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Stalker

11 164 octets ajoutés, 17 octobre 2012 à 16:10
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=====Les écarts de l’Écrivain dans la Zone =====
 
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[[Fichier: Stalker_Tarkovski_Plan_55_Zone_a_P_contourne.jpg|300px|thumb|right| alt=''Stalker'', '''Photogramme - 35''' : '''Plan 55a.''' Le Professeur se dirige avec précaution à l’endroit où l’écrou vient atterrir, en contournant la grosse caisse en bois. |''Stalker'', '''Photogramme - 35''' : '''Plan 55a.''' Le Professeur se dirige avec précaution à l’endroit où l’écrou vient atterrir, en contournant la grosse caisse en bois. ]]
 
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[[Fichier: Stalker_Tarkovski_Plan_55_Zone_b_E_monte_caisse_.jpg|300px|thumb|right| alt=''Stalker'', '''Photogramme - 36''' : '''Plan 55b.''' L’Écrivain qui monte sur l’une des caisses en travers du chemin. |''Stalker'', '''Photogramme - 36''' : '''Plan 55b.''' L’Écrivain qui monte sur l’une des caisses en travers du chemin.]]
 
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[[Fichier: Stalker_Tarkovski_Plan_57_Zone_a_S_Lance barre fer.jpg|300px|thumb|right| alt=''Stalker'', '''Photogramme - 37''' : '''Plan 57a.''' Le Stalker, furieux, lance une courte barre de fer sur l’Écrivain en criant : « ''Non, n’y touchez pas ! '' » |''Stalker'', '''Photogramme - 37''' : '''Plan 57a.''' Le Stalker, furieux, lance une courte barre de fer sur l’Écrivain en criant : « ''Non, n’y touchez pas ! '' » ]]
 
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[[Fichier: Stalker_Tarkovski_Plan_57_Zone_b_S_Prend la bouteille.jpg|300px|thumb|right| alt=''Stalker'', '''Photogramme - 38''' : '''Plan 57b.''' Le Stalker prend la bouteille des mains de l’Écrivain, comme s’il voulait en boire aussi.|''Stalker'', '''Photogramme - 38''' : '''Plan 57b.''' Le Stalker prend la bouteille des mains de l’Écrivain, comme s’il voulait en boire aussi.]]
 
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[[Fichier: Stalker_Tarkovski_Plan_58_Zone_a_S_Vide la bouteille.jpg|300px|thumb|right| alt=''Stalker'', '''Photogramme - 39''' : '''Plan 58.''' Le Stalker s’éloigne du groupe et vide la bouteille. |''Stalker'', '''Photogramme - 39''' : '''Plan 58.''' Le Stalker s’éloigne du groupe et vide la bouteille. ]]
 
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[[Fichier: Stalker_Tarkovski_Plan_61_Zone_a_E_Halte.jpg|300px|thumb|right| alt=''Stalker'', '''Photogramme - 40''' : '''Plan 61a.''' Une voix caverneuse venant d’ailleurs se manifeste gravement à l’intention de l’Écrivain : « ''Halte, ne bougez pas. '' » |''Stalker'', '''Photogramme - 40''' : '''Plan 61a.''' Une voix caverneuse venant d’ailleurs se manifeste gravement à l’intention de l’Écrivain : « ''Halte, ne bougez pas. '' » ]]
 
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[[Fichier: Stalker_Tarkovski_Plan_61_Zone_b_E_Voile flou.jpg|300px|thumb|right| alt=''Stalker'', '''Photogramme - 41''' : '''Plan 61b.''' En fin de plan, un objet flou, comme un voile transparent sombre, traverse l’écran de haut en bas. |''Stalker'', '''Photogramme - 41''' : '''Plan 61b.''' En fin de plan, un objet flou, comme un voile transparent sombre, traverse l’écran de haut en bas.<br/>
Nous retrouvons la même situation dans [[Miroir (Le)|Le Miroir]], au [[Serviette#ancre_1|plan 23]], au réveil d'Aliocha, une [[serviette]] blanche mystérieuse, traverse le cadre de la [[porte]].]]
 
 
 
'''<span id="ancre_55">Plan</span> 55''' : ''51' 55"'' : Trois grosses caisses en bois jonchent le sol. Apparaît le Professeur de dos. Il se dirige avec précaution à l’endroit où l’écrou vient atterrir et le ramasse. (Cf. '''Photogramme – 35.''') Puis apparaît, en sifflant, l’Écrivain qui monte sur l’une des caisses en travers du chemin. (Cf. '''Photogramme – 36.''')
 
