache par son bec, un énorme jet de feu qui effraie Misho.

Photogramme 13 : Mathilde, Plan 139. Les volutes de fumée se transforment alors en un corbeau géant qui vole vers Misho et tel un dragon, crache par son bec, un énorme jet de feu.


Séquence 12 [Aa - 4] - Plans 140 – 173 : 0h 06' 04" - 0h 07' 01": Sous une pluie d’obus. Mathilde saisit Misho par la main et commencent à courir. Ils se réfugient dans un petit bois. Misho a peur, il demande à Mathilde : « Le corbeau va nous trouver ?
- Non, mais ne nous trahis pas.
- Comment ça ?
- Le corbeau sait que le petit roi à un fils qui s’appelle Misho et a du mal à prononcer les « r ». Il va envoyer des soldats demander à tous les enfants de dire : « Le terrible * (* : en roulant les « r ») corrrbeau* fera rrrôtir* le petit Rrroi*. » Ceux qui ne sauront pas dire ça seront mis à griller. Tu comprends ?
- Le Terrible…
- Chut ! (Croassement de corbeau.)
- Tu veux qu’il t’entende. Ne dis rien à personne, jamais.
- D’accord.
- Même pas ça.

Mathilde promet à Misho qu’ils seront bientôt à Split, et qu’elle sait comment gagner de l’argent.

▲ ▲ ▲


Chapitre 2


Mathilde avec un « h »

Photogramme 14 : Mathilde, Plan 177. Misho avec une casquette rouge descend des conteneurs, pour ramasser les paris. Cette casquette semble être un indice. Derrière lui, nous apercevons Mathilde, le poing serré, signe de détermination.

Séquence 13 [Aa - 5] - Plan 175 : 0h 07' 11": Changement de décor. La nuit. Mathilde les mains sur les hanches, trône sur un empilement de conteneurs[1], du port de Split. Elle harangue des soldats de l’ONU en délire. Les soldats veulent qu’elle saute, l’un d’eux crie : « Vas-y, dis combien tu veux ! » Un autre : « 70 $. » Un autre encore : « 100$, si tu plonges à poil. » Mathilde crie : « Il faut du cran pour plonger. »

Photogramme 14 : Séquence 13 [Aa - 5]- Plan 177. 0h 07' 21" : Misho avec une casquette rouge descend des conteneurs, pour ramasser les paris. Cette casquette semble être un indice. Derrière lui, nous apercevons Mathilde, le poing serré, signe de détermination.

Photogramme 15 : Mathilde, Plan 195. Non loin de là, une voiture dépose un officier près d’un navire de guerre. C’est le colonel De Petris. Il emprunte l’échelle de coupée du navire, accède au pont. Un major l’attend. Ils regardent vers Mathilde. De Petris dit au major : « C’est elle la clé. »

Photogramme 15 : Séquence 13 [Aa - 5]- Plan 195. 0h 07' 53" : Entre temps, non loin de là, une voiture dépose un officier près d’un navire de guerre. Les soldats le salut respectueusement. C’est le colonel De Petris. Il emprunte l’échelle de coupée [2] du navire, accède au pont. Un major l’attend. Ils regardent vers Mathilde. De Petris dit au major : « C’est elle la clé. » (Plan 195)


Séquence 13 [Aa - 5] - Plans 200 - 245 : 0h 08' 47" - 0h 10' 06": Aussitôt après, le colonel téléphone au général Coultar et lui dit d’un ton militaire : « On a l’appât. Si on a l’appât, on tient Paradic.
- Approchez-là, le plan ne marchera que si vous obtenez sa confiance.
- Laissez-moi une nuit.
- On lance l’opération à l’aube. »

A l’autre bout du port, Mathilde saute du haut des conteneurs. De Petris, se dirige vers l’endroit ou elle a plongée. Il trouve Misho très inquiet. Il demande à Misho, où se trouve Mathilde. Misho obéissant à Mathilde ne dit pas un mot (car son accent serbe pourra le trahir). Mais, il fait comprendre au colonel, qu’il doit plonger. Ce dernier plonge. Changement de décor. Retour au bâtiment de l’ONU.


Séquence 14 [C - 4] - Plan 248 : 0h 10' 17": Flashforward. Mathilde qui dit au Docteur : « Tout ça, c’est un film pour toi. Pas vrai ? Facile à raconter, facile à oublier.
- Pour toi, c’était quoi ?
- J’en sais rien. Des petites choses. Les Casques Bleus voulaient faire la paix avec moi au lit. »


Photogramme 16 : Mathilde, Plan 280. Après son plongeon, De Petris cherche Mathilde : « Où tu es ?
- Et toi ?
- Continue à parler, que je te localise.
- Fait gaffe aux requins. Regarde autour de toi !

Photogramme 16 :Séquence 15 [Aa - 6] - Plan 280. 0h 11' 43" : Flashback. Après son plongeon, De Petris cherche Mathilde : « Où tu es ?
- Et toi ?
- Continue à parler, que je te localise.
- Fait gaffe aux requins. Regarde autour de toi !
- Continue à parler, mais change de sujet.
- C’est tout ce qui me vient à l’esprit !
- Dis-moi ton nom.
- Je m’appelle Mathilde. »


Ce dialogue est révélateur, il sous-entend un clédon. Nous savons que De Petris connaissait très bien Mathilde. Il avait enquêté durant un an sur elle et sur Paradic. Et quand Mathilde lui demande de faire attention aux requins. De Petris, effrayé, commençait à regarder tout autour de lui. Mais l’avertissement de Mathilde, ne désignait pas le prédateur marin, mais en fait, les prédateurs humains, qui ne vont pas tarder à se manifester.


Photogramme 17 : Mathilde, Plan 293. Derrière Mathilde une fille de joie se balançait sur une balançoire, et du coin supérieur gauche de l’image, le colonel et le major font leur apparition.

Photogramme 17 : Séquence 16 [Ab - 1] - Plan 293. 0h 12' 13" : Dans une auberge (bordel). Mathilde se présente devant Rita, la propriétaire : « Je m’appelle Mathilde avec un « h ». C’est le nom d’une déesse, ça veut dire « puissante au combat ». Derrière Mathilde une fille de joie se balançait sur une balançoire, et du coin supérieur gauche de l’image, le colonel et le major font leur apparition.


Il nous semble que cette image propose un « transfert psychologique » ou une « résonance » qui s’applique sur le prolongement des mouvements de la balançoire avec l’apparition soudaine du colonel et du major. Comme la balançoire, le colonel « balancera », si l’on ose dire, entre sa mission et son affection amoureuse croissante qu’il portera envers Mathilde.


Séquence 17 [C - 5] - Plan 305 : 0h 12' 40": Flashforward. Rita raconte au Docteur son entretien avec Mathilde : (à propos de Mathilde avec un « h ») « Pourquoi me dis-tu ça ? Lui ai-je demandé.
- Si j’avais un nom banal, vous ne me prendriez pas au sérieux. »


Séquence 18 [Ab - 2] - Plan 311 : 0h 12' 57": Flashback. Mathilde: « J’ai un deal pour vous. Acceptez et vous serez dans le coup. Refusez et vous saurez jamais quoi.
- Tu veux que je fasse un deal, sans savoir ce que c’est.
- Oui.
- Qu’ai-je à gagner.
- Des gros sous. »

Photogramme 18 : Mathilde, Plan 318. Mathilde danse sur une table au milieu de l’auberge. De Petris au premier plan allume une cigarette. C’est la dernière qu’il fumera cette nuit là. Car, il sera consumer par le feu de l’amour.

Photogramme 18 : Séquence 19 [Ab - 3] - Plan 318 : 0h 13' 47": Mathilde danse sur une table au milieu de l’auberge. De Petris au premier plan allume une cigarette. C’est la dernière qu’il fumera cette nuit là. Car, il sera consumer par le feu de l’amour.


Séquence 19 [Ab - 3] - Plan 324 : 0h 14' 00": Dans le prolongement du plan précédent, un dialogue est intéressant. Une hôtesse de l’auberge accoste De Petris : « Hé l’étranger ! Tu veux que je te dise un secret ?
- Chut… je ne suis pas digne de confiance. »

De Petris évite la conversation en partant. Puisqu’il est en mission. Toutefois, l’hôtesse s’approche de Rita et lui demande : « Tu connais ce type ? Si je lui mets le grappin dessus tu lui lis les lignes de la main ?
- Je n’ai pas besoin de ça, pour connaître son avenir. »

Là encore, nous sommes en présence d’un clédon. Puisqu’il est vrai, et cela Mathilde mettra du temps pour le comprendre, De Petris « n’est pas digne de confiance ». Par ailleurs, quand Rita répond à l’hôtesse, qu’elle connaît son avenir. Il suffit de regarder dans l’auberge pour voir que tous les soldats étaient occupés avec les filles, en train de boire et de s’amuser, seul De Petris était stoïque, concentré, sur ses gardes, observant les gestes raffinés et délicats de la danse de Mathilde.

*

Photogramme 19 : Mathilde, Plan 344. Barbara ouvre la cantine, sort la chemise maculée de rouge, et découvre la photographie que les soldats ont disposés méthodiquement. Elle fond en larmes.


Séquence 20 [D - 1] - Plan 328 : 0h 14' 22": Flashforward. Changement de décor. Nous sommes à 600 km. au nord de Split, à Trieste en Italie. Barbara, l’épouse De Petris reçoit la cantine de son mari défunt.

Photogramme 19 : Séquence 20 [D - 1] - Plan 344 : 0h 15' 42": Barbara ouvre la cantine, sort la chemise maculée de rouge, et découvre la photographie que les soldats ont disposés méthodiquement. Elle fond en larmes.

Séquence 20 [D - 1] - Plan 350 : 0h 16' 20": Sur ses tristes faits, le général Coultar apparaît devant la porte. (Il semblerait que Barbara et le général étaient des amants, il lui refusait rien. Cet aspect est important pour la suite des événements.) Mais, s’apercevant de la profonde tristesse de Barbara, il disparaît.

Photogramme 20 : Séquence 20 [D - 1] - Plan 355 : 0h 16' 55": Barbara gît au milieu des affaires de son mari, elle fume une cigarette. A un moment, elle tourne le paquet et découvre un curieux message : « COME BACK I WILL DANCE FOR YOU. » (« Reviens je danserai pour toi. ») Tout à coup, le visage de Barbara change et devient perplexe, elle s’interroge sur la signification de ce message.

Photogramme 20 : Mathilde, Plan 355. Barbara gît au milieu des affaires de son mari, elle fume une cigarette. A un moment, elle tourne le paquet et découvre un curieux message : « COME BACK I WILL DANCE FOR YOU. » (« Reviens je danserai pour toi. »)



Photogramme 21 : Mathilde, Plan 389. Tout à coup, nous entendons un coup de feu. Tout le monde se retourne vers le lieu de la détonation. Un colosse allongé sur des cousins se met en colère : « C’est quoi, ce bordel ? C’est un air serbe, çà. » Mathilde lui répond « Hé, dugland ! T’es jamais allé à l’école ?

Photogramme 21 : Séquence 21 [Ab - 4] - Plan 384 : 0h 18' 30": Flashback. Retour à Split. Mathilde continue sa danse sur une table au milieu de l’auberge. Les personnes présentes sont à la fois stupéfaites et émerveillées de la présence d’une danseuse en ballerine, habillée d'un tutu blanc, au milieu d’un bordel. Le contraste est saisissant et captivant. La scène dégage une poésie surréaliste.

