« Yeux » : différence entre les versions

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2 octets ajoutés ,  6 avril 2012
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Sur la barque, ([[Maître (Le)#ancre_33|plan 103b]]), il y a l’allusion à Démocrite, rappelons qu’il va se crever les yeux, c’est une façon, dit-on, de : « Fermer les yeux à toutes les distractions du dehors et de concentrait toute son activité dans la pensée ».<ref>'''Démocrite''' : « Né entre 520 et 460 av. J.-C. à Abdère, en Thrace, (200 km. à l’est de Thessaloniki, nord de la Grèce), un des plus grands noms de la philosophie grecque avant Socrate. (…) Démocrite s’attache à réhabiliter l’être phénoménal. De là les deux grandes thèses : 1° la matière n’a qu’une divisibilité limitée ; 2° le vide existe aussi bien que le plein. La divisibilité de la matière n’est pas infinie, il y a des particules élémentaires et indivisibles au delà desquelles il est impossible de remonter : c’est ce qu’on appelle des ''atomes'' (insécables, indivisbles). » ''Nouveau Larousse Illustré''. </ref>
Sur la barque, ([[Maître (Le)#ancre_33|plan 103b]]), il y a l’allusion à Démocrite, rappelons qu’il va se crever les yeux, c’est une façon, dit-on, de : « Fermer les yeux à toutes les distractions du dehors et de concentrait toute son activité dans la pensée ».<ref>'''Démocrite''' : « Né entre 520 et 460 av. J.-C. à Abdère, en Thrace, (200 km. à l’est de Thessaloniki, nord de la Grèce), un des plus grands noms de la philosophie grecque avant Socrate. (…) Démocrite s’attache à réhabiliter l’être phénoménal. De là les deux grandes thèses : 1° la matière n’a qu’une divisibilité limitée ; 2° le vide existe aussi bien que le plein. La divisibilité de la matière n’est pas infinie, il y a des particules élémentaires et indivisibles au delà desquelles il est impossible de remonter : c’est ce qu’on appelle des ''atomes'' (insécables, indivisbles). » ''Nouveau Larousse Illustré''. </ref>


Le film, comme il a commencé, conclut sur une allusion importante à la faculté de voir, ou devrons-nous dire, au don de voir,<ref> Elle nous livre également, par la même occasion une réponse concernant le prologue.</ref> il s’agit de la confession du Musicien sur son fils, aveugle de naissance ([[Maître (Le)#Troisième dialogue d’Alexandre et du Musicien|plan 208]]). Et, en parallèle, avec la question des yeux, c’est la question de la direction à prendre ([[Maitre (Le)#ancre_13|plan 38b]]), du choix d’un itinéraire ([[Maître (Le)#Choix d’un itinéraire|plan 57]]), et de la route perdu ([[Maitre (Le)#ancre_23|plan 58]]) qui se posent.<ref>C'est une "description indirecte" du parcours du Musicien. </ref> Nous comprenons alors le message du réalisateur à un moment dramatique du film ([[Maître (Le)#ancre_27|plan 67b]]). Quand ils sont perdus au milieu de nulle part, la batterie du Bus vide et l’argent est volé. Le Musicien demande : « ''On fait quoi, maintenant ?'' » Alexandre répond : « ''Comme d’habitude, on fait de l’art.'' ».
Le film, comme il a commencé, conclut sur une allusion importante à la faculté de voir, ou devrons-nous dire, au don de voir,<ref> Elle nous livre également, par la même occasion une réponse concernant le prologue.</ref> il s’agit de la confession du Musicien sur son fils, aveugle de naissance ([[Maître (Le)#Troisième dialogue d’Alexandre et du Musicien|plan 208]]). Et, en parallèle, avec la question des yeux, c’est la question de la direction à prendre ([[Maître (Le)#ancre_13|plan 38b]]), du choix d’un itinéraire ([[Maître (Le)#Choix d’un itinéraire|plan 57]]), et de la route perdu ([[Maître (Le)#ancre_23|plan 58]]) qui se posent.<ref>C'est une "description indirecte" du parcours du Musicien. </ref> Nous comprenons alors le message du réalisateur à un moment dramatique du film ([[Maître (Le)#ancre_27|plan 67b]]). Quand ils sont perdus au milieu de nulle part, la batterie du Bus vide et l’argent est volé. Le Musicien demande : « ''On fait quoi, maintenant ?'' » Alexandre répond : « ''Comme d’habitude, on fait de l’art.'' ».


Dans le même registre, il y a le dialogue de la quinzième séquence, entre le pompier et Alexandre : « ''J’éteindrai (le feu) d’une main, comme ça.'' » ([[Maitre (Le)#ancre_19|Plan 53]]). Ainsi, la question de la vue du réel déborde sur la question de la vision globale du monde. Et il nous semble que ces messages, ne s’adressent pas uniquement aux protagonistes du film, mais aussi aux spectateurs du film… La finesse du message est plein d’espoir : l’art est essentiellement salvateur.
Dans le même registre, il y a le dialogue de la quinzième séquence, entre le pompier et Alexandre : « ''J’éteindrai (le feu) d’une main, comme ça.'' » ([[Maître (Le)#ancre_19|Plan 53]]). Ainsi, la question de la vue du réel déborde sur la question de la vision globale du monde. Et il nous semble que ces messages, ne s’adressent pas uniquement aux protagonistes du film, mais aussi aux spectateurs du film… La finesse du message est plein d’espoir : l’art est essentiellement salvateur.




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====Voir avec les mains====
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