« Bougie » : différence entre les versions

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       <th>Titre</th>
       <th>Titre</th>
       <th><em>Titre original</em></th>
       <th>Titre original</th>
       <th>Réalisation</th>
       <th>Réalisation</th>
       <th>Scénario</th>
       <th>Scénario</th>
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       <td>''' Dieu est grand, je suis toute petite'''</td>
       <td><span id="ancre_chatp"> </span> ''' Chats Persans (Les)''' <br/>
'''&#167;.'''  A leur sortie de prison, une jeune femme et un jeune homme musiciens décident de monter un groupe. (La suite : <ref>Ils parcourent Téhéran à la rencontre d'autres musiciens underground et tentent de les convaincre de quitter l'Iran. N'ayant aucune chance de se produire à Téhéran, ils rêvent de sortir de la clandestinité et de jouer en Europe. Mais que faire sans argent et sans passeport … </ref>) (Pitch du film.) <br/>
'''&#167;.''' 200 bougies.</td>
      <td>'' Kasi az gorbehaye irani khabar nadareh ''</td>
      <td>'''Ghobadi Bahman '''</td>
      <td> Abkenar Hossein M., Ghobadi Bahman, Saberi Roxana</td>
      <td>''' 2009 '''</td>
      <td>Iran </td>
      <td> 101</td>
</tr>
<tr>
      <td><span id="ancre_dieue"> </span>''' Dieu est grand, je suis toute petite'''<br/>
'''&#167;.''' Michèle écrit dans son journal intime : "J'ai vingt ans et j'ai râté ma vie". Bertrand et elle viennent de se séparer. (La suite : <ref>Elle a dû avorter. Elle déprime et se sent seule, toute petite face au monde qui l'entoure. Les autres lui paraissent être des géants. Michèle voudrait grandir pour leur ressembler. Celle-ci demande alors à Dieu de l'aider, puis se tourne vers Bouddha. Elle fait ensuite la connaissance de François, un vétérinaire juif de 32 ans. 25 pages arrachées de son journal intime nous racontent la quête d'identité mouvementée d'une jeune fille, encore très ado, qui voudrait bien croire en la vie, en quelqu'un, en François, à défaut d'elle-même.  (Source : Allociné)</ref>)<br/>
'''&#167;.''' Chandelier à 7 branches, la Menorah.</td>
       <td>'' Dieu est grand, je suis toute petite ''</td>
       <td>'' Dieu est grand, je suis toute petite ''</td>
       <td>''' Bailly Pascale'''</td>
       <td>''' Bailly Pascale'''</td>
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       <td> France</td>
       <td> France</td>
       <td> 100</td>
       <td> 100</td>
</tr>
<tr>
      <td><span id="ancre_fabul"> </span> ''' Fabuleux Destin d'Amélie Poulain (Le)''' <br/>
'''&#167;.'''  Amélie, une jeune serveuse dans un bar de Montmartre, passe son temps à observer les gens et à laisser son imagination divaguer. (La suite : <ref>Elle s'est fixé un but : faire le bien de ceux qui l'entourent. Elle invente alors des stratagèmes pour intervenir incognito dans leur existence. </ref> (Pitch du film.)</td>
      <td>'' Fabuleux Destin d'Amélie Poulain (Le) ''</td>
      <td>'''Jeunet Jean-Pierre '''</td>
      <td> Jeunet Jean-Pierre, Laurent Guillaume</td>
      <td>''' 2001 '''</td>
      <td>France </td>
      <td> 120</td>
</tr>
</tr>
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<tr>
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       <td>188</td>
       <td>188</td>
     </tr>
     </tr>
<tr>
      <td><span id="ancre_jacqo"> </span> ''' Jacqou le Croquant''' <br/>
'''&#167;.'''  1815. Jacquou, jeune paysan du Périgord, vit heureux avec ses parents.(La suite : <ref>
Par la faute d'un noble cruel et arrogant, le comte de Nansac, il devient orphelin et misérable.
Jurant de se venger, Jacquou va grandir et s'épanouir sous la protection du bon curé Bonal qui le recueille. Grâce à des amis sûrs et à Lina, une jeune fille patiente et lumineuse, il deviendra en quelques années un jeune homme déterminé et séduisant.
Il saura transformer son désir de vengeance en un combat contre l'injustice, et prouver qu'un simple croquant n'est pas dénué de grandeur. </ref>) (Pitch du film.) </td>
      <td>'' Jacqou le Croquant ''</td>
      <td>'''Boutonnat Laurent '''</td>
      <td> Boutonnat Laurent, Moisnard Franck</td>
      <td>''' 2007 '''</td>
      <td>France </td>
      <td> 150</td>
</tr>
<tr>
      <td><span id="ancre_maitd"> </span> ''' Maître du Jeu''' <br/>
'''&#167;.'''  Trois ans après l'assassinat de son mari et de onze de ses collègues sous les balles d'un tueur fou, Celeste Wood espère que soient sanctionnés les fabricants d'armes impliqués dans ce tragique fait divers.(La suite : <ref>Décidé à gagner ce combat, l'avocat de la plaignante, Wendall Rohr est un homme pétri de principes généreux, un modèle de probité et de courtoisie sudiste. Face à lui, le défenseur des armes Vicksburg est en réalité un pantin entre les mains du "consultant en jury" Rankin Fitch, payé pour assurer sa relaxe. Cet homme de terrain aguerri a déployé des moyens humains et techniques considérables pour s'assurer le contrôle du jury.
Un seul juré a échappé à ses investigations : Nick. Alors même que Fitch commence à s'interroger sur le passé et l'identité de ce dernier, une femme mystérieuse offre de lui "livrer" le jury, clés en main, pour dix millions de dollars... </ref>) (Pitch du film.) </td>
      <td>'' Runaway Jury ''</td>
      <td>'''Fleder Gary '''</td>
      <td> Koppelman Brian d'après le roman de Grisham John</td>
      <td>''' 2004 '''</td>
      <td>USA </td>
      <td> 127</td>
</tr>
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<tr>
       <td>''' [[#Nostalghia, d’Andreï Tarkovski|Nostalghia]] '''</td>
       <td>''' [[#Nostalghia, d’Andreï Tarkovski|Nostalghia]] '''</td>
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       <td>130</td>
       <td>130</td>
     </tr>
     </tr>
 
