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Ampoule

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[[Fichier: Ampoule_Tarkovski_Stalker_1600p.jpg|600px|thumb|center| ''Stalker'', '''plan 120. ''' La lumière qui implose dans une anti-chambre du Bunker. Elle illustre parfaitement les événements : un court mais très intense désir d'entrer dans "la Chambre des Désirs".]]
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<center>* * *</center>


==Autres titres de films==

[[Dictionnaire:Mode d'emploi|Mode d'emploi de la figure (mot) et abréviations]]


<table class="wikitable sortable">
<tr>
<th>Titre</th>
<th><em>Titre original</em></th>
<th>Réalisation</th>
<th>Scénario</th>
<th>Année</th>
<th>Pays</th>
<th>Durée</th>
</tr>
<tr>
<td> '''[[#Stalker, d’Andreï Tarkovski|Stalker]]'''</td>
<td>(Voir détail : ''[[Stalker|Stalker]]'')</td>
<td> '''[[Tarkovski Andreï]]'''</td>
<td>Tarkovski A.<br />
Strougatski A. et B.</td>
<td><strong>1979</strong></td>
<td>URSS</td>
<td>161</td>
</tr>
</table>

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==Photogrammes extraits des films - Analyse et liens spécifiques des films==



===Stalker, d'Andreï Tarkovski===

====La première ampoule qui implose : plan 8====


Dans l'appartement du Stalker.

''' <span id="ancre_5">Plan</span> 5 :''' ''03' 34&quot;'' : Après un travelling avant, "la caméra cadre en plan d'ensemble une chambre. Au centre est disposé un lit à baldaquin en fer forgé." <ref>'''Krysztof Rogulski,''' "''Stalker,les voix des ténèbres''", ''L'Avant-Scène Cinéma'', N°427, décembre 1993, p. 14. </ref>

''' <span id="ancre_6">Plan</span> 6 ''': Plan rapproché et en légère plongée sur un plateau en fer vibrant sur une table. Grâce à un travelling lent à gauche, nous allons apercevoir dans l'ordre : la femme du Stalker, ensuite, une petite fille d'environ huit ans, Ouistiti, et enfin, un homme au crâne presque rasé, le Stalker.


''' <span id="ancre_7">Plan</span> 7 :''' ''06' 20&quot;'' : La première chose que le Stalker va faire en se levant du lit n'est pas d'enfiler son pantalon, mais de prendre le réveil, pour ne pas réveiller sa femme.

'''<span id="ancre_8">Plan</span> 8 :''' '' 08' 25&quot;'' : Le Stalker passe à la cuisine, il allume un chauffe-eau à gaz. Soudain, l'[[ampoule]] accrochée à un mince fil, au centre de la pièce, s'allume. "L'ampoule s'illumine un bref instant avant d'imploser.» (Cf. '''Photogramme - Ampoule 1'''.)


<span id="ancre_8p"></span>[[Fichier:ampoulep1.jpg|200px|thumb|right|'''Photogramme - Ampoule 1''' : ''Stalker'', '''Plan 8'''. La lumière s'illumine un instant avant d'imploser l'instant d'après.
]]



'''<span id="ancre_9">Plan</span> 9 : ''' ''09' 15&quot;'' : « En contre-champ, la femme qui tient encore le fil de l'ampoule.» <ref>''Ibid'', p. 14. </ref>L'image n'est-elle pas [[Thèse:Résumé|cinémantique]] ? N'annonce-t-elle pas l'éphémère, l'instantané ? C'est une représentation de la brève réaction de la femme du Stalker, qui découvre en une seconde dans toute sa lumière, l'éclatante vérité du départ du Stalker pour la «Zone». Elle tient à présent, un fil électrique au bout duquel ne règne que l'obscurité. Elle dit au Stalker : «''Pourquoi as-tu pris mon réveil ? Dis où est-ce que tu vas ? Tu m'avais pourtant juré…''»

'''<span id="ancre_10">Plan</span> 10 :''' '' 09' 54&quot;'' : Le Stalker se brosse les dents, il dit à sa femme, imperturbable : « ''Chut ! Tu vas réveiller Ouistiti !''» Il continue à se brosser les dents. A gauche du cadre, les flammes du chauffe-eau. L'image, ici, suggère le feu de la [[détermination]] qui habite le Stalker. La permanence du feu s'oppose à l'éclair instantané de la lampe qui implose. Si cette dernière représente sa femme, la première représente le Stalker. De plus, l'une éclaire, l'autre chauffe. <ref> Cette idée ou ce couple feu/lumière est proposé dans le 1er épisode du [[Miroir (Le)|Miroir]], « Le Feu au Fenil» avec le [[verre]] de la lampe à pétrole et le feu au fenil. Ici, les rapports ne sont pas de la même envergure, puisque la vie familiale est entre parenthèses dans Stalker (disposé au début et à la fin du film), tandis que dans Le Miroir la famille est le centre du film. C'est aussi d'autre part, un cas de "[[résonance]] latéral".</ref>Le Stalker [[Crachat|crache]] de l'[[eau]], se retourne et s'essuie la bouche avec une [[serviette]].


''' <span id="ancre_12">Plan</span> 12 : ''' ''11' 20''&quot; : Au passage du Stalker derrière sa femme, la serviette suspendue tombe au sol.(Cf. Photogramme - Serviette 1, la flèche.) Les reproches de sa femme continuent, elle entre dans une espèce de [[crise]] spasmodique (couchée sur le sol), et veut l'empêcher de partir.

[[Chapeau#Le chapeau de l’Ecrivain sur le capot|Lire la suite]]


====La seconde ampoule qui implose : plan 120====


Dans ce film, le fond rejoint la forme. Plus exactement, les fonds rejoignent une seule forme : le [[cercle]]. Le symbolisme du cercle est la force centrifuge du film. C'est à travers le cercle que Tarkovski troue et traverse l'écran. Mais chez lui, le volume qui suggère une surface circulaire n'est pas la sphère, mais bien le cylindre, car cette forme s'adapte mieux dans des perspectives cinématographiques. Les redondances et les suggestions cylindriques sont nombreuses. D'abord, il est intéressant de remarquer la dualité cinématographique entre ces deux formes. En effet, les objets sphériques n'apparaissent que très brièvement, jusqu'au point d'être uniquement allusifs. Ils disparaissent rapidement de l'écran, et parfois se volatilisent littéralement, comme l'ampoule qui implose au plan 8 ou au plan 120 (Cf. '''[[#ancre_1|Photogramme - Ampoule 2]]'''.)


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== Notes et références ==
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Bureaucrate, administrateur
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