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<span id="ancre_1"></span> [[Fichier:passionp1.jpg|450px|thumb|center|alt='''Photogramme - 1er insert''' : ''[[Andreï Roublev]]'', La Passion selon Andreï. |'''Photogramme - 1er insert''' : ''[[Andreï Roublev]]'', La Passion selon Andreï.  ]]
<span id="ancre_2"></span> [[Fichier:passionp1.jpg|450px|thumb|center|alt='''Photogramme - 1er insert''' : ''[[Andreï Roublev]]'', La Passion selon Andreï. |'''Photogramme - 1er insert''' : ''[[Andreï Roublev]]'', La Passion selon Andreï.  ]]


Le premier mot de l'œuvre est le mot passion. <ref>Le terme passion, sera utilisé selon son double sens étymologique, à savoir : "Passion" dérive du latin, "''passio, -nis''" (souffrance) formé sur "passus", participe passé de "''pati''" (subir, souffrir). Le sens d'émotion affective, d'inclination impétueuse ne date que du XVIIème. Par ailleurs à propos du cinéma de Robert Bresson, Etienne Borne écrit que la passion est (…) "proprement la voie de la libération. Une métaphysique et une politique qui interdiraient la passion à l'homme seraient pour lui les pires des mystifications et des aliénations puisqu'elles lui voleraient son humanité." ( ''Le Problème du mal'', p. 114.) Citée par '''Michel Estève''', ''Robert Bresson'', Éditions Seghers, Paris, 1974, pp. 72-73 et p. 25. Cf. également '''Fernando Cesarman''', ''L'œil de Buñuel'', Éditions du Dauphin, 1982, pp. 49 et 65. J'''orn Donner''', cite G. Sadoul qui (…) "compare ''Visage'' (Ingmar Bergman) au Mystère de la Passion : Vogler est peut-être le Christ." ''Ingmar Bergman'', Éditions Seghers, Paris, 1970. p. 91.  </ref> Il faut noter qu'il s'agit uniquement de "La Passion selon Andreï" (1ère partie), et que nous sommes loin encore de "La Passion selon Andreï" (2ème partie) qui représente le VIème épisode du film. Ceci démontre le [[passage]] d'une sanctification de l'homme. Le thème de la passion est une caractéristique dominante du film, sa "couleur" locale. En effet, ils sont rares les personnages qui ne sont pas animés par une fougue passionnelle, qui les pousse à dépasser leurs limites, et à devenir, en quelque sorte, d'autres personnes. Et peut être, l'une des principales questions du film serait : peut-on être passionné et rester le même ? Ou alors, quelle est la figure de la passion ? Est-ce la passion qui déteint sur la personne ou bien le contraire, la personne qui déteint sur la passion ?  
Le premier mot de l'œuvre est le mot passion. <ref>Le terme passion, sera utilisé selon son double sens étymologique, à savoir : "Passion" dérive du latin, "''passio, -nis''" (souffrance) formé sur "passus", participe passé de "''pati''" (subir, souffrir). Le sens d'émotion affective, d'inclination impétueuse ne date que du XVIIème. Par ailleurs à propos du cinéma de Robert Bresson, Etienne Borne écrit que la passion est (…) "proprement la voie de la libération. Une métaphysique et une politique qui interdiraient la passion à l'homme seraient pour lui les pires des mystifications et des aliénations puisqu'elles lui voleraient son humanité." ( ''Le Problème du mal'', p. 114.) Citée par '''Michel Estève''', ''Robert Bresson'', Éditions Seghers, Paris, 1974, pp. 72-73 et p. 25. Cf. également '''Fernando Cesarman''', ''L'œil de Buñuel'', Éditions du Dauphin, 1982, pp. 49 et 65. J'''orn Donner''', cite G. Sadoul qui (…) "compare ''Visage'' (Ingmar Bergman) au Mystère de la Passion : Vogler est peut-être le Christ." ''Ingmar Bergman'', Éditions Seghers, Paris, 1970. p. 91.  </ref> Il faut noter qu'il s'agit uniquement de "La Passion selon Andreï" (1ère partie), et que nous sommes loin encore de "La Passion selon Andreï" (2ème partie) qui représente le VIème épisode du film. Ceci démontre le [[passage]] d'une sanctification de l'homme. Le thème de la passion est une caractéristique dominante du film, sa "couleur" locale. En effet, ils sont rares les personnages qui ne sont pas animés par une fougue passionnelle, qui les pousse à dépasser leurs limites, et à devenir, en quelque sorte, d'autres personnes. Et peut être, l'une des principales questions du film serait : peut-on être passionné et rester le même ? Ou alors, quelle est la figure de la passion ? Est-ce la passion qui déteint sur la personne ou bien le contraire, la personne qui déteint sur la passion ?  

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