Visiteur (Le)

De Cinémancie
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Le Visiteur, (Muukalainen) , premier plan du film.

Aspects techniques du film

  • Visiteur (Le) : Année de réalisation : 2008, diffusion 08 décembre 2008 (Estonie)
  • Titre original : Muukalainen (Finlande), Der Besucher (Allemagne), The Visitor (Titre international anglais)
  • Réalisation : Jukka-Pekka Valkeapää
  • Pays : Finlande, Estonie, Allemagne, UK. 98 minutes, couleur
  • Nombre de plans (ici, "plan" désigne,"tout morceau de film compris entre deux changements de. plan) : 589
  • En moyenne : 1 plan/10.02 secondes.
  • Langue : Finlandais
  • Production : Helsinki Filmi Oy, Backup Films, Blue Light, Exitfilm, Propeller Film
  • Directeur de Production : Kokkonen Jabnina, Remus Niko
  • Scénario : Forsström Jan et Jukka-Pekka Valkeapää
  • Images : Hutri Tuomo
  • Décors (scénographie) :
  • Costumes : Suominen Sari
  • Son : Nyström Micke
  • Musique originale : Tulve Helena
  • Montage : Junkkonen Mervi


Principaux acteurs :

  • L'Enfant : Vitali Bobrov
  • Le Père : Tommila Jorma
  • La Mère : Ikäheimo Emilia
  • Le Visiteur : Pavel Liska
  • L'Homme au costume : Poranen Pauli
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Résumé du film

Il était une fois, un enfant qui vivait avec sa mère dans le cœur d'une forêt, dans le grand nord, son père était en prison.
L'enfant était muet, il avait comme seul compagnon un cheval blanc qui s'approchait peu de lui, le cheval était toujours caché au fond de l'étable.
L'enfant et le père avaient un secret, il s'agit d'un petit objet mystérieux que l'enfant caché soigneusement dans un double fond d'une petite boîte métallique en forme de coffre. Avant de rendre visite à son père, l'enfant cherchait l'objet mystérieux dans un puits abandonné, au fond de la forêt.
Un jour, un visiteur (mystérieux) apparaît, avec un billet du père, afin de rester un moment avec la mère et l'enfant.

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Introduction : Le Visiteur - Un conte de "de-main"

«  On a supposé à tort qu'une vie

trop riche en imagination nous
empêcher de venir à bout de la réalité.
Mais c'est le contraire qui est vrai. »

Bruno Bettelheim, p. 186.
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Après avoir consulté quelques pages d'Internet sur le jeune réalisateur finlandais Jukka-Pekka Valkeapää (né en 1977), nous retenons deux faits importants : 1. Valkeapää définit son film comme étant « un conte de fée d'une mystérieuse obscurité, dit du point de vue de l'enfant… » (Article de Karri Kokko) ; 2. Valkeapää a révélé que l'allure générale du film lui a été inspirée par le travail du peintre américain Andrew Wyeth (1917-2009). (Article de Natacha Senjanovic)


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La question du conte

Les valeurs des contes de fées d'après Bettelheim

Bruno Bettelheim (1903-1990), était un éducateur, thérapeute et psychanalyste d'enfants gravement perturbés. Il écrira un livre, paru en 1976, d'abord en anglais, The Uses of Enchantment, traduit en suite en français sous le titre Psychanalyse des contes de fées. [1]


Dès l'Introduction, Bettelheim met l'accent sur la première valeur des contes de fées, c'est, « lutter pour donner un sens à la vie » (p.15). Mais, il précise que pour enrichir la vie d'un enfant, « il faut qu'une histoire stimule l'imagination » (p.17). Ces histoires qui abordent des problèmes universels, « s'adressent à leur « moi » en herbe et favorisent son développement (p.19). De la sorte, la valeur inégalée du conte de fées est qu'il « ouvre de nouvelles dimensions à l'imaginaire » (p. 21). Le message que les contes de fées délivrent à l'enfant est que « la lutte contre les graves difficultés de la vie est inévitable et fait partie de l'existence humaine » (p.22).

Nous pouvons constater la place prépondérante de l'imagination dans la pensée de Bettelheim, qui constitue en fait, la première des deux grandes parties qui forment son livre :

  • 1ère partie : « De l'utilité de l'imagination » (197 pages) ;
  • 2nde partie : « Au royaume des fées » (162 pages).