<tr>
      <td><span id="ancre_octub"> </span> ''' Octubre''' <br/>
'''&#167;.'''  Clemente est un prêteur sur gages de Lima, connu de tous mais peu communicatif.(La suite : <ref> Malgré cela, Sofia, sa vieille fille de voisine, met en lui tous ses espoirs lorsque le destin les rapproche. En effet, c’est elle que Clemente va engager comme garde d’enfants lorsqu’on dépose chez lui un nouveau né, fruit de sa relation avec une prostituée qui a depuis pris le large. La très dévote Sofia, qui voue chaque octobre un culte au Seigneur des Miracles, y voit une occasion rêvée de fonder enfin une famille. Clemente lui ne l’entend pas de cette oreille.</ref>)  (Pitch du film.) </td>
      <td>'' Octubre ''</td>
      <td>'''Vega Vidal Daniel et Diego '''</td>
      <td> Vega Vidal Daniel et Diego</td>
      <td>''' 2010 '''</td>
      <td>Perou</td>
      <td> 90</td>
</tr>
<tr>
      <td><span id="ancre_theor"> </span> '''Théorème ''' <br/>
'''&#167;.'''  Un jeune homme d'une étrange beauté s'introduit dans une famille bourgeoise. Le père, la mère, le fils et la fille succombent à son charme. Son départ impromptu ébranle tous les membres de la famille...  (Pitch du film.)<br/>
'''&#167;.''' Bougie, à la 56e minute du film.</td>
      <td>''Theorema''</td>
      <td>'''Pasolini Pier Paolo'''</td>
      <td>Pasolini Pier Paolo</td>
      <td>''' 1968'''</td>
      <td>Italie</td>
      <td>98</td>
</tr> 
<tr>
      <td><span id="ancre_viepa"> </span> ''' Vie passionnée de Vincent Van Gogh (La)''' <br/>
'''&#167;.'''  1878. Vincent Van Gogh arrive en Belgique pour se rendre ensuite en Provence où Gauguin le rejoint. Après le départ de ce dernier, Van Gogh se coupe une oreille et se fait interner dans un asile...  (Pitch du film.) <br/>
'''&#167;.''' Pour peindre la nuit, Van Gogh dispose autour de son chapeau de paille des bougies. </td>
      <td>'' Lust for Life ''</td>
      <td>'''Minelli Vincente '''</td>
      <td> Corwin Norman, Stone Irving</td>
      <td>''' 1956 '''</td>
      <td>USA </td>
      <td> 122</td>
</tr>
<tr>
      <td>'''[[#ancre_vir200|Viridiana]]''' </td>
      <td>''[[Viridiana]]''</td>
      <td>'''Buñuel Luis'''</td>
      <td>Buñuel Luis<br />
          Alejandro J.</td>
      <td>'''1961'''</td>
      <td>Mexique<br />
          Espagne</td>
      <td>90</td>
    </tr>
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<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>


==Photogrammes extraits des films - Analyse et liens spécifiques des films==
==Photogrammes extraits des films - Analyse et liens spécifiques des films==


===Nostalghia, d’Andreï Tarkovski===
===Nostalghia, d’Andreï Tarkovski===
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====Première citation de la bougie====
====Première citation de la bougie====


