Escalier

De Cinémancie
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Le Visiteur, plan 4. L'enfant et le surveillant, (curieusement), descendent un escalier, ce qui peut paraître paradoxal, car, il y a un instant, l'Enfant avait la tête plongée dans un « puits » d'eau. Nous descendons donc, ou nous contournons le puits d'eau.

Titres des films

Mode d'emploi de la figure (mot) et abréviations


Titre Titre original Réalisation Scénario Année Pays Durée (min.)
Escalier C Escalier C Tacchella Jean-Charles Tacchella Jean-Charles , Murail Elvire 1985 France 142
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Autres titres de films

Titre Titre original Réalisation Scénario Année Pays Durée
A travers le Miroir Såsom i en spegel Bergman Ingmar Bergman Ingmar 1961 Suède 89
Andreï Roublev (Voir détail : Andreï Rublyov) Tarkovski Andreï Tarkovski A.
Konchalovsky A.
1969 URSS 215
Autant en emporte le vent Gone with the Wind Fleming Victor,

Wood Sam,

Cukor George
Howard Sidney 1939 USA 224
Grand McLintock (Le) McLintock ! McLaglen Andrew V. Grant J. E. 1963 USA 127
Nostalghia (Voir détail : Nostalghia) Tarkovski Andreï Tarkovski A.
Guerra T.
1983 URSS
Italie
130
Révoltés du Bounty (Les) Mutiny on the Bounty Milestone Lewis Reed Carol 1962 USA 178
Visiteur (Le) Muukalainen Valkeapää Jukka-Pekka Forsström J.
Valkeapää J.-P.
2008 Finlande

Angleterre

Allemagne
139


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Photogrammes extraits des films - Analyse et liens spécifiques des films

A Travers le Miroir, d’Ingmar Bergman

La crise de Karen éclate au bas de l'escalier, son père et son mari tentent de la tenir, pour lui faire une piqûre.


Photogramme - Escalier 1 : A Travers le Miroir, Plan 175. La crise de Karen.

Redevenu calme, Karen dit à Minos :
_ "J'ai eu peur, la porte s'ouvrit, le Dieu qui apparût, était une araignée. (…) Elle grimpa sur moi et voulut me pénétrer… J'ai vu Dieu." Au fond de l'image nous distinguons le modèle réduit d'un bateau accroché au plafond.


Photogramme - Escalier 2 : A Travers le Miroir, Plan 177. Karen : - J’ai vu Dieu. Le modèle réduit d'un bateau accroché au plafond n'est-il pas troublant.


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Liens spécifiques du film

Voir :


Lait sur mer (plan 19) → doigt blessé (26) → [mains du père écartés en croix (32)] → [œil ouvert de Karen (59)] → [manteau 1 et 2 (62, 70)] → danse de Karen (plans 73a-d) → [tête en bas, Minos (92)] → main-œil Karen cherchant un cahier (94) → crachat Minos (111) → [cheveux de Minos tirés par K. (127)] → l'épave (plan 132) → escalier 1 et 2 (175 - 177)


[Les plans entre crochet ne sont pas inclus dans le Dictionnaire.]


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L'escalier dans Andreï Roublev, d’Andreï Tarkovski

Au IVe épisode

§. Une femme nue qui s'amuse à sauter à travers la fumée d'un petit feu, situé au bas d'un escalier.

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Au VIe épisode

Le cheval noir sur l’escalier (plans 232-233). (Cf. Photogramme – Escalier 3.)


Photogramme - Escalier 3. : Andreï Roublev, Plan 232. Le cheval sur l’escalier.

L'escalier, [1] est une figure qu'on aperçoit souvent dans les films. Lieu de passage obligé, espace en suite de degrés, espace en arêtes, en dents de scie volumétrique. Il propose une certaine signification : (…) "Symbole ascensionnel classique. (…) Il participe de la symbolique de l'axe du monde, de la verticalité et de la spirale. (…) Comme tous les symboles de ce type, l'escalier revêt un aspect négatif : la descente, la chute, le retour au terre à terre et même au monde souterrain. Car l'escalier relie les trois mondes cosmiques et se prête aussi bien à la régression qu'à l'ascension ; c'est tout le drame de la verticalité qu'il résume." [2] A la lumière de ce que nous venons de dire, nous obtenons l'équation suivante : le cheval noir / la foule tombe de l'escalier / axe du monde. Ainsi, le Tatar ne transperce pas uniquement le cheval, il traverse l'ensemble de l'équation. En fait, il croise sa lance dans l'axe du monde. Le centre du croisement est situé dans le cœur de l'animal, qui est, par développement et prolongation par rapport aux plans suivant, le cœur de l'église. Au :

Plan 240-57-7 [3]: 1h 47' 37" : La muette est emmenée sur le dos d'un envahisseur à un étage supérieur. Roublev monte à son tour. Nous entendons un coup violent. Un casque dégringole le long de l'escalier. Cette image complète la figure de l'escalier du plan 233. C'est en haut de l'escalier que Roublev commettra un homicide pour délivrer la muette d'un viol certain, de plus, cet homicide est commis à l'intérieur d'une église. Est-ce que Roublev devient un ange exterminateur ? En effet, il monte l'escalier d'un trait, deux marches à la fois, sans aucune hésitation. Le casque qui dégringole est une représentation de la tête fracassée de l'envahisseur. L'image s'arrête un instant sur le casque au sol.