Afin de saisir la richesse et la profondeur de la pensée du psychothérapeute, il est utile de faire quelques rappels sur les éléments de base de la psychanalyse :

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La théorie de l'appareil psychique : Le « ça » le « moi » et le « surmoi »

Le « ça » le « moi » et le « surmoi », qui ont fini par passer dans le langage courant, sont à l'origine des concepts élaborés par Freud, J. Laplanche et J.B. Pontalès. Ils en donnent les définitions suivantes dans leur Vocabulaire de la psychanalyse (P.U.F. 5e Edition, 1976, pp. 56, 184, 241, 471), [2]

Nous retenons seulement un extrait du résumé de chaque rubrique :

  • 1. Le « ÇA » constitue le pôle pulsionnel de la personnalité ; ses contenus, expression psychique des pulsions, sont inconscients. Il est le réservoir premier de l'énergie psychique. Il entre en conflit entre le moi et le surmoi. Le « Ça » est souvent décrit dans les contes de fées sous la forme d'une bête, qui représente notre nature animale. [3]
  • 2. Le « MOI » est dans une relation de dépendance tant à l'endroit des revendications du « ÇA » que des impératifs du « SURMOI » et des exigences de la réalité. Il se pose en médiateur. Il représente dans le conflit névrotique le pôle défensif de la personnalité.
  • 3. Le « SURMOI » (ou « SUR-MOI »), son rôle est assimilable à celui d'un juge ou d'un censeur à l'égard du « MOI ». Il est défini comme l'héritier du complexe d'Œdipe ; il se constitue par intériorisation des exigences et des interdits parentaux.
  • 4. L'« IDEAL DU MOI » : instance de la personnalité résultant de la convergence du narcissisme (idéalisation du moi) et des identifications aux parents, à leurs substituts et aux idéaux collectifs. Il constitue un monde auquel le sujet cherche à se conformer.

Soulignons que dans Le Visiteur, le « complexe d'Œdipe » a une place centrale. En effet, le « mythe d'Œdipe » [4] est « devenu l'image qui nous permet de comprendre les problèmes (…) que nous posent les sentiments complexes et ambivalents que nous éprouvons vis-à-vis de nos parents ».[5] Le « complexe d'Œdipe » est le problème le plus important de l'enfance ».[6]


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Les éléments les plus stables des contes de fées

Tolkien précise que les éléments sont au nombre de quatre : « l'imagination, la guérison, la délivrance et le réconfort. Guérison d'un profond désespoir, délivrance d'un grand danger et , par-dessus tout, le réconfort ».[7] Toutefois, Bettelheim ajoute un 5ème élément ; une menace dirigée contre l'existence physique du héros.[8]


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Un tableau d'Andrew Wyeth

Christina's World

 
Image-Peinture, Andrew Wyeth (1917 - 2009), Christina's World, 1948.


Christina's World (Le Monde de Christina), résume en partie, l'ambiance du film et pose le décor dans lequel évolue le triangle formé par l'Enfant (sans nom - qu'on appellera désormais, l'Enfant), la Mère et le Visiteur. Toutefois, il faut distinguer une grande différence, le paysage du film est verdoyant et luxuriant.

Par ailleurs, le corps contorsionné, bouleversé, tendu de Christina, rejoint à un moment, celle de la Mère qui boîte. Ses mains sont digne d'intérêt, la main gauche est ouverte, elle pointe vers la maison, et la main droite est fermée, comme si elle cachait un petit objet.…

Le personnage est vu de dos, comme le sera souvent l'Enfant dans le film, et qui est une innovation dans le cadrage des protagonistes. Nous rencontrons souvent cette attitude chez le peintre romantique allemand Caspar David Friedrich (1775 - 1842), notamment dans Le Voyageur contemplant une mer de nuages (1819), Femme dans le soleil du matin (1818), ou encore Le moine au bord de la mer (1808).

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Autre innovation majeure du film : « les barrages accumulés »

Cette seconde innovation concerne toujours le cadrage des protagonistes, sauf qu'une partie, parfois assez importante de l'écran est occultée par un fond sombre, parfois c'est une porte (plan 16), les planches d'une étable (plan 134b) ou encore un trou dans le plancher (plan 41).

Cette caractéristique participe pleinement dans l'aspect mystérieux du « conte ». Nous rencontrons cette qualité de réduction dans la peinture, comme par exemple, entre autres, dans un tableau de Johannes Vermeer (1632 - 1675), La Liseuse à la fenêtre (1659).

 
Image-Peinture. Johannes Vermeer (1632 - 1675), La Liseuse à la fenêtre, 1659, Dresde.


