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Cercle (''Stalker'')

47 octets supprimés, 16 mars 2012 à 11:42
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[[Fichier: Puits_Stalker_1200p.jpg|600px|thumb|center|''[[Stalker]]'', '''plan 64. '''
Après la chute d'une pierre dans un puits d'eau : l'eau à des reflets acier. L'image suggère-t-elle "l'œil de la Zone" ?
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Cette caractéristique formelle, on le voit, si importante, fait son apparition à l'écran d'une manière claire et déterminée, à partir du plan 65 : c'est le moment où le Stalker explique à l'Écrivain la Zone. "La Zone est un système compliqué…" Au cours de son discours, le Stalker était cadré en gros plan, seul le visage rond est clair, et le fond est complètement noir. Les mouvements du Stalker sont subtils : tour à demi, retour de trois-quarts, dos à la caméra, face à la caméra. De la sorte, nous observons une tête sphérique agitée, entourée de l'obscurité permanente, celle du doute et de la peur. En outre, il y a d'autres plans où la couleur noire s'impose : au plan 118, lors du monologue du Stalker ; aux plans 141a et 141b, avec le chien noir. Ainsi, il nous semble qu’on peut déduire que la couleur noire représente la Zone elle-même, comme une individualisation (personnification) de la Zone, qui prend forme dans le chien noir. En effet, de retour de la Zone, le Stalker, dans un moment d'abattement (puisqu'aucun de ses deux clients n'ont voulu entrer dans "la Chambre"), se couche sur le sol. De profil, sa tête repose à côté de la gamelle ronde du chien. A ce moment, le Stalker vient de se coucher devant son maître.
Au plan 65, qui est comparable au plan 68, lors du monologue métaphysico-poétique, il ne s'agit pas d'un monologue, mais bien de dialogue avec la Zone. Dans la 1ère partie en noir et blanc, nous entendons le bruit off d'une pierre jetée dans l'eau d'un puits. Tout le plan 68 est un plan moyen en plongée à l'intérieur du puits. Nous voyons les reflux de l'eau après la chute, avec des reflets aciers, comme l'énorme œil de la Zone ! Un cyclope métallisé ! Une représentation partielle du visage de la Zone. (Cf. '''[[Puits#ancre_64|Photogramme - Puits]]''')Andreï Tarkovski, Stalker. Photogramme Puits. Photogramme Puits :Stalker,
Au plan 69 en couleur, qui est consacré à la fin de la seconde partie du poème : "Ce qui est dur ne vaincra jamais", et au moment où le Professeur trébuche, les trois protagonistes sont encadrés (encerclés) à l'intérieur d'une large ouverture arrondie, d'un mur en béton, ainsi les bords et les angles de l'écran sont arrondis. A ces trois plans circulaires, succèdent en continu des longs plans cylindriques. (Le tunnel-hachoir, plans 96 → 106.) A travers ces points de vue formels, le dernier plan du film, le plan 144, acquiert toute sa pertinence : si la sphère est le symbole de la perfection, elle reste pour le moins une forme fermée. Elle est fermée sur elle-même, et elle est coupée des autres. Le cylindre en revanche, est la forme de la progression et de la découverte. Elle est une invitation à la profondeur et aux mystères. <ref>Cf. '''Aurélio Savini''', mémoire de maîtrise, ''Cinéma et labyrinthe, Stalker d'Andreï Tarkovski'', Lyon II, 1990.