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Scie

199 octets ajoutés, 26 février 2015 à 14:29
<span id="ancre_1"> </span> [[Fichier: Scie_tarkovsky_arp.jpg|center450px| thumb|right|alt=''[[Andreï Roublev]]'', '''plan 207. ''' La scie vibre en sifflant à côté du cou du jeune russe tué par le prince.|''[[Andreï Roublev]]'', '''plan 207. ''' La scie vibre en sifflant à côté du cou du jeune russe tué par le prince.]]<br/>
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==Titres des Autres titres de films==
[[Dictionnaire:Mode d'emploi|Mode d'emploi de la figure (mot) et abréviations]]
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<tr>
<th><strong>Titre</strong></th>
<th><em>Titre original</em></th>
<th><strong>Réalisation</strong></th>
<th>Scénario</th>
<th><strong>Année</strong></th>
<th>Pays</th>
<th>Durée (min.)</th>
</tr>
<tr>
<td></td>
<td><em> </em></td>
<td><strong> </strong></td>
<td> </td>
<td><strong></strong></td>
<td> </td>
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==Autres titres de films==
<table class="wikitable sortable">
<tr>
<th>Titre</th>
<th><em>Titre original</em></th>
<th>Réalisation</th>
<th>Scénario</th>
<tr>
<td> '''[[#La figure de la scie sifflante dans Andreï Roublev d’Andreï Tarkovski|Andreï Roublev]]'''</td>
<td>(Voir détail : ''[[Andreï Roublev|Andre&iuml; Rublyov]]'')</td>
<td> '''[[Tarkovski Andreï]]'''</td>
<td>Tarkovski A.<br />Konchalovsky A.</td>
<td><strong>'''1969</strong>'''</td>
<td>URSS</td>
<td>215</td>
</tr>
<tr>
<td><strong>'''[[#La scie de « La maison de la fin du monde » dans Nostalghia, d’Andreï Tarkovski|Nostalghia]]</strong>'''</td> <td>(Voir détail : ''[[Nostalghia#Nostalghia|Nostalghia]]'')</td> <td><strong>'''[[Tarkovski Andre&iuml; ]]</strong>'''</td>
<td>Tarkovski A.<br />Guerra T.</td>
<td><strong>'''1983</strong>'''</td>
<td>URSS<br />Italie</td>
<td>130</td>
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==Photogrammes extraits des films - Analyse et liens spécifiques des films==
 
<span id="ancre_3m1"> </span>
===La figure de la scie sifflante dans Andreï Roublev d’Andreï Tarkovski===
 
'''Intérieur de Vladimir :'''
'''<span id="ancre_206">Plan</span> 206-23-8 :''' '' 1h 37' 53&quot;'' : Le jeune homme tombe près d'un tronc d'[[arbre]] abattu, le cou inondé de sang, la tête qui repose sur le tronc d'arbre comme sur un coussin mortuaire.
'''<span id="ancre_207">Plan</span> 207-24-9 :''' '' 1h 37' 59&quot;'' : Gros plan sur une longue scie de bûcheron, à gauche de la tête du jeune homme, qui vibre dans l'incertitude de son équilibre, accompagnée d'un sifflement aigu et strident. (Cf. '''[[#ancre_1|Photogramme – Scie 1]]'''.)
<center>*</center> <span id="ancre_207pancre_sci"></span> [[Fichier:sciep1.jpg|200px|thumb|right|'''Photogramme - Scie 1''' : ''Andreï Roublev'', '''Plan 207 '''. La scie vibre en sifflant à côté du cou du jeune russe tué par le prince. ]] 
====Les métamorphoses de la scie====
 
L'image nous interpelle sur plusieurs registres. Nous distinguons plusieurs directions dans lesquelles s'engagent les [[Métamorphose|métamorphoses]] de la scie. Tout d'abord la scie est un instrument destiné exclusivement à couper du bois. Elle est munie de deux poignées de part et d'autre et d'une longue lame d'acier à pointes aiguës. Elle ne peut s'utiliser qu'avec deux personnes. En occurrence et par métamorphoses, les deux personnes qui l'utilisent sont les deux chefs d'armées. Si les chefs sont les poignées, les dents de la scie deviennent les soldats. D'ailleurs, rien que par le profil de la lame, nous avons une suggestion formelle de la figure de l'[[hésitation]] ; c'est, naturellement, quand la scie est au repos. En revanche, la scie en activité, devient la férocité d'une [[Déterminisme|détermination]] <ref>'''J. Mitry''' consacre un chapitre sur la question : §. 69 "Causalité et déterminisme", tome 2, ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_4|op. cit.]]'', pp. 220-230. Il nous livre, à juste titre, une bonne définition : (…) "Le déterminisme consiste à pouvoir à tout instant prévoir quels seront les événements résultant d'autres événements antérieurs parfaitement connus et observés en appliquant certaines lois définies par l'expérience." p. 224. Cf. également, '''R. Lacape,''' (…) "déterminisme et liberté sont deux aspects d'une même chose : la liberté s'aperçoit dans l'avenir, le déterminisme dans le passé ; la liberté est "l'élément de détermination". C'est un fait entre les faits. La notion de liberté et la crise du déterminisme, Editions Hermann, 1935, (Citée par J. Mitry, tome 2, p. 228.) La question qui se pose est celle de savoir si l'hésitation est une indétermination ? </ref> constante, comme c'est le cas dans le plan 207. Ainsi, petit à petit, ce gros plan de la scie sifflante, devient comme une synthèse générale du début de l'épisode. Une condensation cruelle, mais révélatrice, de la substance filmique. Une [[métaphore]].
Mais nous n'en avons pas encore fini avec le plan 207. Si les deux poignées sont les deux chefs, et les dents de la lame l'armée coupante, les soldats, nous aurons, à partir de là, une représentation de la Russie : l'[[arbre]] abattu et la scie en [[croix]], qui vibre, qui prend corps dans le jeune homme russe abattu, la gorge tranchée comme un [[animal]]. C'est l'anéantissement de la vitale verticalité. En outre, ce qui est encore significatif dans ce plan et dans le plan suivant, c'est que le jeune Russe est tué par une épée et tombe près d'une scie vibrante. De plus :
 