En effet, nous constatons qu'au premier plan, le rideau jaune à gauche, accroché à une fine tringle de cuivre, cache une partie verticale du tableau, et que la table avec son épais tapis rouge à motifs cache une partie horizontale. Ce qui conduit et oriente nos regards presque exclusivement à la Liseuse. Ainsi, cet astucieux dispositif installe à la fois, une distance entre le spectateur et l'unique protagoniste, et en même temps, isole la personne. Par ailleurs, ces effets plastiques rejoignent la thématique du tableau : la lecture d'une lettre intime, qui a à la fois, la légèreté du rideau jaune et l'épaisseur du tapis rouge.

Dans son article La Lettre insaisissable, Alain Jaubert parle, avec raison, de « barrages accumulés (…) pour renforcer l'idée d'inaccessibilité ». [9]

Valkeapää utilisera, comme nous allons le voir, avec une grande finesse le système des « barrages accumulés », comme par exemple, entre autres les plans d'ouverture, plans 2 et 8. Ils participeront pleinement dans l'émergence d'un sens qui reste impénétrable, car avec ce film, le réalisateur pousse, pour ne pas dire, propulse, le sens d'un film vers une nouvelle dimension, qui à notre connaissance, n'a pas encore été franchi. Ce qui rend le film, Le Visiteur, particulièrement passionnant et captivant.

(30 décembre 2011)

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Photogrammes du film - Analyse et liens spécifiques du film

Visiteur (Le), de Valkeapää Jukka-Pekka (2008)

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Prologue - La visite en prison

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Le Visiteur, (Muukalainen), photogramme 2, plan 4, première allusion à un escalier.


Plan 1. 0h 00' 00" : Générique d'ouverture du film sur un fond noir.


Photogramme 1 - Plan 2. 01' 43" : Fondu enchaîné sur un premier barrage circulaire, en contre plongée. Un trou qui ressemble à un puits. Première apparition de l'Enfant. Il plonge la main droite ouverte dans l'eau, ensuite la tête. Il ouvre les yeux et regarde avec attention.


L'Enfant sort la tête de l'eau, un surveillant vient le chercher pour le conduire dans la cellule de prison, pour voir son Père.


Trois indices sont à souligner, l'eau comme étant « l'élément liquide que nous ne quittons qu'à notre naissance » [10], s'agit-il alors d'une re-naissance ? Mais de quelle renaissance s'agit-il ? Celle de l'Enfant ? Ou alors, la nôtre ? Car l'image ne suggère-t-elle pas que l'Enfant veut traverser l'écran ? Cette suggestion dévie le sens du film et lui confère une autre interprétation. D'autre part, l'eau aura un poids prépondérant dans la suite de la diégèse. Le second indice révélateur est le cadre noir circulaire (premier barrage), qui rejoint la circularité d'une femme enceinte. Nous avons rencontré cette figure, avec le motif de la lucarne dans Andreï Roublev, nous y reviendrons. Enfin, le troisième indice c'est la forme circulaire qui est également une forme dominante dans le film, que nous allons rencontrer deux plans plus loin.


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Photogramme 2 - Plan 4. 0h 02' 45" : L'enfant et le surveillant, (curieusement), descendent un escalier, ce qui peut paraître paradoxal, car, il y a un instant, l'Enfant avait la tête plongée dans un « puits » d'eau. Nous descendons donc, ou nous contournons le puits d'eau.


Encore une fois, le réalisateur cadre une portion de l'escalier, nous voyons seulement des pieds qui descendent ainsi que l'ombre portée de l'escalier sur un mur. Ce cadrage est significatif, puisqu'il donne des indications sur ce qui sera l'un des nœuds du conte, avec la question des pieds, l'Enfant qui marche pieds nus (plan 12), le pied malade de la Mère (plans 22 - 25 ) et enfin, les pieds cassés du cheval blanc (plan 364).


Photogramme 3 - Plan 7. 03' 54" : L'Enfant entre dans la cellule, son père l'attendait assis à califourchon, sur un banc. L'Enfant s'assied du côté droit du banc et dépose devant son père, le petit coffre mystérieux (Première apparition).


Photogramme 4 - Plan 8. 04' 03" : Le surveillant ferme la porte de la cellule, nous regardons la scène à travers l'œilleton de la porte (3ème barrage).

Le Père est visiblement animé, il parle sans cesse à son Enfant, mais pour le moment, nous n'en saurons rien. Ce dernier, le regard baissé vers le sol, écoute avec attention. Il faut noter la position des deux mains posées sur les cuisses, qui témoignent d'une attitude rare et inhabituel pour un enfant. Une attitude, si l'on ose dire, pharaonique.