Au plan 39, près de la piscine de Sainte-Catherine, le Poète dialogue avec la Traductrice, elle lui explique : "''Il (le Fou) a une manie, il entre dans la piscine avec une bougie allumée.''" <ref> C’est le Mystère de Sainte-Catherine. Le « Fou » pense que grâce à ce rituel, il sauvera le monde.</ref> C'est un indice paradoxal, le [[feu]] dans l'[[eau]] ou plutôt sa persistance dans l'eau. C'est un point à ajouter dans le registre de la [[cigarette]]. Le Poète est tout à coup animé par une certaine euphorie, il demande à se rendre chez le Fou. La Traductrice demande son adresse aux baigneurs. Le Fou habite à Bagno-Vignoni.
Au plan 39, près de la piscine de Sainte-Catherine, le Poète dialogue avec la Traductrice, elle lui explique : « ''Il (le Fou) a une manie, il entre dans la piscine avec une bougie allumée.'' » <ref> C’est le Mystère de Sainte-Catherine. Le « Fou » pense que grâce à ce rituel, il sauvera le monde.</ref> C'est un indice paradoxal, le [[feu]] dans l'[[eau]] ou plutôt sa persistance dans l'eau. C'est un point à ajouter dans le registre de la [[cigarette]]. Le Poète est tout à coup animé par une certaine euphorie, il demande à se rendre chez le Fou. La Traductrice demande son adresse aux baigneurs. Le Fou habite à Bagno-Vignoni.
 




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''' <span id="ancre_55">Plan</span> 55 :''' '' 53' 55''&quot; : Retour aux deux hommes.
''' <span id="ancre_55">Plan</span> 55 :''' '' 53' 55''&quot; : Retour aux deux hommes.


- Le Fou (en voix off) : "''Il faut avoir des idées plus grandes.''" <ref>Cette phrase ressemble à la réponse du prêtre à l'intention de la Traductrice, au IIème épisode, plan 10. Cette dernière lui dit :<br/>
- Le Fou (en voix off) : « ''Il faut avoir des idées plus grandes.''<ref>Cette phrase ressemble à la réponse du prêtre à l'intention de la Traductrice, au IIème épisode, plan 10. Cette dernière lui dit : « <br/>
- La Traductrice : "''Pourquoi les femmes prient autant ?''"<br/>
- La Traductrice : ''Pourquoi les femmes prient autant ?''<br/>
- Le prêtre : "''Moi je suis un simple homme. Une femme sert à avoir des enfants, à les élever avec patience et sacrifice.'' "<br/>
- Le prêtre : ''Moi je suis un simple homme. Une femme sert à avoir des enfants, à les élever avec patience et sacrifice.'' <br/>
- La Traductrice : "''Elle ne sert qu'à ça.''"<br/>
- La Traductrice : ''Elle ne sert qu'à ça.''<br/>
- Le prêtre : "''J'en sais rien. Il y a des choses plus importantes.'' "<br/> </ref>
- Le prêtre : ''J'en sais rien. Il y a des choses plus importantes.'' » </ref><br/>
- Le Poète : ''Comment ?'' »


- Le Poète : "''Comment ?''"
Le terme ici n'est pas à considérer d'une manière interrogative, mais d'une manière exclamative. En effet, le Poète était encore perdu dans ses pensées (dans son passé). <ref>Nous remarquons que cette subtile nuance propose une variante de [[clédon]], comme d'ailleurs celle du "Fou", à l'entrée de la [[maison]]. Quand le Poète lui dit : « ''je sais pourquoi vous avez fait ça !'' » "Le Fou" répond :''le vélo !'' » </ref> Le Fou continue :
 
Le terme ici n'est pas à considérer d'une manière interrogative, mais d'une manière exclamative. En effet, le Poète était encore perdu dans ses pensées (dans son passé). <ref>Nous remarquons que cette subtile nuance propose une variante de clédon, comme d'ailleurs celle du "Fou", à l'entrée de la maison. Quand le Poète lui dit : "''je sais pourquoi vous avez fait ça !''" "Le Fou" répond :"''le vélo !''" </ref> Le Fou continue :


<span id="ancre_56cp"></span> [[Fichier:bougiep1.jpg|300px|thumb|right|alt='''Photogramme - Bougie 1''' : ''Nostalghia'', '''Plan 56c'''.  La bougie du "Fou", celle "qui sauvera le monde". (1ère [[apparition]] de la bougie.)|'''Photogramme - Bougie 1''' : ''[[Nostalghia]]'', '''Plan 56c'''.  La bougie du "Fou", celle "qui sauvera le monde". (1ère [[apparition]] de la bougie.) ]]
<span id="ancre_56cp"></span> [[Fichier:bougiep1.jpg|300px|thumb|right|alt='''Photogramme - Bougie 1''' : ''Nostalghia'', '''Plan 56c'''.  La bougie du "Fou", celle "qui sauvera le monde". (1ère [[apparition]] de la bougie.)|'''Photogramme - Bougie 1''' : ''[[Nostalghia]]'', '''Plan 56c'''.  La bougie du "Fou", celle "qui sauvera le monde". (1ère [[apparition]] de la bougie.) ]]


