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[[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_11_Cloture_s_1h_34_30.jpg| | [[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_11_Cloture_s_1h_34_30.jpg|400px|thumb|right|alt=''' The Pledge '' de Sean Penn. L’image est révélatrice, car en franchissant les clôtures, c’est-à-dire les limites qui séparent des champs, Jerry va franchir les limites de la conscience raisonnable ou rationnelle, pour atteindre, si l’on ose dire, des « zones irraisonnées », qui vont le conduire vers la folie (premier et dernier plan du film). Il faut noter, que les intuitions irrationnelles de Jerry étaient pourtant vraies. |'' The Pledge '' de Sean Penn. L’image est révélatrice, car en franchissant les clôtures, c’est-à-dire les limites qui séparent des champs, Jerry va franchir les limites de la conscience raisonnable ou rationnelle, pour atteindre, si l’on ose dire, des « zones irraisonnées », qui vont le conduire vers la folie (premier et dernier plan du film). Il faut noter, que les intuitions irrationnelles de Jerry étaient pourtant vraies. | ||
[[#The Pledge de Sean Penn|Lire la suite.]] ]] | [[#The Pledge de Sean Penn|Lire la suite.]] ]] | ||
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'''Définition de Clôture :''' | '''Définition de Clôture :''' | ||
Ce qui enclot un espace. Du latin populaire, clausitura, de claudere, « clore ». Une clôture est une structure (en bois ou en métal) qui est fermée. Elle est immobile. | Ce qui enclot un espace. Du latin populaire, clausitura, de claudere, « clore ». Une clôture est une structure (en bois ou en métal) qui est fermée. '''Elle est immobile.''' | ||
'''Définition de [[Barrière]] :''' | '''Définition de [[Barrière]] :''' | ||
Assemblage de pièces de bois ou de métal formant une clôture. Clôture mobile au croisement d’une voie ferrée et d’une route. L’étymologie du mot provient p.e. du galloroman barra dérivé du gaulois barros (fin, extrémité) d’où le nom de la perche transversale qui limite un chemin. (Dictionnaire Hachette.) | Assemblage de pièces de bois ou de métal formant une clôture. '''Clôture mobile''' au croisement d’une voie ferrée et d’une route. L’étymologie du mot provient p.e. du galloroman barra dérivé du gaulois barros (fin, extrémité) d’où le nom de la perche transversale qui limite un chemin. (Dictionnaire Hachette.) | ||
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<td> '''[[#Andreï Roublev, d'Andreï Tarkovski|Andreï Roublev]]'''</td> | <td> '''[[#Andreï Roublev, d'Andreï Tarkovski|Andreï Roublev]]'''</td> | ||
<td> | <td>''[[Andreï Roublev|Andreï Rublyov]]''</td> | ||
<td> '''[[Tarkovski Andreï]]'''</td> | <td> '''[[Tarkovski Andreï]]'''</td> | ||
<td>Tarkovski A.<br />Konchalovsky A.</td> | <td>Tarkovski A.<br />Konchalovsky A.</td> | ||
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<td><strong>1939</strong></td> | <td><strong>1939</strong></td> | ||
<td>USA</td> | <td>USA</td> | ||
<td>224 | <td>224</td> | ||
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<tr> | <tr> | ||
<td><strong> Blue Velvet</strong><br/> | <td><strong> Blue Velvet</strong><br/> | ||
'''§.''' Le film commence et termine par une clôture blanche</td> | |||
<td> <em> Blue Velvet </em> </td> | <td> <em> Blue Velvet </em> </td> | ||
<td><strong>Lynch David</strong></td> | <td><strong>Lynch David</strong></td> | ||
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<tr> | <tr> | ||
<td>''' [[#Le Miroir, d'Andreï Tarkovski|Miroir (Le)]] ''' </td> | <td>''' [[#Le Miroir, d'Andreï Tarkovski|Miroir (Le)]] ''' </td> | ||
<td> | <td>''[[Miroir (Le) |Zerkalo]]''</td> | ||
<td> '''[[Tarkovski Andreï]]'''</td> | <td> '''[[Tarkovski Andreï]]'''</td> | ||
<td>Tarkovski A.<br /> | <td>Tarkovski A.<br /> | ||
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<tr> | <tr> | ||
<td>''' [[#The Pledge de Sean Penn|Pledge (The)]] '''</td> | <td>'''[[#The Pledge de Sean Penn|Pledge (The)]]'''</td> | ||
<td>'' Pledge (The) ''</td> | <td>''[[Pledge (The)]]''</td> | ||