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Le retour chez la Mère : "Le Trésor"

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Photogramme 5 - Plan 9. 04' 16" : Le cadre de l'image est fixe. L'Enfant est assis dans un bus vide, on le voit de dos (première fois). Le bus roule sur un chemin très cabossée, car l'Enfant est ballotté dans tous les sens, comme il le sera d'ailleurs, dans la suite des événements. C'est un signe annonciateur.

Nous ne distinguons pas le conducteur du bus. En revanche, nous apercevons qu'à gauche, le pare-brise est chargé de traces sombres, comme si le bus sortait de la terre avec des frottements importants sur des parois rugueuses, ce qui pourrait expliquer les lignes désordonnées qui traversent les taches. Peut-on par là déduire, que le Père est emprisonné dans les profondeurs de la terre ? Les faits filmiques mènent vers cette direction.

Par ailleurs, à la hauteur des yeux de l'Enfant, une zone circulaire de quelques centimètres, est nette. L’Enfant est attiré par cet œilleton « naturel » (second œilleton).


Photogramme 6 - Plan 10. 04' 36" : A travers l'œilleton naturel, l'Enfant distingue en contre-champ, des enfants joyeux (l'une des rares scènes heureuses du film) qui jouent au loin en laissant échapper un ballon rouge. (4ème barrage).


En parlant de la couleur du film, Valkeapää et son directeur de la photographie Tuomo Hutri ont opté pour une lumière entièrement naturelle et une palette très sobre dominée par des bleus, des verts et des marrons qui capturent la pauvreté dans laquelle les personnages vivent et la luxuriante beauté de la nature qui les entoure. « Seule la couleur rouge était interdite, nous ne nous en sommes servis que pour le sang », souligne Valkeapää. (Natacha Senjanovic) Toutefois, le ballon rouge virevoltant dans les airs semble ajouter une valeur à cette couleur rare, nous y reviendrons au moment opportun.


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Plan 12. 05' 00" : Changement de plan. Une forêt magnifique enveloppée d'une brume épaisse, qui va se dissiper, instantanément, sous la chaleur des rayons parallèles du soleil. Il nous semble que cette brume participe également dans la construction diégétique car elle rejoindra d'une part, les séquences du Père qui fume une grosse cigarette, et d'autre part, elle constitue une liaison subtile avec la bande-son, dans laquelle nous entendons, le « souffle » d'une expiration. De la sorte, Valkeapää personnifie le paysage environnant.

L’Enfant est assis au bord d'un chemin, il est presque imperceptible dans ce cadre grandiose, comme s'il en faisait partie. Il enlève ces chaussures, les accrochent ensemble et les disposent en guise de « collier » autour du cou (pourquoi ?). Il traverse, à présent, pieds nus, le chemin perpendiculairement et s'enfonce dans la nature luxuriante.

Plan 14a. 05' 41" : L'Enfant marche, calmement, le long d'anciens rails de chemin de fer, chargé d'une végétation dense. Ce qui indique que depuis un certain moment, aucun train n'a emprunté ses rails. Comme d'ailleurs, les poteaux électriques devant la maison, qui ne fournissent pas d'électricité.

Photogramme 7 - Plan 14b. 05' 52" : L'Enfant pieds nus, arrive devant sa maison. Nous distinguons le puits et la maison.

 
Le Visiteur, (Muukalainen), photogramme 7, plan 14b, l'Enfant pieds nus, arrive devant sa maison. Nous distinguons le puits et la maison.


Plan 15. 06' 17 : L'Enfant entre dans la maison, accroche sa veste à un portemanteau, comme le ferait un adulte qui entre chez lui, il remplace ainsi le père de la famille. Ensuite, il emprunte un escalier, autre élément récurrent dans le film. Et se rend dans une chambre au premier étage.

Photogramme 8 - Plan 16. 06' 43" : Il se dirige dans le coin de la chambre, mais la caméra reste au seuil de la chambre (5ème barrage). Il commence par enlever des planches du sol.


Photogramme 9 - Plan 17. 07' 02" : A travers l'étrange ouverture. L’Enfant se laisse glisser dans l'espace exigu, constitué en fait de deux planchers, le sol de la chambre et le plafond de la chambre de dessous, celle ou dort sa Mère. Il ferme derrière lui avec un petit tapis.

Cette ouverture et l'espace qu'elle représente, constituent une autre innovation du film, avec l'introduction d'élément inaccoutumé, qui dévie complètement le sens traditionnel d'une habitation. C'est une image très rare au cinéma, pour ne pas dire unique. L'habitation est ainsi divisée en trois parties (viables et perceptibles à l'écran), de la sorte nous retrouvons une représentation métaphorique de la famille : la Mère au rez-de-chaussée, l'Enfant au milieu et le Père au 1er étage. Est-ce le signe de la trinité ?