''' <span id="ancre_56">Plan</span> 56 :''' '' 54' 14''&quot; :<br/>
''' <span id="ancre_56">Plan</span> 56 :''' '' 54' 14''&quot; :<br/>
- Le Fou : " ''J'étais égoïste… Je voulais sauver ma famille… Il faut sauver le monde, le monde entier.''" (56b)<br/>
- Le Fou : « ''J'étais égoïste… Je voulais sauver ma famille… Il faut sauver le monde, le monde entier.'' (56b)<br/>
- Le Poète : "''Comment ?''" Maintenant le terme est un adverbe interrogatif. La question devient : "Comment sauver le monde ?"<br/>
- Le Poète : ''Comment ?'' <br/>
- Le Fou : "''C'est simple… Tu vois cette bougie.''" Il éteint une petite bougie qu'il tenait à la main. (Cf. '''Photogramme Bougie 1.''') " ''Traverse l'eau avec la bougie allumée.''"
Maintenant le terme est un adverbe interrogatif. La question devient : "Comment sauver le monde ?"<br/>
 
- Le Fou : ''C'est simple… Tu vois cette bougie.'' Il éteint une petite bougie qu'il tenait à la main. (Cf. '''Photogramme Bougie 1.''') ''Traverse l'eau avec la bougie allumée.''<br/>
 
- Le Poète : ''Quelle eau ?''<br/>
- Le Poète : " ''Quelle eau ?''"<br/>
- Le Fou : ''L'eau chaude, la piscine de Sainte Catherine, celle qui fume.'' <br/>
- Le Fou : " ''L'eau chaude, la piscine de Sainte Catherine, celle qui fume.'' "<br/>
- Le Poète : '' Bon, quand ?'' <br/>
- Le Poète : "'' Bon, quand ?'' "<br/>
- Le Fou : ''Tout de suite. (…) Moi, je ne peux pas… On me crie "tu es fou."''
- Le Fou : " ''Tout de suite. (…) Moi, je ne peux pas… On me crie "tu es fou."''


''' <span id="ancre_57">Plan</span>57 :''' '' 56' 02''&quot; :<br/>
''' <span id="ancre_57">Plan</span>57 :''' '' 56' 02''&quot; :<br/>
- Le Poète : "''Très bien.''"<br/>
- Le Poète : ''Très bien.''<br/>
- Le Fou : (En criant.) " ''Très mal.''"
- Le Fou : (En criant.) ''Très mal.'' »
 
Autre subtilité du discours. Car, quand le Poète dit : "Très bien", c'est pour dire : " J'irai dans la piscine." Mais "le Fou", rectifie le sens. En effet dans la suite du dialogue, la réplique du Poète est une affirmation de ce que les gens disent à son propos. Par ailleurs, ce dialogue évoque un fait superstitieux pour sauver le monde. Comment ? D'abord par la "vision" : "Tu vois cette bougie." Ensuite par la traversée d'une piscine sanctifiée, et enfin par la combustion de la bougie, dont la flamme évoque l'idée de purification par le feu. " Elle symbolise la vie dont Macbeth parle d'ailleurs comme d'une "brève bougie." <ref> '''Éloïse Mozzani''', ''Le Livre des Superstitions. Mythes, Croyances, Légendes,'' Éditions Robert Laffont, Paris, (1995) 1996, p. 257 sq.</ref>


Autre subtilité du discours. Car, quand le Poète dit : ''Très bien'', c'est pour dire : ''J'irai dans la piscine''. Mais "le Fou", rectifie le sens. En effet dans la suite du dialogue, la réplique du Poète est une affirmation de ce que les gens disent à son propos. Par ailleurs, ce dialogue évoque un fait superstitieux pour sauver le monde. Comment ? D'abord par la "vision" : ''Tu vois cette bougie''. Ensuite par la traversée d'une piscine sanctifiée, et enfin par la combustion de la bougie, dont la flamme évoque l'idée de purification par le feu. "Elle symbolise la vie dont Macbeth parle d'ailleurs comme d'une "brève bougie." <ref> '''Éloïse Mozzani''', ''Le Livre des Superstitions. Mythes, Croyances, Légendes,'' Éditions Robert Laffont, Paris, (1995) 1996, p. 257 sq.</ref>




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===="L'hôtel Palma", 2ème partie - Rêves et Présages====
===="L'hôtel Palma", 2ème partie - Rêves et Présages====




''' <span id="ancre_71">Plan</span> 71 :''' '' 1h 02' 42&quot;'' : Le Poète entre dans le couloir de l'hôtel en ouvrant les [[Porte|portes]] d'un [[geste]] déterminé. Il n'est presque plus le même. Il est devenu vif, enthousiaste, content de sa "nouvelle mission" (Accomplir le « Mystère de Sainte-Catherine »). Il rentre dans sa [[chambre]].
''' <span id="ancre_71">Plan</span> 71 :''' '' 1h 02' 42&quot;'' : Le Poète entre dans le couloir de l'hôtel en ouvrant les [[Porte|portes]] d'un [[geste]] déterminé. Il n'est presque plus le même. Il est devenu vif, enthousiaste, content de sa "nouvelle mission" (Accomplir le « Mystère de Sainte-Catherine »). Il rentre dans sa [[chambre]].


