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Les Âmes Grises

3 314 octets ajoutés, 23 février 2014 à 13:32
''00h 01' 44&quot;'' : Un narrateur commence à parler, en voix-off. C'est la voix du policier de la ville, Aimé Lafaille  : « ''La petite on l'a surnommée : « Belle », et même parfois, « Belle du Jour » <ref>C'est la jeune fille de l'aubergiste Bourrache (Joséphine Japy) </ref> Il y avait des morts par milliers, partout, et comme s'il n'y avait pas assez de morts, voilà maintenant qu'on tuait une enfant. La terre devenait folle.'' »
''00h 01' 57&quot;'' : Le maire du village regarde le juge qui mange son œuf avec un air ahuri. Il ne croit pas ses yeux grands ouverts qui fixent le geste déplacé du gestejuge. Il est comme nous, à notre tour, très désappointés : Comment dans une telle situation, si tragique et si dramatique, un juge continue à manger des œufs mollets, comme si de rien n'était ? Nous voyons la même chose, mais nous n'agissons pas, pareillement, en conséquence. Comment se fait-il qu'il ne déroge pas à ses habitudes ? Est-ce que les scènes d'homicide infantile sont si habituelles pour le juge ?
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===0h 07’ 23’’ – L’institutrice chez le procureur ===
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[[Fichier: Angelo_Ames_Grises_19_0h_09_07_1ère rencontre_proc_institutrice_2.jpg|400px|thumb|centre|alt= '' Les Âmes Grises '' d'Yves Angelo. ''' Photogramme 19.''' Le procureur tient longtemps la main de Lysia, sans rien dire. | '' Les Âmes Grises'' d'Yves Angelo. ''' Photogramme 19.''' <br/> Le procureur tient longtemps la main de Lysia, sans rien dire. ]]
 
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===0h 14’ 01’’ – La relation tendue entre le procureur et le juge ===
 
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[[Fichier: Angelo_Ames_Grises_20_0h_14_11_rencontre_proc_mierck.jpg|300px|thumb|right|alt= '' Les Âmes Grises '' d'Yves Angelo. ''' Photogramme 20.''' L'entrée du juge Mierck dans le bureau du procureur. | '' Les Âmes Grises'' d'Yves Angelo. ''' Photogramme 20.''' <br/>L'entrée du juge Mierck dans le bureau du procureur. ]]
 
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[[Fichier: Angelo_Ames_Grises_21_0h_14_34_mierck_dossier_proc.jpg|300px|thumb|right|alt= '' Les Âmes Grises '' d'Yves Angelo. ''' Photogramme 21.''' Le juge refuse une affaire de vol et rend le dossier au procureur.| '' Les Âmes Grises'' d'Yves Angelo. ''' Photogramme 21.''' <br/>Le juge refuse une affaire de vol et rend le dossier au procureur.]]
 
Plan rapproché. Devant son bureau du palais de justice, le procureur est assis de profil. Un greffier vient lui annoncer la présence du juge Mierck. Le procureur, sans bouger la tête, lui fait signe qu'il peut laisser entrer le juge.
 
 
* <span id="ancre_am20">'''[[#ancre_ame20|Photogramme 20.]] '''</span> ''00h 14' 11&quot;'' : Le juge Mierck entre dans le bureau du procureur. Ce dernier reste assis, il ne manifeste aucune attention au juge, par exemple, il ne se lève pas pour l’accueillir. Le juge fait quelques pas et salue le procureur : « ''Monsieur le procureur. ''<br/>
- ''Asseyez-vous, je vous en prie. ''<br/>
- ''Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je préfère rester debout. ''<br/>
- (Le procureur n'accorde pas d'importance aux propos du juge, il saisit un dossier.) ''Un vol semble-t-il, trois génisses à Chauville, vous lirez le rapport des gendarmes. '' (Il tend le dossier au juge.) ''Vous verrez sur place. ''<br/>
- (Le juge met un temps à prendre le dossier, il finit par le prendre avec un air sarcastique.) ''Hum, monsieur le procureur, il me semble qu'en tant que premier juge d'instruction, cette affaire ne soit pas de ma compétence. '' (Il pose le dossier sur la table.) (Cf. ''' [[#ancre_ame21|Photogramme 21.]]''' ''0h 14' 34&quot;'') <br/>
- (Le juge le dévisage.) ''Vous n'aimez que les jolies meurtres, n'est-ce pas monsieur le juge ? Vous rêvez aux assassins ! ''»
 
La remarque du procureur est pertinente, elle annonce le goût macabre du juge pour les "jolies" meurtres. Ainsi, petit à petit, nous entrons dans la nébuleuse de ces "Âmes grises" et tourmentées. Nous commençons à comprendre la délectation du juge à [[#ancre_ame202|savourer des œufs mollets]], devant une scène de crime.
 
Le juge est étonné par la brutale franchise du procureur : « ''Je ne sais pas monsieur le procureur ce qui me vaut ses propos. J'exerce ma charge du mieux que je peux. ''<br/>
- ''Alors, instruisez donc, quand on vous le demande. '' (Il rend le dossier avec un geste brutal.) '' Après tout, quand vous étiez chez vos nègres, il devait bien s'envoler du bétail, ou ces gens là, s'entretuent-ils sans cesse pour mieux vous plaire. ''<br/>
- ''Vous savez, j'ai quitté l'Afrique il y a plus de dix ans. ''<br/>
- (Le procureur, d'un signe, arrête le juge.) ''Je n'ai plus rien à vous dire. '' (Le juge prend le dossier et sort.) »
 
 
 
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