Par ailleurs, nous obtenons au sens propre et au sens figuré, grâce au mouvements de la caméra, à la fois, une découpe-balayage vertical (de haut en bas) et horizontal (au milieu) de la maison. Est-ce le signe de la croix ?


Photogramme 10 - Plan 18. 07' 30" : Dans la pénombre, l'Enfant rampe jusqu'au fond de sa cachette, vers ce qui semble être son « trésor ». Il sort le mystérieux « coffre » et le dispose parmi une collection d'autres objets, aussi mystérieux que le coffre. Nous distinguons de droite à gauche : trois objets sphériques, dont le troisième est fortement coloré en vert, une espèce de corne, un quatrième objet sphérique qui fait penser à une perle, un amas de petit bout de ficelle, le coffre, un objet indéfini, un petit jouet ayant la forme d'un éléphant et une plume alternée de deux couleurs.


L'image est intéressante, elle va nous livrer un indice, car comme nous allons le voir, c'est toujours dans l'ombre ou l'obscurité complète d'un puits ( plan 144), que l'Enfant cherchera « l'objet mystérieux ».


Photogramme 11 - Plan 19. 07' 44" : L'Enfant retire une espèce de bouchon situé sur la surface du plancher, et regarde à travers le trou. Toutefois, nous ne saurons pas, encore, ce qu'il regarde.


Comme pour le père, au plan 8, Valkeapää, ne présente pas les situations en une seule fois, il effectue des « découpages », en les montrant par morceaux. Ainsi, chez le Père nous aurons une occultation auditive et chez la Mère, c'est une occultation visuelle. En outre, signalons que c'est un autre type de barrage.

Photogramme 12 - Plan 20. 07' 58" : Dans la suite du mouvement de la séquence, le réalisateur au lieu de nous présenter la « sortie » de l'Enfant de sa cachette, il présente un plan fixe de l'escalier (3ème fois) de la maison. Nous apercevons la porte de la chambre de la Mère, avec une fente de lumière significative qui filtre à travers la porte.


Plan 21 : L'Enfant entre dans la chambre de sa Mère.

Plan 22 : Pour présenter la Mère, Valkeapää nous montre d'abord ses pieds, tachés de traces de boue, qui dépassent du drap, ce n'est qu'ensuite que la caméra monte jusqu'à la tête que nous verrons de dos. L'Enfant se dirige vers la fenêtre, et ouvre les épais rideaux (Plan 23). La Mère se réveille. Elle se retourne et tente de sortir du lit. Elle a des difficultés pour faire ce geste quotidien banal (Plan 24).

Photogramme 13 - Plan 25  : La Mère soulève son pied gauche avec sa main, et le pose au sol. Nous apercevons au pieds du lit, une attelle. Vraisemblablement la Mère est atteinte de la « poliomyélite (du grec polios « gris », -myelos « moelle » et -ite « inflammation »), est une maladie infectieuse aiguë et contagieuse spécifiquement humaine causée par trois virus à ARN du genre Entérovirus, les poliovirus. » (Source : Wikipédia).


Photogramme 14 - Plan 26b. 09' 13" : L'Enfant aide la Mère à fixer l'attelle à sa jambe gauche.


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Une journée « or-dinaire » de l'Enfant

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Photogramme 15 - Plan 28. 09' 34" : L'Enfant puise l' eau du puits. La Mère transporte l'eau dans un seau de la main gauche en s'appuyant de la main droite à un bâton rustique, constitué d'une branche naturelle.


Photogramme 16 - Plans 29-30. 10' 20" : L'Enfant entre dans le poulailler, il ramasse les œufs des poules, et les dépose dans le tablier de sa Mère. L'image est intéressante car le tablier représente comme un second ventre, un ventre supplémentaire, qui vient accueillir les œufs, des embryons en germe. Ne peut-on pas dire que cette image est une métaphore du « complexe d'Œdipe » ?


Photogramme 17 - Plan 33. 10' 42" : L'Enfant sort du poulailler et veut fermer la porte derrière lui, mais il se heurte la tête au toit du poulailler et un œuf tombe en se cassant.


Photogramme 18 - Plan 34. 10' 49" : Gros plan de l'œuf cassé, mais hélas, nous apercevons l'embryon d'un petit poussin en formation. L'Enfant est perplexe. Et, en fonction de ce que nous venons de dire précédemment, ne peut-on pas voir dans cet œuf cassé une espèce d'avortement maternel ?

C'est par ailleurs, la première image d'une série qui représente un organisme vivant. Nous en aurons d'autres dans le film.