<td>''' Penn Sean'''</td> | <td>''' Penn Sean'''</td> | ||
<td> Kromolowski Jerzy, Olson-Kromolowski Mary </td> | <td> Kromolowski Jerzy, Olson-Kromolowski Mary </td> | ||
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</table> | </table> | ||
<center>* * *</center> | <center>* * *</center> | ||
==Photogrammes extraits des films - Analyse et liens spécifiques des films== | ==Photogrammes extraits des films - Analyse et liens spécifiques des films== | ||
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C'est la fin de la première partie du IVème épisode, celle qui correspond au dernier plan de la Nuit. Il nous semble, que tout porte à croire, que Roublev va céder à la tentation de la chair. Au total, dans la nuit, Roublev a été séduit par au moins deux femmes. Cela est beaucoup pour un moine qui vit dans un milieu androgyne. | C'est la fin de la première partie du IVème épisode, celle qui correspond au dernier plan de la Nuit. Il nous semble, que tout porte à croire, que Roublev va céder à la tentation de la chair. Au total, dans la nuit, Roublev a été séduit par au moins deux femmes. Cela est beaucoup pour un moine qui vit dans un milieu androgyne. | ||
La femme nue à la clôture rappelle à quelques détails près, l'une des premières scènes du ''[[Miroir (Le)|Miroir]]'' : la mère du narrateur assise sur une clôture. A travers ces scènes nous avons la possibilité de dresser un schéma psychologique des protagonistes et du cinéaste. <ref>La place des plans de la clôture dans [[Miroir (Le)|Le Miroir]], dès le début du film, détermine bien la profonde réflexion que le cinéaste témoigne à cette figure.</ref> | La femme nue à la clôture rappelle à quelques détails près, l'une des premières scènes du ''[[Miroir (Le)|Miroir]]'' : la mère du narrateur assise sur une clôture (Cf. '''[[#ancre_8p|Photogramme – Clôture 2.]]''') A travers ces scènes nous avons la possibilité de dresser un schéma psychologique des protagonistes et du cinéaste. <ref>La place des plans de la clôture dans [[Miroir (Le)|Le Miroir]], dès le début du film, détermine bien la profonde réflexion que le cinéaste témoigne à cette figure.</ref> | ||
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''' <span id="ancre_9">Plan</span> 9 :''' '' 06' 41"'' : En contre champ, et du fond de l'arrière plan, nous commençons à distinguer un point noir qui ne cesse de grossir : c'est un homme sombrement habillé, comme si celui-ci allait annoncer une situation sombre. Il s'approche de Maroussia, et il lui demande la route de Tomchino. Il engage la conversation. <br/> | ''' <span id="ancre_9">Plan</span> 9 :''' '' 06' 41"'' : En contre champ, et du fond de l'arrière plan, nous commençons à distinguer un point noir qui ne cesse de grossir : c'est un homme sombrement habillé, comme si celui-ci allait annoncer une situation sombre. Il s'approche de Maroussia, et il lui demande la route de Tomchino. Il engage la conversation. <br/> | ||
- Le passant : | - Le passant : «''Qu'est-ce que vous faites là ?''<br/> | ||
- Maroussia : | - Maroussia : ''Je vis ici.''<br/> | ||
- Le passant : | - Le passant : ''Où, sur la [[clôture]] ? J'ai pris tous les outils, mais j'ai oublié la clé. Vous n'auriez pas un clou ou un tourne-vis ? Pourquoi vous êtes si nerveuse ? Donnez-moi votre main, je suis médecin. (En lui saisissant la main et très ému) Vous me gênez !''<br/> | ||
- Maroussia : | - Maroussia : ''Faut-il que j'appelle mon mari ?''<br/> | ||
- Le passant : | - Le passant : ''Vous n'avez pas de mari, on ne voit pas d'anneau.'' » | ||
<br/>Il lui demande une [[cigarette]]. | <br/>Il lui demande une [[cigarette]]. | ||
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Par ailleurs, le 2ème indice, qui nous dévoile le lien naissant et invisible qui unit Maroussia à l'inconnu, est un court poème récité en voix-off. | Par ailleurs, le 2ème indice, qui nous dévoile le lien naissant et invisible qui unit Maroussia à l'inconnu, est un court poème récité en voix-off. | ||