Tout à coup, nous entendons un coup de feu. Tout le monde se retourne vers le lieu de la détonation. Un colosse allongé sur des cousins se met en colère : « C’est quoi, ce bordel ? C’est un air serbe, çà. » Mathilde lui répond « Hé, dugland ! T’es jamais allé à l’école ?
- Descends de là, pétasse.
- Sinon, tu saurais que c’est un air slave. Et « slave », ça ne veut pas juste dire « serbe ». (plan 394).
Le colosse se lève, tire une seconde fois : « On ne chante pas la même chose que ces foutus serbes. »


Plans 441 - 458 : 0h 19' 46" - 0h 21' 13": A partir de là. Tout ce précipite. Il y a une agitation intense dans l’auberge. Le colosse veut la peau de Mathilde. De Petris profite de l’occasion pour aller au secours de Mathilde. Il l’emporte sur son épaule. Ils montent un escalier, et quand ils sont à l'abri derrière un petit muret, De Petris dit à Mathilde : « Ton ange gardien n’a aucun répit.
- Il a l’habitude, avec le temps.
- Pas moi.
- Je m’en sors très bien. Tout ça fait partie du Plan Parfait.
- Plan parfait, mon œil !
- P'ourquoi t’es là ? La guerre, ce n’est pas pour les mauviettes ! » (Passe le colosse sur une moto : « Je vais la tuer la salope. »

Mathilde profite de la situation pour disparaître. De Petris ne la retrouvant pas, commence à l’interpeller : « Mathilde… Où es-tu ?
- Ferme les yeux et tu me retrouveras.
- C’est bon, ça va, arrête ton petit jeu. Il faut qu’on retourne.
- Où ça ?
- (Par là !) »
De Petris ferme les yeux. Elle était là. Elle lui dit : « Tu vois. Ça marche. Viens. »


Photogramme 22 : Séquence 22 [C - 6] - Plan 459 : 0h 21' 52": Flashforward. Mathilde fume une cigarette en présence du Docteur. Elle pose la cigarette debout sur la table. Elle s’incline de côté, en regardant les volutes de fumée, et dit, presque pour elle-même : « Regarde, c’est des nuages qui dansent au-dessus des océans. » Progressivement, le Docteur commence à s’attacher à Mathilde (comme d’ailleurs, tous ceux qui l’approchent). Il la regarde avec émerveillement.

Photogramme 22 : Mathilde, Plan 459. Mathilde fume une cigarette en présence du Docteur. Elle pose la cigarette debout sur la table. Elle s’incline de côté, en regardant les volutes de fumée, et dit, presque pour elle-même : « Regarde, c’est des nuages qui dansent au-dessus des océans. »


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Chapitre 3


« Le Plan Parfait I » (La fameuse nuit)

Photogramme 23 : Mathilde, Plan 482. le pied de De Petris s’enfonce et perd l’équilibre. Mathilde ironique lui dit : « Tu enrages parce que tu ne contrôles pas la situation.
- Eh bien, dis-moi... Qu’est-ce qui contrôle la situation.
- Le Plan Parfait.
- Le quoi ? »
(Il se blesse avec des aiguilles d’oursin).

Photogramme 23 : Séquence 23 [Ac – 1] - Plans 464 - 482 : 0h 22' 25" - 0h 23' 22": Flashback. Retour à Split. Après l’incident de l’auberge avec le colosse. Mathilde emmène De Petris sur des rochers, au bord la mer. Il lui dit : « Cet air sur lequel tu as dansé à la boîte, ma nourrice me le chantait. Elle était slave. Elle me racontait des histoires effrayantes.
- Elle volait sur un balai aussi ?
- Non, mais un jour, elle m’a tapé avec.
- C’est pour ça que tu marches aussi lentement.
- T’n’as pas peur qu’on vous suive ton frère et toi ?
- Peur ? Il n’y a que ceux qui m’aiment qui me suivent.
- Hé, ma petite dame ! Ecoute bien. Je n’ai pas de vue sur toi. Je suis là pour te protéger. »
Soudain, le pied de De Petris s’enfonce et perd l’équilibre. Mathilde ironique lui dit : « Tu enrages parce que tu ne contrôles pas la situation.
- Eh bien, dis-moi... Qu’est-ce qui contrôle la situation.
- Le Plan Parfait.
- Le quoi ? »
(Il se blesse avec des aiguilles d’oursin).


Deux avertissements se succèdent, mais hélas, aucun des deux protagonistes ne tiennent pas compte de ces indices. Le premier avertissement c'est le trébuchement du colonel au moment précis ou il disait qu'il était là pour la protéger. Le second avertissement c'est quand il se pique avec les aiguilles d'un oursin...

Photogramme 24 : Mathilde, Plan 502. « Le Plan Parfait est partout, y a rien de plus simple ! Tu as juste à te demander tout haut si tu dois faire tel truc ou pas. Et tu attends de voir.
- C’est tout ?
- Le Plan te dit oui ou non.
- Quoi, il parle ?
- Il t’envoie des signes, idiot !
- Les signes négatifs, c’est non, les bons, oui.
- Et, tu crois, en ces signes ?
- Hé, le Plan Parfait ! J’ai raison de te faire confiance ? »

Photogramme 24 : Séquence 23 [Ac - 1] - Plan 502 : 0h 24' 14": Mathilde enchaîne sur la blessure de De Petris, qui, il faut le dire est très révélatrice : « Tu vois ! (Elle lui lèche le doigt) « Le Plan Parfait est partout, y a rien de plus simple ! Tu as juste à te demander tout haut si tu dois faire tel truc ou pas. Et tu attends de voir.
- C’est tout ?
- Le Plan te dit oui ou non.
- Quoi, il parle ?
- Il t’envoie des signes, idiot !
- Les signes négatifs, c’est non, les bons, oui.
- Et, tu crois, en ces signes ?
- Hé, le Plan Parfait ! J’ai raison de te faire confiance ? »

Ils attendent quelques secondes. Rien ne se produit. De Petris hausse les épaules. Et puis, tout à coup, à travers la nuit noire, une mouette passe.


Séquence 23 [Ac - 1] - Plans 503 - 513 : 0h 24' 16"- 0h 24' 28": Mathilde, exaltée : « Tu vois ! Il a dit oui. » De Petris réagit aussitôt : « Hé, Plan Parfait, Mathilde raconte des conneries » Mathilde va le mordre à la main, et De Petris poussera un grand cri, elle va lui dire : « Tu vois, il a dit non.
- C’est toi, ça.
- Et alors, je fais partie de ce Plan Parfait. »


Séquence 24 [Aa - 7] - Plan 514 : 0h 24' 52": Flashback. Les soldats de l’ONU préparent l’opération pour capturer Paradic. Sous une tente, l’état major écoute les explications de De Petris : « En montagne, on n’a aucune chance de capturer Paradic. Il faut l’attirer sur la côte. On placera l’appât à Vruia. Le site est encaissé. On en sort difficilement. (...) »

Il est à constater que la baie de Vruia ressemble étrangement à celle de "la fameuse nuit", l'endroit ou le colonel trébuche et se pique au doigt...

Photogramme 25 : Mathilde, Plan 544.A un moment le major passe près du colonel et lui dit : « Ça m’a tout l’air d’être le plan parfait. » Le colonel est surpris par cette remarque. Et, tout à coup, il entend une mouette passée.

Photogramme 25 : Séquence 26 [Aa -9] - Plan 544 : 0h 26' 20": L’état major, le général en tête se déplace sur la baie de Vruia pour vérifier le terrain. A un moment le major passe près du colonel et lui dit : « Ça m’a tout l’air d’être le plan parfait. » Le colonel est surpris par cette remarque. Et, tout à coup, il entend une mouette passée. Il lève la tête avec stupéfaction. Transition avec la séquence de la « fameuse nuit ».



Séquence 27 [Ac - 2] - Plans 554 - 580 : 0h 26' 49"- 0h 27' 46": Flashforward. Mathilde montre avec le doigt à De Petris le mouvement des vaguelettes : « Regarde, le Plan Parfait nous montre le chemin.
- C’est juste le courant.
- Tu ne sens pas la brise.
- Juste le coup de froid parfait.
- Tu es un sacré hypocrite.
- Pourquoi ?
- Tu te plains de tous. Et ensuite, tu le fais. Tu ne crois pas au Plan Parfait. Pourtant, tu suis ses signes.
- Je ne crois que ce que je vois. »

Photogramme 26 : Mathilde, Plan 581.Mathilde ne voulait pas mouiller son tutu, elle demande à De Petris de la porter.

Photogramme 26 : Séquence 27 [Ac - 2] - Plan 581 : 0h 27' 48": Mathilde ne voulait pas mouiller son tutu, elle demande à De Petris de la porter, et lui demande de réaliser son vœu. De Petris mal à l’aise dans l’eau, lui demande : « Quel vœu ?
- La brasse papillon !
- Faudra apprendre à nager, avant.
- J’n’ai pas besoin d’apprendre. - Je me deman... » Il veut finir sa phrase, mais en déséquilibre, ils tombent dans l’eau avec des grands éclats de rires.



Séquence 28 [Aa - 10] - Plans 585 - 589 : 0h 28' 13"- 0h 30' 02": Flashback. Le colonel est assis au pied d’un arbre. L’envie lui prend de fumer une cigarette. Il constate qu’il y avait un message écrit en rouge. Mais, le général arrive et lui dit que son plan est bon, mais il ne veut pas l’intervention des forces croates. De Petris répond : « Vous plaisantez ? Le plan ne fonctionnera pas sans les zodiacs croates. Si Paradic plonge… c’est fini.
- Il nous faut Paradic. Mais je n’ai jamais précisé « vivant ».
- C’est une opération de l’ONU, bordel ! » Les officiers présents commencent à s’inquiéter de l’altercation du général et du colonel. De Petris dit au général en le regardant droit dans les yeux : « On a beau opérer en secret, une fusillade est exclue. J’ai des civils là-bas. On ne peut pas exposer l’appât.
- Ne me faites pas la leçon, Marcus ! Faire le distinguo entre une cible et des civils, c’est le b.a.-ba.
- Je ne peux pas prendre le risque.
- Si on implique les Croates et que ça foire, ils s’arrangeront pour alerter les médias. Ils déblatèrent déjà sur nous !
- Je m’occupe des Croates. »
Le Major qui suivait avec attention la discussion animait entre les deux hommes intervient : « Si on organisait un match de basket ce soir-là, eux contre nous, ça les occuperait, ils adorent nous battre. » Le général est séduit : « Bonne idée. Filez à Split, organisez-moi ça. » Ensuite, se retournant vers De Petris, il lui lance : « Au moins quelqu’un qui comprend la situation ! »

De Petris déçu, allume sa cigarette, et dubitatif, écrit un mot sur une petite feuille.