''' <span id="ancre_72">Plan</span> 72 : ''' ''1h 03' 20&quot;'' : Il est étonné de trouver sur son lit la Traductrice en train de se sécher les [[cheveux]].  "''Je croyais que tu étais parti ?''" Elle lui donne le prétexte qu'il n'y avait pas d'[[eau]] chaude dans sa chambre à elle. Le Poète n'y accorde aucune importance. Heureux, comme un enfant, il rejoint la Traductrice dans le lit, et lui dit : "''Regarde ce qu'il m'a donné : une bougie''" (plan 73). Il lui montre la bougie, et la pose quelques instants devant elle, avant de la remettre dans sa poche. Il se relève aussitôt du lit.
''' <span id="ancre_72">Plan</span> 72 : ''' ''1h 03' 20&quot;'' : Il est étonné de trouver sur son lit la Traductrice en train de se sécher les [[cheveux]].  « ''Je croyais que tu étais parti ?'' » Elle lui donne le prétexte qu'il n'y avait pas d'[[eau]] chaude dans sa chambre à elle. Le Poète n'y accorde aucune importance. Heureux, comme un enfant, il rejoint la Traductrice dans le lit, et lui dit : « ''Regarde ce qu'il m'a donné : une bougie'' » (plan 73). Il lui montre la bougie, et la pose quelques instants devant elle, avant de la remettre dans sa poche. Il se relève aussitôt du lit.


''' <span id="ancre_74a">Plan</span>  74a :''' '' 1h 04' 28 ''&quot; : La Traductrice est devant le miroir (celui du plan 27f). Elle est en colère. Elle commence son discours sur un ton vindicatif de reproche : " ''Tu as peur… Tu as des complexes… Tu n'es pas libre.'' (…)" (Elle se dirige vers une fenêtre.) (74b) " ''À Moscou j'ai rencontré des hommes extraordinaires.''" (Elle ouvre la fenêtre.) Aussitôt : " ''Que voulez-vous de moi ?''" (Elle dénude son sein droit.) (74c) Le dévoilement du sein droit est une image hybride, qui oscille entre une invitation au désir et le devoir de la maternité, <ref>Comme le dira par ailleurs le prêtre, au plan 8 : "''Une femme sert à avoir des enfants et à les élever avec patience et sacrifice.''" </ref> qui est, en fin de compte, directement reliée avec le [[Lait#ancre_65p|plan 65]] : le [[lait]] renversé.
''' <span id="ancre_74a">Plan</span>  74a :''' '' 1h 04' 28 ''&quot; : La Traductrice est devant le miroir (celui du plan 27f). Elle est en colère. Elle commence son discours sur un ton vindicatif de reproche : « ''Tu as peur… Tu as des complexes… Tu n'es pas libre.'' (…) (Elle se dirige vers une fenêtre.) (74b) ''À Moscou j'ai rencontré des hommes extraordinaires.''(Elle ouvre la fenêtre.) Aussitôt : ''Que voulez-vous de moi ?'' » (Elle dénude son sein droit.) (74c) Le dévoilement du sein droit est une image hybride, qui oscille entre une invitation au désir et le devoir de la maternité, <ref>Comme le dira par ailleurs le prêtre, au plan 8 : « ''Une femme sert à avoir des enfants et à les élever avec patience et sacrifice.'' » </ref> qui est, en fin de compte, directement reliée avec le [[Lait#ancre_65p|plan 65]] : le [[lait]] renversé.


La Traductrice, prise dans une spirale délirante, entre dans la salle de bains. Elle sort de la salle de bains, fait quelques pas, se retourne et jette sa brosse à cheveux. (Plan 31a)
La Traductrice, prise dans une spirale délirante, entre dans la salle de bains. Elle sort de la salle de bains, fait quelques pas, se retourne et jette sa brosse à cheveux. (Plan 31a)


