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<span id="ancre_1"> </span> [[Fichier: passagenostalghiap1.jpg| | <span id="ancre_1"> </span> [[Fichier: passagenostalghiap1.jpg|450px|thumb|right|alt=''[[Nostalghia]]'', '''plan 102. ''' Le Poète dans le sombre passage, comme un passage d'une "sombre décision" : aller à Bagno-vignoni, et accomplir le mystère de Sainte Catherine.|''[[Nostalghia]]'', '''plan 102. ''' Le Poète dans le sombre passage, comme un passage d'une "sombre décision" : aller à Bagno-vignoni, et accomplir le [[Bougie#La bougie du Mystère de Sainte-Catherine|mystère de Sainte Catherine]]. ]] | ||
==Titres des films== | ==Titres des films== | ||
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Nous remarquons que le Poète sursaute quand il entend le mot "maison". Il demande : "''quelle maison ?''" C'est un point important, puisque le [[Maison#ancre_123ap| dernier plan du film]], nous présente le Poète assis, avec le même manteau, sur le sol, près de lui une flaque d'eau et un [[chien]]. | Nous remarquons que le Poète sursaute quand il entend le mot "maison". Il demande : "''quelle maison ?''" C'est un point important, puisque le [[Maison#ancre_123ap| dernier plan du film]], nous présente le Poète assis, avec le même manteau, sur le sol, près de lui une flaque d'eau et un [[chien]]. | ||
<span id="ancre_24p"></span>[[Fichier:chienp1.jpg|300px|thumb|right|alt='''Photogramme - Chien 1''' : ''[[Nostalghia]]'', '''Plan 24'''. La dame au chien noir et blanc. La robe du chien ne préfigure-elle pas le dilemme du Poète et celui de la traductrice ? |'''Photogramme - Chien 1''' : ''[[Nostalghia]]'', '''Plan 24'''. La dame au chien noir et blanc. La robe du chien ne préfigure-elle pas le dilemme du Poète et celui de la traductrice ? ]] | |||
'''<span id="ancre_24">Plan</span> 24 :''' '' 16' 13"'' : Une élégante résidente de l'hôtel traverse le couloir, tenant en laisse un chien blanc et noir. (Cf. '''Photogramme – Chien 1'''.) | '''<span id="ancre_24">Plan</span> 24 :''' '' 16' 13"'' : Une élégante résidente de l'hôtel traverse le couloir, tenant en laisse un chien blanc et noir. (Cf. '''Photogramme – Chien 1'''.) | ||
La robe du chien ne représente-elle pas le dilemme du Poète ? Ou celui de la Traductrice ? N'est-il pas une figure de "l'[[hésitation]]" ? Ne sera-t-il pas lié au lieu ? Mais le Poète est toujours "absent". Il est suspendu à ses idées. Il est ailleurs. Il pense au plan suivant : | La robe du chien ne représente-elle pas le dilemme du Poète ? Ou celui de la Traductrice ? N'est-il pas une figure de "l'[[hésitation]]" ? Ne sera-t-il pas lié au lieu ? Mais le Poète est toujours "absent". Il est suspendu à ses idées. Il est ailleurs. Il pense au plan suivant : | ||
<span id="ancre_25p"></span>[[Fichier:chienp2.jpg|300px|thumb|right|alt='''Photogramme - Chien 2''' : ''[[Nostalghia]]'', '''Plan 25'''. La fille du Poète qui s'amuse avec le chien en lui lançant un bout de bois.|'''Photogramme - Chien 2''' : ''[[Nostalghia]]'', '''Plan 25'''. La fille du Poète qui s'amuse avec le chien en lui lançant un bout de bois. ]] | |||
'''<span id="ancre_25">Plan</span> 25 :''' '' 18' 56"'': (4ème flash-back, en noir et blanc.) Dans ce plan, il y a une dissociation de la bande-son et de la bande-image. La bande-son continue l'action du plan 24 : la concierge montre les chambres séparées au couple. La bande-image montre de nouveau la femme du Poète de face, elle regarde à droite du cadre : un enfant suivi par un berger allemand et par une jeune fille. Celle-ci lance un bout de bois, au-delà d'une flaque d'eau, pour amuser le chien. (Cf. '''Photogramme – Chien 2.''') | |||
'''<span id="ancre_26">Plan</span> 26 :''' '' 19' 29"'' : C'est un plan de transition. La bande-son rejoint la bande-image. La concierge continue à parler à la Traductrice. Elles montent un [[escalier]], la concierge est inquiète du silence du Poète. Elle dit (au moment où la jeune fille jette le bout de bois au chien, au plan 25) "''Nos clients reviennent''." Comment ne pas voir d'une part, une transition subtile entre la dernière phrase de la concierge, et le dernier geste de la jeune fille. (Voir : [[Clédon]].) Nous verrons en fait, comme le chien noir et blanc tenu en laisse, le poète sera aussi "tenu en laisse", et au lieu de rentrer chez lui, à Moscou, il va "choisir" au dernier moment d'accomplir son geste "héroïque", "sisyphien" dirait