« Attente » : différence entre les versions

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3 octets ajoutés ,  30 août 2012
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Comme nous allons le voir, plus loin, dans ''[[#Nostalghia, d’Andreï Tarkovski|Nostalghia]]'', le thème de l'attente est un thème majeur dans le cinéma de Tarkovski. Il en est même un thème centralisateur, qui traverse presque tous ces films. Il devient le dénominateur commun. L'attente est l'axe central de son cinéma. La liste des protagonistes qui attendent dans ses films est relativement importante, en voilà quelques exemples : Andreï Roublev déchiré par l'homicide involontaire qu'il a commis et qui le jette dans le trouble de l'attente ; l'Écrivain, dans ''[[Stalker]]'', qui attendait l'inspiration ; le "Fou" dans [[Nostalghia]] qui attendait la fin du monde.
Comme nous allons le voir, plus loin, dans ''[[#Nostalghia, d’Andreï Tarkovski|Nostalghia]]'', le thème de l'attente est un thème majeur dans le cinéma de Tarkovski. Il en est même un thème centralisateur, qui traverse presque tous ces films. Il devient le dénominateur commun. L'attente est l'axe central de son cinéma. La liste des protagonistes qui attendent dans ses films est relativement importante, en voilà quelques exemples : Andreï Roublev déchiré par l'homicide involontaire qu'il a commis et qui le jette dans le trouble de l'attente ; l'Écrivain, dans ''[[Stalker]]'', qui attendait l'inspiration ; le "Fou" dans ''[[Nostalghia]]'' qui attendait la fin du monde.


Par ailleurs, [[Tarkovski Andreï|Andreï Tarkovski]] lui-même attendait un temps considérable entre la réalisation de chaque film. Nous-mêmes nous attendons constamment quelque chose, parfois des choses insondables, insoupçonnables. Nous pouvons sans doute dire que l'attente est une constante dans la vie en général, qu'elle soit humaine, végétale ou minérale. C'est une constante dans le processus de développement et de la croissance. L'attente est toujours inscrite dans un cadre temporel défini. En fait, les questions que posent le cinéma d'Andreï Tarkovski sont celles-ci : qu'attendons-nous exactement ? Pourquoi devons-nous attendre ? Quelle est la nécessité d'attendre ? En ce qui nous concerne, ces questions sont importantes à plus d'un titre. D'abord, par rapport au cinéma de Tarkovski (et même au cinéma en général), et aussi, par rapport à la [[Thèse:Résumé#cinémancie|cinémancie]], qui constitue en fin de compte une caractéristique que nous proposons d'appeler "protomantique". En effet, il y a [[divination]] parce qu'il y a surtout un [[choix]] à faire, une décision à prendre, une question à résoudre. C'est en cela que la sémiotique divinatoire, vaste et prolixe, prend souvent appui sur ce facteur dominant. Le stade protomantique est un stade "d'arrêt réflexif". D'ailleurs, l'étymologie du mot « attendre » est révélatrice : du latin "attendere", tendre son esprit vers quelque chose, être attentif à, composé de "tendere", tendu, dans le sens d'être attentif à l'arrivée de quelqu'un ou de quelque chose, on passe aisément à celui de "rester jusqu'à ce que la personne ou la chose arrive." <ref> Cf. aussi en particulier, un ouvrage collectif, dans la collection "Autrement", ''L'attente, Et si demain…'', dirigé par '''Claudie Danzier et Alice Chalonset''', série Mutations – N° 141- janvier 1994, Paris.</ref>
Par ailleurs, [[Tarkovski Andreï|Andreï Tarkovski]] lui-même attendait un temps considérable entre la réalisation de chaque film. Nous-mêmes nous attendons constamment quelque chose, parfois des choses insondables, insoupçonnables. Nous pouvons sans doute dire que l'attente est une constante dans la vie en général, qu'elle soit humaine, végétale ou minérale. C'est une constante dans le processus de développement et de la croissance. L'attente est toujours inscrite dans un cadre temporel défini. En fait, les questions que posent le cinéma d'Andreï Tarkovski sont celles-ci : qu'attendons-nous exactement ? Pourquoi devons-nous attendre ? Quelle est la nécessité d'attendre ? En ce qui nous concerne, ces questions sont importantes à plus d'un titre. D'abord, par rapport au cinéma de Tarkovski (et même au cinéma en général), et aussi, par rapport à la [[Thèse:Résumé#cinémancie|cinémancie]], qui constitue en fin de compte une caractéristique que nous proposons d'appeler "protomantique". En effet, il y a [[divination]] parce qu'il y a surtout un [[choix]] à faire, une décision à prendre, une question à résoudre. C'est en cela que la sémiotique divinatoire, vaste et prolixe, prend souvent appui sur ce facteur dominant. Le stade protomantique est un stade "d'arrêt réflexif". D'ailleurs, l'étymologie du mot « attendre » est révélatrice : du latin "attendere", tendre son esprit vers quelque chose, être attentif à, composé de "tendere", tendu, dans le sens d'être attentif à l'arrivée de quelqu'un ou de quelque chose, on passe aisément à celui de "rester jusqu'à ce que la personne ou la chose arrive." <ref> Cf. aussi en particulier, un ouvrage collectif, dans la collection "Autrement", ''L'attente, Et si demain…'', dirigé par '''Claudie Danzier et Alice Chalonset''', série Mutations – N° 141- janvier 1994, Paris.</ref>
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===Le Miroir, d’Andreï Tarkovski===
===Le Miroir, d’Andreï Tarkovski===

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