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La confluence des indices démontre comme pour le plan 135 : "l'obscur animal", un destin obscur ou plutôt l'obscurité d'une destinée est traduite par l'écoulement du lait. Au moment de son écoulement, le lait est blanc immaculé in-corrompu. Par paliers, il se mélange aux déchets de la terre (les [[Épluchure|épluchures]]), pour finir enfin au sol du plancher, aux [[Pied|pieds]] de son fils, ou aux pieds des gens tout court. L'obscurité d'une destinée est traduite ensuite par les pommes de terre, ce fruit de la terre qui pousse dans l'obscurité de la terre, qui de plus est représenté dans deux moments rapprochés du film (Maroussia était dans une pièce obscure). Enfin, dernière traduction, le chat noir lapant le lait. Tous ces indices concourent à la détermination d'un statut particulier de Maroussia. Mais aussi paradoxal que cela paraisse, aussi obscure qu'elle puisse paraître, elle reste, quoi qu'on puisse dire, un fruit, un fruit délicieux qu'on appelle "maman". Car il semble que le drame de Maroussia, c'est que son second mariage ait échoué aussi. | La confluence des indices démontre comme pour le plan 135 : "l'obscur animal", un destin obscur ou plutôt l'obscurité d'une destinée est traduite par l'écoulement du lait. Au moment de son écoulement, le lait est blanc immaculé in-corrompu. Par paliers, il se mélange aux déchets de la terre (les [[Épluchure|épluchures]]), pour finir enfin au sol du plancher, aux [[Pied|pieds]] de son fils, ou aux pieds des gens tout court. L'obscurité d'une destinée est traduite ensuite par les pommes de terre, ce fruit de la terre qui pousse dans l'obscurité de la terre, qui de plus est représenté dans deux moments rapprochés du film (Maroussia était dans une pièce obscure). Enfin, dernière traduction, le chat noir lapant le lait. Tous ces indices concourent à la détermination d'un statut particulier de Maroussia. Mais aussi paradoxal que cela paraisse, aussi obscure qu'elle puisse paraître, elle reste, quoi qu'on puisse dire, un fruit, un fruit délicieux qu'on appelle "maman". Car il semble que le drame de Maroussia, c'est que son second mariage ait échoué aussi. | ||
Mais il y a mieux encore, [[Thèse:Résumé|cinémantiquement]] parlant, si l'on ose dire. C'est que tous les éléments étaient donnés, c'est-à-dire que différents [[Présage|présages]] étaient [[Annonciateur(signe)#Annonciateur (signe)|annoncés]] sans qu'elle en ait tenu rigueur. Le plus bel exemple, c'est justement lors de la rencontre avec l'inconnnu-médecin au plan 15, c'est la chute imperceptible du [[livre]], qui, à son tour, annonce le Vème épisode, la [[Mot|coquille]]. Celle-là même qui prétendait annoncer une [[faute]] de frappe. Il n'y avait pas de faute dans le texte, mais une "faute ailleurs", une faute à venir. Mieux encore, la ressemblance physique rejoint la ressemblance morale, et traverse aussi les générations, puisque c'est au tour de Natalia de subir les mêmes [[Doute|doutes]] : lors de l'épisode du Buisson ardent, avec l'éclairage extraordinaire alternativement obscur et intense qui s'animait sur son visage. Dans ce passage de doute, Natalia demande à son ex-mari la réponse à sa question : si elle doit épouser une personne qu'elle a rencontrée. Au '''plan 126''', elle répond elle-même à sa question. Natalia, les larmes aux yeux dit à son ex-mari : "''Dois-je l'épouser?''"