Modifications

Météorite

338 octets ajoutés, 30 mars 2012 à 10:34
Comme Citizen Kane d'Orson Welles, comme Les Chevaux de Feu de Sergeï Paradjanov. Stalker est aussi un film qui commence par la chute d'un objet, d'un objet colossal, phénoménal. Un objet qui dépasse jusqu'à présent tout ce que nous avons pu voir, dans l'ordre de grandeur d'un objet : il s'agit d'un météorite, <ref>Soulignons au passage le changement de registre du statut de l'objet d'une [[plume]] dans ''[[Nostalghia]]'', nous passons à un météorite. Nous allons constater comment cet "[[objet]]" va dessiner toute la physionomie du film. </ref> qui donne d'emblée au film un caractère [[Catalogie (de l'objet)|catalogique]] <ref>Certes, comme le souligne M. Dominique Avron, à titre personnel, il peut y avoir un lapsus à propos du caractère catalogique, dans lequel il fait la distinction entre un "objet humain" (perdus, jetés, etc.) et des "objets non-humains" (météorite). En fait cette question a été abordée dans le Mémoire de D.E.A. (Op. cit.) Elle concerne "le propriétaire d'un objet" (soit il est personnel, soit il appartient à un tiers). Dans tous les cas, ce qui compte, c'est "l'émanation" de l'objet sur l'humain. </ref> extrême ; d'où, par conséquent, les aspects et les significations, si l'on ose dire, extrêmes, voire paradoxaux des données du film. <ref>Cf. '''J. Mitry''', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_4|op. cit.]]'', tome 1, p. 84. </ref> Pourtant, comme le signale l'intertitre du début du film : "Ce n'est pas sûr." Voilà un premier paradoxe, car, nous ne verrons pas le météorite tomber. Nous n'en saurons rien, hormis quelques rares signalisations verbales dans le corps de l'œuvre. Dans ces conditions, nous perdons au fur et à mesure du déroulement de l'action, la réalité effective de la chute d'un objet céleste. <center>*</center>
===Première apparition de la météorite===
Même l'avis d'un prix Nobel est incertain. De plus, nous apprenons qu'il y a eu des troupes qui ne sont pas revenues. C'est une autre question du film : est-ce un bonheur ou un malheur ? <ref> Nous aurons une autre indication à ce sujet, au plan 48 : Le Professeur : "''Finalement en a conclu que ce météorite, (…) n'en était pas tout à fait un, (…) Et pour commencer, on a posé le fil de fer barbelé…'' </ref> Quoi qu'il en soit, la "Zone" devient un espace interdit, un lieu à éviter, défendu, le mirage d'un miracle. Tout l'intérêt et le drame du film résident dans l'accession et la progression de l'homme à l'intérieur de l'interdit. Andreï Tarkovski peint avec une lumière sombre le périple d'hommes transgresseurs. Le réalisateur est-il un homme transgresseur ? <ref>'''Yves-Marie Dumontier''', ''Stalker, une introduction à une approche géopolitique du cinéma,'' mémoire de D.E.A. Cinéma, Paris III, 1999. </ref>
<center>*</center>
===A l'origine du scénario===
Dans l'origine du scénario, le livre des frères Strougatski, le météorite est absent ; il s'agit d'une visite d'extra-terrestre. La question qui se pose est donc celle de savoir pourquoi Tarkovski accorde une importance à ce météorite.
 
 
<center>*</center>
===Symbolisme de la météorite===
Il faut constater que : (…) "L'aérolithe est considéré comme une théophanie, une manifestation et un message du ciel. (…) (Il) Remplit une mission analogue à celle de l'ange : mettre en communication le ciel et la terre. L'aérolithe est le symbole d'une vie supérieure, qui se rappelle à l'homme comme une vocation ou qui se communique à lui." <ref>'''Chevalier/Gherrbrant''', ''Dictionnaire des Symboles'', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_12|op. cit.]]'', p. 10. </ref>
<center>* * *</center>
 
 
 
 
[[#ancre_1|Haut de page]]
 
 
 
 
[[Thèse:Introduction|Introduction à la cinémancie]]
 
 
 
 
[[Dictionnaire:Liste des mots|Liste des mots]] - [[Dictionnaire:Liste des films|Liste des films]] - [[Dictionnaire:Liste des réalisateurs|Liste des réalisateurs]]
Bureaucrate, administrateur
5 931
modifications