<span id="ancre_com3"></span>En somme, nous apercevons que le cinéma d'Andreï Tarkovski est un cinéma de '''combinaisons sémantiques parallèles'''. C'est-à-dire que des séquences disparates détachées de leurs contextes diégétiques sont à tout moment susceptibles d'intervenir dans un sens déterminé. Il en est ainsi pour le parallélisme en chaîne des séquences suivantes : celle de l'ouverture du ventre de la Vierge ([[Oiseau#ancre_10bp|plan 10b]]), du lait qui se renverse ([[Lait#ancre_65p|plan 65]]), du sein dénudé ([[Lait#ancre_74cp|plan 74c]]), ou la suite répétitives des séquences de la cigarette, jusqu'à "l'eau qui fume", ou encore la bougie. De même nous avons pu constater tous les parallélismes, parfois contraires dans cet épisode.
<span id="ancre_com3"></span>En somme, nous apercevons que le cinéma d'Andreï Tarkovski est un cinéma de '''[[Combinaison (sémantique)|combinaisons sémantiques parallèles]]'''. C'est-à-dire que des séquences disparates détachées de leurs contextes diégétiques sont à tout moment susceptibles d'intervenir dans un sens déterminé. Il en est ainsi pour le parallélisme en chaîne des séquences suivantes : celle de l'ouverture du ventre de la Vierge ([[Oiseau#ancre_10bp|plan 10b]]), du lait qui se renverse ([[Lait#ancre_65p|plan 65]]), du sein dénudé ([[Lait#ancre_74cp|plan 74c]]), ou la suite répétitives des séquences de la cigarette, jusqu'à "l'eau qui fume", ou encore la bougie. De même nous avons pu constater tous les parallélismes, parfois contraires dans cet épisode.


''' <span id="ancre_75">Plan</span> 75 :''' '' 1h 08' 34 ''&quot; : Le Poète tourne ses talons, et sort dans le couloir (plan 76). Tout un coup, le sang coule du nez. Le Poète s'assied sur un [[banc]], sort son [[mouchoir]] pour s'essuyer (76c). Il s'incline vers le sol, essuie le sang qui est tombé sur les dalles du couloir (plan 77). L'image semble plutôt suggérer "le mariage de sang" du Poète, avec le lieu sur lequel il se trouve. <ref> Ce qui appuie l'interprétation du [[Hésitation#ancre_1|plan 27c]], l'inclinaison du poète. D'autre part, les gouttes de sang deviennent une métaphore "sacralisante" des [[Miroir#ancre_47|gouttes d'huiles]] du "Fou".</ref> Le Poète n'était absolument pas concerné par les vicissitudes de la Traductrice. Il est encore bouleversé par le discours du Fou, "avoir des grandes idées", "il ne suffit pas de sauver sa famille, il faut sauver le monde, le monde entier." Comment ? Grâce à la bougie qui est restée tout ce temps-là dans sa poche. Comme une flamme de la résurrection ? Le début d'un nouvel âge d'or ?
''' <span id="ancre_75">Plan</span> 75 :''' '' 1h 08' 34 ''&quot; : Le Poète tourne ses talons, et sort dans le couloir (plan 76). Tout un coup, le sang coule du nez. Le Poète s'assied sur un [[banc]], sort son [[mouchoir]] pour s'essuyer (76c). Il s'incline vers le sol, essuie le sang qui est tombé sur les dalles du couloir (plan 77). L'image semble plutôt suggérer "le mariage de sang" du Poète, avec le lieu sur lequel il se trouve. <ref> Ce qui appuie l'interprétation du [[Hésitation#ancre_1|plan 27c]], l'inclinaison du poète. D'autre part, les gouttes de sang deviennent une métaphore "sacralisante" des [[Miroir#ancre_47|gouttes d'huiles]] du "Fou".</ref> Le Poète n'était absolument pas concerné par les vicissitudes de la Traductrice. Il est encore bouleversé par le discours du Fou, "avoir des grandes idées", "il ne suffit pas de sauver sa famille, il faut sauver le monde, le monde entier." Comment ? Grâce à la bougie qui est restée tout ce temps-là dans sa poche. Comme une flamme de la résurrection ? Le début d'un nouvel âge d'or ?
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'''<span id="ancre_84">Plan</span> 84''' : ''1h 18' 30"'' : Intérieur de l'église inondée. D'un côté d'un mur en ruine [[Apparition|apparaît]] une petite fille qui se cache aussitôt que le Poète entre dans l'église. (84a) Sous un autre angle, et d'un autre côté de l'église, la petite fille apparaît de nouveau. (84b)
'''<span id="ancre_84">Plan</span> 84''' : ''1h 18' 30"'' : Intérieur de l'église inondée. D'un côté d'un mur en ruine [[Apparition|apparaît]] une petite fille qui se cache aussitôt que le Poète entre dans l'église. (84a) Sous un autre angle, et d'un autre côté de l'église, la petite fille apparaît de nouveau. (84b)


'''<span id="ancre_85">Plan</span> 85''' : ''1h 19' 06"'' : Le Poète ne s'aperçoit pas de la présence de la petite fille. Il laisse tomber le [[livre]]. Il fait un petit [[feu]], il boit de la vodka. Il pose le gobelet près du feu, le gobelet vacille, il le retient à la dernière seconde. Soudain, il remarque la petite fille : (85b) " ''Que fais-tu ici, tu as peur.'' (Plan 86.)
'''<span id="ancre_85">Plan</span> 85''' : ''1h 19' 06"'' : Le Poète ne s'aperçoit pas de la présence de la petite fille. Il laisse tomber le [[livre]]. Il fait un petit [[feu]], il boit de la vodka. Il pose le gobelet près du feu, le gobelet vacille, il le retient à la dernière seconde. Soudain, il remarque la petite fille : (85b)« ''Que fais-tu ici, tu as peur.'' » (Plan 86.)