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Plan 35. : L'Enfant est assis autour de la table de cuisine, il a devant lui un plat creux avec un œuf. Il est hésitant et dubitatif. Très doucement, il approche la main vers l'œuf.

Photogramme 19 - Plan 36. 11' 17" : L'Enfant saisit l'œuf et le porte à l'oreille, comme s'il voulait vérifier le contenu.


Plan 37. 11' 26" : Il emprunte l' escalier (4ème représentation), et se dirige vers sa cachette.

Photogramme 20 - Plan 39. 11' 42" : Dans sa cachette, l'Enfant va disposer l'œuf à côté de la plume striée. Soulignons qu'il dispose les objets de droite à gauche.


La séquence de l'œuf est un autre indice significatif, puisqu'il sera à la fin du film (plan 552), « l'objet » de la libération de l'Enfant, en substituant la tête d'une poule à « l'objet mystérieux ». C'est en fait, « un objet de substitution ».

Photogramme 21 - Plan 40. 12' 01" : L'Enfant se dirige vers le trou-oeilleton (3ème fois), il regarde à travers, et cette fois-ci nous allons voir ce qu'il regarde.


Photogramme 22 - Plan 41. 12' 10" : En fait, il regarde sa Mère qui dort. Et il nous semble que c'est elle, le véritable « trésor ».


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Plan 42. 12' 18" : C'est la nuit, l'Enfant sort de la maison, il allume une lampe à pétrole qui diffuse une lumière orangée féerique.

Plan 43. Il entre dans une étable, il fourre de la paille dans un box apparemment vide.

Photogramme 23 - Plan 47. 13' 34" : Et, du fond du box, nous apercevons d'abord les pattes d'un cheval, ensuite, un cheval blanc qui s'approche timidement de l'Enfant. Ce dernier ouvre sa main et lui donne quelque chose à manger, qui ressemble à un bout de sucre. Ensuite, il caresse la belle bête.

 
Le Visiteur, photogramme 23, plan 47, et, du fond du box, nous apercevons d'abord les pattes d'un cheval, ensuite, un cheval blanc qui s'approche timidement de l'Enfant. Ce dernier ouvre sa main et lui donne quelque chose à manger, qui ressemble à un bout de sucre. Ensuite, il caresse la belle bête.


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L'arrivée du « Visiteur »

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Photogramme 24 - Plan 50. 14' 06" : Il pleut abondamment, trois seaux d'eau sont posés à l'extérieur, sur la terre humide, pour récolter l'eau de pluie. En apparence l'image est banale, mais en apparence seulement, car plusieurs indices se prolifèrent et annoncent un certain nombre de faits.

Tout d'abord, le chiffre trois [11] s'impose comme une représentation métaphorique de la famille, le Père, la Mère et l'Enfant. Il est à noter que le seau dans le coin inférieur gauche est nettement séparé des deux autres, qui eux, se touchent presque, nous obtenons ainsi, le couple de la Mère et l'Enfant, séparé par celle du Père.

Ensuite, il y a une graduation du niveau d'eau dans les seaux. En effet, celui de droite, avec la poignée en bois (qui rappelle une miniature de l'attelle qu'utilise la mère pour son pied malade), et à ras bord, l'eau déborde. Le seau à gauche (le Père), est presque plein. Le seau en haut de l'image est à moitié plein. Enfin, la première apparition d'un seau d'eau (il s'agit, en fait, de deux seaux) remonte au photogramme 15, quand l'Enfant puise l'eau du puits et la mère, en rentrant à la maison, tient de la main gauche un seau d'eau plein et de la main droite un bâton. Nous verrons plus loin, le changement de situation des objets cités.


 
Le Visiteur, photogramme 24, plan 50, il pleut abondamment, trois seaux d'eau sont posés à l'extérieur, sur la terre humide, pour récolter l'eau de pluie. En apparence l'image est banale, mais en apparence seulement, car plusieurs indices se prolifèrent et annoncent un certain nombre de faits.
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Photogramme 25 - Plan 52. : Il continue de pleuvoir, comme si, encore une fois, « la nature fume ». La Mère et l'Enfant sont assis sur le porche abrité de la maison. Le pied attelé de la Mère est droit, tendu comme une flèche, comme s'il indiquait une direction. Ils épluchent des pommes de terres. Les épluchures sont éparpillées sur le sol en bois.


 
Le Visiteur, photogramme 25, plan 52, il continue de pleuvoir, comme si, encore une fois, « la nature fume ». La Mère et l'Enfant sont assis sur le porche abrité de la maison. Le pied attelé de la Mère est droit, tendu comme une flèche, comme s'il indiquait une direction. Ils épluchent des pommes de terres.

