« Pledge (The) » : différence entre les versions

De Cinémancie
Aller à la navigation Aller à la recherche
Aucun résumé des modifications
Ligne 2 245 : Ligne 2 245 :
La terminaison des noms des principaux policiers est en « '''ack''' », elle se retrouve chez Eric '''Prolack''', Stan '''Pollack''' et Jerry '''Black'''.   
La terminaison des noms des principaux policiers est en « '''ack''' », elle se retrouve chez Eric '''Prolack''', Stan '''Pollack''' et Jerry '''Black'''.   


Ainsi, nous constatons que le nom prénom de '''Jerry Black''' se retrouve à la fois chez les victimes et les policiers. C’est une manière très subtile, et de fait, poétique, pour souligner l’ambiguïté  du personnage. C’est aussi une innovation que nous n’avons jamais rencontrée.
Ainsi, nous constatons que le nom prénom de '''Jerry Black''' se retrouve à la fois chez les victimes et les policiers. C’est une manière très subtile, et de fait, poétique, pour souligner l’ambiguïté  du personnage. C’est aussi une innovation que nous n’avons jamais rencontré.


Il est à noter enfin, que cette considération des noms et prénoms est absente dans le roman. (Voir la [[#ancre_300|Correspondances des noms entre le film et le roman]].)
Il est à noter enfin, que cette considération des noms et prénoms est absente dans le roman. (Voir la [[#ancre_300|Correspondances des noms entre le film et le roman]].)

Version du 14 novembre 2012 à 12:20

The Pledge de Sean Penn. Premier plan du film. Pour illustrer l’état d’esprit maladif de Jerry, le réalisateur choisit la technique de la surimpression, en ajoutant des oiseaux qui volent. L’effet semble suggérer que Jerry a des « oiseaux dans la tête ».
The Pledge de Sean Penn. 1er plan du film. Pour illustrer l’état d’esprit maladif de Jerry, le réalisateur choisit la technique de la surimpression, en ajoutant des oiseaux qui volent. L’effet semble suggérer que Jerry a des « oiseaux dans la tête ».
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 4. 0h 14’ 13.’’ Premier plan, avec barrage, qui montre une partie du corps inerte de Ginny. (Lire la suite.)
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 4. 0h 14’ 13.’’ Premier plan, avec barrage, qui montre une partie du corps inerte de Ginny. (Lire la suite.)
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 7. 0h 17’ 44’’. Le centre des parents, n’était pas, hélas, Ginny, mais, comme l’indique l’image, des centaines de dindes. ( Lire la suite. )
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 7. 0h 17’ 44’’. Le centre des parents, n’était pas, hélas, Ginny, mais, comme l’indique l’image, des centaines de dindes. ( Lire la suite. )
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 9. 0h 18’ 06’’. En retrouvant ses esprits, la mère de la victime présente devant Jerry, une croix en allumettes que sa fille avait fabriquée, et elle lui fait promettre, sur la croix, de retrouver l’assassin cruel de sa petite fille.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 9. 0h 18’ 06’’. En retrouvant ses esprits, la mère de la victime présente devant Jerry, une croix en allumettes que sa fille avait fabriquée, et elle lui fait promettre, sur la croix, de retrouver l’assassin cruel de sa petite fille. ( Lire la suite. )
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 27. 1h 05’ 53’’. Que signifie la main tendu de la fillette ?
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 27. 1h 05’ 53’’. Que signifie la main tendu de la fillette ? (Lire la suite. )
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 28. 1h 06’ 42’’. Jerry fume beaucoup trop de cigarette. Lire la suite.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 28. 1h 06’ 42’’. Jerry fume beaucoup trop de cigarette. (Lire la suite. )


Aspects techniques du film

  • Titre : The Pledge
  • Réalisation : Sean Penn
  • Année de réalisation : 2001
  • Titre original : The Pledge
  • Autre titre : La Promesse (Canada)
  • Pays : USA
  • 124 minutes, couleur
  • Langue : Anglais
  • Production : Andrew Stevens
  • Scénario : Jerzy Kromolowski, Mary Olson-Kromolowski, adapté du roman La Promesse (Das Versprechen) de Friedrich Dürrenmatt
  • Directeur Photographie : Chris Menges
  • Décors : Bill Groom
  • Costumes : Jill M. Ohanneson
  • Son : Mark Levinson
  • Musique : Klaus Badelt, Hans Zimmer
  • Montage : Jay Cassidy


* * *


Résumé du film

Jerry Black (Jack Nicholson) est un inspecteur de police, il vit sa dernière journée de travail, il est à six heures de sa retraite. Il est triste et nostalgique, comme s’il regrette déjà de partir. Jerry est passionné par son travail. Ses amis lui ont préparé une grande surprise dans un restaurant, avec un beau cadeau : un billet d’avion pour pêcher à Baja au Mexique, car Jerry est aussi passionné de pêche. Au cours de la fête, ses supérieurs sont avertis qu’il y a eu un homicide sur une fillette. Jerry va les convaincre de les rejoindre sur le lieu du crime. Il est bouleversé par le corps chétif, ensanglanté et violé de la fillette. Aucun policier présent n’avait le courage d’annoncer la mauvaise nouvelle aux parents, Jerry accepte de le faire. La mère de la victime effondrée par la terrible nouvelle, fait promettre à Jerry par « le salut de son âme » (« by his soul's salvation ») et sur une croix en allumettes que sa fille a fabriquée, de retrouver le meurtrier. Jerry accepte…

Rapidement la police arrête un suspect. C’est un indien mentalement handicapé, il avoue le meurtre (qu’il n’a pas commis) mais se suicide après sa déclaration. Jerry est persuadé qu’il n’est pas le coupable présumé, il commence alors son enquête, qu’il va le diriger d’une part, dans une zone géographique dans laquelle il y a eu deux cas de viol sur fillette, et d’autre part, vers un dessin que la dernière victime aurait dessiné peu de temps avant de mourir. Ce dessin va devenir l’élément central de son enquête, il décide de chercher (pêcher) un homme qui est grand, un géant, que les fillettes appelaient le « Magicien ».

* * *

Correspondances des noms entre le film et le roman

Principaux acteurs Nom dans le film Rôle Nom dans le roman
Jack Nicholson Jerry Black Inspecteur de police Matthieu (M.)
Sam Shepard Eric Pollack Commissaire de police Docteur H. (H.)
Aaron Eckhart Stan Krolack Inspecteur de police Henzi
Dale Dickey Storm Inspectrice de police Riesen (R.)
Benicio del Toro Toby Jay Wadenah L’Indien, premier suspect Von Gunten (Colporteur) (G.)
Patricia Clarkson Margaret Larsen Mère de Ginny Mme Moser
Michael O’Keefe Duane Larsen Père de Ginny Mr. Moser
Taryn Knowles Ginny Larsen Une victime Gritli Moser
Vanessa Redgrave Annalise Hansen Grande-mère de Ginny Grande-mère
Mickey Rourke Jim Olstad Père de Cathy Olstad, autre victime
Brittany Tiplady Becky Fiske Amie de Ginny Larsen Ursula Fehlmann
Helen Mirren Doctoresse Professeur Locher
Robin Wright Penn Lori Amie de Jerry, mère de Chrissy Dame Heller
Pauline Roberts Chrissy « L’appât » Anne-Marie Heller
Lois Smith Helen Jackson Mère de Gary
Tom Noonan Gary Jackson Pasteur


* * *


Découpage du film en séquences simplifiées

0h 00’ 00’’ - Prologue : Le grand trouble de Jerry Black

  • 1.
    • Flashforward. Une station d’essence à l’abandon
    • Jerry murmure les mêmes petites phrases : … … « Elle l’a dit… » …« Je sais. Je sais. Je sais… » … (Cf. Photogramme - 1. )
    • 0h 02’ 33’’ : Hiver - Jerry boit du whisky, dans un cabanon de pêche sur un lac gelé
  • 2. 0h 04’ 15’’
    • Flashback. Pont 1 : Jerry en voiture qui se dirige vers le commissariat de police


*

0h 04’ 53’’ - Jerry prend sa retraite

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 2. 0h 08’ 07.’’ Avant d’entrer dans la grande salle dans laquelle ses amis l’attendent, Jerry veut pousser la double porte d’un vestibule du restaurant, il jette un coup d’œil dans un miroir pour se coiffer. L’image de Jerry se reflète sur le miroir. Puis, la seconde d’après…
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 2. 0h 08’ 07.’’ Avant d’entrer dans la grande salle dans laquelle ses amis l’attendent, Jerry veut pousser la double porte d’un vestibule du restaurant, il jette un coup d’œil dans un miroir pour se coiffer. L’image de Jerry se reflète sur le miroir. Puis, la seconde d’après…

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 3. 0h 08’ 15.’’ Jerry ouvre la double porte, son reflet disparaît. Cependant, vers le milieu du film, un autre jeu de miroir est révélateur. Lire la suite.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 3. 0h 08’ 15.’’ Jerry ouvre la double porte, son reflet disparaît. Cependant, vers le milieu du film, un autre jeu de miroir est révélateur. Lire la suite.
  • 3.
    • Dernière journée dans la police
    • Les objets personnelles – Boîtes en carton – Photographies
    • Impressions nostalgiques
  • 4. 0h 06’ 56’’
    • Double montage alternée (M.A.1 & 2)
    • M.A.1 : Gamin sur une moto-neige – La panne – L’Indien – Le camion marron (09’ 50’’)
    • M.A.2 : L’entrée du restaurant – Les miroirs (Cf. Photogrammes – 2 et 3. ) - La surprise – La fête – Le cadeau de retraite : Billet d’avion – Pêche à Baja au Mexique
    • M.A.1 : Le gamin trouve le corps d’une fille ensanglantée – Il rencontre l’Indien Toby qui vraisemblablement trouve le corps au même moment
    • M.A.2 : La fête (suite)


*

0h 12’ 48’’ - Homicide sur mineure

  • 5.
    • La police est avertie de l’homicide
    • Affaire suivie par le chef de Jerry : Stan Krolack
    • L’inspecteur Eric Pollack accepte que Jerry l’accompagne dans l’enquête
  • 6. 0h 13’ 36’’
    • Sur le lieu du crime – La neige – La fillette à la robe rouge : Ginny Larsen
    • Nous ouvrons une parenthèse pour signaler la grande pudeur et la délicatesse du réalisateur, qui montre les scènes atroces du crime dans des prises de vues de très courtes durée, de l’ordre de quelque secondes, comme des inserts, avec des barrages (une grande partie de l’image occultée) afin de ne pas heurter la sensibilité des spectateurs. (Cf. Photogrammes – 4 – 6. ) De notre côté, nous avons hésité de montrer ces images, mais il faut ajouter que ces images sont la source du film, ce qui va motiver Jerry d’entreprendre son enquête, c’est l’aspect abominable du crime, suivie par une arrestation arbitraire. De plus, dans ces images il y a un indice très intéressant. Il s’agit de la lampe aveuglante dirigée vers les spectateurs qui témoigne d’une signification pertinente : elle représente en quelque sorte Jerry qui compte mettre toute la « lumière » sur cette pénible affaire. (Cf. Photogramme - 5. )
    • Rapport du médecin légiste : «Contusions et lacérations visibles à l’intérieur des deux cuisses. Contusions et probablement fracture du poignet due à des entraves. La gorge a été tranchée. Lacérations sur le visage. En plus des signes de lividité, tout indique que le corps n’a pas été déplacé.»
    • Jerry est étonné de trouver un stylo : « A qui est ce putain de stylo ? » Un policier s’excuse en lui disant que c’était le sien (premier témoignage de l’incompétence de la police locale dans cette affaire). Jerry demande la vérification d’empreinte des boutons de la robe.
  • 7. 0h 15’ 35’’
    • La question des parents : comment annoncer la nouvelle ?


*

0h 16’ 50’’ - Jerry chez les Larsen

  • 8. Intérieure d’une grande ferme de dindes
  • 9. 0h 17’ 44’’
    • Jerry parle aux larsen – La mère s’énerve, elle s’effondre (Cf. Photogramme - 7. )
  • 10. 0h 18’ 06’’
    • Dans la maison des Larsen
    • La réaction du père de Ginny est très étrange, il n’est pas particulièrement abattu par la tragique nouvelle, puisque son souci est l’atmosphère de la maison, il demande à un jeune policier (qui est vraisemblablement beaucoup plus stressé que lui) de ne pas fumer dans la maison. (Cf. Photogramme - 8. )


*


0h 20’ 20’’ - La promesse (The Pledge)

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 9. 0h 18’ 06’’. En retrouvant ses esprits, la mère de la victime présente devant Jerry, une croix en allumettes que sa fille avait fabriquée, et elle lui fait promettre, sur la croix, de retrouver l’assassin cruel de sa petite fille.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 9. 0h 18’ 06’’. En retrouvant ses esprits, la mère de la victime présente devant Jerry, une croix en allumettes que sa fille avait fabriquée, et elle lui fait promettre, sur la croix, de retrouver l’assassin cruel de sa petite fille. Lire la suite.
  • 11.
    • La mère de Ginny fait promettre à Jerry sur une croix en allumettes que sa fille avait fabriquée, de retrouver le meurtrier. Jerry est indécis, il hésite (il est à quelques heures de la retraite). Il n’ose pas regarder la croix. Mais d’un autre côté, il ne pouvait pas contrarier la douleur de la mère, il va finir par accepter, et de faire, devant la croix, la promesse (the pledge) de retrouver l’assassin.(Cf. Photogramme - 9. )
  • 12. 0h 21’ 46’’
    • Aussitôt dit, aussitôt fait : Jerry est de retour sur la scène du crime


*


0h 22’ 00’’ - Arrêt d’un suspect

  • 13.
    • Le dessin fantaisiste d’un policier qui dessinait Toby en indien, premier dessin dans le film. Le suspect est un indien mentalement handicapé, Toby Wadenah, chasseur de castors (Cf. Photogrammes – 10 et 11. )
    • Stan Krolack le fait avouer sans grande difficulté
    • La fillette a mangé du chocolat (première allusion aux hérissons, sous la forme de petit gâteau de chocolat). C’est un indice furtif très important, cité verbalement, mais qui a été hélas, négligé par les enquêteurs, Jerry inclut. Cet indice est un bel exemple d’une caractéristique du film que le réalisateur utilisera à plusieurs reprises et qui rend le film particulièrement captivant. Il s’agit de montrer ou de citer une chose déterminante subrepticement, de l’ordre d’une seconde, et qui a cependant une place prépondérante dans la suite du film, comme s’il voulait attirer notre attention, sur le fait que la vérité est « caché » ou plutôt « recouverte » dans des détails minuscules et qui sont devant nous à portée de bras.


