Les Femmes du 6ème étage

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 Les Femmes du 6ème étage  de Philippe Le Guay.  SLes Femmes du 6ème, le plombier et M. Joubert. Noter en haut, à droite, la petite lumière au-dessus de la tête de Jean-Louis, un “saint homme” comme l'on dit, à plusieurs reprises, les braves espagnoles.
Les Femmes du 6ème étage de Philippe Le Guay. Les Femmes du 6ème, le plombier et M. Joubert. Noter en haut et à droite, la petite lumière au-dessus de la tête de Jean-Louis, un “saint homme”, comme l'on dit, à plusieurs reprises, les braves espagnoles.

Aspects techniques du film

  • Titre : Les Femmes du 6ème étage
  • Titre original : Les Femmes du 6ème étage
  • Réalisation : Philippe Le Guay
  • Année de réalisation : 2011
  • Pays : France
  • 106 minutes, couleur
  • Langue : Finnois
  • Production : Étienne Comar et Philippe Rousselet
  • Scénario : Philippe Le Guay et Jérôme Tonnerre
  • Directeur Photographie : Jean Claude Larrieu
  • Décors : Sabine Delouvrier et Laura Musso
  • Costumes : Christian Gasc
  • Musique : Jorge Arriagada
  • Montage :
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Principaux acteurs

  • La famille Joubert :
    • Fabrice Luchini : Jean-Louis Joubert, un patron sympathique et serviable ;
    • Sandrine Kiberlain : Suzanne Joubert, épouse de Jean-Louis ;
    • Jean-Charles Deval : Olivier Joubert, le fils aîné des Joubert ;
    • Camille Gigot : Bertrand Joubert, le fils cadet des Joubert ;
    • Michèle Gleizer : Germaine Le Bronech, une bretonne, l'ancienne bonne de la familleJoubert ;
  • Les bonnes espagnoles du 6ème étage :
    • Natalia Verbeke : Maria González, la nouvelle bonne des Joubert  ;
    • Carmen Maura : Concepción Ramirez, la tante de Maria ;
    • Lola Dueñas  : Carmen, la communiste
    • Berta Ojea : Dolores Carbalán  ;
    • Nuria Solé : Teresa, elle est courtisée par un coiffeur ;
    • Concha Galán : Pilar, elle est battue par son mari ;
  • Anne Mercier : Madame Triboulet, la concierge de l'immeuble ;
  • Audrey Fleurot : Bettina de Brossolette, une mondaine ;
  • Marie-Armelle Deguy : Colette de Bergeray, une amie mondaine de Suzanne ;
  • Muriel Solvay : Nicole de Grandcourt, une autre amie mondaine de Suzanne ;
  • Philippe Duquesne : Gérard, l'extra de la fête ;
  • Jeupeu : Boulard, le plombier ;
  • Vincent Nemeth : M. Armand, le directeur du salon de coiffure, il courtise Teresa ;
  • Philippe de Janerand : Piquer, le fondé de pouvoir de Jeau-Louis ;
  • Joan Massotkeiner : Fernando, le mari de Concepción  ;
  • Ivan Martin Sala : Miguel, le fils de Maria.


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Introduction : Les Femmes du 6ème étage ou À un étage du 7ème ciel

On peut le dire, Philippe Le Guay est un grand alchimiste du cinéma, très audacieux, il prend le risque de commencer son film avec des toilettes bouchées, et en prime, une image fixe presque en gros plan sur les toilettes. (On peut imaginer le sourire narquois des producteurs quand il devait annoncer l'ouverture de son film !)

Mais le réalisateur maîtrise la situation, car il ne tarde pas à transformer la merde en or, dans une ambiance de subtilité joyeuse, et surtout, d'une grande humanité, avec les conflits inévitables de la proximité. En effet, s'il prend la peine de montrer ce qu'on évite de voir, c'est qu'il se permet de donner une puissante charge à la scène d'ouverture, et on verra que c'est à cause des toilettes bouchées, que M. Joubert va accéder au 7ème ciel. Comme s 'il voulait nous dire, sur un registre spirituel, pour atteindre la joie il faut passer par là (la merde).

