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Jeu

413 octets ajoutés, 25 mars 2012 à 18:09
<span id="ancre_1"></span>[[Fichier: maitrep12.jpg|500px|thumb|center|Photogramme : "''[[Maître (Le)|Le Maître ]] (Mistrz)"'', '''Plan plan 37.''' Dans une auberge, Alexandre faisait des paris avec le « jeu du verre ». Il s’agit de laisser tomber un [[verre]] d’une certaine hauteur, et Alexandre devait rattraper le verre avant qu’il touche le sol. Nous distinguons, assis, à gauche de l'image, le Musicien qui assiste pour la [[première]] fois à un numéro du Maître.]]
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==Titres des films==
 
 
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==Autres titres de films==
 
 
 
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<td>106'</td>
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==Photogrammes extraits des films - Analyse et liens spécifiques du film.==
 
 
===Le Miroir, d’Andreï Tarkovski===
 
 
====Jeux et enjeux====
 
 
'''<span id="ancre_87b">Plan</span> 87b''' : ''48' 14&quot;'' : Ignat est au téléphone, il parle à son père. <ref>- Le père : "''Tu connais des filles''."<br/>
Un adolescent hurle : "''elle est à blanc''." L'entraîneur se lève et dispose sur sa tête d'abord une calotte métallique de protection, ensuite sa casquette.
 
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====De la grenade à blanc, à la bombe atomique====
 
