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En conclusion de son livre "L'Imagination symbolique", Gilbert Durand écrit : | En conclusion de son livre "L'Imagination symbolique", Gilbert Durand écrit : (...) "Chaque fois que l'on aborde le symbole et les problèmes du symbolisme et de son déchiffrement l'on se trouve en présence d'une ambiguïté fondamentale".<ref>Editions P.U.F. (1964), 1993, p. 115.</ref> En effet, il inaugure son livre en supposant qu'il y a une "extrême dévaluation qu'a subi l'imagination, la "phantasia" dans la pensée de l'Occident et de l'antiquité classique. Quoi qu'il en soit, "image", "signe", "allegorie", "symbole", "emblême", "parabole", "mythe", "figure", "icône", "idole", etc., sont utilisés indifféremment l'un pour l'autre par la plupart des auteurs".<ref>op. cit., p. 6.</ref> De son côté, Umberto Eco tente de construire un article sur le "signe" idéal : (...) "à partir des différentes acceptions énumérées par quatre grand témoin : le Grand Robert (11 acceptions) ; le grand Larousse de la langue française (11 acceptions) ; le "Lexis" chez Larousse (7 acceptions) ; et le Littré (15 acceptions)."<ref>''Le Signe'', Editions Labor, 1980, p. 18.</ref> Alors, que faire face à cette "inflation" du terme "signe" qui traduit "tout" et n'importe quoi. ? Quel terme choisir et par rapport à quelle définition ? La question est délicate et complexe.<ref>Cf. '''J. Mitry''', tome 1, ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_4|op. cit.]]'', p. 119 ; §. 28, pp. 120-134 ; 347 ; 408 ; tome 2, §. 50. "Signe concret", p. 21 ; Signe-gestalt, pp. 135 ; 202. '''G. Deleuze''', tome 1, ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_4|op. cit.]]'', p. 101. '''C. Metz''', tome 2, ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_4|op. cit.]]'', pp. 16-17. '''I. Lotman''', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_4|op. cit.]]'', pp. 58 ; 63.</ref> Toutefois, nous nous situons d'une part sur les conclusions de G. Durand, une classification selon une double herméneutiques, "les unes réductrices, "archéologiques", les autres instauratives, amplificatrices et "eschatologiques".<ref>''Ibid.'', p. 115.</ref> Le symbole est "l'épiphanie d'un mystère".<ref>''Ibid.'', p. 13.</ref> D'autre part, comme le formule Paul Ricoeur,<ref>Finitude et culpabilité II, La symbolique du mal.</ref> (…)"tout symbole authentique possède trois dimensions concrètes ; il est à la fois "cosmique" (c'est-à-dire puise à pleins mains sa figuration dans le monde bien visible qui nous entoure), "onirique" (c'est-à-dire s'enracine dans les souvenirs, les gestes qui émergent dans nos rêves et constituent comme Freud l'a bien montré la pâte très concrète de notre biographie la plus intime), enfin "poétique", c'est-à-dire que le symbole fait aussi appel au langage, et au langage le plus jaillissant, donc le plus concret."<ref>'''Gilbert Durand''', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_14|op. cit.]]'', p. 13. Cf. sur le symbole, '''Tzvetan Todorov''', ''Théories du symbole'', Editions du Seuil, 1977 ; Sur le symbolique, '''Guy Rosolato''', ''Essais sur le symbolique'', Editions Gallimard, 1969. Nous formulons à propos de ce volume les critiques de G. Durand à propos de Freud : (...) "Toutes les images, tous les fantasmes, tous les symboles se réduisent à des allusions imagées des organes sexuels mâle et femelle."( ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_14|op. cit.]]'', p. 45.)</ref> | ||
Du reste, nous concluons sur une remarque importante, elle concerne le rapport entre le symbole et la cinémancie. En effet, un symbole est a-temporel ou a-chronologique ; en revanche un "objet cinémantique" est strictement temporel, puisqu'il est ponctuel et n'a lieu, en principe, qu'une seule fois. | Du reste, nous concluons sur une remarque importante, elle concerne le rapport entre le symbole et la cinémancie. En effet, un symbole est a-temporel ou a-chronologique ; en revanche un "objet cinémantique" est strictement temporel, puisqu'il est ponctuel et n'a lieu, en principe, qu'une seule fois. |