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====Les messages déguisés des rêves==== | ====Les messages déguisés des rêves==== | ||
Cependant, un objet dévissé, peut être revissé. Il peut revenir à son état antérieur, ce qui n'est pas le cas d'une cassure où il reste toujours une trace. Il crie vers Théophane : "''que se passe-t-il ?''" Il ne sait plus ce qui se passe. "''J’ai été aveugle la moitié de ma vie.''" La phrase cache des connotations subtiles : tout d'abord, le rapport avec la vision, les yeux, la lumière. Il a été aveugle la moitié de sa vie, et l'autre moitié il l'a consacrée à peindre. "''Pourtant c'est pour ses hommes que jour et nuit... (…) Mais ce ne sont pas des hommes. N'est-ce pas ?''" Ce qui sous entend : il était aveugle la moitié de sa vie, il retrouve la vue, et de cette union jaillit la cruauté du crime. Il devient un homme – thème de la [[passion]] : l'homme - héros (dieu) - l'homme. Non seulement il devient un homme, mais il devient comme un Tatar : "''Un Tatar souriait comme ça.''" Il ira jusqu'à imiter la grimace. Mieux encore, il imitera longtemps la muette, en devenant comme elle : " | Cependant, un objet dévissé, peut être revissé. Il peut revenir à son état antérieur, ce qui n'est pas le cas d'une cassure où il reste toujours une trace. Il crie vers Théophane : "''que se passe-t-il ?''" Il ne sait plus ce qui se passe. "''J’ai été aveugle la moitié de ma vie.''" La phrase cache des connotations subtiles : tout d'abord, le rapport avec la vision, les yeux, la lumière. Il a été aveugle la moitié de sa vie, et l'autre moitié il l'a consacrée à peindre. "''Pourtant c'est pour ses hommes que jour et nuit... (…) Mais ce ne sont pas des hommes. N'est-ce pas ?''" Ce qui sous entend : il était aveugle la moitié de sa vie, il retrouve la vue, et de cette union jaillit la cruauté du crime. Il devient un homme – thème de la [[passion]] : l'homme - héros (dieu) - l'homme. Non seulement il devient un homme, mais il devient comme un Tatar : "''Un Tatar souriait comme ça.''" Il ira jusqu'à imiter la grimace. Mieux encore, il imitera longtemps la muette, en devenant comme elle : "''Il n'y a qu'elle qui soit restée.''" Maintenant, elle c'est lui. On peut dire : "il n'y a que lui qui soit resté." Mais où est ce reste ? En lui ou à côté de lui ? Ou les deux ? | ||
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