''' <span id="ancre_13">Plan</span> 13 :''' '' 10' 35''" : Pivot de la caméra de 180°. Maroussia avance vers une datcha en bois avec une fenêtre grande ouverte, comme si la fenêtre ouverte représentait en quelque sorte Maroussia | ''' <span id="ancre_13">Plan</span> 13 :''' '' 10' 35''" : Pivot de la caméra de 180°. Maroussia avance vers une datcha en bois avec une fenêtre grande ouverte, comme si la fenêtre ouverte représentait en quelque sorte Maroussia « en [[miroir]] ». Nous entendons ce poème: « ''Chaque instant de nos rendez-vous / Était épiphanie pour nous / Nous deux, seuls sur la terre, / Hardie et plus qu'une aile d'oiseau légère, / Tu dévalais les marches comme un vertige...'' » | ||
''' <span id="ancre_15">Plan</span> 15 : ''' ''11' 00"'' : Plan général de la datcha avec la fenêtre ouverte par laquelle un livre s'envole et tombe vers l'extérieur. C'est comme un second rappel du coup de vent qui a soufflé. C'est aussi un fait qui a une résonance sur l'épisode de l'imprimerie. Le poème continue, il devient de plus en plus suggestif sur l'existence d'un lien intime et affectif qui lie le couple : | ''' <span id="ancre_15">Plan</span> 15 : ''' ''11' 00"'' : Plan général de la datcha avec la fenêtre ouverte par laquelle un livre s'envole et tombe vers l'extérieur. C'est comme un second rappel du coup de vent qui a soufflé. C'est aussi un fait qui a une résonance sur l'épisode de l'imprimerie. Le poème continue, il devient de plus en plus suggestif sur l'existence d'un lien intime et affectif qui lie le couple :« ''Tu m'emmenais dans tes états / De l'autre côté du miroir, / Et quand vint la nuit, / J'ai eu enfin droit à la clémence, / S'ouvrirent les portes du sanctuaire, / et la nudité éclaira les ténèbres / et s'incline doucement.'' » | ||
Enfin, un 3ème indice semble présenter l’idylle entre les deux personnes. Il s’agit du plan 20, avec [[Feu#Le feu au fenil ou l’attente brûlante |le fenil en feu]]. On peut observer la clôture éventrée au bas de l’image à droite. (Cf. '''Photogramme – Clôture 4.''') C’est encore un cas de résonance. | Enfin, un 3ème indice semble présenter l’idylle entre les deux personnes. Il s’agit du plan 20, avec [[Feu#Le feu au fenil ou l’attente brûlante |le fenil en feu]]. On peut observer la clôture éventrée au bas de l’image à droite. (Cf. '''Photogramme – Clôture 4.''') C’est encore un cas de résonance. | ||
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===The Pledge de Sean Penn=== | ===The Pledge de Sean Penn=== | ||
Jerry contourne en toute vitesse, les [[Vache#ancre_93|vaches]] qui barraient son [[chemin]], il s’engage rapidement, dans des champs verts et soigneusement cloisonnés, il traverse sans aucune [[hésitation]] trois clôtures qui se présentent devant lui, il casse les fils métalliques tendus en faisant furieusement des bruits étranges, un mélange de fils rompus et le vrombissement d’un moteur déchaîné, qui soulève des nuages de poussières denses. Il ressemble ainsi, à un [[taureau]] qu’on excite avec une [[cape]] rouge<ref> Le capote (mot espagnol) est la cape du torero. On distingue le capote de paseo et le capote de brega. Source : Wikipédia. </ref>, allusion indirecte aux robes …rouges des jeunes et innocentes victimes. (Cf. '''[[# | Jerry contourne en toute vitesse, les [[Vache#ancre_93|vaches]] qui barraient son [[chemin]], il s’engage rapidement, dans des champs verts et soigneusement cloisonnés, il traverse sans aucune [[hésitation]] trois clôtures qui se présentent devant lui, il casse les fils métalliques tendus en faisant furieusement des bruits étranges, un mélange de fils rompus et le vrombissement d’un moteur déchaîné, qui soulève des nuages de poussières denses. Il ressemble ainsi, à un [[taureau]] qu’on excite avec une [[cape]] rouge<ref> Le capote (mot espagnol) est la cape du torero. On distingue le capote de paseo et le capote de brega. Source : Wikipédia. </ref>, allusion indirecte aux robes …rouges des jeunes et innocentes victimes. (Cf. '''[[#ancre_1|Photogramme – Clôture 5.]]''') | ||
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