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Que signifient ces trois inserts ? Le plan le plus particulier est celui de l'arbre avec les chaudrons en feu. Comment l'interpréter ? Devient-il un arbre d'offrande ? Tout d'abord, la succession de ces trois images, s'inscrivent dans le contre-champ de Boris. Il médite et nous voyons défiler ces trois images. Ce sont des images qui lui sont propres, des images subjectives. Les deux derniers inserts correspondent à la séquence d'avant la [[Cloche#Andreï Roublev, d'Andreï Tarkovski |cloche]] : il se rappelait peut-être tout le chemin parcouru jusqu'à la fonte de la cloche. Cependant l'image complexe de l'arbre aux chaudrons pose problème, comme d'ailleurs la suite des trois inserts. Nous pensons qu'il faudrait d'une part l'analyser en tant que telle, ensuite analyser les liaisons avec les autres arbres et enfin, analyser sa place par rapport aux plans de la séquence. | Que signifient ces trois inserts ? Le plan le plus particulier est celui de l'arbre avec les chaudrons en feu. Comment l'interpréter ? Devient-il un arbre d'offrande ? Tout d'abord, la succession de ces trois images, s'inscrivent dans le contre-champ de Boris. Il médite et nous voyons défiler ces trois images. Ce sont des images qui lui sont propres, des images subjectives. Les deux derniers inserts correspondent à la séquence d'avant la [[Cloche#Andreï Roublev, d'Andreï Tarkovski |cloche]] : il se rappelait peut-être tout le chemin parcouru jusqu'à la fonte de la cloche. Cependant l'image complexe de l'arbre aux chaudrons pose problème, comme d'ailleurs la suite des trois inserts. Nous pensons qu'il faudrait d'une part l'analyser en tant que telle, ensuite analyser les liaisons avec les autres arbres et enfin, analyser sa place par rapport aux plans de la séquence. | ||
Tout d'abord, le plan de l'arbre est inclus en insert parmi d'autres plans sans liens apparents et logiques entre eux. De plus c'est la troisième fois que nous avons ce type d'image d'un arbre isolé. Le réalisateur insiste donc sur cette figure puissante, pourquoi ? Regardons d'abord la place des deux premiers arbres. On se souvient, le [[premier]] était dans le cadre de la petite séquence en V-176 (Cf. Photogramme – Arbre 7) : l'arbre en perspective. La seconde fois, c'est de nouveau le même arbre, en plan isolé, après l'[[hésitation]] de Roublev. Deux aspects distinguent les deux arbres, celui des chaudrons et celui en perspective : au [[#ancre_176p|plan 176]], l'arbre est en vue générale, il paraît minuscule. Au plan 358, l'arbre est en plan rapproché. Au plan [[#ancre_176p|plan 176]], l'arbre avait à ses pieds Roublev et Kyril. Au [[#ancre_358p|plan 358]], l'arbre porte à ses branches les chaudrons en feu. N'établit-il pas un lien direct avec les fondeurs de la cloche ? Comme s'il traçait l'arbre généalogique de Boris ? Surtout que le plan qui suit, c'est le petit filet de sang sur la neige. Ce filet devient comme une racine vivante de l'arbre. Pour aboutir enfin, en fondu-enchaîné, (sans doute le premier fondu-enchaîné du film), au [[Drap#Andreï Roublev, d'Andreï Tarkovski |plan du drap plié en cloche]]. Cette seconde représentation de ce plan important implique que le réalisateur a peut-être délibérément effectué la "cloche" sur le drap. Ce qui veut dire, que c'est une expérience réelle, vécue. Nous pouvons ajouter que cet arbre n'est pas uniquement en liaison avec Boris, mais aussi avec Roublev : ainsi le plan du filet de sang peut alors devenir l'homicide de Roublev, et le drap en cloche, une direction de sa guérison. | Tout d'abord, le plan de l'arbre est inclus en insert parmi d'autres plans sans liens apparents et logiques entre eux. De plus c'est la troisième fois que nous avons ce type d'image d'un arbre isolé. Le réalisateur insiste donc sur cette figure puissante, pourquoi ? Regardons d'abord la place des deux premiers arbres. On se souvient, le [[Première|premier]] était dans le cadre de la petite séquence en V-176 (Cf. Photogramme – Arbre 7) : l'arbre en perspective. La seconde fois, c'est de nouveau le même arbre, en plan isolé, après l'[[hésitation]] de Roublev. Deux aspects distinguent les deux arbres, celui des chaudrons et celui en perspective : au [[#ancre_176p|plan 176]], l'arbre est en vue générale, il paraît minuscule. Au plan 358, l'arbre est en plan rapproché. Au plan [[#ancre_176p|plan 176]], l'arbre avait à ses pieds Roublev et Kyril. Au [[#ancre_358p|plan 358]], l'arbre porte à ses branches les chaudrons en feu. N'établit-il pas un lien direct avec les fondeurs de la cloche ? Comme s'il traçait l'arbre généalogique de Boris ? Surtout que le plan qui suit, c'est le petit filet de sang sur la neige. Ce filet devient comme une racine vivante de l'arbre. Pour aboutir enfin, en fondu-enchaîné, (sans doute le premier fondu-enchaîné du film), au [[Drap#Andreï Roublev, d'Andreï Tarkovski |plan du drap plié en cloche]]. Cette seconde représentation de ce plan important implique que le réalisateur a peut-être délibérément effectué la "cloche" sur le drap. Ce qui veut dire, que c'est une expérience réelle, vécue. Nous pouvons ajouter que cet arbre n'est pas uniquement en liaison avec Boris, mais aussi avec Roublev : ainsi le plan du filet de sang peut alors devenir l'homicide de Roublev, et le drap en cloche, une direction de sa guérison. | ||