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_ Le père : "''A ton âge, j'aimais déjà, pendant la guerre, une rousse. Notre instructeur lui faisait la cour…''" </ref> Nous traversons le temps pour rejoindre l'enfance de son père. Un temps lointain : le [[téléphone]] tient lieu d'une allégorie de la distance. | _ Le père : "''A ton âge, j'aimais déjà, pendant la guerre, une rousse. Notre instructeur lui faisait la cour…''" </ref> Nous traversons le temps pour rejoindre l'enfance de son père. Un temps lointain : le [[téléphone]] tient lieu d'une allégorie de la distance. | ||
'''<span id="ancre_89">Plan</span> 89''' : ''50' 17"'' : Changement de cadre. C'est l'hiver, il y a de la neige partout. Plan général d'un champ de tir pour des jeunes adolescents. Le passage cinématographique est encore en [[miroir]] : Ignat au téléphone écoute son père quand il était adolescent. La séquence commence par la Rousse, pour s'arrêter sur un adolescent, un orphelin qui a perdu ses parents à Stalingrad. Il s'agit de la séquence ou l'orphelin n'exécute pas l'ordre de "[[tourner]]". L'orphelin répond : "''tournez-vous, ça veut dire 360°''" ('''plan 93'''). L'entraîneur agacé lui dit : "''quels degrés, tournez-vous.''" La réponse du jeune est en fait une mise au point. En effet, ce passage rejoint et alimente de nouveau, selon une nouvelle configuration, les constatations sur la valeur des [[Mot|mots]]. L'adolescent prend les mots aux pieds de la lettre. Il exécute exactement la signification réelle du mot, et pas, ce qu'il sous-entend. <ref> Comme dans ''Napoléon'' de Sacha Guitry, Joséphine devant la porte de Napoléon fâché. Elle lui dit : "''Ouvrez-moi !''" Elle devait dire : "''Ouvrez-moi la porte'' !"</ref> Un mot n'est pas une seule chose, et une chose n'est pas un seul mot, il existe entre eux un champ de relation et de signification. Pour être juste, l'expression de l'entraîneur aurait dû être : "tournez-vous face aux cibles." | '''<span id="ancre_89">Plan</span> 89''' : ''50' 17"'' : Changement de cadre. C'est l'hiver, il y a de la neige partout. Plan général d'un champ de tir pour des jeunes adolescents. Le passage cinématographique est encore en [[miroir]] : Ignat au téléphone écoute son père quand il était adolescent. La séquence commence par la Rousse, pour s'arrêter sur un adolescent, un orphelin qui a perdu ses parents à Stalingrad. Il s'agit de la séquence ou l'orphelin n'exécute pas l'ordre de "[[tourner]]". L'orphelin répond : "''tournez-vous, ça veut dire 360°''" ('''plan 93'''). L'entraîneur agacé lui dit : "''quels degrés, tournez-vous.''" La réponse du jeune est en fait une mise au point. En effet, ce passage rejoint et alimente de nouveau, selon une nouvelle configuration, les constatations sur la valeur des [[Mot|mots]]. L'adolescent prend les mots aux pieds de la lettre. Il exécute exactement la signification réelle du mot, et pas, ce qu'il sous-entend. <ref> Comme dans ''Napoléon'' de Sacha Guitry, Joséphine devant la porte de Napoléon fâché. Elle lui dit : "''Ouvrez-moi !''" Elle devait dire : "''Ouvrez-moi la porte'' !"</ref> Un [[mot]] n'est pas une seule [[Objet|chose]], et une chose n'est pas un seul [[mot]], il existe entre eux un champ de relation et de signification. Pour être juste, l'expression de l'entraîneur aurait dû être : "tournez-vous face aux cibles." | ||
'''<span id="ancre_94">Plan</span> 94''' : ''53' 08"'': Cependant, l'adolescent finit par accepter de s'aligner avec ses camarades, mais pas pour longtemps. Il se lève, monte un petit [[escalier]], s'assied sur un petit [[banc]], sort de son cartable une grenade et la pose sur la table. A partir de là, tout se précipite : un autre adolescent prend la grenade, quelqu'un d'autre la dégoupille et la laisse rouler le long du petit escalier. L'entraîneur, ayant aperçu la grenade, se projette en avant en faisant tomber ses [[Couvre-chef|couvre-chefs]]. | '''<span id="ancre_94">Plan</span> 94''' : ''53' 08"'': Cependant, l'adolescent finit par accepter de s'aligner avec ses camarades, mais pas pour longtemps. Il se lève, monte un petit [[escalier]], s'assied sur un petit [[banc]], sort de son cartable une grenade et la pose sur la table. A partir de là, tout se précipite : un autre adolescent prend la grenade, quelqu'un d'autre la dégoupille et la laisse rouler le long du petit escalier. L'entraîneur, ayant aperçu la grenade, se projette en avant en faisant tomber ses [[Couvre-chef|couvre-chefs]]. |