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Stalker

17 octets ajoutés, 25 mai 2012 à 00:51
/* Les faits et les caractères cinémantiques du film */
Nous constatons que les strates du film ne s'organisent pas d'une façon cohérente. En effet, le développement sémantique d'un certain nombre de plans du début résonne souvent dans un plan qui se trouve à la fin du film. <ref> L'inverse est aussi vrai. Pour cette raison, et d'autres encore, le [[Premier(plan d'un film)|début d'un film]] est toujours très important.</ref> Il en va ainsi du plateau vibrant au plan 6, qui trouve son développement au plan 144, du bonnet et du sac à dos du Professeur au plan 3 et de leurs développements multiples, des ramifications des bandelettes lestées, etc. Cela implique que nous pouvons distinguer pour le moment trois caractères dominants de la cinémancie : la topo-analyse, la spatio-temporalité et le formalisme. Nous avons abordé la topo-analyse avec Nostalghia ; la spatio-temporalité concerne l'ordre du déroulement des événements dans l'espace et dans le complexe du temps : le temps diégétique, culturel et universel (le chapeau de l'Écrivain ou les développements mythiques du "Porc-épic") ; et enfin, la formalité qui s'inscrit pour Stalker à un double niveau, d'une part, il s'agit de la structure formelle à l'intérieur d'un plan, c'est la relation des objets-choses avec les protagonistes ; d'autre part, il s'agit de la "forme générale" d'un film qui s'appuie sur des formes géométriques.
Par ailleurs, les faits cinémantiques s'inscrivent sur plusieurs registres, <ref> Une de nos premières préoccupations serait de mettre en évidence les différents registres [[Thèse:Résumé|cinémantiques]]. </ref> et, nous pouvons dire, finalement, que le dénominateur commun qui les soulignent, est le caractère de variabilité. En effet, ce caractère constitue un complexe dans lequel il faut distinguer plusieurs paramètres : celui de la matière (une chose, un mot ou un son) ; de l'objet (taille et structure) ; de la forme (situation et position), et enfin, de la durée des instants. <ref>Cf. '''G. Bachelard,''' ''L'Intuition de l'instant'', (…) "Or, toute évolution, dans la proportion où elle est décisive, est ponctuée par des instants créateurs." Editions Stock, Paris, (1931) 1992, p. 18. </ref> En outre, ces paramètres sont toujours inclus dans une série, qui est elle-même incluse dans une autre série, et ainsi de suite. Ainsi, un film nous livre "le modèle fixe", immuable, d'un certain nombre de séries. Ceci nous pousse à croire qu'il y a un nombre limité de séries, mais un nombre considérable de variantes de séries. <ref> C. '''S. Peirce''' écrit (...) "En général, nous pouvons dire que les significations sont inépuisables", ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_12|op. cit.]]'',p. 98.</ref> Cela démontre que nos intuitions sont cohérentes, puisqu'il suffit qu'il y ait un simple fait [[Thèse:Résumé|cinémantique]] dans un film, pour qu'il soit aussitôt inscrit dans une série. Ainsi, un résumé succinct du film Stalker, nous permettra de voir plus clair. (Cf. Tableau général du film Stalker. )