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Seconde "image-clé" qui devient une "image-passage". Et plus précisément, "passage du banal, du quotidien à l'héroïque". Car, l'accomplissement du "mystère de sainte-Catherine" est inclus dans le plan 18. Il correspond au point de chute de la plume, dans une flaque d'eau. Il en sera de même au [[ | Seconde "image-clé" qui devient une "image-passage". Et plus précisément, "passage du banal, du quotidien à l'héroïque". Car, l'accomplissement du "mystère de sainte-Catherine" est inclus dans le plan 18. Il correspond au point de chute de la plume, dans une flaque d'eau. Il en sera de même au [[Ange#ancre_95p|plan 95]], une autre plume tombe du ciel, dans une... flaque d'eau. La représentation d'une même figure confirme l'idée que le plan 14 est un plan déterminant. Un symbole.<ref> '''François Ramasse''' parle à juste titre de "dédoublement", ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_2|op. cit.]]'', pp. 124 ; 127-128 ; 138. D'un point de vue anthropologique, on peut parler d'une "[[protase]]", (...) "La protase marque, au "présent" ou au "passé", un état de fait, réalisé et observé. Elle donne la situation du "présage", c'est-à-dire l'aspect précis de l'objet supposé propre à laisser entrevoir l'avenir, à le pronostiquer. L'[[apodose]], au "futur", marque presque toujours ce pronostic lui-même : la portion d'avenir que commande et laisse deviner le présage ; elle contient "l'oracle". Aussi peut-on dire indifféremment "présage" ou "protase", d'une part ; et "oracle" ou "apodose" de l'autre." Cf. Article de '''Jean Bottéro''', "Symptômes, signes, écritures en Mésopotamie ancienne" in, ''Divination et rationalité'', (Recherches anthropologiques sous la direction de Remo Guidieri), Editions du Seuil, Paris, 1974, pp. 82-83.</ref> | ||
Le Poète, intrigué, ramasse la plume. Il la contemple, il dirige son regard <ref>Il est à remarquer la grande valeur du "jeu de regard", dans ce film, et dans les films d'Andreï Tarkovski en général, qui équivaut à un mouvement de caméra. Ici, le regard (comme un contre-champ) se [[métamorphose]] souvent en [[chemin]], particulièrement de la part du Poète, qui parle peu, avec la bouche, mais qui est prolixe des yeux. </ref> vers le [[Chemin|sentier]] que la Traductrice a emprunté pour se rendre à l'église. La caméra suit le sentier (Cf. '''Photogramme - Attente 6'''), mais au bout du sentier, nous voyons la "[[maison]] natale" du Poète, dans les bois. Voilà son église. | Le Poète, intrigué, ramasse la plume. Il la contemple, il dirige son regard <ref>Il est à remarquer la grande valeur du "jeu de regard", dans ce film, et dans les films d'Andreï Tarkovski en général, qui équivaut à un mouvement de caméra. Ici, le regard (comme un contre-champ) se [[métamorphose]] souvent en [[chemin]], particulièrement de la part du Poète, qui parle peu, avec la bouche, mais qui est prolixe des yeux. </ref> vers le [[Chemin|sentier]] que la Traductrice a emprunté pour se rendre à l'église. La caméra suit le sentier (Cf. '''Photogramme - Attente 6'''), mais au bout du sentier, nous voyons la "[[maison]] natale" du Poète, dans les bois. Voilà son église. | ||
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====Le rêve de Sisnovski==== | ====Le rêve de Sisnovski==== |