Les photogrammes 35 et 36 présentent les différences dans les traits de caractère et le comportement de la part du Professeur et de l’Écrivain. Le premier suit scrupuleusement les consignes, il obéit aux règles établit par le Stalker, le second, constate finalement, que les dangers de la Zone sont « exagérés », qu’il peut se permettre quelques écarts : il commence à marcher en sifflant, il se place à côté du Professeur, jette un coup d’œil vers le Stalker, il se baisse et négligemment, tire sur une racine qui fait trembler un arbuste. Le Stalker crie : « ''Arrêtez c’est interdit ! '' »
 
'''<span id="ancre_56">Plans</span> 56 - 57''' : ''52' 48"'' : Le Stalker se baisse sur ses genoux, il crie une seconde fois à l’intention de l’Écrivain : « ''Non, n’y touchez pas ! '' » Au sol, il trouve une courte barre de fer, il s’en empare, et la lance vers les deux hommes, en criant : « ''N’y touchez pas, je vous dis ! '' (Cf. '''Photogramme – 37.''') <br/>
- L’Écrivain : ''Vous êtes fou ou quoi ? '' <br/>
- Stalker : '' Ce n’est pas un lieu de promenade.'' (Il avance vers eux) ''La Zone demande du respect, sinon elle châtie. ''<br/>
- L’Écrivain : '' Elle « châtie » ! Essayez donc encore une fois. Vous avez perdu la langue ? '' <br/>
- Stalker : '' Je vous l’avais demandé ! '' (Le Professeur intervient, en changeant de sujet.)<br/>
- Le Professeur : '' C’est par là-bas ? '' <br/>
- Stalker : '' Oui, on monte, on entre et… c’est à gauche. Ne passons pas par là. Faisons le tour. '' <br/>
- L’Écrivain : '' Et pourquoi ça ? '' <br/>
- Stalker : ''Dans la Zone, le chemin le plus droit n’est pas le plus court. Plus on va loin, moins on risque. '' <br/>
- L’Écrivain : (Il relace un de ses souliers.) ''Tout droit, c’est danger mortel ? '' <br/>
- Le Professeur : '' C’est dangereux, vous dit-on. '' <br/>
- L’Écrivain : ''Et en faisant le tour ? '' <br/>
- Stalker : '' Aussi. Mais ici, on ne doit pas passer. '' <br/>
- L’Écrivain : ''Qui ne doit pas ? Et si moi je veux… (…) Pourquoi faire un détour, quand c’est juste là ! Il y a un risque de toute façon. Au diable… '' <br/>
- Stalker : '' Vous le prenez trop à la légère. '' <br/>
- L’Écrivain : '' J’en ai marre de vos écrous et de vos bandelettes. Faites ce que vous voulez, je vais par ici. '' (Il sort sa bouteille de son manteau.) <br/>
- Le Professeur : '' Vous êtes un insensé. '' <br/>
- L’Écrivain : '' Vous pouvez parler… '' (Il porte la bouteille à ses lèvres. Le Stalker la lui prend comme s’il voulait en boire aussi.) <br/>
- Stalker : '' Vous permettez ? '' (Cf. '''Photogramme – 38.''') (Il s’éloigne d’eux, il sort du cadre, les deux hommes l’observent. On entend le bruit que fait le liquide en atteignant le sol. L’Écrivain fronce les sourcils.
 
'''<span id="ancre_58">Plan</span> 58''' : ''54' 40"'' : Le Stalker est debout près d’une dalle de pierre émergeant des herbes, en train de verser le contenu de la bouteille : «'' Vous sentez… L’herbe… '' » (3ème allusion à l’odeur des plantes.) (Cf. '''Photogramme – 39.''')
 
