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''' <span id="ancre_6">Plan</span>    6 ''':  Plan rapproché et en légère plongée sur un plateau en fer vibrant sur une table. Grâce à un travelling lent à gauche, nous allons apercevoir dans l'ordre : la femme du Stalker, ensuite, une petite fille d'environ huit ans, Ouistiti, et enfin, un homme au crâne presque rasé, le Stalker.
  
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''' <span id="ancre_7">Plan</span>      7 :''' ''06' 20&quot;'' : La première chose que le Stalker va faire en se levant du lit n'est pas d'enfiler son pantalon, mais de prendre le réveil, pour ne pas réveiller sa femme.
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'''<span id="ancre_9">Plan</span> 9 : ''' ''09' 15&quot;'' : « En contre-champ, la femme qui tient encore le fil de l'ampoule.» <ref>''Ibid'', p. 14. </ref>L'image n'est-elle pas [[Thèse:Résumé|cinémantique]] ? N'annonce-t-elle pas l'éphémère, l'instantané ? C'est une représentation de la brève réaction de la femme du Stalker, qui découvre en une seconde dans toute sa lumière, l'éclatante vérité du départ du Stalker pour la «Zone». Elle tient à présent, un fil électrique au bout duquel ne règne que l'obscurité. Elle dit au Stalker : «''Pourquoi as-tu pris mon réveil ? Dis où est-ce que tu vas ? Tu m'avais pourtant juré…''»
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''' <span id="ancre_12">Plan</span> 12 : ''' ''11' 20''&quot; : Au passage du Stalker derrière sa femme, la serviette suspendue tombe au sol.(Cf. '''Photogramme - Serviette 1''', la flèche.) Les reproches de sa femme continuent, elle entre dans une espèce de [[crise]] spasmodique (couchée sur le sol), et veut l'empêcher de partir.
  
'''<span id="ancre_10">Plan</span> 10 :''' '' 09' 54&quot;'' : Le Stalker se brosse les dents, il dit à sa femme, imperturbable : « ''Chut ! Tu vas réveiller Ouistiti !''» Il continue à se brosser les dents. A gauche du cadre, les flammes du chauffe-eau. L'image, ici, suggère le feu de la [[détermination]] qui habite le Stalker. La permanence du feu s'oppose à l'éclair instantané de la lampe qui implose. Si cette dernière représente sa femme, la première représente le Stalker. De plus, l'une éclaire, l'autre chauffe. <ref> Cette idée ou ce couple feu/lumière est proposé dans le 1er épisode du [[Miroir (Le)|Miroir]], « Le Feu au Fenil» avec le [[verre]] de la lampe à pétrole et le feu au fenil. Ici, les rapports ne sont pas de la même envergure, puisque la vie familiale est entre parenthèses dans Stalker (disposé au début et à la fin du film), tandis que dans Le Miroir la famille est le centre du film. C'est aussi d'autre part, un cas de "[[résonance]] latéral".</ref>Le Stalker [[Crachat|crache]] de l'[[eau]], se retourne et s'essuie la bouche avec une [[serviette]].
 
  
  
''' <span id="ancre_12">Plan</span> 12 : ''' ''11' 20''&quot; : Au passage du Stalker derrière sa femme, la serviette suspendue tombe au sol.(Cf. Photogramme - Serviette 1, la flèche.) Les reproches de sa femme continuent, elle entre dans une espèce de [[crise]] spasmodique (couchée sur le sol), et veut l'empêcher de partir.
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Dans ce film, le fond rejoint la forme. Plus exactement, les fonds rejoignent une seule forme : le [[cercle]]. Le symbolisme du cercle est la force centrifuge du film. C'est à travers le cercle que Tarkovski troue et traverse l'écran. Mais chez lui, le volume qui suggère une surface circulaire n'est pas la sphère, mais bien le cylindre, car cette forme s'adapte mieux dans des perspectives cinématographiques. Les redondances et les suggestions cylindriques sont nombreuses. D'abord, il est intéressant de remarquer la dualité cinématographique entre ces deux formes. En effet, les objets sphériques n'apparaissent que très brièvement,  jusqu'au point d'être uniquement allusifs. Ils disparaissent rapidement de l'écran, et parfois se volatilisent littéralement, comme l'ampoule qui implose au plan 8 ou au plan 120 (Cf. '''[[#ancre_1|Photogramme - Ampoule 2]]'''.)  
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Dans ce film, le fond rejoint la forme. Plus exactement, les fonds rejoignent une seule forme : le [[Cercle (''Stalker'')|cercle]]. Le symbolisme du cercle est la force centrifuge du film. C'est à travers le cercle que Tarkovski troue et traverse l'écran. Mais chez lui, le volume qui suggère une surface circulaire n'est pas la sphère, mais bien le cylindre, car cette forme s'adapte mieux dans des perspectives cinématographiques. Les redondances et les suggestions cylindriques sont nombreuses. D'abord, il est intéressant de remarquer la dualité cinématographique entre ces deux formes. En effet, les objets sphériques n'apparaissent que très brièvement,  jusqu'au point d'être uniquement allusifs. Ils disparaissent rapidement de l'écran, et parfois se volatilisent littéralement, comme l'ampoule qui implose au plan 8 ou au plan 120 (Cf. '''[[#ancre_1|Photogramme - Ampoule 2]]'''.)  
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*[[Dictionnaire:Liste géo-chronologique|Liste géo-chronologique]]

Version actuelle en date du 15 janvier 2015 à 17:04

Stalker, plan 120.  La lumière qui implose dans une anti-chambre du Bunker. Elle illustre parfaitement les événements : un court mais très intense désir d'entrer dans "la Chambre des Désirs".
Stalker, plan 120. La lumière qui implose dans une anti-chambre du Bunker. Elle illustre parfaitement les événements : un court mais très intense désir d'entrer dans "la Chambre des Désirs".

