« Charley-Le-Borgne » : différence entre les versions

Aller à la navigation Aller à la recherche
3 270 octets ajoutés ,  23 octobre 2013
aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 110 : Ligne 110 :
* Les scènes « glissent » rapidement dans le déroulement filmique, en ne laissant pas au spectateur le temps de saisir la subtilité du langage ;  
* Les scènes « glissent » rapidement dans le déroulement filmique, en ne laissant pas au spectateur le temps de saisir la subtilité du langage ;  
* L'utilisation de la figure de l'ellipse <ref> L'ellipse au cinéma est une forme cinématographique qui montre des petits moments d'une action, au lieu de la montrer dans sa totalité, elle évite de la sorte, des détails inutiles qui risquent de nuire à la narration et à la compréhension par le spectateur, par exemple, une personne entre dans un immeuble et au plan suivant il ferme la porte de son appartement.</ref> est à la fois sophistiquée et simple, mais souvent logique, comme nous allons le voir plus loin ;
* L'utilisation de la figure de l'ellipse <ref> L'ellipse au cinéma est une forme cinématographique qui montre des petits moments d'une action, au lieu de la montrer dans sa totalité, elle évite de la sorte, des détails inutiles qui risquent de nuire à la narration et à la compréhension par le spectateur, par exemple, une personne entre dans un immeuble et au plan suivant il ferme la porte de son appartement.</ref> est à la fois sophistiquée et simple, mais souvent logique, comme nous allons le voir plus loin ;
* L'économie des moyens devient pertinente quand le réalisateur incruste des inserts <ref>Rappelons qu'un insert est un plan unique, court et isolé, qui insiste ou fait état d'un rappel sur un moment fort. C'est un détail mis en lumière et souvent en gros plan. L'insert participe pleinement dans l'élaboration du rythme filmique, il apporte des modifications dans la partition filmique, si l'on ose dire. </ref>isolés et extérieur aux scènes d'origine, qui n'appartient pas à ce qu'on vient de voir, mais au contraire montre autre chose : la face cachée du Soldat.
* L'économie des moyens devient pertinente quand le réalisateur incruste des inserts <ref>Rappelons qu'un insert est un plan unique, court et isolé, qui insiste ou fait état d'un rappel sur un moment fort. C'est un détail mis en lumière et souvent en gros plan. L'insert participe pleinement dans l'élaboration du rythme filmique, il apporte des modifications dans la partition filmique, si l'on ose dire. </ref>isolés et extérieur aux scènes d'origine, qui n'appartiennent pas à ce qu'on vient de voir, mais au contraire montrent autre chose : la face cachée du Soldat.


<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
Ligne 152 : Ligne 152 :
[[Fichier: Chaffey_Charley_One_Eye_08_0h_01_08_Le soldat mange l'agneau.jpg| 400px|thumb|center |alt= '' Charley-Le-Borgne '' de Don Chaffey.    ''' Photogramme 8.'''  Le Soldat mange les restes, inscription du titre du film.| '' Charley-Le-Borgne '' de Don Chaffey.    ''' Photogramme  8.'''  Le Soldat mange les restes, inscription du titre du film : ''Charley-One-Eye.'' ]]
[[Fichier: Chaffey_Charley_One_Eye_08_0h_01_08_Le soldat mange l'agneau.jpg| 400px|thumb|center |alt= '' Charley-Le-Borgne '' de Don Chaffey.    ''' Photogramme 8.'''  Le Soldat mange les restes, inscription du titre du film.| '' Charley-Le-Borgne '' de Don Chaffey.    ''' Photogramme  8.'''  Le Soldat mange les restes, inscription du titre du film : ''Charley-One-Eye.'' ]]


Avec huit plans et un peu plus d'une minute, la situation est déjà en place, il faut reconnaître la maîtrise d'un talent subtil. D'autant plus que le réalisateur laisse planer le doute, en effet, les questions qui se pose sont nombreuses : qu'elle est la place de la 3ème série  ? Pourquoi la série s'appuie sur deux chiens aux couleurs diamétralement opposé ? Est-ce que le chien noir est une représentation métaphorique du Soldat et le chien blanc exprime le colonel ? Est-ce que l'agneau c'est une représentation de l'épouse du colonel ? En fait, comme la première image du film, l'intrigue commence aussi par des passages flous.
Avec huit plans et un peu plus d'une minute, la situation est déjà en place, il faut reconnaître la maîtrise d'un talent subtil. D'autant plus que le réalisateur laisse planer le doute, en effet, les questions qui se pose sont nombreuses : qu'elle est la place de la 3ème série  ? Pourquoi la série s'appuie sur deux chiens aux couleurs diamétralement opposé ? Est-ce que le chien noir est une représentation métaphorique du Soldat et le chien blanc exprime le colonel ? Est-ce que l'agneau est une représentation de l'épouse du colonel ? En fait, comme la première image du film, l'intrigue commence aussi par des passages flous.