<span id="ancre_87cp"></span>[[Fichier:poteaup1.jpg|300px|thumb|right|alt='''Photogramme - Poteau''': ''Nostalghia'', Plan 87c. Le Poète saoul au milieu de l'église inondée, près d'un petit poteau.|'''Photogramme - Poteau''': ''[[Nostalghia]]'', Plan 87c. Le Poète saoul au milieu de l'église inondée, près d'un petit [[poteau]].]]
<span id="ancre_87cp"></span>[[Fichier:poteaup1.jpg|300px|thumb|right|alt='''Photogramme - Poteau''': ''Nostalghia'', Plan 87c. Le Poète saoul au milieu de l'église inondée, près d'un petit poteau.|'''Photogramme - Poteau''': ''[[Nostalghia]]'', Plan 87c. Le Poète saoul au milieu de l'église inondée, près d'un petit [[poteau]].]]


'''<span id="ancre_87a">Plan</span> 87a''' : ''1h 20' 25"'' : "''C'est moi qui devrais avoir peur de toi.''" Le Poète est saoul. Lui, d'habitude si réservé, si laconique, se met à parler sans arrêt. (Voir : [[Ange]]) Il allume une [[cigarette]]. Il pose son gobelet de vodka au bout d'un [[poteau]] flanqué au milieu de l'église, sans aucune raison apparente. Comme si le poteau (axe du monde) au plan 1 commençait à émerger ? (87c) (Cf. Photogramme Poteau.) Il se met à parler seul (…) "''Les sentiments inexprimés ne s'oublient jamais.''"
'''<span id="ancre_87a">Plan</span> 87a''' : ''1h 20' 25"'' : « ''C'est moi qui devrais avoir peur de toi.''" Le Poète est saoul. Lui, d'habitude si réservé, si laconique, se met à parler sans arrêt. (Voir : [[Ange]]) Il allume une [[cigarette]]. Il pose son gobelet de vodka au bout d'un [[poteau]] flanqué au milieu de l'église, sans aucune raison apparente. Comme si le poteau (axe du monde) au plan 1 commençait à émerger ? (87c) (Cf. Photogramme Poteau.) Il se met à parler seul (…) ''Les sentiments inexprimés ne s'oublient jamais.'' »
 




Il se met à parler seul (…) Il s'adresse à la petite fille (87d) :
Il se met à parler seul (…) Il s'adresse à la petite fille (87d) : «<br/>
-" ''Comment t'appelles-tu ?'' "<br/>
- ''Comment t'appelles-tu ?'' <br/>
- La petite fille (off) : " ''Angela.'' "<br/>
- La petite fille (off) : ''Angela.'' <br/>
- Le Poète : "''Angela, bravo…''"
- Le Poète : ''Angela, bravo…'' »
(89) Il veut se débarrasser de la [[cigarette]] suspendue à sa bouche, mais, cette dernière étant humide, le bout de la cigarette se détache du filtre, qui reste collé dans sa bouche. Ce bout de cigarette ne suggère-t-il pas le bout de la [[bougie]] ? Un poteau en miniature ?
(89) Il veut se débarrasser de la [[cigarette]] suspendue à sa bouche, mais, cette dernière étant humide, le bout de la cigarette se détache du filtre, qui reste collé dans sa bouche. Ce bout de cigarette ne suggère-t-il pas le bout de la [[bougie]] ? Un poteau en miniature ?


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====Passages et messages====
====Passages et messages====




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ni choses dont on tressaille.<br/>
ni choses dont on tressaille.<br/>
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Torche, je ne valse qu'avec lui.}}<br />&mdash;
Torche, je ne valse qu'avec lui.}}<br/>&mdash;
René Char.<ref>''Commune présence'', titre du poème : "La bibliothèque est en feu", Editions Gallimard, Paris, 1978, p. 230. </ref></blockquote></small>
René Char.<ref>''Commune présence'', titre du poème : ''La bibliothèque est en feu'', Editions Gallimard, Paris, 1978, p. 230. </ref></blockquote></small>
 
