« Hésitation » : différence entre les versions

Aller à la navigation Aller à la recherche
26 octets ajoutés ,  24 mars 2012
Ligne 109 : Ligne 109 :
[[Fichier:mainp8.jpg|200px|thumb|right|'''Photogramme - main''' : ''Miroir (Le)'', '''Plans 28 et 150.''' La main rougie par une flamme de feu. ]]
[[Fichier:mainp8.jpg|200px|thumb|right|'''Photogramme - main''' : ''Miroir (Le)'', '''Plans 28 et 150.''' La main rougie par une flamme de feu. ]]


3. [[#Le feu au fenil ou l’attente brûlante |Le fenil en feu]] : plans 19b et 54.  </ref> Le cinéma, c'est l'art discontinu du continu ou rendre continue le discontinu. <ref> Le cinéma, entre autres de Kenji Mizoguchi, utilise souvent ce type de dédoublement de la représentation d'une image. Nous l'avons vu dans L'''Intendant Sancho'', avec l'image des branches de l'[[arbre]] arrachées ou le marquage des esclaves au fer rouge ou encore, dans [[Les Amants crucifiés]] avec l'image du couple assis dos à dos sur un [[cheval]] noir.</ref> Dans tous ces exemples, nous avons une double représentation de comportement, accompagnée, secondairement, d'un système d'objet. Le plan, répété dans un contexte différent, garde souvent dans l'image, à quelques différences près, les mêmes composantes ou, du moins, les similitudes sont-elles frappantes.
3. [[#Le feu au fenil ou l’attente brûlante |Le fenil en feu]] : plans 19b et 54.  </ref> Le cinéma, c'est l'art discontinu du continu ou rendre continue le discontinu. <ref> Le cinéma, entre autres de Kenji Mizoguchi, utilise souvent ce type de dédoublement de la représentation d'une image. Nous l'avons vu dans ''[[Intendant Sancho (L')|L'Intendant Sancho]]'', avec l'image des branches de l'[[arbre]] arrachées ou le marquage des esclaves au fer rouge ou encore, dans ''Les Amants Crucifiés'' avec l'image du couple assis dos à dos sur un [[cheval]] noir.</ref> Dans tous ces exemples, nous avons une double représentation de comportement, accompagnée, secondairement, d'un système d'objet. Le plan, répété dans un contexte différent, garde souvent dans l'image, à quelques différences près, les mêmes composantes ou, du moins, les similitudes sont-elles frappantes.


Dans ''Andreï Roublev'', les deux '''plans 198 et [[#ancre_5|5]]''', ont la même taille : plan moyen, les deux protagonistes se déplacent dans la même direction, de gauche à droite ; la tête est couverte. Les différences évidentes, qui découlent de l'association des deux plans, sont nombreuses. La plus importante c'est que les deux images proposent le même motif, mais concernent deux personnages différents. Est-ce à dire, qu'il y a, à ces moments-là, une association des traits psychologiques des personnes, des caractères, des émotions, des perceptions ? Est-ce qu'Efim est un [[Trahison|traître]] ? Ou bien, est-ce que le prince, tout comme Efim, court tout droit vers un projet avorté d'avance ? A un projet inconsidéré ? Est-ce le projet des deux personnages qui est visé ? Mais, ces aspects ne sont pas constants, car il n'en sera pas de même chez Mizoguchi, comme par exemple dans ''L'Intendant Sancho'', la scène de la branche arrachée où il s'agit bien des mêmes personnages, mais à dix ans d'intervalle. Ces plans, qui se répondent en écho, sont à considérer avec un œil particulièrement attentif. Le second plan en question est un moment paroxystique du film : Gyükü cesse d'être cruel et redevient le petit enfant qui jouait avec sa sœur Anju, plein de tendresse et de justice idéale – libération de tous les esclaves.
Dans ''Andreï Roublev'', les deux '''plans 198 et [[#ancre_5|5]]''', ont la même taille : plan moyen, les deux protagonistes se déplacent dans la même direction, de gauche à droite ; la tête est couverte. Les différences évidentes, qui découlent de l'association des deux plans, sont nombreuses. La plus importante c'est que les deux images proposent le même motif, mais concernent deux personnages différents. Est-ce à dire, qu'il y a, à ces moments-là, une association des traits psychologiques des personnes, des caractères, des émotions, des perceptions ? Est-ce qu'Efim est un [[Trahison|traître]] ? Ou bien, est-ce que le prince, tout comme Efim, court tout droit vers un projet avorté d'avance ? A un projet inconsidéré ? Est-ce le projet des deux personnages qui est visé ? Mais, ces aspects ne sont pas constants, car il n'en sera pas de même chez Mizoguchi, comme par exemple dans ''L'Intendant Sancho'', la scène de la branche arrachée où il s'agit bien des mêmes personnages, mais à dix ans d'intervalle. Ces plans, qui se répondent en écho, sont à considérer avec un œil particulièrement attentif. Le second plan en question est un moment paroxystique du film : Gyükü cesse d'être cruel et redevient le petit enfant qui jouait avec sa sœur Anju, plein de tendresse et de justice idéale – libération de tous les esclaves.

Menu de navigation