« Mathilde » : différence entre les versions

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14 octets ajoutés ,  21 juillet 2012
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==Introduction : ''Mathilde'' - Le montage en « dentelle » ou les plans parfaits==
==Introduction : ''Mathilde'' - Le montage en « dentelle » ou les plans parfaits==


Mathilde est le premier long métrage de la réalisatrice Croate, Mimica Nina. C’est encore un film fascinant, lumineux et plein de nouvelles ressources. La composition du film est complexe et sophistiquée, le montage et les découpages des plans sont très élaborés, avec des nombreux montages alternés entre des parties de film. De plus, le nombre des plans est relativement élevé, 1862 plans, en comparaison avec [[Maître (Le)|Le Maître]] , de Piotr Trzaskalski, seulement 219 plans, pour à peu près une même durée, donne une idée de l’écoulement turbulent et tumultueux du flot filmique. C’est pour cette raison qu’il nous semble que Mimica Nina, comme nous allons le voir, fait de la « dentelle » avec la pellicule, elle « tricote » la pellicule. Contrairement au film de Trzaskalski, qui reste un film « intimiste », avec seulement sept protagonistes, Mathilde brasse le monde entier à son passage et ne laisse personne indifférent. Il faut dire que nous passons à un régime de guerre, de turbulence, d’incertitude, de repentir (De Petris sur le bateau), de [[détermination]] (Paradic, le criminel de guerre serbe), de désolation (les ruines), de convoitise (le Major), de tristesse (Mme De Petris), et entre l’ensemble de ces blocs de situations sombres, noires et lourdes, Mathilde passe, (nous devrons dire) « vole » avec une certaine allégresse, souvent en pas de danse légers, presque avec jubilation, les conditions les plus pesantes et les plus dramatiques de l’âme humaine. Et c’est certainement à partir de cette première donnée, la traversée d’une innocente les affres de la guerre, que la réalisatrice démontre l’étendue de son art.
Mathilde est le premier long métrage de la réalisatrice Croate, Mimica Nina. C’est encore un film fascinant, lumineux et plein de nouvelles ressources. La composition du film est complexe et sophistiquée, le montage et les découpages des plans sont très élaborés, avec des nombreux montages alternés entre des parties de film. De plus, le nombre des plans est relativement élevé, 1862 plans, en comparaison avec [[Maître (Le)|Le Maître]] , de Piotr Trzaskalski, seulement 219 plans, pour à peu près une même durée, donne une idée de l’écoulement turbulent et tumultueux du flot filmique. C’est pour cette raison qu’il nous semble que Mimica Nina, comme nous allons le voir, fait de la « dentelle » avec la pellicule, elle « tricote » la pellicule. Contrairement au film de Trzaskalski, qui reste un film « intimiste », avec seulement sept protagonistes, Mathilde brasse le monde entier à son passage et ne laisse personne indifférent. Il faut dire que nous passons à un régime de guerre, de turbulence, d’incertitude, de repentir (De Petris sur le bateau), de [[Déterminisme|détermination]] (Paradic, le criminel de guerre serbe), de désolation (les ruines), de convoitise (le Major), de tristesse (Mme De Petris), et entre l’ensemble de ces blocs de situations sombres, noires et lourdes, Mathilde passe, (nous devrons dire) « vole » avec une certaine allégresse, souvent en pas de danse légers, presque avec jubilation, les conditions les plus pesantes et les plus dramatiques de l’âme humaine. Et c’est certainement à partir de cette première donnée, la traversée d’une innocente les affres de la guerre, que la réalisatrice démontre l’étendue de son art.


La situation géographique est clairement définie dans le film. Les protagonistes évoluent sur une ligne brisée, Trieste (Italie) – Split (Croatie) – Mostar (Bosnie-Herzégovine). (Cf. Plan géographique. )
La situation géographique est clairement définie dans le film. Les protagonistes évoluent sur une ligne brisée, Trieste (Italie) – Split (Croatie) – Mostar (Bosnie-Herzégovine). (Cf. Plan géographique. )

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