Modifications

Aller à : navigation, rechercher

Cercle (''Stalker'')

1 532 octets ajoutés, 1 décembre 2013 à 16:03
<span id="ancre_1"> </span>
[[Fichier: Puits_Stalker_1200p.jpg|600px400px|thumb|centerright|alt=''[[Stalker]]'', '''plan 64. '''Après la chute d'une pierre dans un puits d'eau : l'eau à des reflets acier. L'image suggère-t-elle "l'œil de la Zone" ?|''[[Stalker]]'', '''plan 64. '''Après la chute d'une pierre dans un puits d'eau : l'eau à des reflets acier. L'image suggère-t-elle "l'œil de la Zone" ?]] ==Titres des films==  [[Dictionnaire:Mode d'emploi|Mode d'emploi de la figure (mot) et abréviations]] <table class="wikitable sortable"> <tr> <th>'''Titre'''</th> <th>''Titre original''</th> <th>'''Réalisation'''</th> <th>Scénario</th> <th>'''Année'''</th> <th>Pays</th> <th>Durée (min.)</th> </tr><tr> <td>''' Cercle des intimes (Le)'''</td> <td>''Inner Circle (The)''</td> <td>'''Kontchalovski Andreï'''</td> <td>Kontchalovski Andreï, Usov Anatoli</td> <td>'''1991'''</td> <td> Italie, URSS, USA</td> <td> 137</td></tr><tr> <td>'''Cercle des Poètes Disparus (Le)'''</td> <td> '' Dead Poets Society '' </td> <td>'''Weir Peter'''</td> <td>Schulman T.</td> <td>'''1989'''</td> <td>USA</td> <td>128</td> </tr> <br/table>
Dans ''Stalker'', le fond rejoint la forme. Plus exactement, les fonds rejoignent une seule forme : le cercle. Le symbolisme du cercle est la force centrifuge du film. C'est à travers le cercle que Tarkovski troue et traverse l'écran. Mais chez lui, le volume qui suggère une surface circulaire n'est pas la sphère, mais bien le cylindre, car cette forme s'adapte mieux dans des perspectives cinématographiques.
====Les implications des formes cylindriques====
Les redondances et les suggestions cylindriques sont nombreuses. D'abord, il est intéressant de remarquer la dualité cinématographique entre ces deux formes. En effet, les objets sphériques n'apparaissent que très brièvement, jusqu'au point d'être uniquement allusifs. Ils disparaissent rapidement de l'écran, et parfois se volatilisent littéralement, comme l'ampoule qui implose au [[Ampoule#ancre_9p|plan 9]] ou au [[Ampoule#ancre_1|plan 120]] ou le chapeau emporté de l'Écrivain ([[Chapeau#ancre_14p|Plan 14]]).
</ref>
Il reste enfin un aspect pertinent et innovant. Il s'agit de la Chambre des Désirs, que nous ne verrons pas. Pourquoi ? La caméra s'arrête au seuil de la Chambre, et de biais, mais n'y entre pas. Nous pensons que nous ne verrons pas "la Chambre", parce qu’il semble que "nous sommes" dans la Chambre. En effet, au '''plan 131''', quand les trois hommes sont assis à regarder la pluie, la caméra entre dans la Chambre, mais à reculons. Elle est dos au contre-champ. Les trois hommes "nous" regardent longtemps. (Cf. '''Photogramme – « Chambre des Désirs »''')
<span id="ancre_107apancre_131p"></span>[[Fichier:Chambre_Stalker_cercle_1200p.jpg|300px|thumb|right|alt='''Photogramme - « Chambre des Désirs »''' : ''[[Stalker]]'', '''Plan 107a131'''. Les trois hommes regardent en silence, tomber la pluie. Remarquez au premier plan, la surface circulaire brillante de la flaque d'eau. Comparez avec le dernier plan ''[[Nostalghia]]''. |'''Photogramme - « Chambre des Désirs »''' : ''[[Stalker]]'', '''Plan 131'''. Les trois hommes regardent en silence, tomber la pluie. Remarquez au premier plan, la surface circulaire brillante de la flaque d'eau. Comparez avec le dernier plan ''[[Nostalghia]]''. ]]
Cette disposition particulière explique d'une part le long monologue de la femme du Stalker, face à la caméra, et d'autre part, le fait que le vrai miracle dans cette chambre, c'est "l'humanité". Enfin, cet aspect met l'accent sur cette idée : ce n'est pas la "destination" qui compte, mais le "trajet".
 ====Conclusion====
[[Stalker]] est un film paradoxal (il commence par un obscur météorite qui tombe, et il termine avec une jeune fille qui fait tomber mystérieusement un verre). En définitive, à partir de ce paradoxe (qui n'est pas le seul), nous pouvons supposer que c'est pour souligner le drame de l'être que Tarkovski accentue le poids et la tension paradoxale dans la structure du film. Cela nous conduit, d'une part, dans le cadre de Stalker ; et d'autre part, dans un cadre [[Thèse:Résumé|cinémantique]] plus large, de nous intéresser à plusieurs questions. Il s'agit du caractère d'incertitude et de l'indéterminé. Ces questions appartiennent aux registres (peu connus) de l'[[hésitation]] et de la [[Déterminisme|détermination]], que nous verrons à l'appui de plusieurs exemples dans deux autres films : ''[[Miroir (Le)|Le Miroir]]'' et ''[[Andreï Roublev]]''. Par ailleurs, il reste la question si importante de la "faute". Elle s'inscrit également de plain-pied dans la [[Thèse:Résumé|cinémancie]], puisqu'elle s'annonce comme un fait téléologique malheureux. En effet, la faute est l'aboutissement d'un certain nombre d'actes et de décisions qui n'ont pas abouti au résultat espéré, ou du moins, suite à un "accident", il y a eu une déviation inconsidérée qui est intervenue dans la chaîne des faits. Mais là encore, la faute est variable, elle est soit consciente, soit inconsciente, comme par exemple, celle du 5ème épisode du ''[[Miroir (Le)|Miroir]]'', [[Mot#La coquille dans l’imprimerie – Mot et maux ; page et grillage|"La Coquille à l'imprimerie"]].
<center>* * *[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
 [[#ancre_1Accueil|Haut Accueil - Dictionnaire de pagela Cinémancie]]
[[Thèse:Résumé|Résumé de la cinémancie]]
[[Thèse:Introduction|Introduction à la cinémancie]]
  *[[Dictionnaire:Liste des mots|Liste des mots]] - *[[Dictionnaire:Liste des films|Liste des films]] - *[[Dictionnaire:Liste des réalisateurs|Liste des réalisateurs]]*[[Dictionnaire:Liste des photogrammes|Liste des photogrammes]]*[[Dictionnaire:Liste géo-chronologique|Liste géo-chronologique]]