Séquence 29 [Ac - 3] - Plans 590 - 604 : 0h 30' 04"- 0h 31' 05": Flashforward. La nuit. De Petris plonge dans la mer et nage la brasse papillon. Il nage jusqu’au rocher où se trouve Mathilde, et lui dira après des propos enthousiastes : « Moi aussi, j’ai un vœu.
- C’est quoi ?
- C’est de recommencer. »


Photogramme 27 : Mathilde, Plan 615. Mathilde danse sur un sol mouillé (terrain glissant), avec des gros sabots destinés à récurer le sol. Le Major la regarde avec des yeux pleins de convoitise. Il lui donne le message que De Petris lui adresse. Elle le lit. Le fond de l'image, une grille, ne semble pas être innocent, c'est un indice qui témoigne de la main mise du colonel sur l'appât.

Photogramme 27 : Séquence 30 [Ab - 5] - Plans 606 - 647 : 0h 31' 07"- 0h 33' 01": Flashback. Dans l’auberge. Mathilde danse sur un sol mouillé (terrain glissant), avec des gros sabots destinés à récurer le sol. Le Major la regarde avec des yeux pleins de convoitise. Il lui donne le message que De Petris lui adresse. Elle le lit, et lui demande : « Pourquoi il vient pas lui-même ?
- Il est en mission. (…) Il est à Mostar. Les combats continuent là-bas. Il essaie de sauver des vies. C’est un sacré héros, ton copain.
- Pas toi, vu que t’es là !
- Si tu t’ennuies en attendant, je peux toujours le remplacer. Lui et moi, on est aussi proches que ça. » Il lui montre deux doigts de la main collés.
- « J’en suis pas si sûre. »
Le Major part vexer, et essaye de négocier avec Rita le tarif pour être avec Mathilde. Cette dernière lui dit que Mathilde n’a pas de prix, « Elle est notre porte-bonheur. »


Le fond de l'image, une grille, ne semble pas être innocent, c'est un indice qui témoigne de la main mise du colonel sur l'appât. A cela, il faut ajouter, la faute du mot "dance" dans le message de Mathilde.


Séquence 31 – 33 [Aa – 11 - 13] - Plans 648 - 669 : 0h 33' 02"- 0h 34' 43": Retour à la baie de Vruia. Le colonel et le général ont repris leur conversation sur le plan de capture de Paradic. De Petris dit au général : « Impliquer des enfants, c’est déjà une entorse au règlement. On ne peut pas les mêler à un combat !
- Vous avez du sommeil en retard, allez vous reposer. Et calmez-vous.
- Je suis calme, c’est vous qui débloquez. » Le général demande à un sergent de sortir de la tente : « Qu’est-ce qui vous arrive, Marcus ? C’est vous qui m’avez convaincu de coincer ce type ! (...)
- On ne doit pas se conduire comme Paradic.
- C’est un génocidaire, bordel (…) !
- Combien de guerres ? Trois ? Quatre ? Pourquoi on peut encore se regarder dans les yeux ? Parce qu’on a toujours été réglo. On n’a rien à cacher !
- Alors, pourquoi vous n’avez pris aucune permission en deux ans. »
Changement de décor. La guerre. La désolation. L’horreur à l’état pur. Des corps massacrés, mutilés. L’on se demande si c’est vraiment des êtres humains qui ont fait ces atrocités ou alors des bêtes sauvages.

Retour à la tente, un soldat se précipite pour annoncer qu’il y a un problème dans le village.

Photogramme 28 : Mathilde, Plan 671.Le colonel et le soldat se précipitent avec un jeep au village, et là, ils sont étonnés de voir une vache sur un toit.

Photogramme 28 : Séquence 34 [Aa - 14] - Plans 671 : 0h 35' 04": Le colonel et le soldat se précipitent avec un jeep au village, et là, ils sont étonnés de voir une vache sur un toit. Il semblerait que c’est à cause des coups de feu !


Séquence 30 [Ab - 6] - Plans 674 - 685 : 0h 35' 13"- 0h 35' 55": Mathilde et Misho qui dessinait sont sur un port. Mathilde décide de préparer un repas. Son plan c’est de se rendre au centre d’approvisionnement de l’ONU et de se servir.

Les deux séquences vont s’alterner, à savoir, d’une part le sauvetage de Rouja par De Petris (Aa), et d’autre part, la préparation du repas de Mathilde (Ab). Nous allons prendre en considération quatre moments forts des deux séquences :



Photogramme 29 : Séquence 42 [Aa - 18] - Plan 714 : 0h 36' 29": De Petris est sur le toit de la maison est tente en vain de plier la vache à sa volonté. Il ne savait pas comment s’y prendre pour l’approcher. Un Croate lui tend un bouquet de fleur, en lui disant que la vache aime les marguerites. De Petris s’approche de la vache comme un amoureux, avec le bouquet, et évidemment cette situation a rendu le village hilare. Il est à noter que nous avons encore une fois affaire à un appât, qui finalement, commence à être la spécialité du colonel.

Photogramme 29 : Mathilde, Plan 714. De Petris est sur le toit de la maison est tente en vain de plier la vache à sa volonté. Il ne savait pas comment s’y prendre pour l’approcher. Un Croate lui tend un bouquet de fleur, en lui disant que la vache aime les marguerites. De Petris s’approche de la vache comme un amoureux, avec le bouquet.
*


Photogramme 30 : Séquence 43 [Ab - 10] - Plan 726 : 0h 36' 43": Mathilde réussit à s’introduire dans le centre d’approvisionnement de l’ONU sans éveiller les soupçons. Elle traverse les rayons du centre, et nous apercevons rapidement, au cours de son passage furtif, un petit panneau sur lequel est inscrit le mot : VEGETABLES (légumes). Le photogramme en question est à peine perceptible en mouvement réel. Là non plus, il nous semble que l’image pose une question que nous allons, au fur et à mesure, découvrir la portée.

Photogramme 30 : Mathilde, Plan 726. Mathilde réussit à s’introduire dans le centre d’approvisionnement de l’ONU sans éveiller les soupçons. Elle traverse les rayons du centre, et nous apercevons rapidement, au cours de son passage furtif, un petit panneau sur lequel est inscrit le mot : VEGETABLES (légumes).

Photogramme 31 : Séquence 45 [Ab - 11] - Plan 730 : 0h 36' 51": Mathilde, vole au hasard une caisse de « légumes » des étagères du centre de l’ONU. Il faut souligner la grande peine de Mathilde à soulever la caisse.


Photogramme 31 : Mathilde, Plan 730. Mathilde, vole au hasard une caisse de « légumes » des étagères du centre de l’ONU. Il faut souligner la grande peine de Mathilde à soulever la caisse.



Photogramme 32 : Séquence 46 [Aa - 20] - Plan 731 : 0h 36' 52": Les efforts du colonel sont enfin, couronnés de succès, il arrive à disposer la vache au centre du filet, afin de pouvoir l’évacuer.

Photogramme 32 : Mathilde, Plan 731. De Petris arrive à disposer la vache au centre du filet, afin de pouvoir l’évacuer.

Là encore, l’image ouvre des questions innombrables. Est-ce cela le rôle des forces de l’ONU, sauver des vaches en détresse ? D’ailleurs, que représente, symboliquement la vache ?

Parfois, en ouvrant des questions, nous avons plus de réponses qu’il en faut…


Séquence 46 [Aa - 20] - Plan 738 : 0h 37' 02" ': Entre temps, l’état-major est impatient de contacter le colonel, nom de code : Puma 1. Il ne cessait d’appeler : « Puma 1, Puma 1, vous m’entendez ! » Des enfants qui ont profités de l’agitation dans le village, ont pris l’émetteur de la jeep, et ont répondu : « Vache une, vache une. »

Séquence 49 [Ab - 13] - Plans 763 - 782 : 0h 37' 52"- 0h 38' 43" : Mathilde essaye d’ouvrir la caisse de l’ONU, devant Rita, qui est de mauvaise humeur, visiblement la caisse est soigneusement fermée. Rita mécontente dit à Mathilde : « Tu as volée l’aide destinée aux enfants sans foyer.
- Je me suis volée moi-même, alors !
- Tu crois qu’il va revenir pour toi, pauvre gourde ? Il a une femme dans chaque port !
- C’n’est pas un marin, mais le chef des opérations militaires. (…)
- Si je vais en prison, tu crois qu’il m’aidera ? » Puisque Rita est à présent la complice de Mathilde.


Photogramme 33 : Séquence 49 [Ab - 13] - Plan 783 : 0h 38' 43": Mathilde réussit à ouvrir la caisse, et les personnes présentes dans la cuisine découvrent avec étonnement, qu’il s’agit des armes, des mitrailleuses. Une hôtesse qui dit : « C’est de l’aide sociale là. » La présence du coq au milieu de la table est à souligner.

Photogramme 33 : Mathilde, Plan 783. Mathilde réussit à ouvrir la caisse, et les personnes présentes dans la cuisine découvrent avec étonnement, qu’il s’agit des armes, des mitrailleuses. La présence du coq au milieu de la table est à souligner.


Photogramme 34 : Séquence 49 [Ab - 13] - Plan 784 : 0h 38' 45" : Dans la continuité de la séquence, la radio locale annonce qu’il y a de nouveau des tirs dans Mostar et que la ville est coupée du reste du pays. Mathilde croyant que De Petris est à Mostar (pour sauver des innocents), aura le visage qui va se décomposer, et décidera sur le champ d’aller à Mostar.

Photogramme 34 : Mathilde, Plan 784. La radio locale annonce qu’il y a de nouveau des tirs dans Mostar et que la ville est coupée du reste du pays.


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Chapitre 4


Le billet pour Mostar

Séquence 51 [Ab - 14] - Plan 802 : 0h 39' 26": Mathilde une sucette dans la bouche, veut absolument se rendre à Mostar. Elle négocie avec un soldat son billet pour Mostar, en échange de la caisse d’armes. Le soldat semble être le colosse du bordel.



Photogramme 35 : Séquence 52 [Aa - 23] - Plan 807 : 0h 39' 44": De Petris est ivre. Il est assis au bout d’une table dans une petite auberge d’un port de pêche, il se rappelle de tout ce que Mathilde lui avait dit, à propos du « Plan Parfait ». Il se rappelle également ce que le général lui avait dit, qu’il n’avait pas pris une permission depuis deux ans. Et, c’est encore une fois, une mouette qui lui donne la « réponse », en se dirigeant vers un bateau qui va à Trieste en Italie. Il se précipite vers le bateau de pêche et s’embarque pour Trieste.

Photogramme 35 : Mathilde, Plan 807. De Petris est ivre. Il est assis au bout d’une table dans une petite auberge d’un port de pêche, il se rappelle de tout ce que Mathilde lui avait dit, à propos du « Plan Parfait ». Et, c’est encore une fois, une mouette qui lui donne la « réponse », en se dirigeant vers un bateau qui va à Trieste en Italie.



Photogramme 36 : Séquence 53 [Ab - 15] - Plan 812 : 0h 40' 08": Toute la scène de la négociation du billet pour Mostar est suivie attentivement par Misho, caché derrière des rideaux de camouflage militaire.

Photogramme 36 : Mathilde, Plan 812. Toute la scène de la négociation du billet pour Mostar est suivie attentivement par Misho, caché derrière des rideaux de camouflage militaire.

Photogramme 37 : Séquence 53 [Ab - 15] - Plan 814 : 0h 40' 12": Misho est inquiet de voir Mathilde partir pour Mostar. Il décide à son tour de voler la caisse posé à l’intérieur d’un caddie de marché rouge, lui enlevant de la sorte son billet pour Mostar.