Autres titres de films

Mode d'emploi de la figure (mot) et abréviations


Titre Titre original Réalisation Scénario Année Pays Durée
Into The Wild
§. Φω. Plan 1106
Into the Wild Penn Sean Sean Penn,
roman de Jon Krakauer
2007 USA 147'
Pays de la Violence (Le)
§. Φω. 1 - 2 - 3
I walk the Line Frankenheimer John Sargent Alvin, d’après la nouvelle de Jones Madison 1970 USA 97
Pledge (The)
§. Φω. 1h 33’ 04’’
Pledge (The) Penn Sean Kromolowski Jerzy, Olson-Kromolowski Mary 2001 USA 124
Stalker Stalker Tarkovski Andreï Tarkovski A.
Strougatski A. et B.
1979 URSS 161
* * *

Photogrammes extraits des films - Analyse et liens spécifiques des films

Stalker, d'Andreï Tarkovski

La première ampoule qui implose : plan 8

Dans l'appartement du Stalker.

Plan 5 : 03' 34" : Après un travelling avant, "la caméra cadre en plan d'ensemble une chambre. Au centre est disposé un lit à baldaquin en fer forgé." [1]

Plan 6 : Plan rapproché et en légère plongée sur un plateau en fer vibrant sur une table. Grâce à un travelling lent à gauche, nous allons apercevoir dans l'ordre : la femme du Stalker, ensuite, une petite fille d'environ huit ans, Ouistiti, et enfin, un homme au crâne presque rasé, le Stalker.

Photogramme - Ampoule 1 : Stalker, Plan 8. La lumière s'illumine un instant avant d'imploser l'instant d'après.
Photogramme - Ampoule 1 : Stalker, Plan 8. La lumière s'illumine un instant avant d'imploser l'instant d'après.

Plan 7 : 06' 20" : La première chose que le Stalker va faire en se levant du lit n'est pas d'enfiler son pantalon, mais de prendre le réveil, pour ne pas réveiller sa femme.

Plan 8 : 08' 25" : Le Stalker passe à la cuisine, il allume un chauffe-eau à gaz. Soudain, l'ampoule accrochée à un mince fil, au centre de la pièce, s'allume. "L'ampoule s'illumine un bref instant avant d'imploser.» (Cf. Photogramme - Ampoule 1.)


Plan 9 : 09' 15" : « En contre-champ, la femme qui tient encore le fil de l'ampoule.» [2]L'image n'est-elle pas cinémantique ? N'annonce-t-elle pas l'éphémère, l'instantané ? C'est une représentation de la brève réaction de la femme du Stalker, qui découvre en une seconde dans toute sa lumière, l'éclatante vérité du départ du Stalker pour la «Zone». Elle tient à présent, un fil électrique au bout duquel ne règne que l'obscurité. Elle dit au Stalker : «Pourquoi as-tu pris mon réveil ? Dis où est-ce que tu vas ? Tu m'avais pourtant juré…»

Plan 10 : 09' 54" : Le Stalker se brosse les dents, il dit à sa femme, imperturbable : « Chut ! Tu vas réveiller Ouistiti !» Il continue à se brosser les dents. A gauche du cadre, les flammes du chauffe-eau. L'image, ici, suggère le feu de la détermination qui habite le Stalker. La permanence du feu s'oppose à l'éclair instantané de la lampe qui implose. Si cette dernière représente sa femme, la première représente le Stalker. De plus, l'une éclaire, l'autre chauffe. [3]Le Stalker crache de l'eau, se retourne et s'essuie la bouche avec une serviette.


Plan 12 : 11' 20" : Au passage du Stalker derrière sa femme, la serviette suspendue tombe au sol.(Cf. Photogramme - Serviette 1, la flèche.) Les reproches de sa femme continuent, elle entre dans une espèce de crise spasmodique (couchée sur le sol), et veut l'empêcher de partir.


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*

La seconde ampoule qui implose : plan 120

Dans ce film, le fond rejoint la forme. Plus exactement, les fonds rejoignent une seule forme : le cercle. Le symbolisme du cercle est la force centrifuge du film. C'est à travers le cercle que Tarkovski troue et traverse l'écran. Mais chez lui, le volume qui suggère une surface circulaire n'est pas la sphère, mais bien le cylindre, car cette forme s'adapte mieux dans des perspectives cinématographiques. Les redondances et les suggestions cylindriques sont nombreuses. D'abord, il est intéressant de remarquer la dualité cinématographique entre ces deux formes. En effet, les objets sphériques n'apparaissent que très brièvement, jusqu'au point d'être uniquement allusifs. Ils disparaissent rapidement de l'écran, et parfois se volatilisent littéralement, comme l'ampoule qui implose au plan 8 ou au plan 120 (Cf. Photogramme - Ampoule 2.)


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Liens spécifiques du film

Voir : Stalker


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Notes et références

  1. Krysztof Rogulski, "Stalker,les voix des ténèbres", L'Avant-Scène Cinéma, N°427, décembre 1993, p. 14.
  2. Ibid, p. 14.
  3. Cette idée ou ce couple feu/lumière est proposé dans le 1er épisode du Miroir, « Le Feu au Fenil» avec le verre de la lampe à pétrole et le feu au fenil. Ici, les rapports ne sont pas de la même envergure, puisque la vie familiale est entre parenthèses dans Stalker (disposé au début et à la fin du film), tandis que dans Le Miroir la famille est le centre du film. C'est aussi d'autre part, un cas de "résonance latéral".


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