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====Les conséquences de la scie====
<span id="ancre_3m1a"> </span>
'''<span id="ancre_208ancre_208p">Plan</span> 208-25-10 [[Fichier:epeep1.jpg|300px|thumb|right|alt=''' Photogramme - Épée 1'' 1h 38' 09&quot;: ''[[Andreï Roublev]]'' : Du haut de son cheval, le '''Plan 208 '''. Le prince épée en main se dirige, après son forfait meurtrier, à gauche. Il s'arrête et essuie rapidement son épée avec un [[mouchoir]] blanc qu'et il le jette ensuite. (Cf. |'''Photogramme – Epée - Épée 1.'''): ''[[Andreï Roublev]]'', '''Plan 208 '''. Le prince après son forfait meurtrier, essuie son épée avec un mouchoir et il le jette. ]]
'''<span id="ancre_208pancre_208">Plan</span> [[Fichier:epeep1.jpg|200px|thumb|right|'''Photogramme 208- Épée 1''' 25-10 : ''Andreï Roublev'', '1h 38''Plan 208 09&quot;'''. Le : Du haut de son cheval, le prince épée en main se dirige, après son forfait meurtrier, à gauche. Il s'arrête et essuie rapidement son épée avec un [[mouchoir et ]] blanc qu'il le jetteensuite. ]](Cf. '''Photogramme – Epée 1.''')
Nous assistons, ici, à un glissement dans la hiérarchie d'une représentation :<br/>
Ainsi avec un tel montage, les plans 206 et 207 n'ont plus, à la rigueur, aucune nécessité directe dans le film. Le cinéaste aurait pu occulter les deux plans sanglants (qu'on lui reproche tant). Mais quel est le sens caché du plan 207, et que justifie le montage avec la scie ? Il faut dire que, dans le cas contraire, le jeune homme, ne serait qu'un homme mort de plus, comme il y en aura d'autre dans le film, et particulièrement dans cet épisode. Le plan n'aurait, alors déclenché aucune résonance de sens et de signe susceptible de lancer des ponts sémantiques. Or, en fin de compte, ce jeune homme mort n'est pas n'importe qui, c'est le seul homme que le prince-traître tuera.
 
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<span id="ancre_3m1b"> </span>
====Les palpitations d'un étrange papillon métallique====
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====Liens spécifiques du film====
<center>* * *[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center> <span id="ancre_3m2"> </span>
===La scie de « La maison de la fin du monde » dans Nostalghia, d’Andreï Tarkovski===
'''<span id="ancre_47">Plan</span> 47 :''' '' 48' 50" : "Le Fou" entre dans le champ avec une bouteille d'huile. Il tend sa main, et verse deux gouttes d'huiles dans le creux de sa main. Il dit au Poète : " ''Une goutte plus une goutte font toujours une goutte.''" (3ème série de bruit-off d'une scie.)
_ - Le Poète : "J''e peux fumer.''"_ - Le Fou : "''Moi aussi, quand je ne sais pas quoi dire, je fume… Je n'ai jamais appris à fumer c'est trop difficile.''" Il n'a jamais appris à fumer, mais il ira se faire brûler. Il ne consume pas la [[cigarette]], mais s'auto-consumera.
'''<span id="ancre_50">Plan</span> 50 :''' '' 50' 56&quot;'' : Arrêt de l'image sur une énorme flaque d'eau, Zoé se couche au milieu de la flaque.
La séquence de la cigarette suit immédiatement la "démonstration" des gouttes d'huiles : "une goutte plus une goutte font toujours une goutte". L'[[eau]] est presque toujours présente ou sous-jacente.
Il reste le vin, autre métamorphose de l'élément liquide, sacralisé.
Du reste, le discours du "Fou" nous renvoie au discours du prêtre du IIème épisode. En effet, nous nous trouvons de nouveau avec la question du "minimum", qui consiste ici, à traverser la piscine de sainte Catherine. Traverser implique passer d'un bout à l'autre. C'est couper, croiser. <ref> Dans cette situation, la piscine représente l'humanité entière.</ref>Il ne s'agit pas de rester sur place. Il s'agit de "remuer en travers". C'est l'indice d'un "tremblement d'esprit", qui est souvent soulignés en voix-off, avec le son d’un tonnerre ou le son s’une d’une scie électrique. 
<center>*</center>
 
====Liens spécifiques du film====
 
 
Voir : ''[[Nostalghia]]''
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