Photogramme 37 : Mathilde, Plan 814. Misho est inquiet de voir Mathilde partir pour Mostar. Il décide à son tour de voler la caisse posé à l’intérieur d’un caddie de marché rouge.



Photogramme 38 : Mathilde, Plan 820. De Petris, ivre, est réveillé subitement, sous la hilarité générale des passagers du bateau, par un flot de poissons qui se déverse sur lui. L’image est pertinente, car elle représente cette fois-ci De Petris dans un filet.

Photogramme 38 : Séquence 54 [Aa - 25] - Plans 816 - 875 : 0h 40' 34"- 0h 42' 17": De Petris toujours ivre, est réveillé subitement, sous la hilarité générale des passagers du bateau, par un flot de poissons qui se déverse sur lui. L’image est pertinente, car elle représente cette fois-ci De Petris dans un filet. Il regarde autour de lui, et pose une question : « On arrive quand, à Trieste ? » Une passagère répond : « A l’aube. » Il se lève en titubant, il se tient à un petit mât : « Je devrais déjà y être ! » Le pêcheur est furieux, le pousse : « Dégage de mon filet ! » De Petris ne se sent pas bien, il a la tête qui tourne (nous l’apprenons grâce aux images décadrées, incertaines et changeantes). Il s’affaisse près des cageots de poissons, certains poissons se débattent encore. De Petris observe les poissons avec compassion, et prend en une dans la main, afin de la remettre dans l’eau. Un passager qui assiste à la scène lui dit : « Laisse-les mourir en paix, ils savent quand leur heure est venue.
- C’est des conneries. Personne ne sait. » Et là, il se retourne en ayant une vision des massacres des innocents (symbolisé ici par un slash, la barre oblique [/] ) : « Ils savaient pas. » [/1.] [/2.] [/3.]Puis il crie « Leur guerre était finie, bordel ! » [/4.] « Ils nous attendaient. » [/5.] « Pour nous souhaiter la bienvenue . » [/6. Explosion.] [/6.2.] [/6.3.] De Petris se prend la tête dans les mains avec une grimace douloureuse qui signifie une intense épreuve. [/7.] Il se calme, il fume une cigarette, en regardant le vide : « Mais il est arrivé le premier. Paradic et ses hommes. » Une passagère fait le signe de la croix, pour éloigner le mal. A présent les passagers l’écoutent attentivement : « On aurait pu arriver un jour plus tôt.» [/8.] « On aurait pu ! » Il pleure, il souffre, un marin comprend le désarroi de De Petris « Laisse tomber, c’est pas ta faute.
- J’aurais pu y être ! On a été retardés. On faisait...» Long temps de silence « On faisait la fête. On étais en train de danser, de boire. »



Séquence 55 [Ca - 7] - Plans 882 - 903 : 0h 42' 56"- 0h 44' 25" : Flashforward. Mathilde très affectée, regarde le vide par une fenêtre. Le Docteur hésitant, lui demande doucement : « Mathilde, le colonel a été tué par un 5,75. Tes armes à toi, c’était vraiment des 5,75 ?
- Sûrement que oui.
- Je devrais le savoir.
- D’habitude, je deale des winchesters.
- Chut ! Ces cons pourraient te croire.
- Je veux qu’ils me croient. Et toi aussi. Qu’est-ce que tu veux d’ailleurs ?
- Je veux que Paradic paie pour tous ces crimes. Je veux te voir libre. » Mathilde prend un sandwich enveloppé d’un aluminium :
- « Qui te dit que je ne suis pas libre ? - Comment tu comptes sortir d’ici ? Grâce à ton Plan Parfait ?
 » Mathilde sourit quand elle a entendue les deux mots magiques « Plan Parfait » et jette le sandwich dans la poubelle.


Séquence 56 [Ab - 16] - Plan 916 : 0h 44' 52" : Flashback. Mathilde est violemment frappé par le colosse : « Ton frère a volé les armes ?
- Je les retrouverai.
- Mes clients sont moins coulants, eux.
- Faut que j’aille à Mostar.
- Approche pas, connasse. Sinon, je te démolis. T’auras l’air de revenir de Mostar. »


Photogramme 39 : Mathilde, Plan 924. Retour à la « Fameuse Nuit ». Dans une curieuse cabane branlante au bord de la mer qui reflète l’instabilité du moment. De Petris se repose, Mathilde s’approche doucement de lui.

Photogramme 39 : Séquence 60, 62, 64 et 66 [Ac – 4 -7] - Plans 922 -942 : 0h 45' 44"- 0h 48' 10": Changement de décor. Retour à la « Fameuse Nuit ». Dans une curieuse cabane branlante au bord de la mer qui reflète l’instabilité du moment. De Petris se repose, Mathilde s’approche doucement de lui : (…) « Je t’imaginais tout autrement. Moins grisonnant et maigrichon.
- C’est une tentative pathétique pour me draguer ?
- Oui, oui ! » Elle l’embrasse à l’oreille avec ardeur. - « Mathilde, arrête, va. J’ai deux fois ton âge.
- La femme de Van Gogh était sa cousine, et elle avait 13 ans.
- Van Gogh était fou.
- Tu es fou de moi !
- Peut-être que je suis fou. Stupide c’est sûre. Sinon, qu’est-ce que je ferais ici ?
- Où est-ce que tu préférerais être ?
- Si je pouvais être n’importe où dans le monde ? Au choix ? » Mathilde hoche la tête pour dire oui. - « A cet instant précis ? Voyons voir. Eh bien... l’endroit où je choisirais d’être… c’est ici.
- On y va !
- Où ça ?
- Quand c’est si beau, c’est que ça touche à sa fin. »



Séquence 67 [Ab - 19] - Plans 950 -986 : 0h 48' 11" - 0h 51' 01": Mathilde n’ayant pas pu vendre les armes, elle accepte contrainte et forcée la proposition du Major. Dans cette séquence, nous découvrons le vrai visage du major, lubrique, concupiscent et trompeur. Mathilde se plie aux exigences sexuelles du Major.

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Chapitre 5


Les découvertes du Docteur

Photogramme 40 : Mathilde, Plan 987. Rita lui arrache un dessin de Misho de la main du Docteur est écrit au dos, un nom : Kraj. C’est le village natale de Mathilde.

Photogramme 40 : Séquence 68 [Cb - 1] - Plan 987 : 0h 51' 02": Flashforward. Le Docteur essaye de soutirer des informations auprès de Rita. Cette dernière refuse. Le Docteur insiste. Rita lui arrache un dessin de Misho de la main du Docteur est écrit au dos, un nom : Kraj. C’est le village natale de Mathilde, Rita ajoute : « Les parents de Mathilde sont morts. Tués par le premier obus qui a touché le village. »

Séquence 69 [Cb - 2] - Plan 1002 : 0h 52' 12" : A Kraj, un village en ruines, le Docteur rencontre un facteur qui continuait à distribuer le courrier dans des maisons inexistantes. Le Docteur demande au facteur s’il connaît Mathilde. Ce dernier répond : « Mathilde ? Elle s’appelle Maria ! Elle nous rendait fous avec tous ses noms. Qu’est-ce qu’elle devient ?
- Je cherche sa maison.
- Moi aussi. J’ai des amendes à déposer. »


Photogramme 41 : Séquence 69 [Cb - 2] - Plan 1028 : 0h 52' 35": Le docteur, à l’appui d’un dessin de Misho, suppose que la maison de Mathilde est une maison avec une girouette munie d’un coq. [3]

Photogramme 41 : Mathilde, Plan 1028. Le docteur, à l’appui d’un dessin de Misho, suppose que la maison de Mathilde est une maison avec une girouette munie d’un coq.

Par ailleurs, le dessin de l’enfant est révélateur, nous distinguons, un coq bleu qui baigne dans un ciel orange, chargé de nuage bleus mais par endroit le ton est plus clair. La sérénité du ciel est troublée par la présence de nombreux traits. Est ce que ces traits suggèrent la représentation enfantine des petits bonhommes, en forme de bâtons ? Dans ce cas alors, l’image peut représenter la mort, les âmes des trépassés qui montent au ciel. Nous y reviendrons sur ce dessin.


Photogramme 42 : Séquence 69 [Cb - 2] - Plan 1031 : 0h 52' 46": Le Docteur indique au facteur en pointant le desin de Misho sur une maison au bout du village avec une girouette, en lui disant : « C’est celle là.
- Vous êtes fou ? C’est la maison de Paradic. » [ Séquence 70 : Ca - 8 ] « Celle de Maria est plus loin. »

Photogramme 42 : Mathilde, Plan 1031. Le Docteur indique au facteur en pointant le dessin de Misho sur une maison au bout du village avec une girouette, en lui disant : « C’est celle là.


Séquence 75 [Cb – 5] - Plans 1023 - : 0h 53' 26" : Le facteur demande au Docteur de dire à Mathilde (Maria) de : « Payer l’électricité. S’ils s’aperçoivent que personne ne vit ici, je perds mon boulot. Et j’ai une mère, une grand-mère et un chien à nourrir. Maria elle n’a personne à charge.
- Elle a un petit frère. » [Séquence 76 : Ca -10]
- « Non, elle est fille unique.
- Et Misho, alors ?
- Vous le connaissez ? »



Photogramme 43 : Séquence 76 [Ca - 11] - Plan 1027 : 0h 53' 36": Image révélatrice. Mathilde qui embrasse une clé disposée en collier autour du cou. Est-ce la clé de sa maison ? Par ailleurs, l’image est une altération des premiers propos du colonel quand il la voit sur les quais, en disant au major : « C’est elle la clé. » On peut à présent dire, qu’elle n’est pas seulement la clé, mais qu’elle « a » cette clé…

Photogramme 43 : Mathilde, Plan 1027. Image révélatrice. Mathilde qui embrasse une clé disposée en collier autour du cou.


Séquences 77, 79 et 81 [Cb – 6 - 8] - Plans 1028 - 1040 : 0h 53' 38"- 0h 54' 20" : Le facteur est surpris que le Docteur connaît l’existence de Misho, il demande : « 5, 6 ans ? » Un corbeau passe en off. « C’est le fils de Paradic. [Séquence 78 : Ca -12] Pas mal de gens aimeraient coincer ce petit bâtard serbe. Vous savez où il est, hein ? Il ne survivra pas longtemps. Son accent serbe va le trahir. Pas besoin d’yeux. » [Séquence 80 : Ca -13]
- « C’est un enfant !
- Ouais… Les louvetaux, ça grandit. Vaut mieux le tuer avant qu’il se fasse les dents. » [Séquence 82 : Ca -14] « Si vous avez eu affaire à Paradic, vous devez savoir que ces dents sont acérées. »

En apprenant toutes ces nouvelles, le Docteur est pris d’une colère terrible, à l’aide d’un bâton, il casse tout ce qui se trouve son passage.

Photogramme 44 : Séquence 85 [Cb - 10] - Plan 1067 : 0h 55' 58": Et, tout à coup, parmi les gravats, il découvre une petite figurine blanche qui représente une ballerine avec un socle musicale. Il s’assied pour faire correspondre les deux parties, mais aussitôt il éclate en sanglots.