Photogramme 26 - Plan 54. 14' 52 " : A travers l'obscurité de la forêt, sous une pluie battante, surgit un homme habillée sombrement, comme s'il annonçait un sombre avenir.[12] Il est habillé d'un long manteau et un chapeau noirs, il marche très doucement en enserrant les plis du manteau sur son corps. C'est le mystérieux Visiteur. Il avance en direction de la Mère et l'Enfant.

 
Le Visiteur, photogramme 26, plan 54, A travers l'obscurité de la forêt, sous une pluie battante, surgit un homme habillée sombrement, comme s'il annonçait un sombre avenir. Il est habillé d'un long manteau et un chapeau noirs.


Plan 59. 15' 51" : L'Enfant était simplement étonné de cette « intrusion » dans son univers, sa réaction n'était pas aussi emportée que celle de la Mère, qui se lève rapidement, et cache l'Enfant à l'intérieur de la maison.

Photogramme 27 - Plan 60. 15' 20" : Surprise, la Mère s'installe dans l'embrasure de la porte, en s'appuyant sur le pied droit, valide. Sentant l'imminence d'une menace, elle cache le couteau avec lequel elle épluché les patates derrière son dos. Le Visiteur continue à avancer, lentement.


Notons que dans cette situation, le couteau est disposé entre la Mère et l'Enfant, comme s'il va séparer (couper) les deux personnes. Et c'est ce qui va arriver, au plans 472 - 476.

Photogramme 28 - Plan 63. 15' 40" : A travers les vitres d'une fenêtre (barrage), l'Enfant suit la scène attentivement : le Visiteur arrive près de la Mère, et sans lui dire un seul mot, il lui tend un billet. La Mère, anxieuse, lit le billet, et accepte de recevoir l'étranger.


Plan 66b. 16' 33" : Le Visiteur est seul, il ne s'aperçoit pas de la présence de l'Enfant. Il saisit alors l'occasion pour « voler » une pomme de terre, à la vitesse de l'éclair, sa main est comparable à une langue d'un reptile qui attrape sa proie en une fraction de seconde. Il dépose le tubercule dans sa poche.

Photogramme 29 - Plan 67. 16' 46" : La Mère revient avec des couvertures, et fait un signe au Visiteur, sous la pluie, de la suivre vers l'étable. L'Enfant suit la scène avec attention. Cette fois-ci, c'est l'Enfant qui voit les choses de dos, il s'aperçoit que le Visiteur porte un sac-à-dos à moitié plein.



Photogramme 30 - Plan 68. 17' 08" : A table. L'Enfant ne mange pas, il regarde fixement dans la direction de la porte. La Mère comprend l'embarras de l'Enfant. Et, enfin, nous l'entendons dire : « Il va habiter là un moment ». (Plan 69)


 
Le Visiteur, photogramme 30, plan 68, l'Enfant ne mange pas, il regarde fixement dans la direction de la porte. La Mère comprend l'embarras de l'Enfant. Et, enfin, nous l'entendons dire : « Il va habiter là un moment ».

Depuis le début du film, c'est la première phrase que nous entendons. Cette absence de parole est révélatrice. Elle accentue la valeur du « langage des images ». D'ailleurs les nombreux jeux de caches, les barrages, font penser au cinéma muet.

Cette technique particulière est à l'opposée directe des « contes de fées », Bettelheim insiste sur le fait qu'un conte doit être, impérativement narratif, et non pas visuel (il critique négativement, le fait que les parents mettent les enfants devant un film de Blanche-Neige, au lieu de raconter le conte…). Mais, il nous semble que chez Valkeapää, l'utilisation juste de cette technique de silence prolongé, confère au film un caractère innovant, un de plus.



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La première nuit avec le « Visiteur »

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Plan 70. 17' 41" : L'Enfant fait « sa ronde de nuit », il se rend dans la chambre de sa Mère, elle dormait. Il éteint la bougie de chevet. Ensuite, muni d'une petite lanterne, il se rend dans l'étable.

Plan 72. 18' 10" : Il fourre du foin dans le box du cheval. Il entend le Visiteur gémir.

Photogramme 31 - Plan 74. 18' 42" : Il s'approche de son hôte, il réalise qu'il est blessé avec la présence d'une grosse tache rougeâtre au niveau de son ventre.


Soudain, le Visiteur a une réaction délirante, il commence à bredouiller des phrases incompréhensibles, et veut, avec un couteau, attaqué l'Enfant. Le cheval commence à s'affoler. L'Enfant sort de l'étable en courant, pour appeler sa Mère.