<br/> | Mais il y a mieux encore, [[Thèse:Résumé|cinémantiquement]] parlant, si l'on ose dire. C'est que tous les éléments étaient donnés, c'est-à-dire que différents [[Présage|présages]] étaient [[Annonciateur(signe)#Annonciateur (signe)|annoncés]] sans qu'elle en ait tenu rigueur. <span id="ancre_faute"></span>Le plus bel exemple, c'est justement lors de la rencontre avec l'inconnnu-médecin au plan 15, c'est la chute imperceptible du [[livre]], qui, à son tour, annonce le Vème épisode, la [[Mot|coquille]]. Celle-là même qui prétendait annoncer une [[faute]] de frappe. Il n'y avait pas de faute dans le texte, mais une "faute ailleurs", une faute à venir. Mieux encore, la ressemblance physique rejoint la ressemblance morale, et traverse aussi les générations, puisque c'est au tour de Natalia de subir les mêmes [[Doute|doutes]] : lors de l'épisode du Buisson ardent, avec l'éclairage extraordinaire alternativement obscur et intense qui s'animait sur son visage. Dans ce passage de doute, Natalia demande à son ex-mari la réponse à sa question : si elle doit épouser une personne qu'elle a rencontrée. Au '''plan 126''', elle répond elle-même à sa question. Natalia, les larmes aux yeux dit à son ex-mari : "''Dois-je l'épouser?''"<br/> | ||
_ Lui : "''Je le connais ?''"<br/> | _ Lui : "''Je le connais ?''"<br/> | ||
_ Elle : "''Non.''"<br/> | _ Elle : "''Non.''"<br/> | ||
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Après la visite du Poète de la « [[Maison]] de la fin du monde », et de son « initiation » par le « Fou » au [[Bougie#La bougie du Mystère de Sainte-Catherine|Mystère de Sainte-Catherine]]. Au : | Après la visite du Poète de la « [[Maison]] de la fin du monde », et de son « initiation » par le « Fou » au [[Bougie#La bougie du Mystère de Sainte-Catherine|Mystère de Sainte-Catherine]]. Au : | ||
'''<span id=" | '''<span id="ancre_71">Plan</span> 71 ''': '' 1h 02' 42"'' : Le Poète entre dans le couloir de l'hôtel en ouvrant les [[Porte|portes]] d'un [[geste]] [[Déterminisme|déterminé]]. Il n'est presque plus le même. Il est devenu vif, enthousiaste, content de sa "nouvelle mission" (Accomplir le [[Bougie#La bougie du Mystère de Sainte-Catherine|« Mystère de Sainte-Catherine »]]). Il rentre dans sa [[chambre]]. | ||
'''<span id="ancre_10">Plan</span> 74a :''' '' 1h 04' 28"'' : La Traductrice est devant le [[miroir]] (celui du plan 27f). Elle commence son discours sur un ton vindicatif de reproche : " ''Tu as peur… Tu as des complexes… Tu n'es pas libre… (…)''" (Elle se dirige vers une fenêtre.) (74b) " ''À Moscou j'ai rencontré des hommes extraordinaires.'' (Elle ouvre la fenêtre.) L'image de la fenêtre "ouverte" s'oppose aux volets "fermés" par le poète (plan 27a). Aussitôt : " ''Que voulez-vous de moi ?'' (Elle dénude son sein droit.) (74c) (Cf. '''Photogramme Sein'''.) | '''<span id="ancre_10">Plan</span> 74a :''' '' 1h 04' 28"'' : La Traductrice est devant le [[miroir]] (celui du plan 27f). Elle commence son discours sur un ton vindicatif de reproche : " ''Tu as peur… Tu as des complexes… Tu n'es pas libre… (…)''" (Elle se dirige vers une fenêtre.) (74b) " ''À Moscou j'ai rencontré des hommes extraordinaires.'' (Elle ouvre la fenêtre.) L'image de la fenêtre "ouverte" s'oppose aux volets "fermés" par le poète (plan 27a). Aussitôt : " ''Que voulez-vous de moi ?'' (Elle dénude son sein droit.) (74c) (Cf. '''Photogramme Sein'''.) |