« Lait » : différence entre les versions

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'''<span id="ancre_7">Plan</span> 65''' : ''1h 00' 13&quot;'' : (8ème flash-back, en noir et blanc.) La femme du "Fou" se jette aux [[Pied|pieds]] d'un gendarme. Près des pieds du gendarme, une [[bouteille]] de lait [[Catalogie|tombe]], et le lait se répand dans la rue. (Cf. '''<span id="ancre_8">Photogramme</span> – Lait 5'''.)
'''<span id="ancre_7">Plan</span> 65''' : ''1h 00' 13&quot;'' : (8ème flash-back, en noir et blanc.) La femme du "Fou" se jette aux [[Pied|pieds]] d'un gendarme. Près des pieds du gendarme, une [[bouteille]] de lait [[Catalogie|tombe]], et le lait se répand dans la rue. (Cf. '''<span id="ancre_8">Photogramme</span> – Lait 5'''.)


[[Fichier:laitp6.jpg|200px|thumb|right|Photogramme Lait 6 : ''Nostalghia'', '''Plan 65'''. Le lait se répand sur la chaussée après la libération de la famille du "Fou".  ]]
[[Fichier:laitp6.jpg|200px|thumb|right|Photogramme Lait 5 : ''Nostalghia'', '''Plan 65'''. Le lait se répand sur la chaussée après la libération de la famille du "Fou".  ]]


Nous avons rencontré ailleurs la figure de la bouteille et du lait qui tombe, mais séparément. <ref> Cf. Notre Mémoire D.E.A. Strasbourg 1994, op. cit. </ref> Une bouteille de vin, dans ''Le journal d'un curé de campagne'', de R. Bresson, un seau de lait dans ''Les chevaux de feu'', de Serge Paradjanov. (...) "La tradition européenne fait du lait la boisson favorite des fées : si on en renverse, elles seront attirées dans la maison et y resteront le temps de satisfaire leur gourmandise. Outre le risque de cette intrusion, laisser tomber du lait porte-malheur (pendant sept jours selon certains.)" <ref> Éloïse Mozzani, Le livre des Superstitions, ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_12|op. cit.]]'', p. 946. </ref> Toutefois, dans ce film, cette "image catamorphique" est plutôt salvatrice : elle propose la délivrance de la famille du Fou de son emprisonnement forcé. De plus, cette image n'est pas située dans le contexte du développement diégétique. (Contrairement aux deux films cités ci-dessus.) C'est en fait, une image conclusive et convulsive : la maternité qui arrose la rue. Soulignons aussi, la [[génuflexion]] de la mère, qui embrasse les bottes du gendarme, les bottes du libérateur.
Nous avons rencontré ailleurs la figure de la bouteille et du lait qui tombe, mais séparément. <ref> Cf. Notre Mémoire D.E.A. Strasbourg 1994, op. cit. </ref> Une bouteille de vin, dans ''Le journal d'un curé de campagne'', de R. Bresson, un seau de lait dans ''Les chevaux de feu'', de Serge Paradjanov. (...) "La tradition européenne fait du lait la boisson favorite des fées : si on en renverse, elles seront attirées dans la maison et y resteront le temps de satisfaire leur gourmandise. Outre le risque de cette intrusion, laisser tomber du lait porte-malheur (pendant sept jours selon certains.)" <ref> Éloïse Mozzani, Le livre des Superstitions, ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_12|op. cit.]]'', p. 946. </ref> Toutefois, dans ce film, cette "image catamorphique" est plutôt salvatrice : elle propose la délivrance de la famille du Fou de son emprisonnement forcé. De plus, cette image n'est pas située dans le contexte du développement diégétique. (Contrairement aux deux films cités ci-dessus.) C'est en fait, une image conclusive et convulsive : la maternité qui arrose la rue. Soulignons aussi, la [[génuflexion]] de la mère, qui embrasse les bottes du gendarme, les bottes du libérateur.

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