C'est sans doute par l'éclat métallique d'une bombe que l'entraîneur a perdu une petite partie de sa boîte crânienne. Nous sommes de nouveau dans une structure en miroir. Mais il y a plus : c'est que cette séquence hautement "épidermique", pour ne pas dire "transdermique", a certainement des rapports avec la séquence de la buée sur la table ou sur le miroir. Nous avons vu l'extrême brièveté de ces instants, cela indique aussi l'extrême brièveté du fait d'être blessé ou plutôt l'extrême fragilité de la vie. Et c'est encore un développement de la figure de la limite, comme avec la [[barrière]] ou la [[clôture]].
Il y a donc comme un effet d'[[inversion]] "en miroir", les plans du film devenant en quelque sorte, les documentaires de la réalité de la guerre. Ainsi les documentaires deviennent le cœur du film, <ref>Ce qui correspond plus ou moins au souhait du réalisateur. </ref> très particulièrement "La traversée du lac de Sivas".<ref>Tarkovski écrit : (…) "Ce lac, cet énorme marécage, (…) situé entre la péninsule de Crimée et l'Ukraine, a été, pendant la grande offensive de 1943, le théâtre d'une héroïque et meurtrière traversée par l'Armée rouge, effectuée de plein jour, sous la mitraille des avions allemands." ''Le Temps Scellé'', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_1|op. cit.]]'', pp. 122-124. </ref> Cet épisode montre l'ampleur de la pensée poétique d'Andreï Tarkovski. <span id="ancre_espa"> </span>Comme dans les deux séries de documentaires de l'épisode de [[Homme (Figures de l’)#Déviations et conséquences|"La question espagnole"]], dans lesquels nous assistons d'une part à la douleur du peuple espagnol, suivie par le désir de "progrès scientifique des autorités soviétiques" (les plans de l'aérospatiale soviétique), l'ensemble est précédé par "le scandale" des réfugiés espagnols. Dans cet épisode, nous l'avons vu, il y a d'abord la précision d'un mot "tournez", suivie par la séquence de la fausse grenade. Si comme on l'a dit dans "La question espagnole", les soviétiques "jouaient au ballon", ici, ce sont les enfants qui "jouent à la guerre". Mais "La Traversée du lac de Sivas" nous montre cette fois-ci les soviétiques, plus exactement les soldats du régime soviétique, qui sont bel et bien dans la guerre. Deux détails vont retenir notre attention dans cette série : Des bouts de papiers surnagent à la surface d'une eau putride : la raison, la sagesse, les "mots" n'ont plus de poids dans cette guerre (Plan 110-5). Seuls comptent, les deux obus portés, attachés avec une corde au cou des soldats : comme une balance de la guerre, "une balance de la mort".(Cf. '''<span id="ancre_7">Photogramme</span> - Bombe.)
<span id="ancre_110p"></span>[[Fichier:bombep1.jpg|200px|thumb|right|'''Photogramme - Bombe''' : ''[[Miroir (Le)|Miroir (Le)]]'', '''Plan doc. 110-6.'''. Les deux obus attachés à une corde, suspendus au cou d'un soldat russe : "Le Miroir de la mort".]]
La série de "La Traversée du lac de Sivas" s'achève sur un plan en insert de l'orphelin qui tombe sur la neige et se relève les larmes aux yeux. Aussitôt après, c'est une seconde série de documentaires qui défilent. Il s'agit en fait d'un résumé de la 2nd Guerre Mondiale. Nous citons les passages pertinents et en ordre : Des coups d'obus qui vont interrompre l'insert ; un char d'assaut dans un carrefour en pleine ville ; une rue animée et agitée, le peuple qui salue les vainqueurs ; des déflagrations d'obus la nuit ; un drapeau nazi déchiré ; Hitler abattu ; un feu d'artifice gigantesque ; un homme pleurant, près de lui des béquilles ; une explosion atomique ; un avion ; et ses pilotes ; un champignon atomique.
'''<span id="ancre_113">Plan</span>Plan 113''' : ''1h 01' 18&quot;'' : Retour au camp de tir. L'adolescent est debout, il tient un cartable de la [[main]] gauche, se dirige vers un [[arbre]]. Il est debout en face de l'arbre. Un [[oiseau]] émerge du coin bas gauche de l'image et vient se poser sur sa tête. (Cf. '''<span id="ancre_9">Photogramme</span> – Oiseau.)
<span id="ancre_113p"></span>[[Fichier:oiseaup2.jpg|200px|thumb|right|'''Photogramme - Oiseau''' : ''[[Miroir (Le)|Miroir (Le)]]'', '''Plan 113.'''. L'oiseau vient de se poser sur la tête de l'orphelin.]]
Ne peut-on pas voir une certaine analogie par la position de l'oiseau (sur le centre de la [[tête]]), et une similitude avec le crâne trépané de l'entraîneur ?
Une troisième série clôture l'épisode, c'est la série chinoise. Elle culmine avec l'aspect idolâtre de l'image de Mao Tsé Toung. (Cf. '''<span id="ancre_10">Photogramme</span> – Statues de Mao Tsé Toung)
<span id="ancre_114p"></span>[[Fichier:statuep1.jpg|200px|thumb|right|'''Photogramme - Statues de Mao Tsé Toung''' : ''[[Miroir (Le)|Miroir (Le)]]'', '''Plan 114-4.'''. Des centaines de statues de Mao Tsé Toung.]]
Cette succession des plans de l'un au multiple, et la réflexion en miroir du portrait sous verre, nous montrent l'intégration et la condensation du multiple dans l'un, mais en même temps, elle nous indique aussi l'absurdité de cette croyance aveugle en une idole.
Enfin, quand l'adolescent dit : "''tournez-vous, ça veut dire 360°''," l'entraîneur dubitatif répond : "''quels degrés, tournez-vous''". Voilà encore un [[clédon]] supplémentaire : nous avons vu par exemple, presque tous les degrés du [[feu]] : d'une [[cigarette]] jusqu'à la bombe atomique ; en passant entre autres par une image non moins négligeable, celle du feu et de la rousse aux lèvres fendues, celle du feu et de la femme aux [[cheveux]] de feu… Il suffit de s'arrêter sur une image du film, pour dégager d'autres constatations, d'autres observations.
 
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====Liens spécifiques du film====
 
 
Voir : ''[[Miroir (Le)|Miroir (Le)]]''
 
 
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== Voir aussi ==
 
*''[[Mathilde]]'' (Film de Mimica Nina):
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== Notes et références ==
<references />
 
 
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[[#ancre_1|Haut de page]]
 
 
 
 
[[Thèse:Introduction|Introduction à la cinémancie]]
 
 
 
 
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