'''<span id="ancre_59">Plan</span> 59''' : ''54' 50"'' : Gros plan de l’Écrivain regardant le Stalker.<br/>
- L’Écrivain : « '' Alors, raison de plus… '' <br/>
- Le Professeur : (off) ''Quoi, « raison de plus » ? '' »<br/>
Le Stalker prend l’Écrivain par le bras : «''Attendez ! '' <br/>
- L’Écrivain : ''Bas les pattes. '' <br/>
- Stalker : '' Bien… Mais alors… Je prends…. Le Professeur à témoin, je ne vous y ai pas envoyé, vous y allez de votre propre gré. '' <br/>
- L’Écrivain : '' Parfaitement. Quoi, encore ? '' <br/>
- Stalker : '' Rien, allez-y… Que Dieu vous protège… Écoutez si soudain vous remarquez quelque chose… ou si vous ressentez quelque chose d’insolite… revenez immédiatement, sinon… '' <br/>
- L’Écrivain : '' Ne me jettez pas votre ferraille dans la nuque. '' »
 
'''<span id="ancre_60">Plans</span> 60 - 61''' : ''56' 23"'' : L’Écrivain se dirige très lentement, vers une grande batisse en pierre avec une grande entrée sans porte. A peine quelques pas, il s’arrête, il se passe la main sur la tête. Le vent se lève. Il commence à s’avancer timidement. Le vent s’amplifie, faisant ployer les herbes et les branches de l’arbre. L’Écrivain fait quelques pas. Un bruit de grincement se fait attendre, comme le grincement du poteau qui tombe. Et une voix caverneuse venant d’ailleurs se manifeste gravement : « ''Halte, ne bougez pas.'' » (Cf. '''Photogramme – 40.''') Suivie immédiatement d’un zoom arrière et d’un chœur de voix mêlées au bruit du vent. Le zoom découvre les parois sombres de la bâtisse, et en fin de plan, un objet flou, comme un voile transparent sombre, traverse l’écran de haut en bas. (Cf. '''Photogramme – 41.''')
 
Nous retrouvons la même situation dans [[Miroir (Le)|Le Miroir]], au [[Serviette#ancre_1|plan 23]], au réveil d'Aliocha, une [[serviette]] blanche mystérieuse, traverse le cadre de la [[porte]].
 
'''<span id="ancre_62">Plan</span> 2''' : ''57' 41"'' : Le Professeur et le Stalker observent l’Ecrivain :
 
- Stalker : '' Pourquoi vous… '' <br/>
- Le Professeur : '' Quoi, « pourquoi ? » '' <br/>
- Stalker : '' Pourquoi l’avez-vous arrêté ? '' <br/>
- Le Professeur : ''Moi ? Je pensais que c’était vous… '' <br/>
 
'''<span id="ancre_63">Plans</span> 63 - 65''' : L’Ecrivain se retourne vers les deux autres, et puis revient vers eux. Il s’approche d’eux. Nous entendons le son de sa respiration, il a eu vraisemblablement peur : « ''Mais pourquoi m’avez-vous dit d’arrêter ? '' (Plan 65) <br/>
- Stalker : '' Je n’ai pas dit d’arrêter. '' <br/>
- L’Écrivain : '' Qui alors, vous ? '' (Le Professeur fait non de la tête.) '' Bon sang de bonsoir ! '' <br/>
- Le Professeur : '' Vous êtes champion, camarade Shakespeare ! Avancer vous faisait peur, reculez vous faisait honte, vous donnez l’ordre à vous-même d’une voix déguisée. Ça vous a même déssaoulé. '' <br/>
L’Écrivain va pour protester. <br/>
- Stalker : '' Ça suffit ! '' <br/>
- L’Écrivain : '' Vous avez vidé ma bouteille. '' <br/>
- Stalker : '' Ça suffit, je vous dis… La Zone est un système très compliqué. Il y a plein de pièges, qui sont tous mortels. J’ignore ce qui s’y passe en l’absence des hommes, mais dès qu’ils apparaissent tout se met en mouvement… Des pièges disparaissent, d’autres les remplacent. Des endroits qui étaient sûrs deviennent infranchissables. La route devient simple et facile… ou bien semée d’embûches. C’est ça la Zone… On pourrait la croire capricieuse, mais à chaque instant… elle est telle que nous l’avons faite… par notre propre état d’esprit… Il y a même eu des cas où… les gens rebroussaient chemin à mi-parcourts… D’autres mourraient au seuil même de la chambre. Tout ce qui se passe ici dépend non de la Zone, mais de nous. '' <br/>
- Le Professeur : (Off) '' Elle laisse passer les bons et tue les méchants ! '' <br/>
- Stalker : '' Je ne sais pas. Je crois qu’elle laisse passer ceux… qui n’ont plus aucun espoir… Ni les bons, ni les mauvais… Les malheureux. Mais le plus malheureux périra vite s’il ne sait pas se conduire… Vous avez de la chance qu’elle vous ait prévenu. '' <br/>