Photogramme 32 - Plan 88. 19' 35" : La Mère et l'Enfant emporte le Visteur sur un chariot, et l'emmène à la maison.


Photogramme 33 - Plan 93. 19' 50" : Dans le ciel sombre de la nuit, une nuée d'oiseaux voltigent en cercle, qui attribue à l'image et aux événements qui vont suivre, une suite inquiétante.


Plan 94. 20' 01" : Grâce à une petite lanterne, et sous un faible éclairage, la Mère commence à ausculter le corps gémissant du Visiteur. Elle réalise qu'il a une grave blessure dans le ventre, et qu'il y a des petits vers blancs qui surnagent dans un magma de sang et de chair.

Photogramme 34 - Plan 98. 20' 49" : Sans hésitation, elle introduit deux doigts dans la blessure, et commence à sortir les vers qui infectent la blessure en les jetant sur le sol en bois. Le Visiteur se tord de douleur et s'évanouit. L'Enfant est perplexe devant ce spectacle inhabituel et sanguinolent.


Photogramme 35 - Plan 109. 21' 06" : Gros plan des vers remuant.


Plan 110. 21' 40" : La Mère continue à soigner le Visiteur en lui lavant la plaie, elle sort de la chambre pour changer l'eau des soins. L'Enfant ne tient plus, il s'assied contre un mur, et puis il s'allonge pour dormir. Mais, à cet instant précis, il entend un froissement d'aile et un coassement peu amical de la part d'un corbeau qui se tient dans l'embrasure de la fenêtre. L'Enfant se redresse.

Photogramme 36 - Plan 113. 22' 31" : Le corbeau regarde fixement l'Enfant, il ouvre alors son bec, en poussant un coassement inquiétant.


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Le lendemain - « De-puits »

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Photogramme 37 - Plan 121. 22' 56" : L'Enfant fouille le sac-à-dos du Visiteur. Il trouve un morceau de pain pourri, il le jette derrière son dos. Il sort un vieux jeu de cartes, il regarde les images avec étonnement.


 
Le Visiteur, photogramme 37, plan 121, l'Enfant fouille le sac-à-dos du Visiteur. Il trouve un morceau de pain pourri, il le jette derrière son dos. Il sort un vieux jeu de cartes, il regarde les images avec étonnement.


Photogramme 38 - Plan 121b. 24' 00" : Ensuite, il sort un linge enroulé. C'est une chemise, il constate qu'il y a un trou dans le tissu, nous comprenons que c'est l'impact d'un coup de revolver. Ce qui semble signifier, qu'il y a eu une violente altercation, et que le Visiteur a des relations avec le banditisme. Il lève la chemise à la hauteur des yeux et regarde à travers le trou.

 
Le Visiteur, photogramme 38, plan 121b, ensuite, il sort un linge enroulé. C'est une chemise, il constate qu'il y a un trou dans le tissu, nous comprenons que c'est l'impact d'un coup de revolver. Il lève la chemise à la hauteur des yeux et regarde à travers le trou.

Photogramme 39 - Plan 123. 24' 04" : A cet instant précis, au moment ou l'Enfant lève la chemise pour voir à travers le trou, sa Mère se présente dans la ligne de vision du trou.


 
Le Visiteur, photogramme 39, plan 123, à cet instant précis, au moment ou l'Enfant lève la chemise pour voir à travers le trou, sa Mère se présente dans la ligne de vision du trou.


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La suite est en préparation...


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Notes et références

  1. Bruno Bettelheim, Psychanalyse des contes de fées, Éditions Robert Laffont, traduit de l'américain par Théo Carlier, 1976.
  2. Cf. également, B. Bettelheim, op. cit., p. 19.
  3. Ibid. p. 121.
  4. "Dans le mythe grec, Œdipe devient roi en tuant son père et en épousant sa mère, après avoir résolu l'énigme du Sphynx qui, aussitôt, se donne la mort. L'énigme consistait à deviner les trois âges de l'homme." Ibid. p. 199.
  5. Ibid. p. 43.
  6. Ibid. p. 64.
  7. Ibid. p. 219.
  8. Ibid. p. 220.
  9. Lumière de l'image, Gallimard, 2008, pp. 109-119.
  10. Ibid. p. 160
  11. Bruno Bettelheim analyse la symbolique du chiffre trois, à partir de deux contes des frères Grimm : Les Trois Langages (pp. 155-162.) et Les Trois Plumes (pp. 163-174.) Psychanalyse des contes de fées. Voir également le plan 54 du film Nostalghia d'Andreï Tarkovski.
  12. Ce plan rappelle le plan 9 , du Miroir d'Andreï Tarkovski.


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