*


0h 29’ 00’’ - Fin de l’interrogatoire

  • 14.
    • Suicide de Toby


*


0h 30’ 50’’ - L’aéroport

  • 15.
    • Jerry change d’avis, il abandonne l’idée d’aller pêcher au Mexique, il reprend l’enquête


*


0h 32’ 50’’ - Retour dans le paysage du crime

  • 16.
    • Dans une boutique, Jerry cherche l’adresse d’Annalise Hansen, grande-mère de Ginny – Rencontre avec la gérante habillée avec le bonnet rouge du père Noël :

« - Je peux vous aider ?
- Eh bien, en fait, je cherche quelqu’un qui habite le coin : Anne-Lise ou Anna-Lisa Hansen. (Cf. Photogramme – 12. )
- Oui. Elle habite à côté. Au-dessus de… chez l’électricien. C’est une petite maison. 2 portes plus loin sur la gauche, vous voyez ? A votre place, je passerais par-derrière en prenant l’escalier. Vous aurez pas de mal à la trouver. Revenez si vous trouvez pas.
- Merci de votre aide, madame. » En partant de la boutique, Jerry est surpris par le carillon de la porte d’entrée, sous la forme de petites clochettes qui vont tinter. Jerry n’accorde aucune importance à ce détail. (Cf. Photogramme – 13. )


*


0h 34’ 25’’ - Chez Annalise Hansen

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 14. 0h 36’ 59’’. Annalise, la grande-mère de Ginny Larsen, qui récite de mémoire, le conte d’Andersen, « Les Anges ».
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 14. 0h 36’ 59’’. Annalise, la grande-mère de Ginny Larsen, qui récite de mémoire, le conte d’Andersen, « Les Anges ». Lire la suite.
  • 17.
    • Jerry explique qu’il cherche à « combler les vides »

« - Qu’est-ce que vous voulez savoir, exactement ?
- Eh bien, j’essaie de… D’y voir clair… D’assembler toutes les pièces, Mme Hansen. Si vous vous étiez rappelée un détail entre-temps… Depuis qu’on vous a interrogée. Quelque chose en particulier qui pourrait…
- Ce mercredi-là, Ginny n’est pas venue et j’ai su ensuite qu’elle n’avait pas pris le car et n’était pas allée à l’école. Alors j’ai pensé qu’elle était rentrée à la maison.
- Mmm… Et… Comment était-elle ? Comment se… passaient les mercredis ? Comment c’était ?
- Oh, elle entrait avec son petit sac à dos. Elle le jetait par terre et après elle m’embrassait sur la joue. Elle m’embrassait toujours sur la joue gauche. Et puis on se mettait au travail. A partir du moment où elle était au piano, on ne se laissait plus distraire. Je lui donnais sa leçon, exactement comme je le faisais pour les autres enfants. (…) Comment Dieu peut-il être aussi avide ?
- Madame, je… (il soupire) Et après la leçon ?
- Petits gâteaux. On mangeait des petits gâteaux. Quand j’en faisais. Ou il m’arrivait de l’envoyer au « Land of Christmas », la boutique qui est en dessous, pour s’acheter ce qu’elle aimait. Ensuite elle mangeait ses friandises et je lui faisais la lecture. (Cf. Photogramme - 14. ) - Seconde allusion aux gâteaux.


*

0h 38’ 05’’ - L’école de Ginny

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 15. 0h 39’ 40’’ Le portrait de Ginny Larsen.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 15. 0h 39’ 40’’ Le portrait de Ginny Larsen.
  • 18.
    • Rencontre Becky Fiske, la meilleure amie de Ginny (Cf. Photogramme - 15. )
    • Becky raconte que Ginny aimait les histoires, elle connaissait un géant
    • Le « Magicien » - Le dessin de Ginny (première allusion)


*

0h 39’ 40’’ - Le dessin de Ginny

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 16. 0h 40’ 01’’ Le dessin de Ginny Larsen, représente une forêt constituait de huit arbres, qui bouche presque complètement le fond de l’espace, tout en bas, court une route blanche avec trois bandes de signalisation jaunes, ainsi qu’à droite, une grande voiture noire. Au milieu du dessin, se dresse, un grand monsieur habillé en noir, un « géant ». L’homme à des cheveux noirs court, il offre à une petite jeune fille blonde, avec des cheveux longs, habillée d’une robe rouge, des petits cadeaux, dessinés sous la forme de petites étoiles noires, et qui semblent être des hérissons. Lire la suite
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 16. 0h 40’ 01’’ Le dessin de Ginny Larsen. Lire la suite


  • 19.
    • Le dessin de Ginny Larsen, représente une forêt constituait de huit arbres, qui bouche presque complètement le fond de l’espace, tout en bas, court une route blanche avec trois bandes de signalisation jaunes, ainsi qu’à droite, une grande voiture noire. Au milieu du dessin, se dresse, un grand monsieur habillé en noir, un « géant ». L’homme à des cheveux noirs court, il offre à une petite jeune fille blonde, avec des cheveux longs, habillée d’une robe rouge, des petits cadeaux, dessinés sous la forme de petites étoiles noires, et qui semblent être des hérissons. (Cf. Photogramme - 16. ) Lire la suite
    • De nuit, Jerry s’empare du dessin de Ginny


*

0h 40’ 35’’ - Jerry chez Stan Prolack (Inspecteur de police)

  • 20.
    • Stan mange une orange – Jerry fume une cigarette, c’est la première fois que nous voyons Jerry fumer une cigarette – L’épluchure de l’orange en guise de cendrier (Cf. Photogramme - 17. )
    • Jerry veut reprendre l’affaire, il demande à Stan de « faire de recherches pour lui » : « Les trucs habituels – Types de crimes – Profil – Sur les 10 ou 12 dernières années » – « Tu veux bien, Stan », « S’il te plaît »
    • Stan prend l’épluchure et la cigarette écrasée pour les mettre dans une poubelle – Il nous semble que ce petit détail est lourd de sens, il résume en quelque sorte la situation de l’enquête. (Cf. Photogramme - 18. ) Lire la suite.



*


0h 42’ 30’’ - La recherche des informations

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 19. 0h 43’ 17’’. Jerry passe le pont de Monash County
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 19. 0h 43’ 17’’. Jerry passe le pont de Monash County.

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 20. 0h 46’ 05’’. Les trois oiseaux libres.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 20. 0h 46’ 05’’. Les trois oiseaux libres.


  • 21.
    • Victime 1 : Disparue. Présumée morte – Date : 10/12/97 – Nom : Olstad, Catherine Ann – Age : 9 ans. Taille : 1m 24 (4’ 1’’) – Cheveux : blonds
    • Victime 2 : Site : Monash County – Victime d’homicide – Date : 7/16/92 – Nom : Rotze, Luanne Fay - Age : 10 ans – Taille : 1m 32 (4’ 44’’) – Cheveux : blonds
  • 22. 0h 42’ 48’’
    • Jerry en voiture dans le Nevada
    • Passe le pont de Monash County (le lieu ne semble pas existait dans la réalité) (Cf. Photogramme - 19. )
  • 23. 0h 43’ 20’’
    • Jerry rend visite à l’officier qui était chargé de l’affaire – Le cas de Luane Rotze
    • Il obtient une copie du rapport
  • 24. 0h 45’ 32’’
    • Il rend visite au père de Cathy Olstad, ce dernier, trois ans après, et toujours très affecté par la mort de sa fille (interprété remarquablement par Mickey Rourke) ; contrairement au père de Ginny Larson, dès l'annonce de la tragique nouvelle, il était préoccupé par l'odeur d'une cigarette.
    • Les trois oiseaux libres. L'image est remarquable : afin de signifier l’enfermement psychologique du père de Cathy Olstad, violemment assassinée. Il représente trois oiseaux qui vole librement dans le solarium, ainsi, c’est l’espace entier qui devient une cage. (Cf. Photogramme - 20. )
  • 25. 0h 46’ 21’’
    • Le père de Cathy fumait une cigarette dans le solarium


*


0h 48’ 24’’ - Jerry chez Eric Pollack (Commissaire de police)

  • 26.
    • Jerry veut convaincre Eric d’ouvrir l’affaire
    • Il expose ses arguments : L’homicide du comté de Monash[1] , 8 ans avant (l’affaire qui n’est pas encore classée) – Même mode opératoire – Même profil de la victime – La robe rouge – A l’époque Toby l’Indien était dans un pénitencier, il ne pouvait donc pas commettre le crime.
    • 0h 49’ 20’’ Il sort une carte géographique et montre les lieux du crime des trois victimes (Cathy, Luane et Ginny) qui sont commis dans une zone réduite (Cf. Photogramme - 21. )
  • 27. 0h 50’ 11’’
    • Il sort enfin le dessin de Ginny (Cf. Photogramme - 22. ) – Après l’avoir écouté, Eric lui réponds brutalement : « Tu me parles de petits hérissons, de géants… Redescends sur terre. L’affaire est classée »… Jerry réponds naïvement : « J’ai fait une promesse » - Le regard significatif de Jerry, les yeux convulsés vers le haut [2] (Cf. Photogramme - 23. )
    • Le dessin de Ginny a la forme d’un « présage » dessiné, d’un point de vue anthropologique, c’est une protase. (Lire la suite.)


*

0h 52’ 50’’ - Changement de tactique

  • 28.
    • Jerry s’installe dans le comté – Chez « Sugar Bush Resort », des chalets aux bord d’un lac luxuriant


*


0h 54’ 30’’ - À la pêche - 1 -

  • 29.
    • Jerry pêche sur une barque au milieu du lac - Il est habillé d’une casquette et des lunettes de soleil, il range sa montre dans une poche de son veston, c’est désormais sa double tenue, ou sa double casquette, puisqu’il a l’intention, comme nous allons le voir, de pêcher à la fois, du poisson et le « Magicien », l’assassin des jeunes filles. (Cf. Photogramme - 24. )
    • Dans le même mouvement, le réalisateur montre subrepticement (c’est la marque de fabrique du film) Jerry qui prépare un hameçon, il avait à choisir entre deux hameçons, l’une verte et l’autre orange, il choisira la dernière, c’est un indice significatif, il rappelle, par allusion, la robe rouge que Chrissy, la fille de Lori, portera. (Cf. Photogramme - 25. )


*

0h 55’ 21’’ - Plan géographique 2

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 26. 0h 55’ 35’’. Jerry analyse le plan géographique qui concerne la série d’homicides.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 26. 0h 55’ 35’’. Jerry analyse le plan géographique qui concerne la série d’homicides.
  • 30.
    • L’obstination de Jerry est sans limites, il parcourt la comté et analyse le plan qui concerne la série d’homicides. (Cf. Photogramme - 26. ) C’est la seconde fois que le réalisateur montre en gros plan, l’image d’un plan géographique de la comté, (la première fois devant le commissaire Eric Pollack), l’image semble confirmer le « plan » de Jerry pour « pêcher » le Magicien. Il est à noter que la tenue de Jerry c’est celle qu’il porte quand il est à la pêche. (Cf. Photogramme - 24. )


*

0h 56’ 00’’ - Visite d’une station d’essence

  • 31.
    • Jerry fait une proposition au propriétaire de la station pour l’acheter


*


0h 58’ 10’’ - À la pêche - 2 -

  • 32.
    • La gérante du chalet appelle Jerry pour lui annoncer que Floyd Cage, le propriétaire de la Station, accepte de vendre


*

0h 58’ 50’’ - L’affaire est conclut

  • 33.
    • Jerry est le nouveau propriétaire de la station


*


0h 59’ 40’’ - Premier dollar gagné

  • 34.
    • Jerry encadre le billet vert dans un cadre – Tonnerre


*


1h 00’ 20’’ - Snack-bar - 1 -

  • 35.
    • Le soir - Jerry veut dîner – Première rencontre avec Lori, elle lui dit : « J’arrive tout de suite », pour le servir, mais on peut interpréter cette phrase à un autre degré, qui se transforme en un « clédon » (une phrase prophétique) : « J’arrive tout de suite chez vous », ce qui sera le cas, un peu plus tard.


*


1h 02’ 00’’ - Station d’essence - 2 -

  • 36.
    • Jerry sert un client – 1h 03’ 10’’ Une break noire (comme la voiture du dessin) s’arrête – Jerry est méfiant, il pose des questions – Le conducteur lui réponds qu’il a toujours acheté des breaks noires car on voit moins la poussière


*


1h 03’ 50’’ - Une forêt d’émotions

  • 37.
    • Jerry se promène dans la forêt – Il est dubitatif – Il « entend » la voix de Annalise (Grande-mère de Ginny) qui raconte le poème de l’Ange


*


1h 04’ 30’’ - Chez la doctoresse

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 27. 1h 05’ 53’’. Que signifie la main tendu de la fillette ?
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 27. 1h 05’ 53’’. Que signifie la main tendu de la fillette ? Lire la suite.

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 28. 1h 06’ 42’’. Jerry fume beaucoup trop de cigarette. Pourquoi ? Lire la suite.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 28. 1h 06’ 42’’. Jerry fume beaucoup trop de cigarette. Pourquoi ? Lire la suite.


