« Objet oscillant » : différence entre les versions

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Aucun changement de taille ,  31 mars 2012
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Cependant, dans ''[[Andreï Roublev]]'', les trois encensoirs oscillants ne débordent pas de lumière, mais de fumée. Chez Tarkovski la fumée traduit l'esprit, le souffle vital, comme nous l'avons vu avec le ballon d'Efim et les vapeurs du flacon dans l'eau à la mort de l'apprenti Thomas ('''[[Mort#Dernière chute de l’apprenti Thomas|plan 262]]'''). Dans les deux cas, d'une part l'issue était fatale ; d'autre part, il y avait une relation directe entre l'[[objet]] et le sujet. Que signifie les trois encensoirs oscillants ? Ne traduisent-t-ils pas le trouble provoqué à l'intérieur de l'église ? Et, en prolongement et en enchaînement, l'[[homicide]] de Roublev ? Ne sont-t-ils pas une préfiguration de la trinité ou [[Andreï Roublev#ancre_1|la philoxénie d'Abraham]] ? N'y a-t-il pas une substitution entre le prince et Roublev, comme nous l'avons vu dans la Fête avec la substitution entre le bouffon et Roublev ? Comme dans la [[Feu#Andreï Roublev prend feu|Fête]], le dénominateur commun est de nouveau la [[Feu#Les figures dérivées du feu : torche et fumée |fumée]] (voir aussi le [[Feu#ancre_10p|'''plan 119''']]). Mais ici la fumée est placée en hauteur, dans un encensoir ; l'encens qui élève vers Dieu la prière et l'hommage. Finalement l'importance de la fumée et de ses dérivées est encore plus capitale, quand on sait que (…) "les Russes, parlant de ce prédécesseur (le peintre Andreï Roublev), disent qu'il peignait avec "de la fumée". Ils évoquent ainsi la délicatesse de son exécution." <ref> ''Dictionnaire P.S.D.G.'' 9./ Benezit, 1976, ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_13|op. cit.]]'', p. 128.</ref>
Cependant, dans ''[[Andreï Roublev]]'', les trois encensoirs oscillants ne débordent pas de lumière, mais de fumée. Chez Tarkovski la fumée traduit l'esprit, le souffle vital, comme nous l'avons vu avec le ballon d'Efim et les vapeurs du flacon dans l'eau à la mort de l'apprenti Thomas ('''[[Mort#Dernière chute de l’apprenti Thomas|plan 262]]'''). Dans les deux cas, d'une part l'issue était fatale ; d'autre part, il y avait une relation directe entre l'[[objet]] et le sujet. Que signifie les trois encensoirs oscillants ? Ne traduisent-t-ils pas le trouble provoqué à l'intérieur de l'église ? Et, en prolongement et en enchaînement, l'[[homicide]] de Roublev ? Ne sont-t-ils pas une préfiguration de la trinité ou [[Andreï Roublev#ancre_1|la philoxénie d'Abraham]] ? N'y a-t-il pas une substitution entre le prince et Roublev, comme nous l'avons vu dans la Fête avec la substitution entre le bouffon et Roublev ? Comme dans la [[Feu#Andreï Roublev prend feu|Fête]], le dénominateur commun est de nouveau la [[Feu#Les figures dérivées du feu : torche et fumée |fumée]] (voir aussi le [[Feu#ancre_119|'''plan 119''']]). Mais ici la fumée est placée en hauteur, dans un encensoir ; l'encens qui élève vers Dieu la prière et l'hommage. Finalement l'importance de la fumée et de ses dérivées est encore plus capitale, quand on sait que (…) "les Russes, parlant de ce prédécesseur (le peintre Andreï Roublev), disent qu'il peignait avec "de la fumée". Ils évoquent ainsi la délicatesse de son exécution." <ref> ''Dictionnaire P.S.D.G.'' 9./ Benezit, 1976, ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_13|op. cit.]]'', p. 128.</ref>


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