« Viridiana » : différence entre les versions

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À présent, nous allons voir le dernier grand caprice de Don Jaime, s’offrir sa nièce. Elle reconnaît elle-même que Don Jaime est capricieux au ''' [[#ancre_43|plan 43]]''' : «'' Je n’aime pas les mascarades, mais vous voyez que je me suis décidée à satisfaire votre caprice ''». Nous trouverons ultérieurement, un parallèle de cette séquence avec le ''' [[#ancre_143|plan 143]]''', quand les mendiantes entrent dans la maison et découvrent une très belle nappe avec des dentelles, Refugio dira : « ''Dieu ! Crever sans avoir pu bouffer sur des dentelles pareilles ! ''»  Alors deux remarques s’imposent  : 1. L’existence d’une ressemblance psychologique entre Don Jaime et les mendiants ; 2. Ce qui compte le plus, c’est le présent, un présent romantique : ''Ici et maintenant''. C’est une allusion à la citation connue : « ''Après-nous, le déluge. '' »<ref> Les mots « Après nous, le déluge » sont attribués à Madame de Pompadour (née Jeanne-Antoinette Poisson) qui désirait remonter le moral de Louis XV, son amant, après la bataille de Rossbach, en l'invitant à ne pas penser aux conséquences dramatiques de cette défaite.<br/>
À présent, nous allons voir le dernier grand caprice de Don Jaime, s’offrir sa nièce. Elle reconnaît elle-même que Don Jaime est capricieux au ''' [[#ancre_43|plan 43]]''' : «'' Je n’aime pas les mascarades, mais vous voyez que je me suis décidée à satisfaire votre caprice ''». Nous trouverons ultérieurement, un parallèle de cette séquence avec le ''' [[#ancre_143|plan 143]]''', quand les mendiantes entrent dans la maison et découvrent une très belle nappe avec des dentelles, Refugio dira : « ''Dieu ! Crever sans avoir pu bouffer sur des dentelles pareilles ! ''»  Alors deux remarques s’imposent  : 1. L’existence d’une ressemblance psychologique entre Don Jaime et les mendiants ; 2. Ce qui compte le plus, c’est le présent, un présent romantique : ''Ici et maintenant''. C’est une allusion à la citation connue : « ''Après-nous, le déluge. '' »<ref> Les mots « Après nous, le déluge » sont attribués à Madame de Pompadour (née Jeanne-Antoinette Poisson) qui désirait remonter le moral de Louis XV, son amant, après la bataille de Rossbach, en l'invitant à ne pas penser aux conséquences dramatiques de cette défaite.<br/>
Louis XV a repris fréquemment cette maxime égoïste sous la forme « Après moi, le déluge », notamment en parlant de son dauphin, le futur Louis XVI. (Source : Wikipédia.)</ref>
Louis XV a repris fréquemment cette maxime égoïste sous la forme « Après moi, le déluge », notamment en parlant de son dauphin, le futur Louis XVI. (Source : Wikipédia.)</ref>
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<center>'''Chapitre 13'''</center>
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===0h 21’ 20’’ – 0h 25’ 25’’ : Plans 47 - 57.  Don Jaime « s’offre » Viridiana – Rita « s’offre » un spectacle inattendu===
<span id="ancre_47">''' Plan 47.'''</span> ''0h 21' 20&quot;'' : Ramona pose sa tasse. Don Jaime, près d’elle lui tend la sienne. Ils se regardent en silence. La musique s’est tue. Don Jaime s’approche du phonographe et met un autre morceau : le ''Cum Sanctis tuis du Requiem'' de Mozart. Viridiana est assise, elle tient à la main sa tasse vide. 
<span id="ancre_48">''' Plan 48.'''</span> ''0h 21' 45&quot;'' : Gros plan de la main droite de Viridiana tenant la tasse et la soucoupe. Mais ses doigts laissent échapper ce qu’ils tiennent. Don Jaime est derrière elle. Il observe ses réactions. Il regarde Ramona et dit à Viridiana : « ''Tu sembles très fatiguée. Il vaudrait peut-être mieux que tu ailles te coucher. ''  » Aucune réponse. La tête de Viridiana s’incline sur une de ses épaules. Il la secoue doucement : « ''Viridiana ! Viridiana ! '' »
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[[Fichier: Viridiana46_Bunuel_21_58_Rita_Escalier.jpg|300px|thumb|right|alt= ''Viridiana'' de Luis Buñuel.    ''' Photogramme 46 - Plan 49.''' Au fond du couloir apparaît Rita qui monte l’escalier.| ''Viridiana'' de Luis Buñuel.    ''' Photogramme 46 - Plan 49.''' <br/> Au fond du couloir apparaît Rita qui monte l’escalier.]]
* <span id="ancre_49">'''[[#ancre_vir46|Photogramme 46 – Plan 49.]] '''</span> ''0h 21' 55&quot;'' : Au fond du couloir apparaît Rita qui monte l’escalier. Elle avance prudemment dans le couloir en direction du salon, d’où parviennent des voix  : «
- Don Jaime : ''Aide-moi ! Prends la par les jambes…'' <br/>
- Ramona :  ''Soulevez-la un peu plus, monsieur… '' (On entend le bruit d’une chaise qui tombe.) <br/>
- Don Jaime : ''Ne me juge pas mal, Ramona. Je veux seulement l’avoir près de moi. '' »
Rita court se cacher derrière la rampe. Elle observe craintivement la scène. Du salon arrivent Don Jaime et sa mère soutenant le corps inerte de Viridiana. Ils se dirigent vers la chambre de Dona Elvira, où ils entrent. Rita sort de sa cachette. Elle voudrait en voir davantage, mais elle craint d’être surprise, elle se met à descendre les escaliers.
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[[Fichier: Viridiana47_Bunuel_23_00_robe_mariee_endormie_couronne.jpg|300px|thumb|right|alt= ''Viridiana'' de Luis Buñuel.    ''' Photogramme 47 - Plan 50.''' Don Jaime s’approche de Viridiana et commence avec grande attention à coiffer les mèches de cheveux de Viridiana. Il place la couronne de fleurs artificielles. | ''Viridiana'' de Luis Buñuel.    ''' Photogramme 47 - Plan 50.''' <br/> Don Jaime s’approche de Viridiana et commence avec grande attention à coiffer les mèches de cheveux de Viridiana. Il place la couronne de fleurs artificielles.]]
* <span id="ancre_50">'''[[#ancre_vir47|Photogramme 47 – Plan 50.]] '''</span>  ''0h 22' 38&quot;'' : Don Jaime et Ramona ont étendu Viridiana sur le lit. Ramona allume un chandelier.  Don Jaime l’ordonne de sortir. Ramona obéit. Don Jaime s’approche de Viridiana et commence avec grande attention à coiffer les mèches de cheveux de Viridiana. Il place la couronne de fleurs artificielles. Il croise les mains de le jeune fille sur sa poitrine, lui joint les pieds, arrange sa robe.


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