Photogramme 45 : Séquence 85 [Cb - 10] - Plan 1077 : 0h 56' 22": [Mathilde lui ayant demandé de trouver Misho et de l’aider.] Le Docteur est à présent devant la petite cabane. Il fait quelques pas à l’intérieur de la cabane, mais il sent que sous ses pieds le son est creux. Il pose la petite ballerine sur une petite tablette, et commence à déblayer la surface de terre qui sonne creux. Une main (celle de Misho) surgit dans le noir pour saisir la petite ballerine.

Photogramme 46 :Séquence 85 [Cb - 10] - Plan 1078 : 0h 56' 28": Le Docteur déblaie la terre et trouve une caisse en bois, il ouvre la caisse et découvre les armes, il marmonne : « Bon Dieu. »



Photogramme 47 : Séquence 86 [Ca - 16] - Plan 1086 : 0h 56' 52": Retour dans le bâtiment de l’ONU. Mathilde d’abord seul, commence à ce dédoubler en deux Mathilde, ensuite en trois. L’image et le cadre sont hautement poétique. L’interprétation et la signification portent à méditer…


Photogramme 47 : Mathilde, Plan 1086.Retour dans le bâtiment de l’ONU. Mathilde d’abord seul, commence à ce dédoubler en deux Mathilde, ensuite en trois. L’image et le cadre sont hautement poétique.


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Chapitre 6


Le « Mariage imaginaire slave »

Photogramme 48 : Mathilde, Plan 1098. Cette séquence est la suite de la séquence 67. Elle est également la fin de la « Fameuse Nuit ». C’est leur avant-dernière rencontre. Mathilde avait invité De Petris à la suivre. Elle l’emmène sur une colline. Ils arrivent près d’un mûrier, ils commencent à en manger.

Photogramme 48 : Séquence 87 [Ac - 8] - Plans 1087 - 1101 : 0h 57' 26" - 0h 55' 07" : Flashback. Cette séquence est la suite de la séquence 66. Elle est également la fin de la « Fameuse Nuit ». C’est leur avant-dernière rencontre. Mathilde avait invité De Petris à la suivre. Elle l’emmène sur une colline. Ils arrivent près d’un mûrier [4], ils commencent à en manger, De Petris dit à Mathilde : « J’ai tant de choses à te dire.
- Je sais !
- Tu ne sais pas.
- Tu as peur ! Ne t’en fais pas. Tout ça, c’est un rêve. Cet endroit, nous deux, ces mûres… Tout en fait partie. » Elle lui met une mûre dans la bouche. De Petris triste lui dit : « Ma vie ne ressemble pas à ça.
- Ta vie aussi, c’est un rêve. » Une patrouille de l’ONU se pointe au bout d’un chemin, De Petris demande : « Et eux.
- Eux, ils font partie du cauchemar. » Ils se lèvent, et marchent, Mathilde demande « Tu veux m’épouser ou quoi.
- Je suis déjà marié.
- Mais pas à la slave !
- Je suis pas slave.
- Et alors ? Dieu se contrefout de la nationalité. Viens. »


Photogramme 49 : Mathilde, Plan 1117. Le couple entrent dans une église en ruines. Aussitôt, Mathilde commence à danser, comme dans une espèce de transe, et à ce moment là, les apparences changent, Mathilde est entourée de plusieurs personnes habillées des costumes locaux et de masques, qui dansent également autour d’un grand feu.

Photogramme 49 : Séquence 88 [Ac - 9] - Plans 1117 - 1134 : 0h 59' 31"- 0h 59' 57" : Le couple entrent dans une église en ruines. Aussitôt, Mathilde commence à danser, comme dans une espèce de transe, et à ce moment là, les apparences changent, Mathilde est entourée de plusieurs personnes habillées des costumes locaux et de masques [5], qui dansent également autour d’un grand feu. Mathilde commence à dire : « La fée tourne autour du grand feu. Puisse ton feu ne jamais être réduit en cendres ! Puisse-t-il réchauffer tous tes rêves ! »

Photogramme 50 : Séquence 89 [Ac - 10] - Plan 1145 : 0h 59' 58": De Petris est très agacé de la danse et du comportement étrange de Mathilde, il lui demande d’arrêter ce petit jeu. C’est la troisième fois qu’il lui demande « d’arrêter ce petit jeu ». En fait, il veut se confesser, et tout lui dire : (…) « Je dois m’absenter de Split quelques jours. Je participe à une opération. Et toi aussi, tu fais partie de cette opération. Il faut que tu saches. On ne s’est pas rencontrés par hasard.
- Tu l’as enfin compris., Il était temps !
- Ecoute-moi ! Je sais tout sur toi. Je sais qui tu es.
- Je te connais, moi aussi. Depuis toujours.»

Photogramme 51 : Séquence 90 [Ac - 11] - Plan 1178 : 1h 01' 14": Les apparences changent de nouveau. Nous glissons de nouveau dans le monde imaginaire de Mathilde, mais cette fois-ci, De Petris rejoint son monde slave. Il est habillé aussi dans un costume local, et rejoint la danse. La mère de Mathilde apparaît elle lui dispose d’une couronne autour de la tête et lui dit : « Puisse tous tes rêves devenir réalité, mon enfant.
- L’un d’eux le devient maman. » En regardant amoureusement De Petris.

Photogramme 52 : Séquence 90 [Ac - 11] - Plan 1179 : 1h 01' 18": La mère de Mathilde prend de l’eau dans le creux de ses deux mains et verse le liquide transparent sur le feu. Ainsi, le mariage des contraires est accomplit.


Photogramme 53 : Séquence 91 [Ab - 20] - Plan 1181 : 1h 01' 24": Misho grâce à un lance-pierre envoie loin dans le ciel un caillou qui s’éclate en plein jour en des centaines d’étoiles. L’image est chargée d’une poésie subtile et légendaire.

Photogramme 53 : Mathilde, Plan 1181.Misho grâce à un lance-pierre envoie loin dans le ciel un caillou qui s’éclate en plein jour en des centaines d’étoiles.



Photogramme 54 : Mathilde, Plan 1195.De Petris est de retour à Trieste, chez son épouse Barbara. Il n’ose pas se montrer. Barbara est en train de nourrir des oiseaux que son mari lui a offert. L’image est encore une fois très pertinente.

Photogramme 54 : Séquence 92 [Aa - 30] - Plan 1195 : 1h 02' 55": De Petris est de retour à Trieste, chez son épouse Barbara. Il n’ose pas se montrer. Barbara est en train de nourrir des oiseaux que son mari lui a offert. L’image est encore une fois très pertinente.


Séquence 92 [Aa - 30] - Plan 1196 - 1281 : 1h 03' 23" - 1h 05' 50" : La mère de Barbara parle à une personne (en off) : « Cet oiseau vient de Croatie. Son mari lui a envoyé pour son anniversaire. Cette espèce-là a l’œil pour repérer un cadavre bien avant les vautours. Ce prédateur, ma fille essaie d’en faire un végétarien. On ne peut pas déjouer la nature. Mais elle ne l’admettra que lorsqu’elle n’aura plus de doigts. » De Petris apparaît. Il se cache. Il apparaît de nouveau, Barbara est surprise. A l'écart, il demande à sa femme : « J’ai un service à te demander. Je suis censé être en Croatie.
- Mais…
- J’ai besoin de toi. » Barbara regarde son mari avec un regard plein d’incompréhension et d’incrédulité. « Aide-moi à sauver la petite goutte en plus qui rend la vie sublime.
- Quoi ?
- Chaque fois que je regarde la mer, elle est une goutte plus grande que dans mon souvenir. Je ferme les yeux et j’imagine cette mer, avec cette petite goutte en plus. » Barbara est perdue elle ne comprend rien... Il continue : « Toi, moi… Nos souvenirs communs, même mauvais, cet instant… Tout ça, c’est une « petite goutte en plus ».
- C’est ta première visite en 2 ans et tu parles… Que se passe-t-il ? Tu n’es plus toi-même !
- J’ai rencontré une fille extra.
- Et tu l’aimes ?
- Non, c’est une gamine. Mais elle aussi, c’est une « petit goutte en plus ».
- Tu mens. - Je ne mens pas. Le temps presse. Sa vie est en danger.
- Et ma vie à moi, tu y penses ?
- Toi, tu es fortes.
- Elle n’a personne. Rien que moi pour l’aider.
- Qu’attends-tu de moi ? Quel est ce « service » à te rendre ?
- Si c’est toi qui le demandes, le général Coultar acceptera d’annuler l’opération. Il ferait n’importe quoi pour toi. »


Séquence 93 [D - 2] - Plan 1282 : 1h 05' 51" : Flashforward. Barbara rejoint le général Coultar est demande à voir Mathilde.

Photogramme 55 : Mathilde, Plan 1310.C’est l’unique rencontre entre Barbara et Mathilde. La séquence commence par la main de Barbara qui écrase une cigarette sur les parois d’une poubelle, unique accessoire d’une grande salle vide, hormis une table et deux chaises. La poubelle est pleine de victuailles non consommées, pomme, banane, cuisse de poulet, sandwichs enveloppés d’aluminium.

Photogramme 55 : Séquence 94 [D - 3] - Plan 1310 : 1h 07' 03": C’est l’unique rencontre entre Barbara et Mathilde. La séquence commence par la main de Barbara qui écrase une cigarette sur les parois d’une poubelle, unique accessoire d’une grande salle vide, hormis une table et deux chaises. La poubelle est pleine de victuailles non consommées, pomme, banane, cuisse de poulet, sandwichs enveloppés d’aluminium.


Séquence 94 [D - 3] - Plan 1330 : 1h 07' 03": Mathilde est poussée par un soldat dans la salle, elle s’assied sur une chaise et s’assoupit de côté. Barbara s’assied à son tour, en regardant Mathilde avec un air dédaigneux mélangé certainement de jalousie. Elle demande à Mathilde : « Parlez-vous l’anglais ? » Mathilde lui montre un briquet et lui dit : « briquet. » Ensuite elle enchaîne, en allumant le briquet : « Feu. » Barbara voulait parler, Mathilde dit : « Bouche. » « Nez. » « Yeux. » « Caresse. » Barbara excédée se lève de sa chaise, et gifle Mathilde « J’ai une seule chose à vous dire. Il est peut-être mort avec vos histoires à dormir debout en tête. Mais c’est ma photo qu’il avait en poche. » Mathilde regarde Barbara droit dans les yeux et lui dit après un certain temps : « Menteuse. » Plan de coupe, sans transition avec le plan suivant :


Séquence 95 [Aa - 31] - Plan 1334 : 1h 09' 10" : Flashback. Barbara et au téléphone avec John (le général Coultar) « Merci, John. Je te suis très reconnaissante. (…) Je m’exécute, mais ne me demande pas de comprendre. Je ne comprends pas non plus. Il fait une dépression, je crois. » Elle regarde à travers la fenêtre, De Petris est affairé autour d’un grand feu.

Photogramme 56 : Mathilde, Plan 1346. De Petris brûle les cages des oiseaux, après avoir libéré l’oiseau qu’il a offert à Barbara. Il parlait à une dame, visiblement affolé : « Qui a pressenti la guerre ?