====Messages et passages====




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''' <span id="ancre_108">Plan</span> 108 :''' '' 1h 43' 35''&quot; : Plan rapproché sur le "Fou à cheval". Il continue à discourir : "''Où suis-je quand je ne suis pas dans la réalité ? Ni dans mon imagination ? (…)Les grandes choses finissent, ce sont les petites qui durent (…)''" Un collègue du "Fou", tient un bidon d'essence dans la main. Il monte l'échafaudage et donne le bidon au "Fou" (plan 109a). "Le Fou" s'asperge d'essence (110). "Le Fou" allume le briquet (113). (Cf. '''Photogramme - Cheval en feu.''')
''' <span id="ancre_108">Plan</span> 108 :''' '' 1h 43' 35''&quot; : Plan rapproché sur le "Fou à cheval". Il continue à discourir : "''Où suis-je quand je ne suis pas dans la réalité ? Ni dans mon imagination ? (…)Les grandes choses finissent, ce sont les petites qui durent (…)''" Un collègue du "Fou", tient un bidon d'essence dans la main. Il monte l'échafaudage et donne le bidon au "Fou" (plan 109a). "Le Fou" s'asperge d'essence (110). "Le Fou" allume le briquet (113). (Cf. '''Photogramme - Cheval en feu.''')




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====Liens Spécifiques du film====
 
Voir : ''[[Nostalghia]]''
 
 
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
 
<span id="ancre_vir200"> </span>
 
===Viridiana de Luis Buñuel===
 
<span id="ancre_vir100"> </span>
 
==== Résumé du film  ====
*'''[[Viridiana#ancre_vir100|Lire le résumé du film.]]'''
 
 
<center>*</center>


==== Chapitre 11. 0h 16’ 53’’ – 0h 20’ 37’’ : Plans 41 - 45.  Viridiana et Don Jaime jouent ensemble aux mariés====


<span id="ancre_vir41"> </span>
[[Fichier: Viridiana41_Bunuel_17_01_robe_mariee.jpg|400px|thumb|center|alt= ''Viridiana'' de Luis Buñuel.    ''' Photogramme  - Plan 42.''' Viridiana qui apparaît vêtue de la robe de mariée, elle porte d’une main un chandelier allumé. Elle s’avance, parée comme si elle montait à l’autel. Ramona l’aide en portant sa traîne.| ''Viridiana'' de Luis Buñuel.    ''' Photogramme  - Plan 42.''' <br/> Viridiana qui apparaît vêtue de la robe de mariée, elle porte d’une main un chandelier allumé. Elle s’avance, parée comme si elle montait à l’autel. Ramona l’aide en portant sa traîne.]]


<span id="ancre_vir42"> </span>
[[Fichier: Viridiana42_Bunuel_17_16_robe_mariee_chandelle.jpg|400px|thumb| center |alt= ''Viridiana'' de Luis Buñuel.    ''' Photogramme  - Plan 43.''' Don Jaime voit entrer Viridiana, il reste immobile un instant. Puis il avance vers elle, lui prend le chandelier des mains, et la contemple d’un regard admiratif.| ''Viridiana'' de Luis Buñuel.    ''' Photogramme  - Plan 43.''' <br/> Don Jaime voit entrer Viridiana, il reste immobile un instant. Puis il avance vers elle, lui prend le chandelier des mains, et la contemple d’un regard admiratif.]]


====Liens Spécifiques du film====
*'''[[Viridiana#ancre_vir211|Lire le chapitre 11.]]'''


Voir : ''[[Nostalghia]]''
<center>*</center>


<span id="ancre_vir211d"> </span>
===== La question du chandelier =====


Au moment où Don Jaime prononce le secret <ref>[[Viridiana #ancre_43|''Ta tante est morte du cœur, dans mes bras, la nuit de nos noces, vêtue de cette robe. Et toi, tu lui ressembles tant !  '' (…) ''Tu dois penser que je suis fou. '']]</ref>, il avance vers une table pour poser le chandelier qu’il avait pris des mains de Viridiana. Le chandelier doit également nous interpeller : c’est un chandelier, en étoile, à cinq branches, mais, il n’y a que [[#ancre_vir42|trois bougies qui sont allumées]], il manque deux bougies, pourquoi ? Est-ce pour présenter « la lumière » des trois protagonistes ? Mais ce qui est troublant dans ce chandelier c’est que les bougies sont disposées d’une manière asymétrique. 


Ainsi, les emplacements vides du chandelier représentent en quelque sorte le passé de Don Jaime, qu’il tient absolument à combler. En fait, cela se traduit dans l’esprit naïf de Don Jaime de remplacer une bougie par une autre ; mais, Viridiana n’est pas une bougie.


<center>* * *</center>


*'''[[Viridiana#ancre_vir212|La suite de la séquence.]]'''
*'''[[Viridiana|Lire le début du film.]]'''


<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>


== Notes et références ==
== Notes et références ==
<references />
<references />


<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>




<center>* * *</center>


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