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Liens spécifiques du film

Voir : Andreï Roublev



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Nostalghia, d’Andreï Tarkovski

L’escalier de « La Maison de la fin du monde »

C'est la séquence de la libération de "la maison de la fin du monde"de la famille du "Fou" par les gendarmes. Elle se déroule de la manière suivante : la femme du "Fou", tenant son enfant, sort enfin de la maison. Ils descendent un escalier (plan 61). Plan rapproché de Zoé, la chienne (plan 62). Les gendarmes empêchent les gens de s'approcher de la maison (plan 63). C'est au tour du Fou de descendre tristement les escaliers (plan 64).

Plan 65 : 1h 00' 13" : (8ème flash-back, en noir et blanc.) La femme du "Fou" se jette aux pieds d'un gendarme. Près des pieds du gendarme, une bouteille de lait tombe, et le lait se répand dans la rue.

Plan 66 : 1h 00' 22" : La mère s'agenouille devant le gendarme. Le père poursuit son petit enfant le long du perron de l'église : l'action commence en fait par la montée de quelques marches d'escalier. (66a) L'enfant court non pas directement sur le perron de l'église, mais le long d'une marche d'escalier. Enfin, le père et le fils descendent l'escalier opposé. [4] (Cf. Photogramme – Escalier 4.)


Photogramme - Escalier 4. : Nostalghia, Plan 66c. Le père et le fils descendent l'escalier de l'église.


L'image du père qui poursuit son enfant, semble suggérer "la poursuite de l'enfance", de l'innocence, de la pureté, comme l'évoque d'ailleurs la blancheur du lait , et cela malgré la brièveté des plans en flash-back, (moins de 2 minutes) qui s'oppose à la longueur de "la maison du fin du monde" (presque 20 minutes). C'est grâce à une technique remarquable dans le rendu d'un souvenir douloureux, que le réalisateur présente l'absurdité du "Fou" ; celui ci a emprisonné sa famille pendant sept ans. Cette technique s'appuie essentiellement sur deux figures : le lait et l'escalier. Cette dernière figure est récurrente dans les plans en flash-back. En effet, les plans nous montrent les protagonistes qui descendent quelques marches d'escalier, jusqu'au plan 66. Le plan 66 est en somme une synthèse de "la maison de la fin du monde". Une courte ascension, un long plateau et une descente. Ici se dessine une courbe "visuelle" de l'état psychologique du Fou. [5]

Plan 67 : 1h 01' 04" : Une petite note d'espoir émerge de ces flots de souvenirs : passage du noir et blanc en couleur. La voiture de la Traductrice qui descend le flanc d'une colline. En voix-off, nous entendons l'enfant qui dit à son père : "papa, c'est ça la fin du monde ?" Transition avec le plan suivant, en couleur, de la petite fille qui regarde son père, espérant une réponse. C'est peut-être ici qu'éclate l'absurdité du "Fou" : avoir persuadé ses enfants de sa sinistre obsession, ou encore, rendre l'enfant témoin de sa névrose.


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Passages et messages

Plan 103 : 1h 38' 18" : Rome. Dans une place publique, nous entendons d'abord, en voix-off, le "Fou" discourir. L'auditoire est peu nombreux, les gens sont éparpillés, les uns sont loin des autres. Plan général d'un escalier monumental, les gens sont disposés en diagonale. (Cf. Photogramme – Escalier 5.)


Photogramme - Escalier 5. : Nostalghia, Plan 103b. La disposition particulière des gens sur l'escalier monumentale : c'est une suggestion d'une "diagonale des fous".


Il y a ici une suggestion de "la diagonale des fous". "Le Fou" se tient en hauteur sur un échafaudage qui est destiné à la rénovation d'une statue équestre monumentale représentant Marc Aurèle. Il se tient comme le conducteur de cette foule hétéroclite. Après un long discours, il jette des feuilles de papier (plan 104).(Voir : Bougie.)

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Liens Spécifiques du film

Voir : Nostalghia



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Notes et références

  1. Cf. J. Mitry, tome 1, Les escaliers permettaient une (...) "symbolique de l'espace", "Les escaliers, éléments essentiels des structures architecturales de Gordon Graig, (…) On devait les retrouver plus tard (…) dans les mises en scène monumentale de Fritz Lang." op. cit., p. 224-225 ; L'escalier d'Odessa dans le Cuirassé Potemkine, de Serge Eisenstein, pp. 377, 379. G. Deleuze, l'escalier d'Odessa, tome 1, op. cit., p. 52. R. Dadoun, L'escalier dans The servant, de Joseph Losey, op. cit., p. 102. Odile Bâchler, "En Prenant l'escalier", in Cinéma et architecture, Iris N° 12, Editions Méridiens Klincksieck, 1991. pp. 85-94.
  2. Chevalier/Gherrbrant, Dictionnaire des Symboles, op. cit., pp. 413, 414. Cf. également, G. Durand, op. cit., pp. 140 et 279.
  3. Le premier chiffre correspond aux plans du film depuis le début du film, le second chiffre aux plans du film depuis le début de l'épisode et le troisième chiffre aux plans depuis le début d’une partie.
  4. Il faut noter du point de vue "topologique" la ressemblance de ce plan avec le 1er plan du prologue.
  5. Il en est de même dans le prologue.


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