Photogramme 56 : Séquence 95 [Aa - 31] - Plans 1335 - 1362 : 1h 09' 26" - 1h 11' 18": En fait, De Petris était en train de brûler les cages des oiseaux, après avoir libéré l’oiseau qu’il avait offert à Barbara. Il parlait à une dame, visiblement affolé : « Qui a pressenti la guerre ?
- Les Serbes ?
- Non.
- Les Croates alors ?
- Non.
- Les mouettes ! Elles s’étaient rassemblées sur les plages, plusieurs mois avant le début des bombardements. Comme si elles savaient qu’une guerre allait éclater. Par milliers, elles regardaient fixement la mer, sachant que les touristes seraient rares cette année-là. Hélas, on n’a pas compris ces signes. »

Barbara sort dire à son mari, que l’opération est annulée, et que le général lui impose deux semaines de permission. Et qu’enfin, ils allaient s’occuper de Mathilde et de Misho.


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Chapitre 7


Mostar

Photogramme 57 : Séquence 96 [Ab - 21] - Plan 1376 : 1h 11' 20": Mathilde est dans un hélicoptère prête à partir pour Mostar, Elle n’a plus la robe de ballerine, le tutu, mais une veste verte militaire. Au sol, le Major et en communication, et fait allusion à un cadeau d’adieu que Mathilde lui a donnée. Il s’agit de ses chaussons de danse. Ensuite, il annonce le début d’un nouveau plan pour la capture de Paradic : L’opération Requin.


Photogramme 58 : Séquence 98 [Ab - 22] - Plans 1384 - 1389 : 1h 13' 16"- 1h 14' 07": Mathilde cherche désespérément De Petris dans la ville de Mostar en ruines. Elle s’adresse à des soldats qui courent dans la ville désertique : « Je cherche le chef des opérations militaires de l’ONU ! Vous savez où il est ? Où est-ce que je peux le trouver ? »

Photogramme 59 : Séquencee 100 [Ab - 23] - Plan 1392 : 1h 13' 37": Téméraire, Mathilde continue ses recherches, mais il est difficile de progresser sur un sol instable, meurtrie et sans forme, elle trébuche, perd son équilibre et tombe.


Photogramme 60 : Mathilde, Plan 1394. Au même moment, à 600 km. de Mathilde, De Petris tente de consoler son épouse Barbara, protégé derrière des solides barreaux stylisés.

Photogramme 60 : Séquence 100 [Ab - 23] - Plan 1394 : 1h 13' 40": Au même moment, à 600 km. de Mathilde, De Petris tente de consoler son épouse Barbara, protégé derrière des solides barreaux stylisés.


Photogramme 61 : Séquence 100 [Ab - 23] - Plans 1391 - 1404 : 1h 13' 45" - 1h 14' 06": Mathilde trouve un abri, parmi les nombreuses personnes, elle s’adresse à un reporter-cameraman qui faisait des réglages sur sa volumineuse caméra : « Vous connaissez le colonel De Petris ? Il était en mission spéciale.
- Et comment ! Il est venu ici il y a un an. Il cherchait des renseignements sur Paradic.
- Quoi ? Sur Paradic ? »

Ce qui doit être souligner dans cette scène, c’est qu’en fin de compte, la vérité va jaillir de la bouche d’un cameraman, une personne chargée, au sacrifice de sa vie, de filmer les pires cauchemars de l’humanité. Il nous semble apercevoir dans cette image un portrait indirecte de la réalisatrice du film, avec un message sous-jacent : un film représente « la » vérité…


Photogramme 62 : Séquence 102 [Ac - 12] - Plan 1405 : 1h 14' 13": Mathilde est complètement désemparée, les mains ballantes, la bouche grande ouverte, elle ne croit pas ses oreilles. Elle éclate en sanglots, elle commence à se rappeler les propos de De Petris : « Je sais tout sur toi. Je sais qui tu es. »

La grande valeur de cette image ne réside pas seulement dans la haute finesse de ses caractéristiques plastiques : un flou vaporeux, des nuages d’incertitude opaques et soudés qui flottent autour de Mathilde, le chromatisme militaire, la figure humaine transformée, des yeux obscurcis, une bouche douloureuse ; mais aussi, parce que cette image devient une image de transition, avec le plan suivant : un cauchemar qui va réveiller brusquement De Petris en sueur.



Photogramme 63 : Mathilde, Plan 1409. Le brusque réveil de De Petris. Il s’interroge. Il est perplexe. Il a un pressentiment. Il téléphone à Split. Il découvre qu’il est relevé de ses fonctions.

Photogramme 63 : Séquence 103 [Aa - 32] - Plan 1409 : 1h 14' 42": Le brusque réveil de De Petris. Il s’interroge. Il est perplexe. Il a un pressentiment. Il téléphone à Split. Il découvre avec stupéfaction que l’opération est maintenue, et qu’il est relevé de ses fonctions. Il sort précipitamment de chez lui.


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Chapitre 8


L’appât : Baie de Vruia

Photogramme 64 : Séquence 104 [Aa - 33] - Plan 1426 : 1h 16' 30" : Le Major observe Misho avec des jumelles. Le général Coultar arrive, un soldat de son état-major lui dit : « Lynch (le nom du Major) «n’a pas encore repéré le requin.
- Et l’appât ?
- Toujours frais ?
- Extrafrais. Espérons qu’il ne vire pas, vu la chaleur.
- Faites bonne pêche ! »

Photogramme 64 : Mathilde, Plan 1426. Le Major observe Misho avec des jumelles.


Photogramme 65 : Séquence 106 [Ab - 24] - Plans 1430 - 1444 : 1h 16' 46" - 1h 17' 43" : Mathilde furieuse, entre dans l’auberge en courant, elle s’adresse à une fille : « Où ils l’ont emmené ?
- Qui ça ?
- Mon frère, connasse !
- A la pêche. A la pêche au requin. Tu savais pas ? Le commandant a dit que le colonel et toi vous les rejoindriez. Misho ne voulait pas y aller, mais le commandant lui a montré tes chaussons de danse. Alors, il a changé d’avis.
- Où est-ce qu’on pêche le requin ?
- On pêche le requin là où il y a des requins. Dans la baie de Vruia. »

Photogramme 65 : Mathilde, Plan 1430. Mathilde furieuse, entre dans l’auberge en courant, elle s’adresse à une fille : « Où ils l’ont emmené ?
- Qui ça ?
- Mon frère, connasse !


Photogramme 66 : Séquence 108 [Ca – 17 ] - Plan 1446 : 1h 17' 48" : Flashforward. Transition avec le plan précédant, Mathilde, à demi évanouie, dit au docteur : « Alors, j’ai filé là-bas.
- Je suis pas sûr de vouloir connaître la fin. Tu avais une arme. Et une bonne raison de t’en servir. C’était peut-être toi. Ou peut-être Misho. »

Photogramme 67 : Séquence 108 [Ca – 17 ] - Plans 1447 - 1474 : 1h 18' 07" - 1h 20' 13": Dans la continuité du plan précédant, Le Docteur commence à raconter une histoire qui concerne son fils, et le chat Dotty. La séquence est très intéressante, car elle inclut un jeu d’ombre qui se reflète sur un des murs de la salle. Ainsi commence son histoire : « Il y a quelques années de ça, mon fils avait 4 ans. Il jouait au salon avec Dotty, notre chat. Voulant s’échapper, Dotty a sauté sur la table. Mais mon fils l’a attrapé par la queue pour le tirer vers lui. Et il a entraîné la nappe et une lampe en porcelaine qui s’est cassée. « C’est pas de ma faute, papa. » Mon fils était en larmes. « Je sais, c’est la faute de Dotty » ai-je dit, pensant le calmer. Mais mon fils a pleuré de plus belle. « Non, papa. C’est pas la faute de Dotty. » Bien qu’effrayé, il ne voulait pas accabler son ami. Il ne trouvait pas le courage de me dire la vérité. » A ce moment, le père commençait à pousser son fils sur une balançoire. Tout en continuant son histoire : « Alors, je lui ai demandé : « Qui pourrait bien avoir fait ça ? » Mon fils s’est arrêté de pleurer, et ses yeux se sont illuminés. Il m’a dit : « Je sais, papa ! C’est le vent. »

A sa dernière phrase, le Docteur se retourne, et constate que Mathilde s’est évanouie et qu’elle est inerte sur le sol de la salle. Il appelle avec affolement les gardiens.


Séquence 109 [Ca - 18] - Plan 1475 : 1h 20' 15" : Mathilde est dans le coma, car elle est sous-alimentée, elle n’a pas mangée depuis des jours. Le Docteur se dirige vers une infirmière : « Je les ai vus apporter à manger.
- L’avez-vous vue manger ? » Le Docteur se rappelle alors, le nombre de fois que Mathilde jetait la nourriture dans la poubelle. Il marmonne : « Le Plan Parfait. Elle a jetée la nourriture, elle avait son plan à elle, un plan parfait pour nous échapper, à nous tous.
- Nous pouvons la nourrir de force. Mais il ne tient qu’à elle seule de se réveiller ou pas. Cela nous dépasse. »

Photogramme 68 : Séquence 111 [Ca - 20] - Plan 1493 : 1h 21' 18": Un corbeau malveillant se dresse à côté de la tête de Mathilde. Elle rêve…

Photogramme 68 : Mathilde, Plan 1475. Un corbeau malveillant se dresse à côté de la tête de Mathilde.


Photogramme 69 : Séquence 112 [Ac - 10] - Plans 1494 - 1506 : 1h 21' 22" - 1h 22' 55": Flashback. C’est le matin, après la « fameuse nuit », Mathilde demande à De Petris : « Emmène-moi.
- C’est impossible.
- Rien n’est impossible. » De Petris regarde le ciel est demande :
- « Plan parfait, Mathilde doit m’accompagner ? » Il profite du moment ou Mathilde regarde, à son tour, le ciel, il saisit une grosse pierre et la jette dans le précipice. « Ca m’a tout l’air d’un "non".
- Plan parfait, et si le colonel n’avait pas jeté la pierre ?
- Ne me fais pas ça. Arrête. Tu as un boulot. Moi, j’ai une mission. » Ils s’enlacent tendrement.


Séquence 113 [Ca - 21] - Plan 1507 : 1h 22' 56" : Flashforward. C’est le même plan de Mathilde dans le coma avec le corbeau.


Photogramme 70 : Séquence 114 [Ac - 11] - Plans 1509 - 1516 : 1h 23' 03" - 1h 24' 25": Flashback. Le Major est revenu reprendre De Petris. Mathilde est en train d’écrire avec un crayon rouge sur le paquet de cigarette. Il s’approche d’elle afin de prendre congé, elle lui demande : « Pourquoi tu me regardes avec cet air-là ?
- Je me disais… tu m’as fait oublier, exceptionnellement pour toute une nuit… » (Mathilde met le paquet de cigarette dans la pochette du colonel), que je fume. »

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Chapitre 9


La mort de De Petris II

Séquence Séquence 116 - 117 [Aa1 – 36 -37] - Plans 1518 - 1556 : 1h 24' 37" - 1h 25' 30" : Le second plan de l’ONU pour capturer Paradic est opérationnel. Mais, contrairement au souhait du général Coultar qui voulait que l’opération soit entreprise seulement par les forces de l’ONU, le Major sera surpris de voir l’arrivée des forces Croates prévenues par De Petris, revenu, afin de protéger Mathilde et Misho.

Séquence Séquence 118 [Aa2 - 1] - Plan 1557 : 1h 25' 31" : De Petris surprenant, est à l’intérieur de la cabane, il essaye de calmer énergiquement, la fureur de Mathilde, très en colère après ses découvertes à Mostar sur la vraie personnalité et mission de De Petris.