  • 38.
    • Jerry cherche une explication au dessin de Ginny – La doctoresse est sceptique : « (le dessin) est le fruit de l’imagination d’une petite fille de 7 ans. Exact ? … Les géants sont imaginaires. Oui ? » Elle conclut que ce dessin ne nous apprendra rien - Jerry n’est pas satisfait : « Faites moi plaisir, considérez cela comme une hypothèse. Essayez de vous baser là-dessus et d’imaginer que nous avons ici le portrait du meurtrier ». – « Votre géant semble être grand, massif, si ce dessin représente la relation entre le géant et l’enfant, ces « hérissons » pourraient être des cadeaux acceptés en toute confiance… » (Cf. Photogramme - 27. ) - Elle pose des questions sur les autres victimes – Elle constate que Jerry fume beaucoup trop de cigarette (Cf. Photogramme - 28. )


*

1h 08’ 25’’ - Les voix

  • 39.
    • Au milieu de la consultation, Jerry commence à entendre des « voix » Elle demande à Jerry, s’il a une vie sexuelle active – Jerry commence à entendre des brides de voix : « Ça n’existe pas…Si, ça existe… Vous me le jurez ? Des géants ? Redescends sur terre. » - La doctoresse commence à se rendre compte que Jerry à une attitude étrange : « Avez-vous des accès de fièvre, des sueurs ? Entendez-vous des voix ? »


*


1h 09’ 05’’ - Au milieu du lac

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 29. 1h 09’ 05’’. Jerry dans sa barque, au milieu de la nuit, répétant mentalement les moments tragiques .
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 29. 1h 09’ 05’’. Jerry dans sa barque, au milieu de la nuit, répétant mentalement les moments tragiques .
  • 40.
    • Une nuit transfigurée – Dans une barque (Cf. Photogramme - 29. ) – Jerry continue à écouter des voix, celle de Toby : « Je l’ai tué », suivit aussitôt par une détonation - L'image est révélatrice, une barque isolée au milieu d'une nuit étrange, elle semble suggérer l'état d'esprit de Jerry qui commence à s'assombrir


*


1h 09’ 13’’ - Station d’essence - 3 - Le clédon de la télévision

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 30. 1h 09’ 13’’. Jerry est attiré par un documentaire sur la pêche.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 30. 1h 09’ 13’’. Jerry est attiré par un documentaire sur la pêche.
  • 41.
    • Soir – Jerry cuisine – Il est attiré par un documentaire de pêche à la télévision : « Chaque pêcheur a ses méthodes que ce soit la façon de lancer l’hameçon ou de choisir l’appât… Pour tous les pêcheurs, le poisson vivant est le meilleur appât… » - C'est encore un clédon terrifiant, puisqu'il propose d'offrir un "appât" vivant au Magicien (Cf. Photogramme - 30. ) - Il faut noter le ciré rouge du pêcheur qui suggère "la robe rouge" des fillettes.


*


1h 10’ 03’’ - Snack-bar - 2 – Chrissy : « l’appât »

  • 42.
    • Jerry rencontre Chrissy, la petite fille de Lori, elle dessinait – Jerry lui dit : « Oh, ça c’est un beau dessin »… - Au même moment et à travers la vitre, Jerry regarde les Larsen (parents de Ginny) qui chargeaient des gros sacs dans une camionnette – Jerry demande à Lori une adresse pour acheter des meubles – Lori lui suggère une adresse


*


1h 12’ 45’’ – Dans une brocante

  • 43.
    • Jerry offre un ballon rose à Chrissy (Cf. Photogramme - 31. ) - 1h 13’ 46’’ Le ballon rose de Chrissy s’envole (Cf. Photogramme - 32. ) – Chrissy disparaît provisoirement – Lori et Jerry s’affolent – Ils la trouvent sur une balançoire
    • Jerry apprend que la mère du pasteur Gary fabrique des objets esthétiques ayant la forme d’hérissons (Cf. Photogramme - 33. )


*


1h 14’ 45’’ – Les hérissons

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 34. 1h 14’ 13’’. Jerry se rend chez la mère du pasteur. Il achète une brosse à chaussure qui a la forme d’un hérisson.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 34. 1h 14’ 13’’. Jerry se rend chez la mère du pasteur. Il achète une brosse à chaussure qui a la forme d’un hérisson.


  • 44.
    • Jerry se rend chez la mère du pasteur (Cf. Photogramme - 34. )– Il pose des questions – Il semble que ses doutes se confirment : le Magicien pourrait être le pasteur Gary : Un géant, qui roule dans une grande voiture noire et qui appâtent les filles avec des hérissons – Il achète une brosse à chaussure – En partant, il rencontre le pasteur dans une break noire


*

1h 16’ 30’’ - Station d’essence - 4 - « L’appât dans le panier »

  • 45.
    • Jerry prépare son dîner – Lori frappe rudement et à plusieurs reprises à sa porte. Elle est dans un état pitoyable, le visage blessé, elle a été battu par son ex-mari – Jerry invite Lori et Chrissy de rester chez lui, sans aucune condition – Jerry soigne Les blessures de Lori


*


1h 20’ 20’’ - La grande patience de Jerry

  • 46.
    • Jerry est aux bons soins de ses hôtes - Ils font du camping avec un feu de bois au bord du lac, l’ambiance est chaleureuse, familiale
    • 1h 21’ 07’’ Hiver – Au bord de la station d’essence, Chrissy fait un bonhomme de neige – Le pasteur Gary s’arrête (Cf. Photogramme - 35. ) – Il offre son bonnet pour couvrir le bonhomme de neige (Cf. Photogramme - 36. ) – Chrissy accepte – Jerry observe attentivement la scène – Le pasteur offre à Chrissy une petite figurine religieuse, qui s’illumine dans le noir –


*


1h 23’ 16’’ - Le trouble des images

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 37. 1h 22’ 52’’. Premier passage d’un camion (eighteen wheels) porteur d’énormes troncs d’arbres.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 37. 1h 22’ 52’’. Premier passage d’un camion (eighteen wheels) porteur d’énormes troncs d’arbres.
  • 47.
    • Défilement d’une série d’images sous la forme d’un enchaînement d’inserts (concernant le dessin de Ginny, le portrait de Ginny, des plaques d’imatriculation) – Chrissy descend du bus de l’école, et dans le sens opposé, passe subrepticement un camion porteur de troncs d’arbres, qu'on appelle les eighteen wheels (dix-huit roues). C’est le premier passage du camion, il y en aura d’autres - (Cf. Photogramme - 37. )


*


1h 24’ 10’’ - Noël en famille

  • 48.
    • Ambiance chaleureuse de Noël – Jerry raconte des contes à Chrissy -


*


1h 25’ 26’’ - Les larmes de Lori

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 38. 1h 24’ 16’’. La coiffeuse de la chambre de Lori avec son jeu de triple miroir est révélateur.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 38. 1h 24’ 16’’. La coiffeuse de la chambre de Lori avec son jeu de triple miroir est révélateur. Lire la suite
  • 49.
    • Jerry et sur le palier, il veut aller se coucher dans sa chambre – Il entend Lori sangloter - Il entre dans sa chambre – Les miroirs (Cf. Photogramme - 38. ) (Lire la suite) – le baiser


*

1h 27’ 38’’ - La balançoire - « le hameçon »

  • 50.
    • Des oiseaux – Des fleurs – C’est le printemps – Jerry commence à mettre son terrible plan en exécution, première étape, l’installation d’une balançoire à pieds – Lori est étonné que la balançoire soit près de la route, Jerry lui dit qu’ils auront ainsi un œil sur Chrissy (Cf. Photogramme - 39. ) - Mais, hélas, dans l’esprit de Jerry, la balançoire constitue l’hameçon avec lequel il va attraper le Magicien, elle lui indique qu’il y a un enfant dans la maison
  • 51.
    • Dans la suite de la séquence précédente, Lori se dirige vers les pompes à essence pour remplir les réservoirs d’un camion « eighteen wheels », l’image est en surimpression, elle constitue une transition avec la séquence suivante qui forme la seconde partie du « terrible plan » de Jerry : habiller l’appât. (Cf. Photogramme - 40. )


*


1h 28’ 28’’ - « L’habit de l’appât »

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 41. 1h 28’ 56’’. Lori qui tient une robe rouge devant Chrissy.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 41. 1h 28’ 56’’. Lori qui tient une robe rouge devant Chrissy.

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 42. 1h 29’ 04’’. Jerry veut offrir un chapeau blanc à Lori.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 42. 1h 29’ 04’’. Jerry veut offrir un chapeau blanc à Lori.


  • 52.
    • La fête nationale – Dans une boutique, Lori veut offrir une robe à Chrissy, elle hésite. Elle tient une robe rouge devant sa fille, et elle demande à Jerry son avis : (Cf. Photogramme - 41. )

«  Comment tu la trouves ?
- Eh bien, très jolie.
- C’est pas son style pourtant.
- En tout cas, c’est sa couleur.»

A présent que nous connaissons la valeur d’une robe rouge aux yeux de l’assassin, la réponse de Jerry est sans détour, il encourage Lori à faire porter à Chrissy, « l’habit de l’appât », afin d’encourager le Magicien à se manifester.

  • 53.
    • Jerry veut offrir un chapeau blanc (un Stetson) à Lori, elle trouve l’idée amusante, mais elle décline l’offre. (Cf. Photogramme - 42. ) Il est à noter, encore une fois, que cette image n’est pas innocente, Jerry cherche, indirectement, de « faire porter le chapeau » à Lori, comme si il lui demandait de devenir son complice pour tenir sa promesse. « L’expression est connue depuis 1669 sous la forme « mettre un chapeau sur la tête de quelqu’un » (en anglais : « make carry the hat »), dans le sens de « nuire à sa réputation ». L’expression actuelle est connue depuis 1928. Elle vient du fait qu’autrefois, seuls les hommes portaient un chapeau. L’homme étant considéré comme le responsable de sa famille, l’association s’est faite entre les deux images, et « porter le chapeau » est devenu synonyme de « être responsable ». On retrouve la même association avec l’expression « porter la culotte ». [3]
  • 54.
    • Au cours du défilé du 4 juillet, nous rencontrons, entre autres, le gamin qui a trouvé le corps de Ginny, un géant sur des échasses, etc.


*


1h 31’ 30’’ - Le conte de la nuit

  • 54.
    • Jerry raconte, encore une fois, un conte à Chrissy, mais ce conte concerne un géant, c'est une transition avec la séquence précédente : «  Boum, bam, boum ! Ils entendirent les pas du géant. Rapide comme l’éclair, le garçon bondit dans le four pour se cacher. Le géant entra pour la seconde fois et s’écria : Fri ! Fra ! Fro ! JE SENS LA BONNE CHAIR FRAICHE D’UN PETIT GALOPIN. MORT OU VIVANT, JE LE VEUX SUR MON PAIN. JE VAIS L’ECRASER DE MES PROPRES MAINS… » Lori est dans le lit, dans la chambre à côté, elle soupire.
*

1h 31’ 50’’ - Station d’essence - 5 - « La patience du pêcheur »

  • 55.
    • Jerry sert un client à une pompe - Chrissy se balance innocemment sur la balançoire – La longue attente continue.
*


1h 32’ 30’’ - Le cadeau du pasteur Garry à Chrissy

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 43. 1h 32’ 50’’. Le cadeau du pasteur Garry à Chrissy.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 43. 1h 32’ 50’’. Le cadeau du pasteur Garry à Chrissy.
  • 56.
    • En se lavant les mains, Jerry entend le grondement du moteur d’un camion à l’arrêt, et une portière qui claque, il se précipité à une fenêtre et remarque que c’est le pasteur Garry. (Cf. Photogramme - 43. ) Cette image semble confirmer les doutes de Jerry – Il descend rapidement l’escalier, il est à l’extérieur, mais le camion de Garry n’y est plus – Chrissy tient dans ses mains un objet – Elle court vers Jerry pour lui montrer son cadeau : C’est une croix blanche, « Ca brille dans le noir. Comme çà, Jésus est toujours avec moi. » Jerry est perplexe : «  Qu’est-ce qu’il te voulait, M. Jackson, Chrissy ?

- Il m’a invitée dans son église. Tu crois que maman me laisserait y aller ?
- Tu sais ma chérie, les gens croient plein de choses différentes. Certains croient aux histoires de la Bible, d’autres pensent que ce sont des histoires comme dans les contes où les géants n’existent pas. Chrissy, je voudrais que tu me fasses une promesse. Si jamais un monsieur cherche à discuter avec toi, que ce soit M. Jackson ou un autre, surtout si ce monsieur est particulièrement grand, parle-m’en, d’accord ? Tu me le promets ?
- Je te le promets. Tu peux me balancer, maintenant ?


*

1h 34’ 04’’ - Chrissy chez le pasteur

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 44. 1h 34’ 56’’. Jerry ouvre l’armoire, soulève une petite serviette, et saisit une arme, un pistolet. Lire la suite.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 44. 1h 34’ 56’’. Jerry ouvre l’armoire, soulève une petite serviette, et saisit une arme, un pistolet. (Lire la suite.)
  • 57.
    • Jerry est à la pêche – Il retourne à la maison avec deux poissons - Il est heureux de montrer sa prise à Chrissy, mais il apprend de le pasteur Jackson l’a invitée à une fête de l’église – Jerry s’anime brusquement d’une rage folle, il dépose les poissons qu’il vient de pêcher, il monte les escaliers deux par deux, il entre dans sa chambre, il ouvre l’armoire, il allume une petite ampoule, il se dirige vers une étagère, il soulève une petite serviette, à l’intérieure de laquelle était enveloppé un pistolet, il saisit l’arme, (Cf. Photogramme - 44. ) descends les escaliers et prends sa voiture. (Lire la suite.)