F. Ramasse, d'abord, en refusant de se rendre dans son espace "euphorique" (Moscou)<ref>Remarquons au passage, une fois de plus, la concomitance de la "fiction" et de la "réalité", car ce récit, comme nous l'avons déjà dit, concerne la vie personnelle et autobiographique du réalisateur, il illustre en quelque sorte, le geste "héroïque" d'Andreï Tarkovski, de rester en Europe et de ne plus rentrer en URSS : (…) "Le film est devenu l'écho de mon état d'âme, de ma souffrance : l'écho d'un homme qui a quitté sa patrie depuis un an." '''François Ramasse''', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_1|op. cit.]]'', p 120. Citée dans le dossier de presse du film, propos recueillis par Cesare Biarese. </ref> et d'accomplir le "[[Bougie#La bougie du Mystère de Sainte-Catherine|Mystère de sainte-Catherine]]". | '''<span id="ancre_26">Plan</span> 26 :''' '' 19' 29"'' : C'est un plan de transition. La bande-son rejoint la bande-image. La concierge continue à parler à la Traductrice. Elles montent un [[escalier]], la concierge est inquiète du silence du Poète. Elle dit (au moment où la jeune fille jette le bout de bois au chien, au plan 25) "''Nos clients reviennent''." Comment ne pas voir d'une part, une transition subtile entre la dernière phrase de la concierge, et le dernier geste de la jeune fille. (Voir : [[Clédon]].) Nous verrons en fait, comme le chien noir et blanc tenu en laisse, le poète sera aussi "tenu en laisse", et au lieu de rentrer chez lui, à Moscou, il va "choisir" au dernier moment d'accomplir son geste "héroïque", "sisyphien" dirait F. Ramasse, d'abord, en refusant de se rendre dans son espace "euphorique" (Moscou)<ref>Remarquons au passage, une fois de plus, la concomitance de la "fiction" et de la "[[réalité]]", car ce récit, comme nous l'avons déjà dit, concerne la vie personnelle et autobiographique du réalisateur, il illustre en quelque sorte, le geste "héroïque" d'Andreï Tarkovski, de rester en Europe et de ne plus rentrer en URSS : (…) "Le film est devenu l'écho de mon état d'âme, de ma souffrance : l'écho d'un homme qui a quitté sa patrie depuis un an." '''François Ramasse''', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_1|op. cit.]]'', p 120. Citée dans le dossier de presse du film, propos recueillis par Cesare Biarese. </ref> et d'accomplir le "[[Bougie#La bougie du Mystère de Sainte-Catherine|Mystère de sainte-Catherine]]". | ||
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'''Bagno-Vignoni : La traversée de la piscine de Sainte Catherine.''' | '''Bagno-Vignoni : La traversée de la piscine de Sainte Catherine.''' | ||
<span id="ancre_119hp"></span>[[Fichier:manteaup2.jpg|300px|thumb|right|alt='''Photogramme - Manteau 2''' : ''[[Nostalghia]]'', '''Plan 119h'''. Le poète protège la flamme de la bougie avec son manteau. |'''Photogramme - Manteau 2''' : ''[[Nostalghia]]'', '''Plan 119h'''. Le poète protège la flamme de la bougie avec son manteau. ]] | |||
'''<span id="ancre_119">Plan</span> 119 :''' '' 1h 48' 18"'' : Le Poète allume la petite [[bougie]], celle que le "Fou" lui a donnée. Il commence d'abord par toucher le bord de la piscine (119b). Aussitôt qu'il a fait quelques pas, la bougie s'éteint (119c). Il allume la bougie une seconde fois, il ouvre son [[manteau]], et abrite la flamme de la bougie du vent. (119 e) Ce n'est qu'à la troisième tentative qu'il réussit à avancer, sans que la bougie s'éteigne. (Cf. '''Photogramme – Manteau 2.''') | '''<span id="ancre_119">Plan</span> 119 :''' '' 1h 48' 18"'' : Le Poète allume la petite [[bougie]], celle que le "Fou" lui a donnée. Il commence d'abord par toucher le bord de la piscine (119b). Aussitôt qu'il a fait quelques pas, la bougie s'éteint (119c). Il allume la bougie une seconde fois, il ouvre son [[manteau]], et abrite la flamme de la bougie du vent. (119 e) Ce n'est qu'à la troisième tentative qu'il réussit à avancer, sans que la bougie s'éteigne. (Cf. '''Photogramme – Manteau 2.''') | ||
Il arrive enfin au bord opposé de la piscine, il est extrêmement épuisé, il s'agrippe à un petit escalier métallique. (119i) Il réussit à fixer la bougie sur le bord de la piscine. Il pousse un petit cri, et s'effondre. (119 j) | Il arrive enfin au bord opposé de la piscine, il est extrêmement épuisé, il s'agrippe à un petit escalier métallique. (119i) Il réussit à fixer la bougie sur le bord de la piscine. Il pousse un petit cri, et s'effondre. (119 j) |