A partir de là, les séquences [Aa1, extérieur de la baie de Vruia] et [Aa2, intérieur de la cabane], vont s’alterner jusqu’à l’issue fatale, à savoir : la grande méprise d’avoir pris De Petris pour Paradic et de l’avoir abattu. Nous allons prendre en considération quelques moment forts.

De Petris insiste auprés de Mathilde : « Dehors, il y a deux armées qui rêvent de tuer le père de Misho. » [Séquence 122 : Aa2 -3] « J’ai prévenu les Croates. L’ONU devra arrêter Paradic, pas l’abattre. » [Séquence 124 : Aa2 -4]

Photogramme 71 : Mathilde, Plan 1591. Un soldat de l’ONU muni des lunettes de vision thermique, informe le Major : « Paradic est dans la cabane.

Photogramme 71 : Séquence 125 [Aa1 - 41] - Plan 1591 : 1h 26' 16": Un soldat de l’ONU muni des lunettes de vision thermique, informe le Major : « Paradic est dans la cabane. »


Séquence Séquence 126 [Aa2 - 5] - Plan 1592 : 1h 26' 20" : De Petris maintient fermement Mathilde : « Tiens-toi tranquille, tais-toi.
- J’en reviens pas d’avoir été si conne !
- J’ai essayé de l’empêcher. J’ai essayé d’arrêter tout ça. (…) Je suis dans l’armée.
- C’est pour ça que tu t’es servi de moi ?
- Quand tout sera fini, je t’emmènerai loin, très loin de cette merde. Je connais une île sous le soleil en plein mer.
- Je n’ai pas confiance en toi.»

Séquence Séquence 128 [Aa2 - 6] - Plan 1608 : 1h 27' 40" : De Petris préviens Mathilde : « Ne réveille pas Misho. - Paradic ne viendra pas » (L’enfant ouvre les yeux). « C’est un fantôme que tu attends. »

Photogramme 72 : Mathilde, Plan 1646. Retour au début du film. C’est le développement des inserts concernant Paradic à cheval, comme par exemple, au plan 79. Or, nous allons apprendre, qu’à ce moment précis, Paradic voulait sauver son fils qui jouait avec le bateau (plan 122). Mais il sera abattu par les résistants Croates, et tombera de son cheval. Mathilde prendra la relève en sauvant Misho.

Photogramme 72 : Séquence 131 [Aa1 - 45] - Plan 1646 : 1h 28' 47": Flashback. Retour au début du film. C’est le développement des inserts concernant Paradic à cheval, comme par exemple, au plan 79. Or, nous allons apprendre, qu’à ce moment précis, Paradic voulait sauver son fils qui jouait avec le bateau (plan 122). Mais il sera abattu par les résistants Croates, et tombera de son cheval. Mathilde prendra la relève en sauvant Misho. L’enfant écoutera avec une oreille attentive le récit de Mathilde.


Séquence Séquence 132 [Aa2 - 7] - Plan 1676 : 1h 29' 21" : De Petris est abattu moralement « Quel plan déroutant ! Si cruel. Si simple. Si parfait.» A peine il termine sa phrase, le canon d’une mitrailleuse est pointé sur sa tempe. Mathilde demande à Misho d’enlever l’arme. « Il est pas mort, mon papa. C’est le Petit Roi ! » De Petris est pris au dépourvu : « Tu es grand, maintenant. Le Petit Roi n’existe pas.
- Si, là, dehors. Regarde ! Regarde ! »

Photogramme 73 : Séquence 133 [Aa2 - 8] - Plan 1699 : 1h 30' 31": De Petris regarde dehors. Nous avons une illusion d’un bateau en feu. De Petris se retourne vers l’enfant et lui dit : « Il n’y a rien, là-bas. Allez donne-moi l’arme. »

- «Traître ! T’as peur que papa te voie.» De Petris s’adresse à Mathilde : « Dis-lui. Dis-lui la vérité.» A ce moment-là, nous entendons un tir de la mitrailleuse. A l’extérieur, le Major ordonne : « Préparez-vous à tirer. »

Photogramme 74 : Séquence 136 [Aa2 - 10] - Plan 1763 : 1h 31' 37": La situation bascule. Misho sort de la cabane en criant « Papa ! » On tire sur De Petris. Le corbeau-dragon apparaît dans un ciel rougeoyant. De Petris s’affale au bord de la plage. Mathilde sort à son tour en criant.

Photogramme 75 : Séquence 137 [Aa2 - 11] - Plan 1781 : 1h 32' 10": Transformation de l’image. Une lumière éclatante et irréelle irradie les deux amants. De Petris est habillé du costume de mariage slave avec la couronne, il est tenu par les bras de Mathilde en larmes.


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Chapitre 10


« Le Plan Parfait II »

Séquences 140 - 142 [Ca – 24 et 25] - Plans 1812 - 1852 : 1h 33' 34"-1h 34' 47" : Flashforward. Le Docteur, d’un pas décidé entre dans l’hôpital. Il est étonné de voir des soldats de l’ONU occupaient autour du lit de Mathilde. Une infirmière passe à côté du Docteur et lui dit « Elle nous a quittés. » Une autre s’approche : « Il y a quelques heures. » Le Docteur est pris d’une colère terrible, il se jette sur le général Coultar : « Vous l’avez tuée, salopards ! » Aussitôt, il est maîtrisé par d’autres soldats qui le frappent avec acharnement, et le laisse au sol.

Photogramme 76 : Mathilde, Plan 1853. Le Docteur traîne jusqu’à la fenêtre en riant, il découvre la petite ballerine, il se lève vers la vitre cassée : « Le Plan Parfait…
- Quoi ?
- Le Plan Parfait !

Photogramme 76 : Séquence 143 [Ca - 26] - Plan 1853 : 1h 34' 48": Une infirmière se précipite près du Docteur : « Qu’est-ce qui vous a pris ? Mathilde est partie. Elle a filé. Elle est sortie du coma, cette nuit. Regardez ! Quelqu’un a dû l’aider de l’extérieur. Elle n’a pas pu casser la fenêtre seule. » Le Docteur traîne jusqu’à la fenêtre en riant, il découvre la petite ballerine, il se lève vers la vitre cassée : « Le Plan Parfait…
- Quoi ?
- Le Plan Parfait ! »


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Chapitre 11


Postlogue

Photogramme 77 : Séquence 144 [Postlogue 1] - Plan 1857 : 1h 35' 03": Sur un ciel bleu et limpide, une mouette signe la fin du film : Mathilde. En voix off, Mahtilde dit : « Vous voyez. Ca marche ! »

Photogramme 78 : Séquence 146 [Postlogue 3] - Plan 1860 : 1h 35' 15": Sur un bateau avec une voile blanche immaculée, le Docteur porte Misho, derrière eux, nous retrouvons Mathilde, heureuse et joyeuse, en train de danser, elle passe à côté de sa mère, qui donne à manger des marguerites à Rouja, la vache, puis Mathilde se dirige vers son amie de l’auberge, elle l’enlace, son amie lui indique avec le doigt quelque chose vers le haut du bateau (une voile à fixer ?), ensuite, c’est au tour de Rita, la propriétaire de l’auberge, qui lui donne une corde. Mathilde tire avec la corde.

Photogramme 79 : Séquence 147 [Postlogue 4] - Plan 1861 : 1h 36' 14": Et enfin, Mathilde surprend De Petris par derrière en lui cachant les yeux, et commencent à discuter ensemble. Le bateau vogue allégrement sur un champ de fleur rouge.

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Conclusions provisoires – Les raccords parfaits

Les deux formes de films

Grâce au film Mathilde, nous allons développé les définitions que nous attribuons à la forme globale d’un film en général (sa ligne architecturale). Il nous semble en effet, qu’il y a deux types de films. Nous allons accorder une image particulière pour chaque forme, afin de les désigner rapidement.

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Le film « flèche »

En général, le film « flèche » est constitué de trois parties (un début, le milieu et la fin) qui commence souvent avec un problème à résoudre, une intrigue à dénouer, une enquête à mener. La fin du film est la plupart du temps cohérente avec le discours de la diégèse, de l’atmosphère, de l’ambiance, de l’époque, des personnes, de l’espace, etc. Ces films sont donc, confortables aux spectateurs. Nous estimons le pourcentage de ce type de film à plus de 90% du cinéma mondial.

Image Film "Flèche"

Certes, il y a des variantes à ce schéma général, comme par exemple, le film « flèche » qui termine en boucle. Mais, l’une des plus belles réussites est certainement le film d’Andreï Tarkovski, Andreï Roublev qui prend la forme d’une cloche.

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Le film « éventail »

Tout autre sont les films « éventails », ils commencent par un point ou un centre, et ensuite, à partir de ce centre initial, il y aura des projections multiples qui rayonnent d’une manière inégale (et c’est ce qui rend ces films déroutants), vers plusieurs directions ou orientations. Nous n’avons pas (ou plus) la fin, dans le sens d’un film « flèche » (parfois la fin, n’a pas une grande importance, – dans Mathilde par exemple, nous connaissons d’emblée la fin du film.) Les fins des films « éventails » sont souvent (pour ne pas dire, toujours) des fins énigmatiques (Mathilde), mystérieuses, parfois aléatoires, ou incertains, suspendues.

Image Film "Eventail"

Tel est le cas du film Mathilde, l’ouverture du film est bouleversant, les plans se précipitent et s’enchaînent à un rythme terrible, pour ne pas dire infernal. Chaque plan nous livre une direction particulière, parfois une direction polyvalente. Il en est ainsi, du premier plan du film, le bateau en feu qui conduira d’une part, vers d’autres images de bateau qui auront un rôle important dans le film, puisque le dernier plan du film est un bateau avec une voile blanche immaculée, et d’autre part vers le feu qu’on retrouvera souvent au cœur du film, comme par exemple, les séquences du « corbeau-dragon » qui sont très sensibles, liaison du feu avec un oiseau, qui a son tour est en relation avec les mouettes, oiseau messager. Les séquences du « corbeau-dragon » démontrent avec un détour hautement poétique la transformation ou le passage de l’enfant Misho dans la dure réalité de la guerre, rappelons que la séquence est précédée par un bateau en jouet que l’enfant s’amuse à faire naviguer dans le ciel. Nous retrouvons également le feu au plan 6, avec le balai en feu, sur lequel un enfant s’amuse à jouer au sorcière. Mais de nouveau, nous retrouvons le balai plus loin dans le film, quand De Petris raconte à mathilde que sa nourrice lui racontait des histoires effrayantes, Mathilde lui demande alors : Elle volait sur un balai aussi ? Mais ce n’est pas tout, aussitôt après le plan 6, nous retrouvons une balançoire, subitement abandonnée, qui oscille, afin, peut-être, d’éventée ces feux ardents qui consume le pays. Et de nouveau, nous retrouverons une première balançoire dans le bordel, et une seconde avec l’histoire du chat Dotty, et justement, au cours de cette histoire, nous apprenons que ce n’est pas le chat qui a cassé le vase, mais le vent

Ainsi, chaque plan du film Mathilde est connecté avec d’autres plans. Le film devient un corps organique ou chaque cellule est en rapport avec d’autres, elles en dépendent et sont articulés avec les autres, les plans n’ont pas une fonction de « remplissage », mais bien au contraire une fonction de nécessité intérieur, une fonction vitale, si l’on ose dire…

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Les formes de jeux dans le film

Les jeux d’enfants

Nous venons de le voir, le film commence et accorde une place privilégiée au jeu. Mais, le film continue à livrer des relations avec le jeu. A commencer, tout d’abord, par le jeu de Mathilde sur son fameux « Plan Parfait ». Au début, ni De Petris, ni le Docteur, ont prêtés une attention quelconque à ce « jeu ». Et ensuite, au fur et à mesure, ils commençaient à saisir la portée de ce jeu. C’est une mouette qui a décidé à De Petris de retourner en Italie. Il en est de même avec le Docteur, quand il a compris le « plan » d’évasion de Mathilde, avec la signature finale d’une mouette.