*


1h 35’ 13’’ - Jerry fonce chez le pasteur – Les hallucinations

  • 58.
    • Les certitudes de Jerry semblent se confirmer, il est persuadé que l’assassin (le Magicien – the Wizard) est le pasteur Gary Jackson (sa mère vend des babioles en forme d’hérisson, qui plaisent tant aux enfants, de plus, il a une grande voiture noire) - Jerry roule en voiture à une vive allure, il s’engage sur le chemin qui mène à la paroisse – Brusquement, un troupeau de vaches traverse la route, elles freinent son élan. L’image est subtilement significative, il faudrait la considérer au premier degré : les vaches (les policiers qui n’ont pas crus à son hypothèse) lui barre le chemin – Jerry est impatient, il klaxonne, les vaches sont impassibles (Cf. Photogramme - 45. )
  • 59.
    • Jerry n’hésite pas une seconde – Il fonce dans les prairies, et il défonce successivement trois clôtures (Cf. Photogramme - 46. ) (Lire la suite)
  • 60.
    • Il arrive à l’église, il imagine le pire, il a des hallucinations : le pasteur tenant une faucheuse (Cf. Photogramme - 47. ), le corps de Chrissy ensanglanté sur l’autel de l’église – Il sort son pistolet qu’il cache derrière le dos – Il ouvre la porte de l’église – Mais, surprise, rien de telle, c’est bel et bien, une gentille petite fête – Le pasteur se précipite pour l’accueillir, Jerry est crédule, il a compris son erreur, il n’a pas dit un seul mot.


*

1h 36’ 39’’ - À la pêche - 3 -

  • 61.
    • Jerry est à la pêche dans sa petite barque – Il enlève sa montre, il l’a range dans une pochette de son gilet de pêche.
*

1h 37’ 03’’ - « Le Magicien à la pêche »

  • 62.
    • Au même moment, dans une ruelle de la ville, une break noire roule doucement – Le Magicien est aussi « à la pêche », il cherche une nouvelle proie (Cf. Photogramme - 48. ) – En surimpression, deux images se confondent : la break noire et Chrissy sur la balançoire (Cf. Photogramme - 49. ) – L’image de la break noire se dissipe pour laisser la place à Chrissy sur la balançoire, mais à l’image des mouvements oscillatoire de la balançoire, s’ajoute des surimpressions de la même image.
  • 63.
    • Dans la suite de la séquence précédente, défile une image en gros plan de la station d’essence, pour aboutir à un rétroviseur sur lequel est suspendu une petite figurine d’un hérisson. C’est le symbole du tueur, sa signature : un animal qui pique (Cf. Photogramme - 50. ) – La voiture continue sa progression, au fond, Chrissy en robe rouge, est sur la balançoire – La voiture s’approche de Chrissy, mais, d’une façon incompréhensible, Chrissy s’arrête de se balancer pour se diriger vers la voiture et la voir passer (Cf. Photogramme - 51. ).
  • 64.
    • Nous entendons une portière s’ouvrir… Le Magicien rencontre Chrissy.


*

1h 38’ 36’’ – Chrissy dévoile son secret à Jerry

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 52. 1h 40’ 06’’. Chrissy montre à Jerry les bébés hérissons en chocolat.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 52. 1h 40’ 06’’. Chrissy montre à Jerry les bébés hérissons en chocolat.
  • 65.
    • Dans la nuit, Chrissy appelle Jerry :

« Jerry !
- Oui, chérie, Qu’y a-t-il ?
- J’arrive pas à dormir. Lis-moi une histoire.
- Encore une histoire ?
- S’il te plaît.
- Bon, d’accord. (…) Voyons ce que nous avons là. Nous avons là, Les Lutins Cordonniers, nous avons… (Tout à coup, Chrissy partage son secret)
- J’ai vu le Magicien aujourd’hui.
- Quoi ? (L’expression du visage de Jerry change)
- Je lui ai promis de ne rien dire à mes parents. (Jerry fixe du regard Chrissy.) Ne le dis pas à maman ou le Magicien sera en colère et ne reviendra pas.
- Non, Chrissy. Je n’en crois pas un mot. Les magiciens, ça n’existe pas.
- Si, ça existe. Je vais te le prouver.
- Hein ? Tu vas me le prouver ? (Chrissy se lève de son lit, et cherche à l’intérieure d’une petite boîte sous le lit, un mouchoir qui enveloppe deux petits hérissons en chocolat.) (Cf. Photogramme - 52. )
- Regarde ce qu’il m’a donné. C’est drôlement bon.
- Mmm. (il tend les doigts vers les hérissons)
- Non, t’as pas le droit d’en prendre. (Jerry sourit)
- Demain, il m’en donnera d’autres.
- Ah, demain ? Euh, où ça ?
- (Chuchotant) Là où on pique-nique dans la clairière. Ils sont mignons mes bébés hérissons ? Le Magicien a dit qu’ils venaient d’un pays très loin d’ici. Jerry, est-ce que je pourrais aller voir le Magicien demain ?
- Eh bien, il n’y a pas de raison. Ca a l’air d’être un gentil Magicien. Euh. Mais ce sera notre secret rien qu’à nous.
- Merci, Jerry. »

  • 66.
    • Jerry se rend à la chambre de Lori, il ouvre la porte puis la referme.


*

1h 40’ 54’’ – Chrissy à la clairière – Jerry et une brigade en embuscade

  • 67.
    • Le lendemain, Chrissy se rend à la clairière sur son vélo – Jerry est ses anciens collègues de la police sont cachés en position d’observation – Chrissy s’installe sur la table de pique-nique – Jerry est anxieux : « Vous n’êtes pas au bon endroit. » Stan lui réponds sèchement « Jerry, la brigade est venue au grand complet pour te faire plaisir, alors reste où tu es. » - Chrissy chante des chanson sur Jésus – Stan constate que l’attitude de Jerry est curieuse :

« Jerry !
- (En parlant avec une petite voix) Il arrive.
- Je peux savoir ce que tu as ?
- Ca va, j’ai rien. »


*

1h 43’ 20’’ – Le Magicien est en route

  • 68.
    • Le carillon d’une porte tinte (Cf. Photogramme - 53. ) – C’est la porte de la boutique de « Land of Christmas », que nous avons rencontré au début du film. – Nous entendons la voix d’une femme qui crie : « Oliver ! Oliver ! Oliver ! Où as-tu caché ces chocolats, Oliver ? » La femme cherche dans des placards, ensuite, elle se dirige dans une pièce au fond de la boutique, elle se hisse sur un fauteuil, et soudain : « Ah, voilà des hérissons. » (Cf. Photogramme - 54. )
  • 69.
    • Montage alterné : 1. Chrissy près de la clairière ; 2. Le Magicien en route - Chrissy continue à jouer avec sa poupée – Elle va à la rivière chercher de l’eau – Stan avec des jumelles regarde attentivement la scène, il interpelle Jerry : « Jerry, il va vraiment venir, ton bonhomme » - Le Magicien de dos, conduisant son véhicule – Retour sur Chrissy – Le Magicien traverse le pont (Cf. Photogramme - 55. )



*

1h 45’ 10’’ – La brigade en embuscade s’impatiente

  • 70.
    • Stan commence à s’ennuyer, l’attente est trop longue – Il remarque que Jerry a changé de position, il prévient Strom – Stan se précipte chez Jerry : « Qu’y a-t-il ? (…)

- (Jerry est littéralement transformé, on dirait une autre personne.) Stan. On n’attend pas au bon endroit.
- Jerry, j’ai 8 gars en face, à bout de nerfs. Tout ça pour te satisfaire.
- Tu ne sais pas à qui tu as affaire ! Ce type existe ! Tu entends ce que je te dis ? Il est bien réel et je le sais !
- Il n’y a pas de Magicien. On a eu le coupable il y a 18 mois. Toby Wadenah. Tu rends ma situation difficile. (Jerry est absent)
- T’as dit quoi ? J’ai dit : « on arrête. » On rentre. C’est fini. C’est comme ça.
- D’accord Stan. Toi tu fais ce que tu as à faire, moi je fais ce que j’ai à faire. Seulement si tu t’en vas, ne fais pas rater cette opération. (…)
- En tout cas, sache qu’il faut que je prévienne sa mère. (Jerry ne dit rien.)

*


1h 47’ 37’’ – Le Magicien arrive

  • 71.
    • Le Magicien continue à rouler, mais à un moment, à un virage, peut-être perdu dans ses pensées, il ne voit pas arriver à sa gauche un camion eighteen wheels, qui se manifeste pourtant avec grand bruit, nous entendons un klaxon et des crissements de pneus – Jerry en embuscade – Stan sort de la station d’essence, après avoir tout raconté à Lori. Il ferme la porte de la boutique, en ayant le soin mettre la pancarte sur « fermé », et en entrant dans la voiture, il dit à un de ses collègues de la brigade : « Ah, si t’avais connu Jerry… » Storm (une inspectrice de police) lui réponds : « C’était un bon flic. » Stan renchérit : « C’était un super flic. » Mais, il ajoute : « Je trouve que… Je trouve ça triste. C’est devenu un alcoolique et un guignol… Un putain de guignol… » Il porte ses lunettes de soleil et s’installe confortablement dans le véhicule.
  • 72.
    • Au même moment, Lori fonce avec sa voiture à la clairière – Elle court vers Chrissy pour l’emmener, Chrissy résiste, elle appelle Jerry – Lori aperçoit Jerry : «  Tu es vraiment un salaud. Est-ce que tu réalises ce que tu as fait à Chrissy ? Pourquoi tu as voulu lui faire ça ? Elle a 8 ans, Jerry ! » (…) (Jerry regarde d’un air absent, comme si cela ne le concernait pas, les yeux hagards.) Lori commence à frapper Jerry : « Pourquoi tu m’as fait croire… que tu l’aimais et que tu voulais qu’on commence une nouvelle vie tous les deux ? Sale enfoiré. Tu es vraiment cinglé. »



*

1h 51’ 02’’ – L’accident mortel du Magicien

  • 73.
    • L’équipe de Stan quitte la comté, et un peu plus loin sur la route, ils sont surpris par une grande agitation de pompiers et un gigantesque accident, celle de la voiture du Magicien avec le camion eighteen wheels (Cf. Photogramme - 56. ) – Stan enlève ses lunettes et dit : « Pauvre mec ! » Il est à noter que cette remarque suit de peu celle qui l'a fait sur Jerry. Nous constatons qu'en somme, il se trompe lourdement sur les deux personnes, ce qui par ailleurs, confirme notre hypothèse sur l'image des vaches qui barrent le chemin de Jerry - Ils passent à côté de la voiture en feu, (Cf. Photogramme - 57. ) cependant la caméra fait un zoom sur le grand feu, en cadrant, le rétroviseur avec l’hérisson suspendu. (Cf. Photogramme - 58. )
    • Au même moment, Jerry, la bouche entrouverte, le regard hagard, attend toujours la venue du Magicien, il chuchote : « Il arrive, je le sais. » - Gros plan du vélo de Chrissy qui rouille par endroit, signe qu’un certain temps est passé, le vélo est abandonné au pied de bûches de chauffage


*

1h 51’ 42’’ – Le vélo abandonné au pied des bûches

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 59. 1h 51’ 00’’. Le vélo abandonné au pied des bûches de chauffage.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 59. 1h 51’ 00’’. Le vélo abandonné au pied des bûches de chauffage.


  • 74.
    • Gros plan du vélo de Chrissy qui rouille par endroit, signe qu’un certain temps est passé, il faut noter que le vélo est abandonné au pied de bûches de chauffage (Cf. Photogramme - 59. ) C’est une image fugace (presque un insert), mais elle est lourde de sens, elle résume la situation de Jerry et de Chrissy, elle les (re-)présentent, elle les (dé-)voilent. Du point de vue anthropologique, c’est encore une fois, une apodose, un présage. Nous l’avons rencontré une première fois, avec le dessin de Ginny. Et, encore une fois, les qualités formelles et fondamentales s’imposent, avec une simplicité et une légèreté surprenantes. Tout abord, une diagonale traverse l’image, du coin gauche en haut jusqu’au coin droit en bas. Elle contribue d’une part, à produire deux espaces distincts, sous la forme de deux triangles rectangles, presque parfaits. Les bûches (de Jerry) dans le triangle de haut, et le vélo (de Chrissy) dans le triangle en bas. D’autre part, la diagonale et la roue du vélo engendrent un mouvement virtuel, le vélo qui semble « rouler », mais il roule dans les traverses invisibles de l’absence de Chrissy. Les frous-frous [4]que la gamine a garnie les poignées du vélo ont des petits soubresauts nostalgiques, ils ne voltigent plus au grès du vent. A présent, ils semblent former un seul corps inerte. Le corps dissolvant d’une « fée bleue de ciel » (pour rester dans le registre du conte qui relie Jerry à Chrissy) suspendu et attaché, livré à l’humeur changeant du temps. En face ou à côté, les bûches, c’est-à-dire, un feu supposé, est également dans un état qui suggère la stagnation : des plantes sauvages commencent à pousser par endroits. Maintenant qu’on connaît la valeur d’éléments qui ont un rapport avec le feu, en remontant, à l’origine, à la promesse : la croix de Ginny fabriquée avec des allumettes, ensuite successivement, l’excès des cigarettes de Jerry, la station d’essence (une usine à feu), les trois passages des camions eighteen wheels chargés de troncs d’arbres, l’accident, et enfin les bûches.[5] Pour finir avec la séquence suivante :

The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 60. 1h 51’ 08’’. Jerry se gratte le pied droit, il ne porte pas de chaussettes. Pourquoi ?
The Pledge de Sean Penn. Photogramme - 60. 1h 51’ 08’’. Jerry se gratte le pied droit, il ne porte pas de chaussettes. Pourquoi ?
  • 75.
    • Jerry le regard toujours hagard attend devant la station d’essence en buvant de l’alcool, il a plusieurs blessures sur le visage, le front, la base du nez. Il n’a pas bonne mine – Nous retrouvons alors une image que le réalisateur va reprendre (et développer) dans Into the Wild, c’est le moment ou Jerry se gratte le pied droit, et nous constatons qu’il ne porte pas de chaussettes (Cf. Photogramme - 60. ) – La fin du film va rejoindre le début du film, avec Jerry qui parle à mi-voix : « Je le sais. Je le sais. Elle a dit qu’il y retournerait. (…) Les petits hérissons. Je sais... Je sais… Elle l’a dit. Je sais. Je sais (…) (Il serre son poing gauche en le levant, et le secoue fermement.) – Plan d’ensemble de la station abandonnée –
    • Générique de fin du film.