En fait, la grande intelligence du réalisateur et de lancer un premier brin (un fil, les toilettes) qu'il va tout de suite, enlacer, tresser avec un second brin (l’œuf coque), les liaisons cinématographiques sont alors d'une très grande poésie et d'un art inventif.


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Les photogrammes pertinents du film

Chez les bonnes – le 1er fil, les toilettes

C'est le matin, les femmes du 6ème étage se réveillent, parmi elles : Marie-Carmen de Toledo, Amparito de Salamanca, Marie-Isabel de Segovia, elles sont espagnoles.

Germaine Le Bronech (Michèle Gleizer), une bretonne, la bonne de la famille Joubert sort de sa chambre, elle se dirige vers les latrines, la porte est fermée. Germaine est furieuse, elle donne quelques coups sur la porte en disant avec une voix forte :« Que se passe-t-il, là ? Je suis pressée, j'ai du travail.  
- Une espagnole sort des latrines : Je vous préviens, c'est tout bouché.  » (Cf. Photogramme 1. 0h 02' 22") et (Cf. Photogramme 2. 0h 02' 28")

  Les Femmes du 6ème étage  de Philippe Le Guay.   Photogramme 1.  Marie-Isabel qui prévient Germaine que les latrines sont bouchées.
Les Femmes du 6ème étage de Philippe Le Guay. Photogramme 1. Marie-Isabel qui prévient Germaine que les latrines sont bouchées.

  Les Femmes du 6ème étage  de Philippe Le Guay.   Photogramme 2.  Les latrines bouchées.
Les Femmes du 6ème étage de Philippe Le Guay. Photogramme 2. Les latrines bouchées.

En matière de prologue, on ne peut pas faire mieux. Tout est dit en deux minutes. Pour faire court, on peut dire que les femmes du 6é sont dans la “merde”.


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Chez la famille Joubert – le 2nd fil, l’œuf coque

  Les Femmes du 6ème étage  de Philippe Le Guay.   Photogramme 3.  Jean-Louis remarque qu'il n'a pas un œuf à la coque mais un œuf dur.
Les Femmes du 6ème étage de Philippe Le Guay. Photogramme 3. Jean-Louis remarque qu'il n'a pas un œuf à la coque mais un œuf dur.

Jean-Louis Joubert (Fabrice Luchini), un agent de change, lit son journal en attendant son petit déjeuner, surtout son “œuf à la coque”. Il écoute la radio, son attitude est paisible et soigné, elle propose un contraste fort avec les soucis des femmes du 6é étage.

Mais Jean-Louis est agacé, son petit-déjeuner ne vient pas. Il se lève et sonne à Germaine, qui finit par venir avec le plateau qu'elle dispose devant lui.

Jean-Louis, spécialiste des “œufs à la coque”, constate immédiatement que son œuf n'est pas comme il le souhaitait. (Cf. Photogramme 3. 0h 03' 10")


Il est furieux, il lâche sa cuillère : « Germaine. Pour les œufs coque, c'est 3 minutes et demie. C'est pas 10, ni 5, ni 4. 
- C'est pas le moment de m'ennuyer.  
- Qu'y a-t-il ?  
- C'est madame. Elle veut déménager la chambre de madame. Vous vous rendez compte ? 
- Ma mère est morte il y a 6 mois. Le deuil est fini.  
- Pas pour moi. Pour moi, elle est toujours là. Madame Suzanne l'a jamais aimée... »

Jean-Louis va mettre fin à la conversation. Et le lendemain, Germaine qui commençait à dépasser les bornes, prétendait que Madame Suzanne a assassinée la mère de Jean-Louis, elle sera donc congédiée et remplacée par une jeune espagnole Maria González (Natalia Verbeke), qui était la nièce de Concepción Ramírez (Carmen Maura), autre espagnole du 6è étage.


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Résumé de la cinémancie

Introduction à la cinémancie