*Écran noir silencieux.
*Écran noir silencieux.


<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
<span id="ancre_cha204"> </span>
===0h 01’ 09’’ – La rencontre du Soldat avec l'Indien===
<span id="ancre_cha09"> </span>
[[Fichier: Chaffey_Charley_One_Eye_08_0h_01_09_arrivée du soldat chez l'indien.jpg| 300px|thumb|right |alt= '' Charley-Le-Borgne '' de Don Chaffey.    ''' Photogramme 9.'''  L'arrivée du Soldat près du campement de l'Indien.| '' Charley-Le-Borgne '' de Don Chaffey.    ''' Photogramme  9.'''  L'arrivée du Soldat près du campement de l'Indien.]]
* <span id="ancre_9">'''[[#ancre_cha09|Photogramme 9.]]'''</span> ''00h 01' 09&quot;'' : Plan d'ensemble. Le Soldat au milieu du désert, surgit aux alentours du campement paisible de l'Indien, ce dernier est couché.
* <span id="ancre_10">'''[[#ancre_cha10|Photogramme 10.]]'''</span> ''00h 01' 42&quot;'' : Le Soldat veut surprendre l'Indien, il s'approche en silence et en gros plan, menace l'Indien avec un grand couteau, en lui ordonnant de rester silencieux : « ''Chut ! Pas un bruit. Ou je te tue. Tu m'entends ? '' (L'indien cligne les yeux pour signifier qu'il a compris.)  ''Tu es un Indien, hein ? '' (Le Soldat à un rire sarcastique, d'ailleurs, il riait beaucoup.)  ''Un Indien en chair et en os. Tu as pas envie de me scalper, non ?'' (Il éclate de rire)  '' Je vais enlever ma main de ta bouche. Si tu tentes quoi que ce soit, tu es mort. Mort !''  (Il enlève sa main de la bouche de l'Indien.)  ''Tu as de l'eau ? '' (L'Indien ne répond pas.)  ''Je t'ai demandé de l'eau. ''<br/>
- L'Indien : ''Eau. '' (Il lui montre une gourde.)<br/>
- Le Soldat : ''Donne-moi ça. '' (Le Soldat saisit la gourde et en boit. Tout en menaçant l'Indien avec son couteau, il lui demande :)  ''Tu as quelque chose à manger ? ''<br/>
- L'Indien : ''Haricots. ''<br/>
- Le Soldat : ''Je vois ce qu'il me reste à faire... Lève-toi et prépare à manger. Allez ! '' (L'Indien se lève.) ''Tu as pas vraiment l'air d'un Indien. '' (Silence de l'Indien.) ''Allez, prépare le repas, je meurs de faim. '' (L'Indien commence à marcher, le Soldat constate qu'il boîte.) ''Hé l'Indien !'' (En riant.) '' Tu boîtes !'' (Cf. ''' [[#ancre_cha11|Photogramme 11.]]''' ''0h 03' 23&quot;'')  ''  J'avais jamais vu un Indien boiteux. Une mésaventure !'' (L'Indien veut saisir son sac, le Soldat le repousse violemment et regarde ce qu'il ya dans le sac.) ''Tu n'auras pas un pistolet là-dedans ? Car si c'était le cas. Voyons ce que tu as. ''»
<span id="ancre_cha10"> </span>
[[Fichier: Chaffey_Charley_One_Eye_10_0h_01_42_Soldat_Indien_Couteau.jpg|400px|thumb|center |alt= '' Charley-Le-Borgne '' de Don Chaffey.    ''' Photogramme 10.'''  Le Soldat menace l'Indien et lui ordonne le silence.| '' Charley-Le-Borgne '' de Don Chaffey.    ''' Photogramme  10.'''  Le Soldat menace l'Indien et lui ordonne le silence.]]
<span id="ancre_cha11"> </span>
[[Fichier: Chaffey_Charley_One_Eye_11_0h_03_23_Je n'avais jamais vu d'indien boiteux.jpg| 400px|thumb|center |alt= '' Charley-Le-Borgne '' de Don Chaffey.    ''' Photogramme 11.'''  Le Soldat, cynique :  ''J'avais jamais vu un Indien boiteux.''| '' Charley-Le-Borgne '' de Don Chaffey.    ''' Photogramme  11.'''  Le Soldat, cynique :  ''J'avais jamais vu un Indien boiteux.'']]
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>




Menu de navigation