(12 septembre 2012)


* * *

Les rapports du roman de Dürrenmatt et le film de Penn

Nous avons voulu savoir un peu plus sur les choix du réalisateur au niveau du scénario et le découpage des chapitres du roman : quelles sont les parties qu’il a décidé de garder ou d’écarter ? Quels sont les objets qu’il a voulu amplifier ou diminuer, ou encore éliminer  ? Quels sont les changements au niveau des protagonistes ? Au niveau de la trame narrative ?

Il est à noter que le roman est constitué de 251 pages et il est divisé en 29 chapitres, sans aucune légende, ni chiffre, ni titre. Pour un confort de lecture, nous avons donné un numéro d’ordre et un titre à chaque chapitre afin de faciliter la correspondance avec le film. Il est également important de savoir que le titre complet du roman est La Promesse, Requiem pour le Roman Policier[6] et qu'il commence par un narrateur qui raconte le cas difficile de Matthieu (Jerry Black dans le film). Ainsi, d’emblée Sean Penn supprime cet aspect fondamental, pour conserver essentiellement « le cas de Matthieu ». Ainsi, la fin du roman n’a aucun rapport avec la fin du film, dans cette condition, nous ne dévoilerons pas la fin du roman, afin de garder la surprise complète aux éventuelles lecteurs.

Chaque chapitre est constitué d’un tableau de 3 colonnes qui sont les suivantes :

  • Colonne 1 : Résumé du livre ;
  • Colonne 2 : Correspondance avec le film ;
  • Colonne 3 : Nouveautés dans le film.
* * *

Chapitre 1 : La conférence (pp. 9 – 18.)

Résumé du livre Correspondance du film Nouveautés
  • Un Narrateur (= N.) est invité par l’Amicale Andréas Dahinden à faire une conférence sur l’art du roman policier, près de Zurich à Coire [7]
  • Au bar de l’hôtel, N. rencontre Docteur H. (= H.) Il est l’ancien chef de la police cantonale à Zurich. H. propose de ramener N. à Zurich
  • H. et N. s’arrêtent devant une station d’essence et prennent un café
La station d’essence est le premier décor du film, a une grande nuance près, elle est désertique et délabrée sans visiteurs L’image de la station abandonnée semble représenter l’état critique de Jerry
  • H. et N. rencontrent un vieil homme, c’est Matthieu (= M.) Il disait : « J’attends ! j’attends ! Il va venir ! Il va venir ! »
Ch. 1. Jerry Black : « Elle l’a dit ! Elle l’a dit ! »


* * *

Chapitre 2 : L’histoire de Matthieu (pp. 19 – 27.)

Résumé du livre Correspondance du film Nouveautés
  • Sur le chemin vers Zurich – Discussion autour du roman policier, H. explique : «  Pour vous (romancier), c’est la logique qui fait le fond de tout : l’intrigue, le scénario, c’est comme un jeu d’échecs… (…) Le hasard n’intervient pas, ne joue aucun rôle… » (p. 21.)
Rôle déterminant du hasard.
  • H. commence à raconter l’histoire du Vieil Homme de la station d’essence : «  (elle) remonte à plus de neuf ans. Matthieu (M.) était « un vrai génie », premier-lieutenant, doctorat à Bâle, un solitaire, il ne fumait pas, ne buvait pas… »
  • « Jusqu’au jour où il tombe finalement sur un cas dont la difficulté alluma chez lui un feu aussi extraordinaire qu’exclusif. » (p. 25.)
Ch. 3.
  • « Survient une demande de la Jordanie à la Suisse, la priant de détacher à Amman un criminaliste d’élite. Zurich proposa Matthieu. »
Ch. 2. Jerry devait partir pour pêcher au Mexique. La passion de Jerry pour la pêche est mise en avant, dès le début du film ; rien de tel dans le livre a une petite nuance qu’on verra plus loin.


* * *

Chapitre 3 : L’enquête (pp. 28 – 34.)

Résumé du livre Correspondance du film Nouveautés
  • C’est le dernier après-midi de M. Il avait son billet d’avion – Un appel venant de Maegendorf, près de Zurich, par l’agent Riesen, lui fait part d'un homicide sur mineur – L’auteur présumé du crime est un marchand ambulant du nom de von Gunten (= G.) – C’était un ancien client de la police, condamné pour une affaire de mœurs ; une mineure de quatorze ans.
  • Jerry allait prendre sa retraite Ch. 2. -
  • L’auteur présumé est Toby. Ch. 6.
Contrairement au film, c’est von Gunten qui va prévenir la police de l’homicide
  • L’agent Feller, assistant de Matthieu, le procureur, le lieutenant-inspecteur Henzi et M. vont se rendre en voiture à Maegendorf.
  • Description de Maegendorf, un hameau exclusivement paysan.
La comté de Monash est réputé pour ses plans de pêche.
  • Ordre fut donné à l’agent Riesen de surveiller von Guten à l’auberge du « Cerf »
  • Toby découvre le corps et prends la fuite. Ch. 2.
* * *

Chapitre 4 : La scène du crime (pp. 35 – 39.)

Résumé du livre Correspondance du film Nouveautés
  • Il pleut a verse à Maegendorf. Ce qui rend l’enquête plus difficile.
  • Dans la comté, il a neigé. Jerry est étonné de trouver un stylo. Ch. 3.
Premier témoignage de l’incompétence de la police locale dans cette affaire.
  • Les 4 hommes : M., H., G. et le procureur se retrouvent autour du petit cadavre – Les gens du village commençaient à venir – M. commente : « Après cette pluie, on aura du mal à relever des traces ou des empreintes. Avez-vous vérifié les boutons ? Pas d’empreintes digitales ? »
  • M. se penche sur le corps : « Travail au rasoir. » - Il recueille un à un, les craquelures épars sur le sol : « Des bretzles », pour les mettre dans un petit panier.
  • G. : « Tout à fait par hasard que je me suis amené par là ! Tout à fait par hasard ! »
  • Toby, prends la fuite, ce qui fait de lui le suspect idéal. Ch. 2.
  • Le maître d’école, Luginbuhl se présente et annonce à M. le nom de l’enfant : Gritli Moser
  • Personne ne voulait annoncer la nouvelle aux parents – M. accepte de la faire tout en reprenant le petit panier aux bretzels


* * *

Chapitre 5 : Chez les Moser – La promesse (pp. 40 – 45.)

Résumé du livre Correspondance du film Nouveautés
  • Dans le Vallonet, M. s’approche d’une maison basse. Devant la porte, un homme fendait du bois – Les présentations sont faites.
  • Dans la ferme à dindes. Ch. 4.
Le parti pris de Sean Penn est radical. Le centre des parents, n’était pas, hélas, Ginny (la victime), mais, comme l’indique l’image, des centaines de dindes. Lire la suite.
  • Une femme, habillait d’une jupe rouge vint s’encadrer dans la porte : c’est Mme Moser
  • Mr. Moser remarque le petit panier que M. avait à la main : « 

- Il est arrivé quelque chose à Gritli ?
- Votre fillette, vous l’aviez envoyée quelque part aujourd’hui ?
- Oui, à Fehren, chez sa grand’mère.
- Est-ce que Gritli prenait souvent ce chemin ?
- Mais tous les après-midi de congé : chaque mercredi et chaque samedi (…) Et pourquoi tenez-vous à le savoir ? Pourquoi avez-vous ce panier ?

- On a trouvé le corps dans le bois près de Maegendorf. (…)
  • Le dialogue a été subtilement occulté. Ch. 4.
La scène est exclusivement visuelle
  • Mr. Moser prit la femme dans ses bras. Il était secoué de sanglots muets (…) Elle avait le regard fixe, dans le vide.
Inversion des rôles, de la sorte il va donner du poids au père de Cathy Olstad. Ch. 14.
  • La promesse. La femme parla : « 

- Qui est l’assassin ?
- C’est ce que je vais découvrir.
La femme leva les yeux sur lui, le perçant d’un regard presque menaçant, tant il était direct.
- C’est sur, cela ? Vous le promettez ?
- Je le promets, prononça le commissaire, pressé tout à coup de s’en aller, de n’être plus là.
- Sur votre âme ?
Le commissaire en resta tout interdit.
- Sur mon âme ! finit-il par jurer. Il n’avait pas le choix. (p. 44)

- Alors partez maintenant, commanda la femme. Vous avez juré sur votre âme. »
Introduction du serment sur la croix en allumettes que sa fille avait fabriquée. Ch. 5. - Inclusion du sacré, relativement absent dans le roman.
  • M. partit. Et puis soudain monta un hurlement comme un cri de bête, là-bas, vers la maison. M. Pressa le pas. Comment savoir si c’était l’homme ou la femme qui gémissait de la sorte ?
  • Scène absente du film.
Attribution d’un rôle très retenu des parents.


* * *

Chapitre 6 : La tentative de lynchage (pp. 46 – 60.)

Résumé du livre Correspondance du film Nouveautés
  • C’est un long chapitre, peut-être le plus long, 14 pages.
  • Absent dans le film
Le film acquiert une qualité plus intimiste, comme dans un huis-clos.
  • Le village tout entier était persuadé sur-le-champ que l’homme (von Gunten) était déjà en état d’arrestation – Il était seulement un témoin.
  • On entendait fuser les premières injures : «  Sales flics ! Poulets ! » - Les policiers s’apprêtaient à faire face à cette foule agressive.
  • Grâce à ce chapitre, l’auteur démontre les qualités, le sang-froid et la finesse d’esprit de M. pour calmer une foule furieuse.


* * *


Chapitre 7 : Von Gunten conduit au poste (pp. 61 – 62.)

Résumé du livre Correspondance du film
  • M. fait la route du retour en compagnie de von Gunten, les vitres du véhicule sont baissées, car les paysans sont restés sur place.
  • Von Gunten murmurait : « Je suis innocent… Personne ne veut me croire. » M. explique : « Il faut qu’on vous emmène devant le commandant, vous êtes notre premier témoin. »
  • Absent


* * *


Chapitre 8 : Premier interrogatoire de von Gunten (pp. 63 – 70.)

Résumé du livre Correspondance du film Nouveautés
  • Le meurtre était le troisième de cette sorte : le premier remontait à cinq ans, dans le canton de Saint-Gall, et le second à deux ans, dans le canton de Schwyz, où chaque fois une petite fille avait été assassinée au rasoir.
  • La police n’a pas pris le soin de vérifier des crimes comparables. C’est à la demande de Jerry que Stan effectuera une recherche. Ch. 13.
  • Le colporteur déclare qu’il s’était étendu en bordure du bois, retirant ses chaussures. (…) Il s’était à moitié assoupi. (…) Pas loin, il y avait un champ où travaillait une famille de paysans, avec un chien. (…) Il avait été réveillé par un cri, le cri aigu d’une petite fille (…) C’était sans doute un oiseau. (…) Devant l’orage qui menaçait, et l’esprit tracassé au souvenir de ce cri étrange… Il avait pris le raccourci du bois en direction de la gare. Et, c’était ainsi qu’il était tombé sur le cadavre de la fillette assassinée. Il avait alors couru pour téléphoner à la police.
  • L’interrogatoire de Toby était une espèce de parodie, Stan faisait les questions et les réponses. De plus, Toby avait un handicap mental.
L’interrogatoire et le suicide de Toby se suivent, afin de se consacrer à la « pêche du Magicien ».
  • Contrairement à M., Henzi (inspecteur) est persuadé que von Gunten est l’assassin, il propose de lui faire subir un contre-interrogatoire. M. précise : « Les réactions subjectives ne sont pas des raisons policières.»
  • Lire l’analyse sur les crimes sexuels : [8]
  • La réaction de Stan est subjective, puisque les faits étaient minces.
Le film insiste sur le travail bâclé de la police.


* * *

Chapitre 9 : L’enquête de Matthieu (pp. 71 – 77.)

Résumé du livre Correspondance du film
  • Le lieu du crime, les environs, le bois, le lit du ruisseau lui-même tout fut passé au peigne fin.
  • Absent.
  • A l’école, la classe de Gritli préparait un chant pour son enterrement. M. pour entrer en matière demande à l’institutrice : « 

- Cette Gritli, quel genre de fillette était-ce ?
- Toutes et tous nous l’aimions.
- Son intelligence ?
- Extraordinairement vive d’imagination.
- J’aimerais poser quelques questions aux enfants.
- Faites ! »

  • M. se présente et il explique : Lire la note : [9]
  • Absent.
  • M. continue à parler à la classe : « 

- Qui était la meilleure amie de Gritli ?
- Moi.
- Et comment t’appelles-tu, dis-moi ?
- Fehlmann, Ursula.
(…)
- Et toi non plus, tu n’as rien remarqué ?
- Non, m’sieu.
- Gritli n’a rencontré personne ?
- Mais si. Quelqu’un.
- Et qui était-ce ?
- C’est pas un homme. C’est un géant qu’elle a rencontré.
- Un géant.
- Oui.
(…)
- Il était grand comment ?
- Comme une montagne, et puis tout noir.
- Et ce géant, il n’a rien donné à Gritli ?
- Si.
- Qu’est-ce que c’était ?
- Des petits hérissons ?
- Des hérissons ? Mais que veux tu dire, cette fois ? Qu’est-ce que c’était ?
- Tout le géant, il était plein de petits hérissons.
- Mais, c’est impossible. Les géants n’ont rien à faire avec les hérissons !
- C’est parce que c’était justement un géant-hérisson. » (…)

  • C'est la rencontre avec Becky Fiske. Ch. 11. Cette rencontre s'enchaîne avec le dessin de Ginny, or dans le roman, la mention du dessin n'aura lieu qu'au chapitre 17.


