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Cheveux

20 octets ajoutés, 19 décembre 2011 à 15:58
/* Cheveux et message politique */
'''<span id="ancre_24d">Plan</span> 24d ''' '': 17' 33''&quot; : Zoom arrière. Plan général de la [[chambre]]. Elle écarte les bras parallèlement au sol, en [[croix]], et elle exécute une espèce de [[danse]] mystérieuse, arythmique, comme les mouvements d'une marionnette articulée. La chambre dans laquelle elle se trouve accentue le caractère pathétique et dramatique de la séquence. Les murs semblent par endroit carbonisés, d'une rugosité brillante. Comme si elle se trouvait à l'intérieur du fenil après l'incident du [[feu]] ! Un petit feu s'échappe d'un poêle, à côté d'une [[Verre#Chat noir et verre de lampe à pétrole |lampe à pétrole renversée]]. (Cf. '''Photogramme – Cheveux 6.''')
<span id="ancre_24dp"></span> [[Fichier:dansep7danse_tarkovskymiroirp.jpg|300px|thumb|right|'''Photogramme - Cheveux 6''' : ''Le Miroir'', '''Plan 24d'''. La danse mystérieuse de Maroussia.]]
Nous retrouvons une séquence comparable chez [[Bergman Ingmar|Ingmar Bergman]]. Il s'agit de la danse gesticulée de Karen (Hariett Anderson) dans le film ''[[A travers Travers le miroirMiroir]] '' (1961) dans "la Chambre de la rencontre avec Dieu", (Cf. [[Danse#A Travers le Miroir, d'Ingmard Ingmar Bergman |Photogramme – Danse 1 à 4]]) qui ressemble étrangement, à quelques nuance près, à la danse de Maroussia. En ce qui nous concerne, ce résultat a, d'une part, un aspect auto-biographique, et d'autre part, comme nous allons le voir, un aspect de "révolte politique" qui n'a certainement pas passé inaperçu aux yeux vigilants des autorités qui sont, [[Miroir (Le)#Aspects extra -filmiques|comme on l'a vu]], très attentives aux propositions du cinéaste.
Mais l'affaire se complique considérablement car il y a, comme en général dans un rêve, une accumulation importante de faits qui se relient entre eux d'une manière extraordinaire, ce qui confirme le talent du cinéaste. En effet, dans le [[ancre_24p|plan 24]], nous faisons connaissance avec le père du héros lors d'une apparition brève qui nous le montre en train de verser de l'eau sur la tête de son épouse. Ici, "le père" est à la fois, et contradictoirement, "le père du héros", et "le père de la patrie". Qu'est-ce à dire ? Andreï Tarkovski donne en fait une double fonction à la figure du père.
Cheveux 6 bis''' : ''Anse Vase François'', vers 570 av J. C.
Ajax ramenant Achille mort sur son épaule,
Musée archéologique de Florence.]]
Ainsi, coup sur coup, nous avons une autre duplication de la figure de la mort, une autre "miroirisation". En somme une "mort dans l'âme", qui subit à son tour une duplication : mort dans l'âme de Maroussia femme-épouse, et mort dans l'âme de Maroussia citoyenne-camarade. Un exemple de plan d'une personne dont le visage est caché par les cheveux se trouve dans le film de [[Bertolucci Bernardo|Bernardo Bertolucci]], ''[[Novecento]]''. (Cf. '''[[ancre667pancre_667p|Photogramme - Cheveux 1]]''').
Il reste les cheveux <ref> Cf. '''Rosine Antoinette Lambin''', ''Le voile des femmes'', Editions Bern, P. Lang, Collection, Studio religiosa helvetica, series altera 3, 1999.</ref> de Natalia.<ref>Rappel : La jeune femme interprète un double rôle : celui de Maroussia, mère d'Alexeï (Aliocha), le narrateur du film, et celui de Natalia, épouse d'Alexeï et mère d'Ignat qui est le fils du narrateur. </ref> En effet, jusqu'au plan 54, et hormis "Le rêve d'Aliocha", Maroussia a les cheveux noués en chignon. Au cours de la séquence du miroir, Natalia a les cheveux dénoués. Nous verrons ce même point, plus loin, avec le film ''[[Variations sur les cheveux|Nostalghia]]''.
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====Liens spécifiques du film====