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Son (bande-son)

927 octets ajoutés, 26 mars 2012 à 23:10
<td>112</td>
</tr>
<tr>
<td><strong> [[#Le Miroir, d’Andreï Tarkovski|Miroir (Le) ]]</strong></td>
<td>(Voir détail : ''[[Miroir (Le) # Miroir (Le) |Zerkalo]]'')</td>
<td><strong>[[Tarkovski Andre&iuml;]]</strong></td>
<td>Tarkovski A.<br />
Micharine A.<br />
Et poèmes d'Arseni Tarkovski.</td>
<td><strong>1975</strong></td>
<td>URSS</td>
<td>106</td>
</tr>
<tr>
<td>''' [[#Nostalghia, d’Andreï Tarkovski|Nostalghia]] '''</td>
==Photogrammes extraits des films - Analyse et liens spécifiques des films==
 
 
 
 
===Le Miroir, d’Andreï Tarkovski===
 
 
====La parole, la main et le nombre : agents cinémantiques====
 
Voir :
 
&#167;. [[Main#La parole, la main et le nombre : agents cinémantiques|Le son vient avant l'image.]]<br/>
&#167;. [[Main#Le fond de la main|Le son vient avant la lumière.]]<br/>
&#167;. [[Main#La valeur du chiffre trois|Le bègue qui renvoie son propre son.]]
 
 
<center>*</center>
 
 
====Liens spécifiques du film====
 
 
Voir : ''[[Miroir (Le)|Miroir (Le)]]''
 
 
<center>* * *</center>
====La scierie invisible====
Voir :  &#167;. [[Scie#La scie de « La maison de la fin du monde » dans Nostalghia, d’Andreï Tarkovski|Scie]]
Andreï Tarkovski a un goût prononcé pour la profondeur de champ. Elle est souvent dédoublée par l'utilisation de panoramique ou par une vue en plongée, comme la scène avec le ballon dans le prologue d'Andreï Roublev. Ici, nous avons la profondeur invisible du sol, c'est-à-dire la profondeur du puits, comme si la pierre "crevait", littéralement, "le plancher de l'image". D'autre part, la reconversion tarkovskienne s'enchaîne comme il se doit par la parole, autre élément de la bande-son. L'Écrivain assis au bord du puits, en attente, au bord du "gouffre de l'inspiration", commence un long monologue. <ref>"''Encore une expérience. Les expériences, les faits… Mais les faits n'existent pas, ici surtout. (…) Quel foutu écrivain suis-je, si je hais l'écriture ? Écrire, c'est un supplice, une humiliation, comme s'extirper des hémorroïdes. (…) Je pensais les changer, c'est moi qu'on a changé (…) Autrefois l'avenir était le prolongement du présent… A présent l'avenir se confond avec le présent. Sont-ils prêts à cela ? Ils ne veulent rien savoir, ils ne font que s'empiffrer !'' " </ref> C'est face à la caméra, face au monde, que l'Écrivain dévoile à haute voix ses pensées <ref>Qui sont peut-être les pensées même d'Andreï Tarkovski, ce qui explique le fait que l'Écrivain parle face au "monde". Souvent un auteur parle par l'intermédiaire de ses acteurs. Comme dans le prologue du [[Miroir (Le)|Miroir]]. </ref> : il est venu dans la Zone, parce qu'il avait perdu l'inspiration, cela nous le savons dès les présentations, au bar, au plan 16. <ref>_ L'Écrivain : (Au Professeur.) "''Quel besoin avez-vous de la Zone ?'' "<br/>
_ - Le Professeur : " ''D'une certaine façon, je suis un savant. Et vous, quel besoin en avez-vous ?''<br/>_ - L'Écrivain : " ''J'ai perdu l'inspiration…''"<br/>_ - Le Professeur : " ''Alors, votre plume est tarie ?'' </ref> A présent, (plan 116) l'Écrivain est devant un "puits tari", un puits qui ne lui livre que l'écho de son vide, d'un long vide. De plus, il cherchait "l'inspiration vénale", au plan 86. <ref> _ L'Écrivain : (Au Professeur.) " A propos de l'inspiration vénale. (…) ''Admettons que j'entre dans votre chambre, et que je revienne, en génie ! L'homme écrit parce qu'il souffre, qu'il doute. Il doit prouver aux autres et à lui-même (…) qu'il vaut quelque chose. Si je suis sûr d'être un génie (…) alors pourquoi dois-je écrire ? A quoi bon ?''<br/>_ - Le Professeur : " ''Gardez vos complexes pour vous.''"<br/>_ - L'Écrivain : " ''De toute façon toute votre technologie… ces hauts fourneaux et toutes ces roues.. (…) - ne sont que béquilles et prothèses. L'humanité existe pour créer. Créer des œuvres d'art. Et ça ne lui rapporte rien, à l'opposé des autres actions humaines.'' </ref>
[[Puits#ancre_97p|Lire la suite]]