* * *


Chapitre 10 : Etat de l’enquête (pp. 78 – 79.)

Résumé du livre Correspondance du film
  • L’enquête n’avait rien donné : il pourrait s’agir d’un automobiliste.
  • Le chapitre est destiné a rappelé que M. doit partir pour la Jordanie, le lendemain.
  • Absent


* * *

Chapitre 11 : Le contre-interrogatoire (pp. 80 – 81.)

Résumé du livre Correspondance du film
  • Von Gunten ne veut toujours pas avouer. - L’après-midi entier y a passé, même une partie de la nuit. - Le commandant était « pantois ».
  • Absent


* * *

Chapitre 12 : La suite du contre-interrogatoire (pp. 82 – 92.)

Résumé du livre Correspondance du film
  • Quatre agents étaient présents : Treuler était en face de von Gunten, Feller faissait office de greffier. Henzi et M. derrière von Gunten contre la porte.
  • Trois indices seront subrepticement dévoilés :

1. Le sang de la victime était sur la blouse du suspect, identifié grâce au test de la benzidine. Von Gunten prétend qu’il a trébuché sur le cadavre.
2. Le colporteur vend, entre autres, des serpillières, des lacets, des savons et des lames de rasoir… « C’est avec un rasoir que la fillette a été assassinée », laissa tomber Henzi.

3. Le jour du crime, von Gunten a mangé une potée bernoise, du fromage et du chocolat. L’autopsie à révélé du chocolat dans son estomac. « Même à mes yeux, la culpabilité du colporteur ne faisait pas de doute », explique le narrateur.
  • Les seules indices sont la présence de Toby sur le lieu du crime et ses antécédents judiciaires.
  • Le chocolat est un indice qui est en relation avec les hérissons.


* * *

Chapitre 13 : Les aveux et le suicide de von Gunten (pp. 93 - 96.)

Résumé du livre Correspondance du film Nouveautés
  • Le colporteur avait avoué. L’interrogatoire avait été poursuivi pendant plus de vingt heures.
  • M. n’était pas (plus) convaincu de la culpabilité de von Gunten qui va finir par se pendre.
  • Le roman consacre six chapitres (pp. 61 – 70 et 78 - 96) sur l’interrogatoire de von Gunten, le film, à peine quelques minutes, plus précisément, sept minutes.
  • Le travail bâclé de la police.


* * *

Chapitre 14 : L’enterrement de Gritli (pp. 97 - 98.)

Résumé du livre Correspondance du film
  • Feller devait conduire M. à l’aéroport, ce dernier constata qu’il avait largement le temps, il demande à Feller de passer par Maegendorf pour assister à l’enterrement.
  • La mère de Gritli passe devant M. : « Vous avez tenu votre promesse ; je vous remercie. »
  • Le père de Gritli brisé par la douleur qui avait fait de lui un vieil homme du jour au lendemain.
  • La représentation du père de Gritli (Ginny) est modifiée. En effet, le père de Ginny était presque indifférent. Ch. 4.
  • En revanche, il va attribuer le rôle, au père d’une autre victime qui est représenté par le père de Cathy Olstad. Ch. 14.
  • A la fin de la cérémonie, M. part pour l’aéroport.


* * *

Chapitre 15 : À l’aéroport (pp. 99 - 100.)

Résumé du livre Correspondance du film
  • Alors qu’il avançait vers la piste d’envol, l’attention de M. fut attirée par les bruyants éclats d’une bande enfantine : une classe qui visitait l’aérodrome.
  • L’hôtesse de l’air tendait la main vers M. pour contrôler don billet de vol. M. se retourne et contemple la foule turbulente des gamins. Il lance à l’hôtesse : «  Je ne pars pas, Mademoiselle ! »
* * *

Chapitre 16 : Les explications de Matthieu (pp. 101 - 108.)

Résumé du livre Correspondance du film Nouveautés
  • Le commandant était furieux. Il reçoit M. de façon officielle : « 

- Je vous demande de partir pour la Jordanie dans le plus bref délai.
- Je ne pars plus.
- Et pourquoi ?
- L’assassin de la petite Gritli court toujours à l’heure qu’il l’est.
- Le colporteur n’est pas le meurtrier, selon vous ?
- Innocent !
- Nous avons pourtant son aveu.
- Oui, mais c’est que ses nerfs l’ont lâché, à la fin (…) Je ne suis moi-même pas sans responsabilités dans tout cela. Le marchand avait compté sur moi et je n’ai rien fait pour l’aider.»

Ainsi, M. demande au commandant de lui confier à nouveau cette affaire. Ce dernier ne pouvait pas accepter, car cela signifierait qu’il approuve son geste. Et c’est précisément là ce qui est tout a fait impossible.
  • Absent
C’est un point récurrent que nous allons rencontrer à plusieurs reprises. La primauté de l’image au détriment du texte.
  • M. insiste. Il raconte qu’en allant à Maegendorf et à l’aéroport, il y avait des gosses. Il explique : « En admettant que je ne me trompe pas, en admettant que le meurtrier de Gritli soit encore en liberté, tous ces gosses sont virtuellement en danger. » Ainsi, toute l’affaire apparaissait au commandant sous un jour différent. Toutefois, il demande à M. de laisser tomber cette affaire, mais M. refuse.


* * *

Chapitre 17 : Le dessin de Gritli (pp. 109 - 113.)

Résumé du livre Correspondance du film
  • M. Retourne à Maegendorf. Il se dirige vers une grosse ferme, des gosses jouaient à cache-cache. M. les regarda faire. Il a reconnut Ursula Fehlmann. Il commence à lui parler : «

- Ursula, pour cette histoire de géant, je ne te crois pas !
- Tu ne crois pas quoi ?
- Que Gritli Moser avait rencontré un géant gros comme une montagne.
- Mais c’est vrai !
(…)
- Gritli t’a raconté une histoire.
- Oh non ! La preuve, c’est qu’il l’attendait chaque semaine, le géant, pour lui donner des hérissons.
- Mais où cela ?
- Dans le ravin du Rouge-Gorge. Et même qu’elle l’a dessiné.
- Elle a dessiné le géant ?

- Son dessin, il est au mur, dans la classe.»


* * *


Chapitre 18 : Les nouvelles inquiétantes de Matthieu (pp. 114 - 115.)

Résumé du livre Correspondance du film
  • Le narrateur raconte les nouvelles étranges :

1. Il reçoit un coup de téléphone du maire de Maegendorf qui protestait à la suite de l’intrusion de M. dans les locaux de l’école, où il s’était approprié un dessin de Gritli ;
2. M. franchement ivre, traite son ex-subordonné, Henzi, d’assassin légal ;
3. Chose plus surprenante encore, M. s’était mis à fumer. Des parisiennes ;

4. Craignant pour M. une dépression nerveuse, le narrateur passe un coup de téléphone au psychiatre des expertises officielles. Il fut étonné d’entendre que M. lui avait demandé un rendez-vous pour l’après-midi même !
  • Jerry ira chercher le dessin durant la nuit, c’est la raison d’être de la torche électrique.
  • Les points 3 et 4 sont réunis dans un seul chapitre : Ch. 26.


* * *

Chapitre 19 : À la maison de santé (pp. 116 - 120.)

Résumé du livre Correspondance du film
  • L’auteur consacre un chapitre sur l’ambiance générale de la maison de santé (une clinique psychiatrique), avant la rencontre avec le psychiatre, le docteur Locher.
  • Dans le roman nous aurons droit à trois chapitres sur la rencontre avec le psychiatre, dans le film, un seul : Ch. 26.
  • A un moment, M. perçut un long gémissement craintif, la lamentation d’une voix aiguë qui répétait, répétait sans discontinuer le même mot, sur le même ton de supplication.
  • C’est la première image du film. Ch. 1.


* * *

Chapitre 20 : La rencontre avec le psychiatre (pp. 121 - 145.)

Résumé du livre Correspondance du film Nouveautés
  • C’est un chapitre très intéressant, car il donne, entre autres, des indications, des explications sur les raisons d’agissements des assassins d’enfants.
  • M. comprend que le professeur a reçu l’ordre de l’examiner. De plus, il constate que deux infirmiers attendaient devant la porte, au cas où M. ferait des difficultés.
  • Absent
  • Le professeur Locher pose sa première question directe à M. : «Avez-vous des accès fébriles intermittents ?

- Non.
- Des troubles d’élocution parfois ?
- Non plus.
- Entendez-vous des voix ?
- Inepte !
- Des sueurs soudaines ?  »
Voyant trembler la main de son patient : « Surexcité ? Je vais appeler l’infirmière tout de suite. Elle vous conduira à votre chambre…
- Pas question ! Auriez-vous un peu de cognac ?
- Je vais vous administrer un calmant…

- Ce n’est pas d’un calmant que j’ai besoin, mais d’un cognac !  » (…)
  • M. avait retrouvé son contrôle : « Et maintenant, Locher, laissons là toutes ces simagrées. Dans votre carrière de médecin, ne vous est-il jamais arrivé de rencontrer un cas insoluble pour vous ? (…)

- C’est pour me poser cette question que vous êtes venu me voir ?
- Oui, celle-là parmi d’autres.
- Mais pour l’amour du ciel, qu’est-ce qu’il vous arrivé ? (…)
- Je n’en sais rien… Cette fillette assassinée…
- Gritli Moser ?
- Oui, je ne peux pas ne pas y penser.
- Et cela vous tracasse, c’est cela ?
- Avez-vous des enfants ?
- Je ne suis même pas marié.
- Moi non plus.

- Voyez-vous, Locher (…) Je n’ai pas détourné les yeux comme mon successeur, Henzi, l’homme normal. Un cadavre mutilé… (...) Mon regard a tout affronté. Mais ce n’est pas encore cela le pire… (…) Aussi ai-je pu supporter la vue de la fillette : c’était encore mon métier… Mais là, quand je me suis trouvé devant le père et la mère, tout d’un coup, je n’ai plus pu le supporter et j’aurais fait n’importe quoi pour fuir cette satané maison ! C’est comme cela que j’ai promis sur mon âme de découvrir l’assassin… (…) Et pour le colporteur non plus, je n’ai rien fait ! (…) Oui, Locher, j’avais trouvé moyen de me réfugier dans cette impassibilité « supérieure », de me retrancher dans le formalisme inhumain, jusqu’au moment où, sur l’aérodrome, j’ai vu les gosses…
  • Absent
  • Le professeur Locher regarde M. et demande : « Qu’est-ce que vous fait croire, positivement, à l’innocence du colporteur ?

- Ceci !  »
M. se penche sur la table, y étale un papier qu’il défroisse avec mille précautions : un dessin d’enfant, (…) aux crayons de couleurs, représente un homme. Grand. Plus grand que les sapins tout autour, qui ont l’air d’herbes étranges. Typiquement enfantin comme dessin : un point, un point, un trait vertical, un trait vertical et un grand rond autour, voilà pour le visage. L’homme a un chapeau noir et des vêtements noirs. De sa main droite, faite d’un rond et de cinq traits, s’échappent de petits ronds piquetés de poils (cela ressemble un peu à des étoiles qui tombent vers une minuscule fillette, plus petite encore que les sapins. Tout en haut, pour ainsi dire en plein ciel, il y a une auto de couleur noire, et à côté un animal fantastique avec de drôles de cornes. M. explique : « 
- C’est un dessin de Gritli Moser, que je suis allé prendre dans sa classe.
- Mais qu’est-ce qu’elle a voulu dessiner ?
- Le géant-hérisson.
- C’est-à-dire ?
- C’est sa rencontre qu’elle a dessinée… Il ne me paraît pas invraisemblable de soupçonner que Gritli Moser ait dessiné là le portrait de son meurtrier. »

  • Cette partie correspond à la rencontre de Jerry et du commissaire Eric Pollack. Ch. 15.
  • Le professeur ne comprenait pas ce qu’il vient faire de cette affaire. M. va le convaincre d’accepter sa méthode comme une hypothèse de base de travail : « Je ne vous demande rien d’autre que de retenir mon idée comme telle, à savoir que nous avons ici le portrait de l’assassin… »

Après un moment d’hésitation et quelques questions sur le colporteur, le professeur commente le dessin : « Sur son extérieur, le géant-hérisson du dessin pourrait fort bien nous faire un meurtrier par obsession sexuelle. Une sorte de colosse plutôt massif. Bon. La plupart de ceux qui s’en prennent de la sorte à des enfants sont des êtres de constitution primitive, et toujours plus ou moins des faibles d’esprit. Le type de l’imbécile et du débile mentale, pour employer notre vocabulaire médical : un gaillard robuste et nettement porté à la violence, qui souffre d’un complexe d’infériorité ou même d’impuissance devant la femme. » (…)

  • Absent
  • Le professeur va comprendre que l’homme noir aura défendu à la petite de parler de leur mystérieux rendez-vous, et la malheureuse lui aura obéi en présentant les choses sous la forme d’un conte…
  • Le professeur va conclure sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un crime érotique (Gritli et les autres fillettes n’ont pas été violées), mais bien d’un acte de vengeance : en tuant le meurtrier voulait se venger des femmes. Le déséquilibre ou l’anomalie chez ces individus, tient à l’insuffisance considérable de la force qu’ils pourraient opposer au déchaînement de l’instinct.
  • Absent
  • Selon le professeur la raison d’une telle vengeance est la morbidité sexuelle. Traumatisme psychique consécutif à des difficultés dans ce domaine. Il se peut que notre homme ait été opprimé ou dominé par sa femme. Qu’il se soit jugé tel d’une façon ou de l’autre…
  • Absent


* * *

Chapitre 21 : Matthieu gérant d’un poste à essence (pp. 146 - 154.)

