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====L’inépuisabilité de la relation miroir-eau==== | ====L’inépuisabilité de la relation miroir-eau==== | ||
Nous devons distinguer le rapport presque continu et enchevêtré miroir/eau : (…)"En vertu de l'analogie eau-miroir, on rencontre fréquemment l'utilisation magique, chez les Bambaras, par exemple, de fragments de miroir dans les rites pour faire venir la pluie." <ref>'''Germaine Dieterlain''', ''Essai sur la religion des Bambaras'', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_12| | Nous devons distinguer le rapport presque continu et enchevêtré miroir/eau : (…)"En vertu de l'analogie eau-miroir, on rencontre fréquemment l'utilisation magique, chez les Bambaras, par exemple, de fragments de miroir dans les rites pour faire venir la pluie." <ref>'''Germaine Dieterlain''', ''Essai sur la religion des Bambaras'', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_12|op. cit.]]'' </ref> "Le miroir, de même que la surface de l'eau est utilisé en divination, pour interroger les esprits. Leur réponse aux questions posées s'y inscrit par réflexion." <ref>'''Chevalier/Gherrbrant''', ''Dictionnaire des Symboles'', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_12|op. cit.]]'',p. 637. </ref> Comme ce fut le cas dans le film de Souleiman Cissé, '''''Yeelen'''''. Bachelard cite Delatte en précisant que "les combinaisons de l'hydromancie et de la catoptromancie ne sont pas rares.(…) Il (lui) semble donc indéniable qu'une des composantes de l'hydromancie provienne du Narcissisme." Et il ajoute : "dans l'hydromancie, il semble bien qu'on attribue une double vue à l'eau tranquille parce qu'elle nous montre un double de notre personne." <ref>'''G. Bachelard''', ''L'eau et les rêves'', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_14|op. cit.]]'', pp. 34-35. </ref> Dans le développement de cette idée, Bachelard s'appuie sur le livre de Joachim Gasquet "Narcisse", lorsque ce dernier dit que : (…) "Le monde est un immense Narcisse en train de se penser, où se penserait-il mieux que dans ses images ? Dans le cristal des fontaines, un geste trouble les images, un refus les restitue." <ref>''Op. cit.'', p. 35. A partir de là, nous pouvons définir le cinéma comme étant un "narcissographe". </ref> En fait, ces longs détours prouvent une double inépuisabilité : d'abord une inépuisabilité du signe, qui à l'instant même de son passage dans l'actif ou dans son action de codification successive, se combine, se transpose, se métamorphose, s'associe, s'éclipse provisoirement, s'atténue momentanément, s'incarne, s'objective, se matérialise, se substantifie, etc. Autrement dit encore, un signe n'est pas une fixation, mais une irruption, il n'est pas une stagnation, mais un écoulement. D'autre part, il y a l'inépuisabilité du film lui-même, qui nous oblige à effectuer une progression lente due au nombre élevé de passages significatifs. | ||
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