Ensuite, il y a les injonctions de De Petris quand il dit à Mathilde, par trois fois : Arrête ce petit jeu. La première fois, après l’altercation avec le soldat Croate (le colosse), au plan 441, Mathilde s’éclipse, il l’appelle : « Mathilde…. Où es-tu ?
- Ferme les yeux et tu me retrouveras.
- C’est bon, ça va, arrête ton petit jeu. Il faut qu’on retourne.
- Où ça ? - (Par là !) » De Petris ferme les yeux. Elle était là. Elle lui dit : « Tu vois. Ça marche. Viens. » D’ailleurs, et c’est un fait important, l’expression de Mathilde « Tu vois. Ça marche. » C’est la dernière phrase du film, sauf qu’elle n’est pas au singulier, mais au pluriel, ce qui semble impliquer les spectateurs. De plus, une centaine de plans plus loin, au cours de la « fameuse nuit », au plan 502 quand Mathilde expliquait à De Petris le fonctionnement du « Plan Parfait », il lui dit : « Je ne crois que ce que je vois. » Ce qui constitue une contradiction avec ce qu’il a fait au plan 441, quand il a fermé les yeux.

La seconde fois que De Petris dit à Mathilde d’arrêter (ce petit jeu), c’est quand ils étaient dans la cabane, et que Mathilde embrasse De Petris à l’oreille. Et enfin, la troisième fois, c’est lors du mariage slave, au plan 1145. Mathilde dansait avec un groupe de personne habillé avec des costumes folkloriques, autour d’un feu imaginaire. C’est d’ailleurs, une autre caractéristique du film, des morceaux de réalité qui apparaissent pour Mathilde et Misho qui ne sont pas visibles par les autres protagonistes, hormis, durant le mariage, quand De Petris sera lui aussi habillé du costume folklorique et de la couronne, témoignage de l’accomplissement d’une union, démontré visuellement à l’écran par le versement de l’eau sur le feu par la mère (morte) de Mathilde.

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Les jeux d’adultes : la question des appâts

Si les jeux des enfants sont innocents et spontanés, les jeux des adultes poursuivent un objectif précis et sont mûrement réfléchis. Dès les premiers plans du film, nous avons une mise en scène (qui est en quelque sorte un jeu de déplacement et de replacement), de la mort de De Petris, au plan 35 et 46. Ensuite, successivement, aux plans 200 – 245, quand De Petris téléphone au général, en lui annonçant : « On a l’appât. Si on a l’appât, on tient Paradic » ; et au plan 514, la préparation de l’état-major de l’ONU de la mise en scène de l’appât. Cette séquence sera suivie par un épisode burlesque, le sauvetage de la vache Rouja sur un toit, au plan 714, cette dernière sera appâtée par des marguerites. Enfin, quand De Petris est relevé de ses fonctions et que le major lance l’opération requin, il va appâté Misho grâce aux chaussons de Mathilde, au plan 1376. Mais tous ces efforts déployés étaient vains et inutiles, car nous l’apprendrons à la fin du film, au plan 1608, que Paradic est mort, et que l’ONU attendait un « fantôme ».

Ainsi, enfin de compte, ce qui est significatif, c’est le regard critique que la réalisatrice jette sur l’ONU, l’Organisation des Nations Unies. En effet, nous pouvons constater qu’à travers plusieurs séquences, que les apparences sont soigneusement mise en scène, et qui font poser des questions sur la partialité et l’objectivité de l’Organisation. En outre, nous remarquons dans le film, que l’ONU est toujours en retard. Nous l’apprendrons, durant la confession de De Petris sur le bateau de pêche, aux plans 816 – 875 et ensuite au plan 1608.

Par ailleurs, l'on peut se demander, qui se cache derrière le terrible corbeau ? A un premier niveau de lecture, on peut dire, qu'il s'agit d'une représentation de la guerre. Mais, si nous tenons compte des propos de Mathilde, le corbeau-dragon est soit le colonel De Petris, qui sait que Paradic a un fils qui s'appelle Misho, et dans ce cas, c'est de nouveau l'ONU qui est visé ; ou alors, c'est les Croates eux-mêmes, car, comme on va le voir à deux moments du film : 1. la scène du colosse qui va poursuivre Mathilde ; 2. la scène du facteur qui distribue le courrier dans une ville en ruine ; dans les deux scènes en question, c'est l'accent du langage qui est susceptible de trahir l'enfant. C'est donc pour cette raison que l'enfant sera muet durant presque l'ensemble du film, sauf à la fin...

Mais, l’image la plus révélatrice qui remet en cause l’ONU, c’est le plan 726, quand Mathilde voulait préparer un repas, elle va dérober un coffre du centre de dépôt de l’ONU, et nous découvrirons qu’il y avait des armes à l’intérieur, et qui serons la cause de la mort de De Petris. Par ailleurs, l’épisode du coffre ouvre d’autres perspectives, c’est le propos du paragraphe suivant.

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Les jeux des objets : la question de « miniaturisation-monumentalisation »

Plusieurs objets dans le film vont subir un jeu de dilatation ou d’agrandissement. Nous avons abordé cet aspect dans l’analyse du film Nostalghia d’Andreï Tarkovki. Dans Mathilde cet aspect va acquérir aussi une grande importance. Tout d’abord, nous l’avons vu, il y a le jeu du bateau en feu, et le bateau en jouet ; ensuite, il y a la tenue de Mathilde en ballerine et la statuette de la ballerine, que le Docteur retrouvera la première fois dans les ruines du village, au plan 1067, et la seconde fois, quand Mathilde va retrouver sa liberté, au plan 1853. Enfin, nous revenons à l’épisode du coffre, et nous nous posons la question de savoir, aux plans 174 – 195, qu’est-ce qu’il y avait dans les conteneurs dans le port de Split, quand Mathilde avait lancé son défi ?

Photogramme 80 : Mathilde, Mathilde sur les conteneurs dans le port de Split.
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Les clédons et autres indices cinémantiques dans le film

Le film en général et « La fameuse nuit » en particulier, donnent en étude un nombre important d’indices cinémantiques que nous avons pris en considération, tout en tenant compte des objections que ce genre de propos peut soulevées. Mais les faits, les images et les arguments sont bien présents, à savoir : le trébuchement du colonel (plan 469), la piqûre avec les aiguilles de l’oursin (plan 475), la mouette qui passe aussitôt après que Mathilde ai posé sa question (plan 502), le clédon du major : « Ça m’a tout l’air d’être le plan parfait. » suivit par une seconde mouette qui passe à ce moment précisément (plan 553), le déséquilibre du couple Mathilde/De Petris (plan 582), la grille devant laquelle Mathilde lis le message du colonel et la faute dans le même message (plan 615), la méprise de la caisse que Mathilde vole (plan 730). Ainsi, les questions sont toujours les mêmes, il s’agit d’une part, de savoir du degré de distinction entre le cinéma et la réalité ; et d’autre part, il reste la question, il faut le dire, tabou, touchant le domaine de l’irrationnel, pour ne pas dire de la superstition, mais est-ce qu’il s’agit vraiment d’une superstition ? Les questions restent ouvertes, et des éléments de réponses sont fournis d’une part par C. G. Jung, à propos de la synchronicité, et d’autre part, par S. Freud, à propos des méprises et des maladresses. Enfin, comme nous venons de le voir, les arguments cités ont des répercussions importantes dans le film.

Il reste encore d’autres indices à développer, il faut dire que le film en propose un nombre considérable, à savoir : le feu et la relation avec la couleur rouge, notamment la casquette rouge de Misho (plans 177, 783, 812, 814, 1181), la cigarette (plans 318, 355, 459, 585, 816, 1310, 1509), les dessins, la poubelle (plans 103, 882, 1310, 1475), le rideau de camouflage (plan 812), les habits de Mathilde avec la robe orange pâle (plans 61, 103, 140-173, 177, 606-647, 726, 783, 802, 1086), Mathilde en ballerine (plans 318, 384, 464-513, 581-589, 922-942), les chaussons, les couronnes (plans 1178 et 1781), la corde (plan 1860), la bague (plan 46),l’arbre, le mûrier (plan 1087), la question du nom (plans 280, 293, 1002), du mot (plans 81, 355, 607, 987, 1330), le grillage (plans 615, 1195, 1394), la danse de Mathilde, la question de confiance.

Enfin, la question des animaux est aussi très importante, ils pullulent : Paradic sur un cheval (plans 79, 111, 1646), le chat Dotty (plan 1446), le corbeau (plans 139, 140-173, 1493, 1507, 1763), la mouette ( plans 502, 807, 1335, 1857), le requin (plans 280, 1376, 1430), la vache (plans 671 et 738), les poissons (plan 816), le coq (plans 783, 1028, 1031), les louveteaux (plan 1028). Nous développerons ces indices au cas par cas dans le cœur du dictionnaire.


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Notes et références

  1. Mot francisé de l’anglais « container »
  2. La coupée est un élément mobile qui permet au personnel de terre de monter à bord des navires.
  3. La question de la girouette est intéressante, nous avons retenu cette signification de Dubois Eric : « Il ne s'agit pas du coq gaulois, mais bien du coq de Saint Pierre. Il a été placé sur le toit de nos églises (en France) pour nous rappeler que l'homme est une girouette, comme Saint Pierre qui un soir avec Jésus se faisait fort de mourir pour lui, et peu après, par peur des romains, le trahit 3 fois avant que le coq ne chante 2 fois. Mais de son regard, Jésus le pardonna, comme il nous pardonne à nous aussi si nous regrettons nos fautes. (Lire la page.)
  4. Ovide raconte que les fruits du mûrier étaient primitivement blancs, mais qu’ils seraient devenus rouges à la suite du suicide de deux amants, Pyrame et Thisbé, qui se donnaient rendez-vous à l’ombre d’un mûrier près d’une source. Chevalier/Gherrbrant, Dictionnaire des Symboles, op. cit., p. 654.
  5. Jean Laude écrit, « les cérémonies masquées sont des cosmogénies en acte qui régénèrent le temps et l’espace : elles tentent par ce moyen de soustraire l’homme et les valeurs dont il est dépositaire à la dégradation qui atteint toute chose dans le temps historique. Mais ce sont aussi de véritables spectacles cathartiques, au cours desquels l’homme prend conscience de sa place dans l’univers, voit sa vie et sa mort inscrites dans un drame collectif qui leur donne un sens. » Les arts de l’Afrique Noire, Paris, 1966. pp. 196. 201-203, 250-251.


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