Résumé du livre Correspondance du film
  • Le professeur Locher établira un rapport avec les détails à l’intention du commissaire (H.) qui n’était plus tranquille, et qu’il commençait à douter de la culpabilité du colporteur von Gunten.
  • Absent
  • Le commissaire (H.) va apprendre d’un représentant d’une grande marque de carburant que son ancien second (M.) s’était installé dans les Grisons, ayant pris la gérance d’un poste à essence.
  • Quelques jours plus tard, la directrice d’un orphelinat raconte qu’elle avait vu M. et qu’il venait lui demander s’il ne serait pas possible qu’on lui confiât, d’entre ses protégées (pour reprendre ses propres termes) telle fillette désignée. Celle-là, mais pas une autre. La directrice avait refusé cette proposition…
  • Absent
  • M. dans son poste à essence, s’était mis en ménage avec la femme Heller : « Cette dame Heller était une de ses dames très fréquentées en ville. »
  • Le commissaire décide d’aller voir sur place de quoi il retournait.
  • Absent



* * *


Chapitre 22 : Le commissaire chez Matthieu – La pêche (pp. 155 - 171.)

Résumé du livre Correspondance du film Nouveautés
  • La station d’essence était propre et bien tenu. On relevait partout les traces de la présence d’une enfant : une balançoire, une belle maison de poupée, un cheval de bois…
  • Face au commissaire, M. restait silencieux, il lui fait le plein et lui souhaite bonne route, le commissaire n’en revenait pas : « 

- Mais c’est que, pour dire vrai, j’aurais bien aimé m’entretenir un peu avec vous. Enfin, Matthieu, qu’est-ce que cela veut dire, tout cela ?
- Je vous ai donné ma parole de ne pas vous ennuyer avec l’affaire Gritli Moser, commandant ! Soyez honnête à votre tour et ne venez pas m’ennuyer non plus ! »
Le commissaire insiste, M. accepte de lui parler : «  Très simple, mon commandant. Je suis à la pêche. Travail d’enquête. (…) Locher vous a pourtant relaté notre conversation !
- Oui, et je ne vois pas que cela nous ait avancé en rien.
- Moi, si !
- Et en quoi donc ?
- Ce dessin d’enfant est absolument réaliste, strictement conforme à la vérité.
- Ah oui ? Dans ce cas, que veulent dire les hérissons ? De quoi s’agit-il ?
- Je n’en sais rien encore… (…)
- Ce n’est pas encore tout.
- Non ?
- Non j’ai rencontré des gosses à la pêche.
- Des gosses à la pêche ?
- Oui, des gamins en train de pêcher, quoi ! »

  • Absent
  • L’enfant commence à raconter le principe de pêche : «  Vous croyez peut-être qu’on jette son aiche [10] n’importe où comme cela, dans le courant ? (…) L’emplacement et l’amorce, voilà les deux choses à connaître avant tout quand on veut pêcher.»
Jerry est passionné par la pêche, mais c'est une émission qui va le mettre sur la voie qu'on connait. C'est un clédon.
  • Le commissaire commençait à comprendre : « Cette station d’essence, c’est votre « bon endroit », n’est-ce pas ? Et la route que voici, c’est la rivière… (...) Mais enfin, Matthieu, c’est proprement satanique ce que vous tentez-là ! Ne le voyez-vous pas ?

- Je n’en vois pas d’autre moyen : il n’y en a pas ! Je ne sais rien de l’assassin. Il m’est impossible de prétendre le rechercher. Ce que je peux chercher, par contre, c’est sa prochaine victime.
- Soit ! mais il y a quand même une différence entre un poisson et un assassin… (…) Une fillette n’est quand même pas comme une mouche piquée sur un hameçon… (…) J’ai bien peur que cela ne vous mène un peu loin ! »

Le commissaire essaye de ramener M. à plus de bon sens, il lui propose de repartir pour la Jordanie, mais M. refuse.
  • Absent
L'aspect satanique est un phantasme de Jerry, il a imaginé que le pasteur Jackson tuait les enfants dans le cadre d'un rite satanique. Cf. Photogramme 47.


* * *


Chapitre 23 : « Les hérissons » (pp. 172 - 187.)

Résumé du livre Correspondance du film Nouveautés
  • M. Attendait toujours, ne sachant qu’inventer afin de garder la fillette avec lui. Il jouait avec elle, lui racontait des histoires : tout Andersen (première mention) et tout Grimm y avaient passé, et encore les Mille et une nuit.
  • Le conte aura un poids considérable. Ch. 10.
Le poème l’Ange d’Andersen et sa relation avec Jerry.
  • Mme Heller commençait à douter de M : « 

- Votre séjour ici, est-ce que cela a quelque chose à voir avec Anne-Marie ?

- Où aller-vous chercher ces bêtises, madame Heller ? J’aime bien la petite, et voilà tout !  »
  • Absent.
  • Un jour, M. affalé sur son banc, il ressentit comme une secousse : il venait de se rendre compte que la petite n’était pas encore rentrée de l’école. M. se lève et part à sa rencontre. Aucune trace d’Anne-Marie sur la route qui mène à l’école. Il quitte le chemin et s’enfonce dans le sous-bois. Il débouche brusquement sur une clairière, près d’une décharge d’ordures ménagères. Au bord d’un ruisselet, M. aperçut la petite assise, son sac d’écolière d’un côté et sa poupée de l’autre, M. l’appelle : « 

- Anne-Marie !
- Oui, oui, j’arrive tout de suite.
- Qu’est-ce que tu fais ici ?
- J’attends.
- Et qui attends-tu ?
- Le Magicien.  »
Mais M. crut que c’était le fruit de l’imagination de la petite, il n’accorda pas de l’importance aux propos d’Anne-Marie.

  • Absent.
  • Le lendemain, M. constate qu’Anne-Marie était barbouillée de chocolat : « 

- Qui est-ce qui t’a donné du chocolat ?
- Une amie.
- Où cela, à l’école ?
M. ne dit rien, mais il garda un œil sur elle et observa bientôt qu’elle se fourrait quelque chose dans la bouche. Il vint auprès d’elle : «  Montre !  » Il lui ouvre délicatement la petite main. Il y trouva, déjà entamée d’un coup de dents, une truffe au chocolat : une boule de chocolat fin enrobée de petits bâtonnets de chocolat noir et comme hérissée de petits piquants : «  Tu en as encore d’autres ? » La petite secoua la tête, ce qui n’empêcha pas M. de fourrer la main dans la poche du tablier, pour en retirer un mouchoir qu’il déplia soigneusement et dans lequel il trouva deux autres truffes : « Anne-Marie, dis-moi, c’est le magicien qui te les a données ? (La petite ne répondit pas.) Il t’a défendu d’en parler ? Tu ne sois rien dire de vous deux ? (Silence de l’enfant.) Tu as raison : il ne faut rien dire, si c’est comme cela. C’est un bon magicien, tu sais un gentil. Demain, tu n’auras qu’à retourner le voir.  »

C'est Chrissy qui dévoile son secret à Jerry.


* * *


* * *

Chapitre 24 : L’embuscade (pp. 188 - 204.)

Résumé du livre Correspondance du film Nouveautés
  • Le lendemain, M. dépose sur le bureau du commissaire les deux truffes au chocolat, ce dernier ne saisit pas le geste de M. : « 

- Que voulez-vous que je fasse de ce chocolat ?
- Les hérissons !
- Coment cela ?
- L’assassin avait donné des truffes à Gritli Moser : des truffes comme celle-ci, dont elle a fait de petits hérissons. Il n’y a plus d’énigme dans son dessin.
- Holà ! Comment prétendez-vous prouver la chose ?

- C’est ce qu’il vient d’arriver à Anne-Marie.»
  • Le commissaire fut convaincu sur-le-champ. Il fait venir Henzi, Feller et quatre hommes, et prévient le procureur. Enfin, le commissaire demande à M. si Mme Heller est au courant. M. secoue la tête.
  • C’était un jeudi. Le groupe s’installe autour de la clairière. L’enfant attendait d’une « attente à la fois curieuse, craintive et comme émerveillé ». Mais hélas, sans aucun succès.
L’attente va durer seulement, une après-midi.
  • La même surveillance reprit le vendredi, le samedi et le dimanche. Ils n’étaient plus que quatre sur les lieux.
  • Le mardi matin, Henzi regagna Zurich.
  • C’est le procureur qui va interrompre cette impossible attente. Il avance droit vers la fillette : «  Qui est-ce que tu attends-là ? Allons ! qui attends-tu ? Vas-tu répondre, sacré petite bougresse ! » Pas de réponse, M. intervient : « Anne-Marie, la semaine dernière tu avais du chocolat, tu te rappelles ? Du chocolat comme des petits hérissons. Tu ne peux pas l’avoir oublié !  » (…) Pas de réponse. M. tenta sa dernière carte, il raconte à Anne-Marie les méfaits et le crime du « monsieur tout habillé de noir et qui donne des chocolats.  » Anne-Marie le traite de menteur. Mais le procureur perdit patience et se mit à secouer l’enfant : «Petite idiote ! Vas-tu le dire enfin, ce que tu sais ? » La pire malchance fait surgir Mme Heller juste à ce moment-là. M. avance vers elle : «  Mme Heller, j’ai eu la preuve qu’un inconnu avait donné des chocolats à Anne-Marie, et je soupçonne qu’il pourrait s’agir de l’individu qui a donné du chocolat une fillette pour l’attirer dans les bois et la tuer.  » La femme fixait sur lui un regard droit : « Mr. Matthieu, est-ce uniquement pour retrouver cet individu que vous nous avez fait venir à votre station d’essence, Anne-Marie et moi ?

- Il n’y avait pas moyen de faire autrement, Mme Heller.
- Vous n’êtes qu’un salaud ! »

Elle tourna les talons et s’enfonce dans le bois avec sa fillette, en direction du poste d’essence.
* * *


Chapitre 25 : L’entêtement de Matthieu (pp. 205 - 210.)

Résumé du livre Correspondance du film
  • Le narrateur précise que c’était une débâcle, un désastre, une catastrophe pour tous.
  • Le premier à se ressaisir fut Matthieu, il s’incline devant le procureur et lui dit : « Monsieur Burkhard, il ne nous reste plus maintenant qu’à recommencer d’attendre… Si vous pouviez mettre à ma disposition six hommes, ce serait suffisant. » Le procureur sursauta, tourna les talons et disparut.
  • Le commissaire H. essaya de raisonner M. Mais ce dernier était inflexible.
  • Absent


* * *

Chapitre 26 : Conclusion provisoire (pp. 211 - 222.)

Résumé du livre
  • L’auteur ose une action poétique hardie, en énumérant quelques fins possibles pour le roman : il coupe son récit par des commentaires du point de vue philosophiques. Par exemple, il y a une possibilité qui n’a pas été envisagée par M. celle de renoncer à se servir d’Anne-Marie comme appât, d’éloigner la mère et l’enfant pour assurer leur sauvegarde et de venir déposer à la clairière un simple mannequin.
* * *

Chapitres 27 - 28 : Fin (pp. 223 - 252.)

Résumé du livre
  • Nous ne dévoilons pas la fin de l’histoire, afin de laisser la surprise aux lecteurs éventuels.


* * *


Conclusion

* * *

Il nous semble que Sean Penn ne cherche pas le « sens » d’un film (du point de vue de l’histoire) ; mais bien plutôt « l’émotion » d’un film. Une émotion pure qui jaillit exclusivement du rythme et du montage des images. [11] Nous pouvons constater, qu’au fur et à mesure, les liaisons et les objets qui s’enchaînent dans The Pledge sont remarquables, avec des associations de valeur et de fonctions qui se croisent d’une manière fine, subtile et nouvelle, surtout dans un sujet délicat et difficile : l’homicide sur mineure.

Les grandes qualités du film sont les suivantes : 1. Le choix d’un sujet inédit et actuel ; 2. L’économie des moyens ; 3. Les liaisons fascinantes des objets ; 4. La « spiritualité » du propos ; 5. Le rôle critique d’un artiste.


* * *


Faire un film

Faire un film, c’est faire des choix. Mais, le choix du sujet est certainement le plus important. C’est la base indispensable. Il est à la fois la source et la destination. Le film devient la trajectoire vers la source. C’est aussi, à partir du sujet que les choix des idées vont se décliner et s’intégrer dans le flux filmique.

Stanley Kubrick disait que pour faire un film, il faut sept idées, il suffit alors de les mettre en chaîne. En ce qui concerne The Pledge, et en guise de notre conclusion, nous prenons le risque de proposer les idées suivantes :

  • I. Un Thème : Homicide sur mineure ;
  • II. Un Homme : Jerry Black ;
  • III. Une Passion : La Pêche ;
  • IV. Un Objet : L’appât ;
  • V. Un Animal : Un Hérisson ;
  • VI. Un cadre : La comté de Monash [12] ;
  • VII. Une Contradiction : La promesse.


*


Un Thème : Homicide sur mineure

The Pledge de Sean Penn. Légendes des couleurs. La légende est simple : Le rouge représente, le meurtre ; le rouge surligné en jaune, concerne le « Magicien » ; le bleu représente Jerry Black.

The Pledge de Sean Penn. Faire un film : 1ère idée principale. I. Un Thème (double) : 1. L’homicide ; 2. La promesse.

À partir de La Promesse, l’œuvre de Dürrenmatt, nous obtenons en fait, une double thématique : La promesse et l’homicide. Mais l’ordre premier c’est l’homicide. Il y a eu une promesse, parce qu’il y a eu un homicide. À son tour, l’homicide déclenche deux axes : 1. La disparition tragique et brutale d’un enfant ; 2. La douleur continue des parents.

