Modifications

Aller à : navigation, rechercher

Thèse:Introduction:L'architecture de la thèse

8 octets supprimés, 14 juillet 2011 à 13:07
Chaque film est considéré d'abord et surtout comme "un bloc, un tout". Ainsi la question du découpage d'un film est de la plus haute importance, pour différentes raisons. Lorsque le découpage du film n'existe pas dans une publication ("Avant-Scène Cinéma", par exemple) nous avons pris le soin de l'effectuer nous-même, plan par plan, accompagné d'une chronologie du film relativement précise (à quelques secondes près), à partir du temps zéro du film (hors générique), puisque la cinémancie s'intéresse à l'écoulement du mouvement d'une action dans le temps, d'une action et de sa réaction décalée dans le temps. Nous avons également mis en place une numérotation et une dénomination des périodes et des parties des films. Cela nous permet d'aborder le film méthodiquement, "plan après plan". Un des grands avantages de la cinémancie est qu'un film doit être comme "une visite introspective" de tout le film, et à travers tous ses plans. Parmi les avantages de notre "découpage", il y a la facilité et le confort des repérages, entre les films ou entre les réalisateurs. C'est donc une commodité de lecture et une exactitude dans l'ordre du film. Car un lecteur même très averti ne peut pas forcément se rappeler de tous les détails d'un film. C'est un point important, car souvent nos démonstrations s'appuient sur des petits détails, qui ont une apparence négligeable. Il nous reste à définir le "plan" d'un film.
== =====Les types de plans cinématographiques===
La question du "plan" d'un film dans le langage cinématographique francophone pose problème, jusqu'à ce que certains théoriciens du cinéma préconisent de l'éviter quand c'est possible.<ref>Cf. Esthétique du Film, ouvrage collectif de : J. Aumont, M. Marie, A. Bergala et M. Vernet, Edition Fernand Nathan, 1983, p.30. Cf. également, J. Mitry, tome 1, op. cit., §. 30. pp. 149-165 ; 168.</ref> Ainsi par application, nous désignons dans notre "découpage", le terme "plan" comme : (...) "tout morceau de film compris entre deux changements de… plan."<ref>Esthétique du Film, op. cit., p. 26.</ref> " Tout morceau de pellicule défilant de façon ininterrompue dans la caméra, entre le déclenchement du moteur et son arrêt."<ref>Esthétique du Film, op. cit., p. 29.</ref> "Tout ce que la caméra a enregistré continûment entre deux "coupez".<ref>Jean Mitry, tome 1, op. cit., p. 21. Cf. également, §. 30. Les plans et les angles, pp. 149-165 ; 168 ; 176-177 ; 350 ; 352 ; 375 ; tome 2, (...) "Chaque plan suppose un angle et un "seul" répondant à une "nécessité" interne…" p. 20 ; film en un seul plan, La Corde, p. 23 ; 79. G. Deleuze, op. cit., p.33 ; 43. C. Metz, tome 1, op. cit., p. 118 ; tome 2, 20-21. Noël Burch, Une Praxis du cinéma, Editions Gallimard, Paris, 1986, p. 23 ; quinze types de changement de plan, 32. I. Lotman, chapitre 2, Le problème du plan, op. cit., pp. 43-64 ; définition, 48.</ref> Les trois types de contexte que le terme plan se voit utilisé : c'est soit (...) a. "En termes de grosseur." "C'est les différentes "tailles" de plans : Général, ensemble, rapproché, gros plan, etc. (…) elles ont un rapport au modèle humain comme un écho des recherches de la Renaissance."<ref>Esthétique du Film, op. cit., p. 29.</ref> b. En termes de mobilité." "Le paradigme serait ici composé du "plan fixe" et des divers types de "mouvements d'appareil. "<ref>Op. cit., p. 29.</ref> c. En termes de durée." C'est là que surgissent les problèmes les plus complexes posés par ce terme. Le plus souvent est celui qui se rattache à l'expression "plan-séquence". (…) (c'est) un plan suffisamment long pour contenir l'équivalent événementiel d'une séquence (c'est-à-dire d'un enchaînement, d'une suite, de "plusieurs" événements distincts).<ref>Op. cit., p. 29.</ref> En définitif, nous allons utiliser le mot plan presque exclusivement en terme de "durée". Quand nous aurons le choix, nous utiliserons à bon escient d'autres termes équivalents, selon la suggestion du contexte, comme par exemple: "cadre" pour la surface, "champ" pour le volume, "prise" pour le temps. Toutefois dans le cinéma nous assistons à un genre de plan particulier, c'est le propos qui va suivre.