La promesse sur une croix en allumettes n’existe pas dans le roman, c’est donc une innovation du réalisateur et des scénaristes qui projette le film, dès le début (dès la vingtième minute), dans des nouvelles directions. La croix accordera une solennité sacrée à la promesse. [13] La croix en allumettes fabriquée par l’enfant assassinée, introduit d’une part, le sacré et la foi ; et, d’autre part, l’allumette va, au fur et à mesure s’étoffer. En passant par la cigarette, et les camions eighteen wheels transportant des troncs d’arbre, elle va prendre de l’ampleur et aboutir par syllogisme [14], à une explosion finale. Comme si Jerry va, une à une, vider (utiliser, fumer) les allumettes de croix jusqu’à l’issue finale. Ainsi le choix original d’une croix en allumettes n’est pas banal. Nous obtenons la suite (l’équation) suivante :

  • Homicide ↔ Disparition ↔ Tragédie ↔ Enfant ↔ Douleur ↔ Parents
  • Promesse ↔ Croix en allumettes ↔ Sacré → Cigarette


Nous disposons les suites dans un tableau, qu’on va développer au fur et à mesure. Le principe restera le même :

  • Les colonnes représentent les sept principales idées, elles sont doublées afin d’ajouter des idées secondaires ;
  • Les lignes représentent l’évolution ou l’association ou la relation d’un élément pertinent du film ;
  • Les principaux protagonistes (P.P.) ou objet fort (O.F.) sont soulignés par une couleur particulière (Cf. Tableau : Légendes des couleurs.)


* * *

Un Être : Un Homme : Jerry Black

Le choix de Sean Penn porte souvent sur le cas d’homme qui ont osé franchir l’impossible, qui dépassent très largement les limites du raisonnable et du compréhensible, des pionniers contemporains, comme par exemple, Christophe MacCandless, dans Into the Wild .

Jerry Black était un policier « ordinaire », il allait prendre sa retraite. Voilà que tout d’un coup, il est face à un dilemme, à un choix contradictoire : tenir une promesse devant une mère (Margaret Larsen) qui a perdu son enfant (Ginny). Rien ne l’oblige à le faire, d’autant plus, que la police a trouvé un suspect, et que ce dernier a avoué le crime. Mais Jerry a fait une promesse pour trouver l’assassin, or il a des doutes sur la culpabilité du suspect que la police vient d’arrêter : Toby l’indien. L’interrogatoire sera expéditif, dans le roman, il s’éternise sur plusieurs chapitres. (Cf. Ch. 8 - 13.)

Jerry entreprend une enquête qui va le conduire à la folie, cela nous le saurons, dés le début du film, à la première minute, celle de l’homme hagard, une bouteille à la main, qui répète le poing fermé, les mêmes phrases. La séquence du début va conclure le film. De la sorte, si nous comparons la forme du film à la forme d’une phrase en littérature, les deux séquences (celles du début du film et de la fin) deviennent des parenthèses entre un nom et un prénom : (Black Jerry) = The Pledge.


*

Le Nom : Black Jerry

The Pledge de Sean Penn. Faire un film : 2nde idée principale. Un homme : Jerry Black.


Dans The Pledge, les noms et prénoms des protagonistes sont à prendre en considération : trop de prénoms s’accordent sur leur terminaisons. Pourquoi ? D’abord, le « Nom-couleur » de Black Jerry[15] résume et illustre ses profondes intentions (peut-être inconscientes), comme ayant une « âme noire », sombre, car il ose s’approprier et « exploiter » deux êtres humains comme s’ils étaient des « mouches » (d’appât). C’est une manifestation démoniaque, ou comme l’a dit le commandant dans le roman : « C’est satanique. » [16]

Voilà qui risque de soulever des objections. Tout d’abord, cette idée peut être une allusion au film de Martin Brest, Rencontre avec Joe Black (Meet Joe Black, 1998), dans lequel Joe Black (Brad Pitt) est un personnage qui représente la mort « corporisé », si l’on ose dire. Ensuite, et c’est justement là, un des points forts du film (un de plus). Les noms (et les objets) ont un développement important : il n’y a pas que le nom et le prénom de Jerry Black qui porte un « nom-valise ». Mais d'abord, c’est quoi un « nom-valise » ?

*


Un « Nom-Valise »

Un « nom-valise » est un nom qui porte à la fois au moins deux, ou plusieurs significations. Il crée des liens et des liaisons avec d’autres personnes. L’intérêt du nom de Jerry Black est amplifié parce que d’autres protagonistes ont également des qualités de « nom-valise ».

On commence par les prénoms des victimes des enfants : Ginny Larsen, Cathy Olstad, Chrissy (l’appât, la prochaine victime), Becky Fisck (victime potentiel). La terminaison des prénoms en « ny », « thy », « ssy », « cky », et identique à celle de Jerry. Serait-il devenu une victime ? Cette résonance sensible s’invite chez le suspect-victime, Toby Jay Wadenah et le pasteur Gary Jackson, mais aussi, chez la mère-victime, Lori, qui s’aligne sur un même niveau : les deux dernières personnes sont des victimes de l’incompétence policière.

La terminaison des noms des principaux policiers est en « ack », elle se retrouve chez Eric Prolack, Stan Pollack et Jerry Black.

Ainsi, nous constatons que le nom prénom de Jerry Black se retrouve à la fois chez les victimes et les policiers. C’est une manière très subtile, et de fait, poétique, pour souligner l’ambiguïté du personnage. C’est aussi une innovation que nous n’avons jamais rencontré.

Il est à noter enfin, que cette considération des noms et prénoms est absente dans le roman. (Voir la Correspondances des noms entre le film et le roman.)

*

L’enquête de Jerry Black

Jerry Black se lance dans une enquête personnelle et privée, sans tenir compte des terribles conséquences.

Pour résumer, l’enquête policière que nous allons approfondir au fur et à mesure, s’engage dans la suite suivante :

Enquête ↔ Corps ↔ Arme ↔ Meurtre ↔ Victime ↔ Indice ↔ Suspect ↔ Assassin

(Cf. Tableau : Faire un film : 2nde idée principale.)

Le dernier élément étant la grande inconnue : Qui est l’assassin ? Comment-est-il ? Qui est-il ?

Pour l’instant, regardons qui est Jerry Black.


* * *


*

Une Passion

The Pledge de Sean Penn. Photogramme – 24 (bis). 0h 53’ 33’’. Jerry habillé d’une casquette et des lunettes de soleil, c’est désormais sa double tenue.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme – 24 (bis). 0h 53’ 33’’. Jerry habillé d’une casquette et des lunettes de soleil, c’est désormais sa double tenue.

The Pledge de Sean Penn. Photogramme – 25 (bis). 0h 53’ 43’’. Jerry avait à choisir entre deux hameçons, l’une verte et l’autre orange, il choisira la dernière.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme – 25 (bis). 0h 53’ 43’’. Jerry avait à choisir entre deux hameçons, l’une verte et l’autre orange, il choisira la dernière.

Nous découvrons que Jerry Black est un solitaire, il ne semble pas être marié, toutefois nous apprenons au cours de la conversation avec Mme Jackson (la mère du pasteur Gary), qu’il était marié deux fois et qu’il a divorcé deux fois, il n’a pas d’enfant : les photographies de son bureau montrent des images de camaraderie militaire. C’est un ancien militaire, il était peut-être au Vietnam. Il est sobre et calme, lors de la fête, il ne buvait pas. À peine on lui parle d’un homicide qui est survenu, qu’il est déjà en première ligne, la même nuit, il est le seul à affronter la douleur insupportable des parents de la victime. Sa passion professionnelle le conduit dans les fonds de la monstruosité.

D’autre part, nous comprenons que Jerry a une passion pour la pêche : le cadeau de retraite aller dans ce sens (un voyage au Mexique). (Cf. Ch.2.)

Cependant, au moment, où Jerry devait prendre l’avion. Il décide d’associer ses deux passions et d’aller pêcher dans la comté de Monash, le territoire géographique dans lequel sévit un assassin d’enfant. (Cf. Photogramme - 26. ) Il réunit de la sorte, sa passion pour la pêche des poissons dans l’eau, et à la pêche d’assassin de fillette sur terre qui va devenir un terrain glissant.


*


La pêche des poissons

The Pledge de Sean Penn. Faire un film : 3ème idée principale. Une passion : la pêche.


Quand il pêche le poisson, Jerry applique une sorte de rituel : il est habillé du gilet de pêcheur avec des nombreuses poches.[17] Il porte une casquette et des lunettes sombres et larges (polarisantes ?). (Cf. Photogramme - 24. (bis) ) Il commence par enlever sa montre (représentée deux fois), c’est un signe qu’il suspend le temps, comme s’il est en dehors du temps, seule compte, la vibration soudaine au bout de sa main de la canne, annonçant la capture imminente d’une proie. C’est un acte ancestrale et primitif. L’instinct en éveil et le savoir en action : sur la barque, au milieu du lac, Jerry choisit l’endroit qui convient au mieux, il ancre la barque ; ensuite, il choisit scrupuleusement l’appât. (Cf. Photogramme - 25. (bis) ) Enfin, il faut savoir attendre.

*

La pêche du « Magicien »

Pour pêcher un assassin, Jerry s’installe dans la comté, (le bon endroit). Il s’« ancre », en achetant une station d’essence, lieu de passage, parfois obligé, et centre d’observation idéale.

Et, au cours d’un documentaire à la télévision, sur la pêche, il comprend que pour pêcher le Magicien, l’appât devrait être un appât vivant. Dans le roman, c’est un enfant qui lui souffle l’art de pêcher. (Cf. Ch. 22.) Par un concours de circonstances invraisemblable, Lori, la grande « chaperon rouge », s’engouffre dans la « gueule du loup ».



* * *



La suite est en préparation



* * *

Notes et références

  1. Bien que le film se déroule à Reno, dans le Nevada, aucun des autres noms de lieux dans le film (comme Becker et les comtés de Monash) existent dans le Nevada. (Source : IMDB)
  2. Cette image particulière, nous l’a rencontrons par exemple, dans le cinéma de Stanley Kubrick dans Orange Mécanique (dès le premier plan du film, les yeux inquiétants d'Alex), Shining (Jack Torrance (interprété par Jack Nicholson) qui sombre dans la folie), et Full Metal Jacket (c’est le moment fatidique ou Léonard Lawrence, dit « Gomer Pyle » (« Grosse Baleine », interprété par Vincent D’Onofrio), bascule dans la folie en tirant avec son fusil sur le sergent Hartman et de commettre l’instant d’après, l’irréparable, se suicider. Dans la seconde partie du film, il est de nouveau question des « yeux convulsés en haut » qui deviennent synonymes des yeux qui ont côtoyés la mort.)
  3. Source : Wikitionary
  4. Ornements féminins et affriolants de tissu légers. (Source : Sensagent.)
  5. Nous rencontrons ce type de combinaison, entre autres, dans Le Miroir d’Andreï Tarkovski : De la grenade à blanc, à la bombe atomique.
  6. Édition Albin Michel, 1960, traduit de l'allemand par Armel Guerne. Première publication en 1958.
  7. En allemand Chur. La distance Zurich - Coire est de 118 km.
  8. M. hésitais : "s’il s’était agi de n’importe quel autre meurtre, j’aurais été immédiatement d’accord. On n’a qu’à fouiller du côté des mobiles, cupidité, jalousie, etc. Mais pas avec un crime sexuel. C’est beaucoup plus difficile et nos méthodes habituelles ne servent plus de rien. Le type peut très bien s’être trouvé en voyage d’affaires ; il repère sa victime ; il descend de voiture. Pas de témoin ; pas de surprise. Et le soir il est tranquillement chez lui. (…) tandis que nous n’avons rien, pas l’ombre d’un indice comme point de départ. " (p. 68.)
  9. « Cet homme que nous cherchons, c’est un malade. (…) leur maladie, c’est qu’ils essayent d’entraîner en cachette des enfants comme vous, de les emmener dans des coins retirés comme dans un bois, pour leur faire du mal. (…) Cela arrive très souvent. Deux cents fois en une seule année, rien que dans notre canton. »
  10. Aiche : Petit ver qui sert d'amorce aux pêcheurs.
  11. Montage des images par Jay Cassidy qui a travaillé sur Crossing Guard, The Pledge et Into the Wild.
  12. Bien que le film se déroule à Reno, dans le Nevada, aucun des autres noms de lieux dans le film (comme Becker et les comtés de Monash) existent dans le Nevada. (Source : IMDB)
  13. Dans Andreï Roublev quand le frère du Grand Prince embrasse la croix, dans une église, devant le corps du clergé, le frère ne tiendra pas ces engagements politiques et il va finir par trahir le Grand Prince en s’alliant avec les tatars.
  14. Syllogisme est emprunté au grec συλλογισμός, composé de σύν (syn, « avec ») et λόγος (logos, « parole », « discours », « fable », « bruit », « lettres »). Syllogisme signifie donc littéralement « parole (qui va) avec (une autre) ». Définition du syllogisme par Aristote : « Le syllogisme est un raisonnement où, certaines choses étant prouvées, une chose autre que celles qui ont été accordées se déduit nécessairement des choses qui ont été accordées. » (Source : Wikipédia)
  15. Black en anglais signifie noir.
  16. Dürrenmatt. Op. cit. p. 168.
  17. En principe, le gilet est affublé de nombreux petits outils ou accessoires. Il permet de stocker les différentes boîtes à mouches, les bobines de fils, les lunettes polarisantes trouveront également leurs places, elles permettront de pouvoir observer le poisson en cas de clarté de l'eau et d'ensoleillement suffisant. On pourra trouver dans le gilet une pince pour écraser un ardillon ou ôter un hameçon maladroitement planté dans un vêtement (ou dans la main), une pince coupe-fil, une aiguille pour déboucher un œillet, un produit hydrophobe pour permettre aux mouches sèches de flotter. (Source : Wikipédia)


* * *


Haut de page



Introduction à la cinémancie



Liste des mots - Liste des films - Liste des réalisateurs